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  JE PARLE FRANÇAİS
  Les plaisirs de la lecture
 
 
  
Les plaisirs de la lecture  
 
 
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Les bienfaits de la banane.
 
 
La banane contient 3 sucres naturels: sucrose, fructose et glucose combiné avec des fibres, une banane donne instantanément un gain d'énergie substantiel. Les recherches ont prouvé que juste 2 bananes fournissent assez d'énergie pour un entraînement rigoureux de 90 minutes. Pas étonnant que la banane soit le fruit numéro 1 du monde des athlètes. Toutefois l'énergie n'est pas la seule façon dont la banane peut vous aider à garder la forme. Elle peut également aider à guérir ou prévenir un nombre incalculable de maladies, intégrez-la à votre régime alimentaire quotidien. 
Dépression : selon un récente étude auprès de gens souffrant de dépression, plusieurs se sentent beaucoup mieux après avoir mangé une banane. Cela parce que la banane contient du tryptophane, un genre de protéine que le corps converti en sérotonine, connu comme relaxant, améliore votre état émotionnel et vous fait généralement sentir plus heureux. Oubliez les pilules -- mangez une banane. La vitamine B6 qu'elle contient régularise le niveau de glucose dans le sang, lequel peut affecter votre état émotionnel. 
Anémie: élevée en fer, la banane peut stimuler la production d'hémoglobine dans le sang aidant à diminuer l'anémie. 
 
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Pour avoir des dents plus blanches, voici une astuce toute simple qui fera blanchir les dents très vite. 
Il suffit seulement d'ajouter, à chaque brossage, une pincée de bicarbonate de soude sur le dentifrice... et petit à petit, les dents seront plus blanches. Si on veut bien blanchir les dents, il faudra appliquer ce traitement tous les jours, voire deux fois par jour et arrêter une semaine puis reprendre la semaine suivante ainsi on pourra conserver des dents blanches et en bonne santé très longtemps. 
 
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Les bienfaits de la marche.
 
 
Les effets salutaires de la marche sur la santé sont nombreux. Accessible à tous, elle constitue une activité physique très populaire, praticable en toutes saisons et comporte de nombreux bénéfices pour le corps, le cœur et la santé en général. Entre autres, la marche permet de renforcer le cœur et les poumons, de contrôler l’hypertension et aide à contrôler le taux de cholestérol dans le sang. Elle contribue aussi à conserver un poids santé et augmente la sensation d’énergie, renforce l’ossature et tonifie les muscles. Elle permet en outre un meilleur contrôle de son appétit et favorise la digestion. Elle réduit aussi le stress et améliore la qualité du sommeil.  
 
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Les bienfaits de la sardine.
 
 
Avec sa chair semi-grasse, la sardine a un apport calorique modéré (163 kcal/100 g). Attention si vous la consommez en boîte plutôt que fraîche, sa valeur énergétique augmente (215 kcal/100 g en moyenne).  
Un peu plus de la moitié de ces lipides sont toutefois des acides gras poly et mono insaturés, autrement dit des fameux Oméga 3 qui augmentent le "bon cholestérol" et protègent notre système cardiovasculaire. 
La sardine est très bonne pour le squelette grâce à sa richesse en phosphore (0,27 g/100 g), essentiel au bon fonctionnement du tissu osseux, et sa teneur élevé en calcium (85 mg/100 g), surtout si vous la mangez avec les arêtes. 
Autre atout important, elle fournit de la vitamine PP (aussi appelée vitamine B3) qui fait souvent défaut à notre alimentation et qui possède des propriétés protectrices pour le système digestif et neuro-psychique. 
Enfin elle aide à lutter contre le stress, grâce à la quantité significative de vitamine B6 qu'elle apporte (0,68 mg/100 g) qui, en s'associant efficacement à un apport en magnésium intéressant, renforce les cellules nerveuses. 
 
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Les dattes sont une excellente source de fibres alimentaires. L'American Cancer Society recommande que vous consommiez 20-35 grammes de fibres alimentaires par jour. Les fibres alimentaires présentent sous deux formes - solubles et insolubles. Chaque fibre remplit une fonction utile. 
Les fibres insolubles augmentent la vitesse à laquelle se déplace la nourriture dans le système digestif. Les fibres solubles peuvent aider à contrôler le diabète en réduisant des niveaux élevés de glucose dans le sang.  
Les résultats de recherche suggèrent que les fruits secs devraient être une plus grande partie de l'alimentation. Les dattes contiennent aussi du magnésium qui est essentiel pour le développement des os en bonne santé et pour le métabolisme énergétique et du fer qui est essentiel à la production de globules rouges. Les globules rouges transportent tous les nutriments aux cellules dans tout le corps. En outre, les dattes sont gras et sans cholestérol! 
 
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Un jus d’orange frais le matin, c’est bon et… économique.
 
 
Un jus d’orange frais chaque matin, c’est le rêve. Seulement pour certains, ce qui en réalité ne prend que deux minutes, est perçu comme une véritable corvée. Pourtant, ce tout petit effort vous garantit de démarrer votre journée en pleine forme. 
 
Privilégiez les oranges non traitées ou issues de l’agriculture biologique. Choisissez des fruits bien fermes à la couleur brillante et à la peau lisse. Conservées dans le bac à légumes du réfrigérateur, leur jus donnera à vos matins une couleur rafraîchissante. 
Source de vitamines et de minéraux. L’orange est connue pour sa grande teneur en vitamines C avant tout. Une orange moyenne fournit 70 mg de vitamine C, ou 60e l’apport nutritionnel conseillé (ANC). Mais attention, les vitamines étant très sensibles à la lumière, à la chaleur et à l’oxydation, buvez votre jus d’orange dès que le fruit est pressé. Ce qui vous oblige à le faire chaque matin et non la veille. Ce que l’on sait moins, c’est que l’orange est également une appréciable source de minéraux et d’oligoéléments. Elle apporte en plus, du calcium (40 mg/100 g contre 10 mg/100 g pour la plupart des fruits). 
Avec ou sans pulpe ? Pour certains, la réponse est catégorique : « Des morceaux dans le jus d’orange, quelle horreur ! » Eh non, quelle erreur… Ne sous-estimez pas en effet, les vertus de la pulpe. C’est dans cette partie du fruit que vous trouverez le plus de fibres et de flavonoïdes, réputés pour leurs qualités anti-oxydantes. 
Savoureux et frais, le jus d’orange se suffit à lui-même. Pas besoin d’y adjoindre du sucre. Ajoutez à cela son faible apport en calories (à la différence de certains jus en briques) et un faible coût, vous n’aurez plus d’excuse pour ne pas vous presser… d’en boire un verre chaque matin. 
Source : L’alimentation santé, bien manger pour être en bonne santé, éditions Hachette Pratique, 223 pages. 
 
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Pour être en bonne santé, passez à l’orange !
 
Les fruits et légumes riches en vitamines C protègent de différentes causes de mortalité. C’est du moins ce qu’affirment des chercheurs de l’Université de Cambridge (Royaume-Uni). Après avoir effectué des prélèvements sanguins chez 19 496 personnes sur plus de quatre ans, les scientifiques ont constaté qu’un apport en vitamine C permettrait de réduire les risques de succomber à une maladie cardiovasculaire ou une attaque cérébrale. Une ration supplémentaire de 50 grammes de fruits ou de légumes par jour réduirait de 20 e taux de mortalité. Bien évidemment, le taux sanguin de vitamine C ne serait pas le seul responsable. Il pourrait en fait n’être qu’un indicateur d’une consommation régulière de fruits et légumes. Inutile donc de vous jetez sur les comprimés de vitamine C. Pensez juste à manger régulièrement des fruits et des légumes… Un régime alimentaire équilibré et une hygiène de vie stricte restent les garants d’une bonne santé.  
Source : Lancet, Mars 2001 ; vol 357 (n°9257), p. 657-663. 
 
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Les jus de fruits et de légumes contiennent des quantités infinies d'éléments nutritifs qui nous donnent de l'énergie, la beauté et une santé merveilleuse. De plus, les jus aident les aliments à digérer plus facilement.  
Boire du jus ou manger les fruits ou les légumes crus et entiers, qu'est-ce qui est meilleur ? La réponse est que dans chaque cas, l'effet est différent. Manger des fruits et des légumes nous donne, en plus des vitamines habituelles, une bonne source de fibres essentielles au bon fonctionnement de l'organisme. Mais en buvant du jus, surtout lorsqu'on est très fatigué ou le matin, au petit déjeuner, on reçoit en peu de temps (30 minutes environ) les éléments nutritifs qu'il faut pour nous mettre de bonne humeur et nous revigorer. Par contre, lorsqu'on les mange, le processus est plus long, il est de plusieurs heures. L'effet n'est ainsi pas immédiat. Il est donc fortement recommandé aux personnes âgées et à ceux qui dépensent beaucoup d'énergie au travail d'essayer de boire souvent du jus fraîchement pressé. 
On dit que boire du jus de carotte permet d'assimiler plus de bêta carotène, un agent efficace dans la prévention contre le cancer , la lutte contre le rhume et la grippe en hiver et les maladies de la peau. Selon certaines croyances, l'ananas favorise la digestion, la pomme et l'orange constituent des sources importantes de vitamines alors que les légumes verts aident à combattre l’anémie … 
On peut faire des jus à l'aide d'une centrifugeuse et les combinaisons sont illimitées. Mettons une pomme, une poire et une orange dans la centrifugeuse et nous allons voir quelle boisson merveilleuse nous allons en tirer. Et il ne faut pas oublier les tomates, les carottes, les piments verts et rouges, la rhubarbe, les fruits exotiques, les différentes sortes de melons doux et sucrés et les fruits des champs comme les framboises, les fraises qu'on trouve en été dans les marchés. Les ingrédients les plus ordinaires peuvent parfois donner des résultats merveilleux. 
 
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Tout sur... l'orange.
 
 
L'orange est le fruit de l'hiver par excellence puisque c'est en cette saison qu'il est le meilleur et que sa richesse en vitamine C est idéale pour lutter contre le froid et la fatigue. 
Bienfaits 
C'est bien connu, l'orange est riche en vitamine C (53 mg/100 g) : une orange moyenne permet de couvrir pratiquement l'apport quotidien recommandé ! De plus, la peau épaisse protège le fruit de l'oxygène de l'air qui détruit la vitamine C. L'orange est donc le fruit de l'hiver par excellence puisque c'est en cette saison qu'il est le meilleur et que la vitamine C est idéale pour lutter contre le froid et la fatigue.  
Autre atout et non des moindres, l'orange a un apport énergétique modéré (45 kcal/100 g). Alors, chaque matin, ayez le bon réflexe : une orange pressée à consommer sans attendre pour bénéficier de toute ses vitamines. Moins connu, l'orange est aussi une excellente source de calcium (40 mg/100 g au lieu de 10 mg/100 g pour la plupart des fruits). De plus, la présence d'acides organiques dans le fruit joue un rôle favorable dans l'assimilation calcique. Ainsi, l'utilisation biologique du calcium de l'orange apparaît voisine de celle du lait, modèle en la matière. 
Enfin, ses acides organiques excitent les sécrétions digestives, et facilitent une bonne assimilation des aliments. D’où l’intérêt d’un jus d’orange pris en apéritif ou d’une orange dégustée en dessert, même après un repas un peu copieux. 
Valeurs nutritionnelles pour 100 g : Protides : 0,2g - Glucides : 9g - Lipides : 1g - Calories : 45 kcal 
http://www.linternaute.com/femmes/cuisine/ magazine/saisons/produits/orange.shtml 
 
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L’orange est un fruit rafraîchissant puisqu’elle contient plus de 85’eau. C’est cette eau qui renferme les éléments nutritifs. Pour 100 g d’orange, on a entre 8,5 et 12g de glucides, constitués à 40e saccharose, à 30e fructose et à 30e glucose. L'orange est donc une vraie source d’énergie. Le goût acide de l’orange est donné par les acides organiques présents dans le fruit. Il s’agit essentiellement de l’acide citrique. C’est au cours de la maturation du fruit que les acides organiques diminuent au profit des glucides et donne ainsi à l’orange une saveur douce.  
On note que les autres éléments énergétiques ne tiennent qu’une place très négligeable dans la composition de l’orange. L’apport énergétique de ce fruit est peu élevé : environ 45 kcal pour 100g. L’orange contient une forte teneur en vitamine C : 40 à 80 mg aux 100 g.  
On notera également que l’orange contient des minéraux dont le calcium (40mg/100g), des oligo-éléments comme le fer, zinc, cuivre, manganèse… L’orange couvre ainsi bon nombre de besoins de l’organisme. 
http://www.cuisine-et-recette.fr/cuisine-pratique/recette-par-ingredient/l-orange/ 
 
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Lui, brun, les yeux verts, la peau dorée, ni trop blanche ni trop mate, les cheveux flottant sur la nuque et au ras des épaules. Il porte un jean délavé, une ceinture, des bottes de cavalier, une chemise blanche à manches longues, ouverte sur la poitrine par trois ou quatre boutons. Une chaîne de baptême autour du cou, et un foulard bleu, noué sur le côté, qui se balance avec le vent.  
Sanson, Barbara ; 20ème siècle ; On est pas sérieux quand on a 17 ans. 
 
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Galéas prit le bras de sa mère. Il avait des épaules étroites et tombantes sous un vieux chandail marron, une grosse tête disproportionnée, très chevelue, des yeux enfantins assez beaux, mais une bouche terrible aux lèvres mouillées, toujours ouverte sur une langue épaisse. Le fond de son pantalon pendait. L'étoffe faisait de gros plis sur des cuisses de squelette. Mauriac, François ; 20ème siècle ; Le Sagouin. 
 
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Il avait commis l'erreur de se gratter, et la chair s'était détachée avec une écœurante facilité. Un mélange de sang et de pus jaunâtre s'était infiltré dans les sillons laissés par ses ongles, et l'ulcère avait dégagé une épouvantable odeur de gaz. Ce n'était pourtant pas une infection. Il l'aurait juré. Cela faisait davantage penser à... de la putréfaction. [...] Le pire, c'était son sourire : sa lèvre supérieure ne paraissait pas simplement en décomposition, mais comme dévorée. Elle voyait se découvrir les dents noirâtres et les trous dans la mâchoire qui avait perdu les leurs. [...] Les chairs, en dessous de l'œil gauche, pendaient et s'effilochaient comme une bouche morte, laissant voir tout le globe oculaire injecté de sang.  
King, Stephen ; 20ème siècle ; La part des ténèbres. 
 
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Il était petit et d'extérieur chétif. Sa figure, que je vis bien car il se retournait et parlait à ses voisins, était très formée, mais assez laide, avec des pommettes saillantes et un menton aigu. Le teint était pâle, tirant sur le jaune; les yeux et les sourcils étaient noirs, les lèvres charnues et d'une couleur fraîche. Ses gestes étaient très vifs et captivaient l'attention.  
Lacretelle, Jacques de ; 20ème siècle ; Silberman. 
 
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Peter Wessel était l'image même de la beauté, grand, mince, avec un visage sérieux, calme, et intelligent. Il avait des cheveux noirs et des yeux bruns magnifiques, un teint mat, les joues arrondies et le nez pointu. J'étais surtout folle de son rire, qui lui donnait un air espiègle d'enfant terrible.  
Franck, Anne ; 20ème siècle ; Journal de Anne Franck. 
 
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Carpenter dévisagea la séduisante jeune femme vêtue d'un simple tailleur bleu. Sa silhouette mince et sportive se déplaçait avec grâce. Elle ne portait aucun maquillage et son nez était constellé de taches de rousseur. Des sourcils et des cils noirs soulignaient la tristesse de ses yeux gris. Un étroit bandeau bleu retenait en arrière un flot de cheveux auburn qui ondulaient sur sa nuque. 
Clark, Mary Higgins ; 20ème siècle ; Nous n'irons plus au bois. 
 
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Elle est un peu trop mince, avec des épaules larges, de grands yeux bleus bordés de cils noirs, et des cheveux couleur de miel qui tombent en vagues sur ses épaules. Elle a de belles dents, et la seule fois où elle a souri, son expression révélait une grande gentillesse. Elle est très grande - un mètre soixante-dix-huit, je suppose. Je parie qu'elle chante. Elle a une voix très agréable, non ce ton étudié que prennent toutes les jeunes starlettes. 
Clark, Mary Higgins ; 20ème siècle ; Ne pleure pas ma belle. 
 
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Grand, plutôt maigre, mais bien droit, le Directeur s'avança dans la pièce. Il avait le menton allongé et les dents fortes, un peu proéminentes, que parvenaient tout juste à recouvrir, lorsqu'il ne parlait pas, ses lèvres pleines à la courbe fleurie. Vieux, jeune ? Trente ans ? Cinquante ? Cinquante-cinq ? C'était difficile à dire. 
Huxley, Aldous ; 20ème siècle ; Le meilleur des monde. 
 
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Henri a le corps et les traits délicats et subtilement pervers du Saint Sébastien de Sodoma : encore imberbe, les yeux noirs et profonds, il se meut avec une élégance naturelle et languide - bien qu'il sache à l'occasion bondir et courir comme un chat, et que la capacité de son estomac soit à peine inférieure à celle d'Elias. 
Primo ; 20ème siècle ; Si c'est un homme. 
 
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Elle avait les yeux gris, d'un gris azuré qui en rendait étrange l'expression, le nez mince, les lèvres fortes, le menton un peu charnu, une figure irrégulière et séduisante, pleine de gentillesse et de malice. C'était un de ces visages de femme dont chaque ligne révèle une grâce particulière, semble avoir une signification, dont chaque mouvement parait dire ou cacher quelque chose. 
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; Bel-Ami.  
 
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Son sourire me remplissait d'une béatitude infinie ; la vibration de sa voix si douce et cependant fortement timbrée me faisait tressaillir de joie et d'amour. Elle avait pour moi toutes les perfections, elle répondait à tous mes enthousiasmes, à tous mes caprices, - belle comme le jour aux feux de la rampe qui l'éclairait d'en bas, pâle comme la nuit, quand la rampe baissée la laissait éclairée d'en haut sous les rayons du lustre et la montrait plus naturelle, brillant dans l'ombre de sa seule beauté, comme les Heures divines qui se découpent, avec une étoile au front, sur les fonds bruns des fresques d'Herculanum.  
Nerval, Gérard de ; 19ème siècle ; Les filles du feu : Sylvie. 
 
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C'était un garçon d'une dizaine d'années, avec un visage tout rond et tranquille, et de beaux yeux noirs un peu obliques. Mais c'était surtout ses cheveux qu'on remarquait, des cheveux brun cendré qui changeaient de couleur selon la lumière, et qui paraissaient presque gris à la tombée de la nuit. 
Le Clézio, J.M.G. ; 20ème siècle ; Mondo et autres histoires.  
 
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C'était un, jeune homme avec une petite valise noire (ou un gros cartable, je ne sais plus). Bien habillé. Une chemise bleue. Une cravate grise. Il fumait des cigarettes du Pays et parlait en souriant. Ou plutôt il avait des tics. Un rictus peut-être.  
Ben Jelloun, Tahar ; 20ème siècle ; La réclusion solitaire. 
 
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Ludovic était un garçonnet longiligne au visage émacié. Il avait les épaules tombantes, les bras musclés, les cheveux châtain clair taillés au bol par Madame Blanchard qui craignait les poux. Les yeux étaient verts, démesurément. Le regard s'y mouvait, craintif, comme une bête forcée. 
Queffélec, Yann ; 20ème siècle ; Les noces barbares. 
 
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Je levai les yeux et me trouvai face à face avec le plus beau garçon du monde. Des cheveux blond de lin, comme les miens, épais et ondulés mais pas trop : juste ce qu'il fallait. Un nez droit, ni trop long, ni trop court, ni trop fin. Le nouveau venu était à peine plus grand que Jimmy, mais plus carré, l'air assuré, plein de confiance en lui. En l'observant d'un peu plus près, je découvris qu'il avait un léger semis de taches de rousseur sous les yeux, lui aussi.  
Andrews, Virginia C. ; 20ème siècle ; Aurore. 
 
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L'homme qu'elle avait en face d'elle était très grand, les cheveux bruns soigneusement coiffés, les yeux bleus insolents, qu'un visage fortement bronzé, plutôt laid, aux traits accusés, faisait ressortir, une bouche aux lèvres épaisses qui s'ouvraient sur de belles dents. Il mâchonnait un cigare tordu, qui dégageait une odeur épouvantable. Le costume gris très pâle à fines rayures blanches, admirablement coupé, contrastait violemment avec le teint boucané et l'affreux cigare.  
Desforges, Régine ; 20ème siècle ; La bicyclette bleue. 
 
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Madame Grandet était une femme sèche et maigre, jaune comme un coing, gauche, lente ; une de ces femmes qui semblent faites pour être tyrannisées. Elle avait de gros os, un gros nez, un gros front, de gros yeux, et offrait, au premier aspect, une vague ressemblance avec ces fruits cotonneux qui n'ont plus ni saveur ni suc. Ces dents étaient noires et rares, sa bouche était ridée et son menton affectait la forme dite en galoche.  
Balzac, Honoré de ; 19ème siècle ; Eugénie Grandet. 
 
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Colin regardait Alise. Elle portait, par un hasard étrange, un sweat-shirt blanc et une jupe jaune. Elle avait des souliers blancs et jaunes et des patins de hockey. Elle avait des bas de soie fumée et des socquettes blanches repliées sur le haut des chaussures à peine montantes et lacées de coton blanc, faisant trois fois le tour de la cheville. Elle comportait, en outre, un foulard de soie vert vif et des cheveux blonds extraordinairement touffus, encadrant son visage d'une masse frisée serrée. Elle regardait au moyen d'yeux bleus ouverts et son volume était limité par une peau fraîche et dorée. Elle possédait des bras et des mollets ronds, une taille fine et un buste si bien dessiné que l'on eût dit une photographie.  
Vian, Boris ; 20ème siècle ; L'écume des jours. 
 
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Il était habillé avec cette rectitude caractéristique des Anglais, qui arpentent les sables du désert dans la même tenue qu'ils auraient sur les larges trottoirs du West-End. Un paletot, un gilet et un pantalon de coutil blanc composaient son costume, que complétaient une étroite cravate bleue à pois blancs, et un chapeau de Panama d'une extrême finesse garni d'un voile de gaze.  
Rumphius, l'égyptologue, conservait, même sous ce brûlant climat, l'habit noir traditionnel du savant avec ses pans flasques, son collet recroquevillé, ses boutons éraillés. Son pantalon noir luisait par places et laissait voir la trame ; près du genou droit, l'observateur attentif eût remarqué sur le fond grisâtre de l'étoffe un travail régulier de hachures d'un ton plus vigoureux, qui témoignait chez le savant de l'habitude d'essuyer sa plume trop chargée d'encre sur cette partie de son vêtement. Son crâne, entièrement dénudé, brillait comme un os et surplombait un nez d'une prodigieuse longueur, spongieux et bulbeux du bout, configuration qui, jointe aux disques bleuâtres formés par les lunettes, lui donnait une vague apparence d'ibis, encore augmentée par l'enfoncement des épaules ; aspect tout à fait convenable d'ailleurs et presque providentiel pour un déchiffreur d'inscriptions et de cartouches hiéroglyphiques.  
Gautier, Théophile ; 19ème siècle ; Le roman de la momie. 
 
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Le Dr Simon, les mains dans les poches, le front appuyé au mur de verre de sa chambre, regarde Paris, sur lequel le jour se lève. C'est un homme de trente-deux ans, grand, mince, brun. Il est vêtu d'un gros pull à col roulé, couleur pain brûlé, peu déformé, usé aux coudes, et d'un pantalon de velours noir. Sur la moquette, ses pieds sont nus. Son visage est mangé part les boucles d'une courte barbe brune, la barbe de quelqu'un qui l'a laissée pousser par nécessité. A cause des lunettes qu'il a portées pendant l'été polaire, le creux de ses yeux apparaît clair et fragile, vulnérable comme la peau cicatrisée d'une blessure. Son front est large, un peu caché par les premières boucles des cheveux courts, un peu bombé au-dessus des yeux, traversé par une profonde ride de soleil. Ses paupières sont gonflées, le blanc de ses yeux est strié de rouge. Il ne peut plus dormir, il ne peut plus pleurer, il ne peut pas oublier, c'est impossible… 
Barjavel, René ; 20ème siècle ; La nuit des temps. 
 
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Les mains, les pieds, la figure ronde : tout était menu chez ce petit bonhomme. Son visage était de surcroît brun et ridé comme une pomme ratatinée. Chaque fois que je le voyais, je me disais qu'il faisait penser à une sorte de lutin d'autrefois avec ses cheveux blancs en bataille et ses lunettes cerclées d'acier ; un petit lutin alerte et facétieux, à l'oeil vif, au sourire éclatant et à la parole rapide. Il n'intimidait personne. 
Dahl, Roald ; 20ème siècle ; Danny, le champion du monde. 
 
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Le Chacal, le Lion et le Mulet.
 
C’est l’histoire d’un lion qui s’en vint trouver un chacal et lui dit : « Je voudrais que vous me procuriez de quoi manger : voilà huit jours que je reste sur ma faim » « Il y a ici, répondit le chacal, un mulet qui broute dans un pâturage : mais il faut que nous lui trouvions un motif ». 
« Entendu, dit le lion, quoi que vous décidiez, je vous soutiendrai » « Venez, reprit le chacal, rendons-nous ensemble chez lui. Dès que j’arriverai, je lui dirai que le roi nous a prescrit de produire chacun son arbre généalogique, à savoir ses racines, bref l’identité de son père. Voilà, continua-t-il, le langage que je lui tiendrai, c’est ça le meilleur prétexte. Le mulet, c’est connu, n’a pas d’origine avouable : ses parents sont la jument et le baudet, sauf votre respect. Alors, conclut le chacal, quand nous nous présenterons à vous, il faut que vous m’interrogiez en premier » 
Ils arrivèrent donc auprès du mulet. Le chacal l’appela et lui dit : « Venez voir ce que dit le lion ». « Moi, dit le lion, je ne suis que l’envoyé du roi. Ne me prêtez aucune mauvaise intention » « Je vous en prie messire », dit le mulet. « Je viens, dit le lion, vous poser une question : il faudrait que vous me fassiez connaître vos origines » « En ce qui me concerne, oncle lion, dit le chacal, je suis chacal, descendant de chacals, et ceci jusqu’au chacal que Noé a pris avec lui dans l’arche. » « Et vous ? » demanda-t-il au mulet. « Moi, monseigneur répondit le mulet, je n’ai pas de tête. Il faut que j’aille demander à ma mère quelle est mon origine ». « Entendu », dit le lion. 
Or notre mulet était de solide carrure. Il s’arrêta auprès d’un forgeron, et quand il lui eut mis une ferrure neuve, il revint en se mettant à boiter d’un pied. Les deux autres lui demandèrent : « Qu’est-ce qui arrive pour que vous boitiez ? » « C’est, dit-il, une lettre que ma mère m’a fourrée dans le sabot. J’avais peur que si je la mettais dans la bouche elle se mouille ; alors je l’ai mise dans le sabot ». Quand il fut près d’eux, il leur dit : « Désignez l’un de vous pour qu’il vienne la lire » Le lion dit au chacal : « Allez la lire ». « Monseigneur, prétexta le chacal, je n’y vois pas clair du tout ». 
Le lion s’avança pour la lire. Alors, le visant bien entre les deux yeux, le mulet lui décocha une ruade qui lui fit voler le crâne en éclat. 
Conté par Abdesslam ou Lahcen n’ Id Bram en Novembre 1950. 
Alphonse Leguil, « Contes berbères de L’Atlas de Marrakech », Editions L’Harmattan, 2000. 
 
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La vieille dame au restaurant.
 
 
Une vieille dame s'arrête un soir dans un restaurant d'autoroute. Elle va au self et prend une soupe chaude, puis va s'asseoir toute seule à une table. 
Elle se rend compte qu'elle a oublié de prendre du sel. Elle se lève, erre un peu dans le restaurant avant d'en trouver, et retourne à sa table. Mais en revenant, elle y trouve un noir assis, qui plonge sa cuillère dans le bol de soupe et la mange lentement."Oh ! Il a du culot ce noir ! pense la brave dame. Je lui apprendrais bien les bonnes manières." Mais elle s'assied sur le côté de la table, et charitablement le laisse manger un peu de sa soupe. Tirant un peu le bol à elle, elle plonge sa cuillère elle aussi, cherchant à partager au moins cette soupe avec lui. Le noir retire doucement le bol vers lui, et continue de manger. La dame se remet à le tirer légèrement vers elle, pour pouvoir y avoir accès. Et ils finissent la soupe ainsi. 
Alors le noir se lève, lui fait signe de patienter, et revient avec une portion de frites énorme, qu'il partage avec elle, comme la soupe. 
Enfin ils se saluent, et la dame part aux toilettes. Mais quand elle revient, elle veut prendre son sac pour partir, et découvre qu'il n'est plus au pied de sa chaise. 
"Ah! J'aurais bien dû me méfier de ce noir !". 
Source : http://choisirlavie.blogspot.com 
Elle hurle dans tout le restaurant, criant au voleur, jusqu'à ce que finalement on retrouve son sac, posé au pied d'une table où repose un bol de soupe refroidie... SON bol auquel personne n'a touché. C'était elle qui s'était trompée de table et avait partagé le repas de l'homme! 
"Le cœur de l'homme est son paradis ou son enfer." 
 
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LECTURE
 
 
La lecture-vice est propre aux êtres qui trouvent en elle une sorte d'opium et s'affranchissent du monde réel en plongeant dans un monde imaginaire. Ceux-là ne peuvent rester une minute sans lire ; tout leur est bon ; ils ouvriront au hasard une encyclopédie et y liront un article sur la technique de l'aquarelle avec la même voracité qu'un texte sur les machines à feu. Laissés seuls dans une chambre, ils iront droit à la table où se trouvent des revues, des journaux et attaqueront une colonne quelconque, en son milieu, plutôt que de se livrer un instant à leurs propres pensées. Ils ne cherchent dans la lecture ni des idées, ni des faits, mais ce défilé continu de mots qui leur masque le monde et leur âme. De ce qu'ils ont lu, ils retiennent peu de substantifique moelle;, entre les sources d'information, ils n'établissent aucune hiérarchie de valeurs. La lecture pratiquée par eux est toute passive: ils subissent les textes, ils ne les interprètent pas; ils ne leur font pas place dans leur esprit, ils ne les assimilent pas. La lecture-plaisir est déjà plus active. Lit pour son plaisir l'amateur de romans qui cherche dans les livres, soit des impressions de beauté, soit un réveil et une exaltation de ses propres sentiments, soit des aventures que lui refuse la vie. Lit pour son plaisir celui qui aime à retrouver dans les moralistes et les poètes, plus parfaitement exprimées, les observations qu'il a faites lui-même, ou les sensations qu'il a éprouvées. Lit pour son plaisir enfin celui qui, sans étudier telle période définie de l'histoire, se plaît à constater l'identité, au cours des siècles, des tourments humains. Cette lecture-plaisir est saine. Enfin, la lecture-travail est celle de l'homme qui, dans un livre, cherche telles connaissances définies, matériaux dont il a besoin pour étayer ou achever dans son esprit une construction dont il entrevoit les grandes lignes. La lecture-travail doit se faire, à moins que le lecteur ne possède une étonnante mémoire, plume ou crayon en main. Il est vain de lire si l'on se condamne à relire chaque fois que l'on souhaitera revenir au sujet. S'il m'est permis de citer mon exemple, lorsque je lis un livre d'histoire ou un livre sérieux quelconque, j'écris toujours à la première ou à la dernière page quelques mots qui indiquent les sujets essentiels traités, puis, en dessous de chacun de ces mots, les chiffres des pages qui renvoient aux passages que je désire pouvoir consulter, en cas de besoin, sans avoir à relire le livre entier.  
 
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Pourquoi considère-t-on le blanc comme étant la couleur de la paix? 
Par Loubna Zehri
 
 
« Une colombe est partie en voyage, autour du monde elle porte son message de paix, d'amour et d'amitié, puis, soudain, sa blancheur immaculée se confondit parfaitement avec la muse de tous les poètes : la lune … »(Malgré l'aspect quelque peu maléfique que la lune procure au blanc, celle-ci n'a guère réussi à balayer le mythe voulant que le blanc soit la couleur de la paix (état de concorde, quiétude, sérénité). Quelles en sont les -fameuses- raisons ? 
Historique 
L'utilisation de cette fascinante couleur durant les siècles passés a eu d'énormes répercussions sur notre ère. Ainsi, aujourd'hui, cette interrogation sur le sujet paraît absurde, allant même jusque saugrenue puisqu'il semble que le blanc ait toujours représenté vertu et chasteté. Selon Kathleen Bédard, les Égyptiens au temps des pharaons enveloppaient les défunts dans un linceul blanc afin que la mort délivre l'âme pure de son enveloppe charnelle périssable. Les Hébreux, eux, portaient de longues tuniques de lin blanc représentant la pureté de Sacrificateur et la justice divine. Les soldats, par contre, utilisaient le drapeau blanc pour signifier qu'ils voulaient se rendre à leurs ennemis. Le blanc vient du simple fait que c'était la couleur la plus visible sur un champ de bataille. Plus tard, vint l'association par rapport à la symbolique. 
Symbolique 
Le blanc fait référence à la synthèse de toutes les couleurs. Leur union, quant à elle, symbolise la perfection. Puisque la paix se décrit comme étant un idéal à atteindre, on attribua très rapidement au blanc une connexion avec celle-ci. Monsieur Michel Pastoureau rapporte que la couleur blanche renferme deux côtés : la plénitude, la potentialité (état de ce qui existe en puissance) et la perfection, puis, un autre côté plus obscur en lien avec la solitude sans joie, la pâleur de la mort, bref, le vide.  
Bien que le blanc ait quelques connotations négatives, son usage au passé, ainsi que la symbolique qu'on lui associe ont fait de cette couleur l'emblème mondial de la paix. De plus, le blanc a toujours marqué l'innocence du paradis originel qu'aucune influence contraire n'est encore venue trembler. Rares sont les mythes universels, mais celui-ci en est un bel exemple. Pourtant, si certains de vos doutes persistent, n'hésitez pas à vous informer auprès des bureaux appartenant à l'Organisation des Nations Unies lors de vos éventuels voyages.  
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Pourquoi n'y a-t-il pas de tornades partout dans le monde? 
Par Vincent Paquet
 
 
Une tornade peut se produire dans plusieurs parties du monde mais pas toutes. Le Japon, l'Australie, le Bengladesh ainsi que plusieurs pays de l'Europe de l'Ouest, de l'Afrique du Sud et les États-Unis sont cependant les plus touchés. Au Canada, particulièrement l'extrême sud-ouest de l'Ontario n'est pas à l'abri de ce phénomène. Mais pourquoi les tornades n'affectent-elles pas tous les pays? 
La température 
Il y a plusieurs explications qui peuvent prouver que les tornades ne font pas leurs ravages dans chaque partie du monde. Celles-ci se forment dans des endroits précis, comme les pays chauds, car les rencontres de masses d'air sont plus fréquentes et qu’il y a beaucoup de risques d'orages. Dans les pays tropicaux, ils se développent souvent près des océans. 
Les zones de masses d'air 
Pour qu'une tornade naisse, il faut qu'il y ait un conflit entre une masse d'air froid et d'air chaud. Ce genre de rencontre -très spectaculaire ne se retrouve pas partout. Selon Pierre Tremblay (Enseignant de géographie à l'Externat St-Jean-Eudes) , le cumulo-nimbus (nuage orageux) aspire des milliers de milliers de kilomètres de cubes d'air chaud et humide, mais s'il existe à la base du nuage de petits mouvements tourbillonnants, l'air aspiré se met alors à tourner. Un entonnoir se forme alors à la base du nuage et l'air est donc obligé de s'engouffrer par le bas, c'est-à-dire, par l'orifice le plus étroit.  
Ce rétrécissement provoque une augmentation des vitesses d'amission de l'air. Lorsque la vitesse est suffisamment élevée, l'entonnoir se déforme, s'étire et parvient finalement à toucher le sol pendant que l'air continue à être aspiré. Dans le livre, « Les grands phénomènes de la nature », il est écrit que les États-Unis (Oklahoma,Texas et Kansas) sont victimes de ce désastre naturel, car l'air chaud et humide du Mexique entre en contact avec l'air froid et sec du Canada. 
Les facteurs pour une création d'une tornade sont : la température, le temps et les zones de masses d'air.  
 
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Violence à la télé : Ras le bol !
 
 
La nausée. Comment nommer autrement ce sentiment qui nous étreint, soir après soir, face au spectacle, toujours plus agressif de la violence à l’écran ?... 
Même si la plupart des recherches échouent à établir un lien de cause à effet entre la représentation de la violence et le passage à l’acte, elles convergent pour admettre que l’exposition prolongée accroît l’agressivité, augmente les effets négatifs sur les attitudes et les représentations mentales et morales des spectateurs.  
(...) Les programmes pour la jeunesse, farcis de japo-niaiseries au rabais, sommaires, laides, déprimantes, angoissantes, entrelardées de pubs, décrivent des univers sinistres, aux couleurs agressives, où la mort est omniprésente. Tuer ou être tué ? Telle est la question que l’on inocule dans les têtes d’enfants dont la plupart des parents ignorent ce qu’ils ingurgitent, trop contents de les abandonner devant la télé baby sitter.  
Sophie Cathelineau qui étudie pour le CSA la logique de ces programmes, dénonce la « déstructuration du récit, l’aplatissement du langage, la logique d’intimidation, l’utilisation forcenée du sadisme ». Elle note que le but principal du héros se résume à « comment faire souffrir le plus possible ? À force d’être banalisée, la violence, qui est une transgression, devient la loi ». Accusation gravissime... Tôt ou tard, cette fascination pour la violence, sous toutes ses formes, aura un prix social... « Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, relève Georges Gerbner, professeur à l’université de Pennsylvanie, la plupart des récits mettant en scène les individus, la vie et les valeurs sont transmis non par les parents, l’école, l’église ou par des institutions proches qui ont un message à transmettre, mais par des conglomérats lointains qui ont quelque chose à vendre. »  
Nos enfants ont ils mérité qu’on leur inflige une telle bouillie infâme ? Au nom de quoi sont ils condamnés à adhérer à cette « philosophie » de l’élimination, du nettoyage, de l’extermination ?  
J. Cl. Raspiengeas, Télérama du 2 au 8 novembre 1996.  
 
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Le pont de la rivière Malbaie
 
 
Les gens de La Malbaie s'étaient groupés pour paver la route en bordure du fleuve et construire le pont sur la rivière Malbaie. 
L'hiver arrivant et ne réussissant pas à monter les chevalets et les travées du pont, le charpentier engagea des hommes pour se faire aider. Mais la mésentente se mettant de la partie, les travailleurs quittèrent les lieux. 
Reconnu pour son mauvais caractère, le charpentier maudissait son entreprise quand il vit arriver un étranger qui s'offrit à construire le pont. Il ne demandait pas de salaire; mais en retour, il exigeait que l'âme du premier être à traverser le pont lui appartienne. 
L'inconnu revint alors avec ses travailleurs qui se mirent à l'ouvrage et quinze jours après, les habitants apprenaient que le pont était terminé. 
Voici alors ce qui arriva. L'épouse du menuisier, remarquant que son mari devenait de plus en plus songeur à mesure que la construction avançait, décida d'agir seule. Lorsque le jour de l'ouverture du pont fut venu, l'étranger arriva et s'assit à un bout du pont avec son chat noir, attendant que le premier être passe. L'épouse, cachée à l'autre bout avec son chien, n'eut aucune peine à le faire bondir en avant lorsqu'il aperçut le chat. Le diable, réalisant qu'il ne récolterait que l'âme d'un chien, se précipita à l'eau et disparut. Depuis, on a l'habitude de dire que la femme est plus rusée que le diable. 
Jean-Claude Dupont, Légendes de l'Amérique française 
© J.C. Dupont, 1985. 
 
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Le ballon noir.
 
 
Un jour, un petit garçon noir regarda un marchand de ballons dans la rue. Ses yeux brillèrent. Il y a des ballons de toutes les couleurs : des rouges, des bleus, des blancs, des noirs, et des jaunes ! Quel magnifique spectacle pour cet enfant émerveillé par tant de couleurs et de ballons. 
Le vendeur de ballons, âgé, aperçu le garçon, yeux grands ouverts et bouche bée, hésitant qui fini par s'approcher de vendeur. 
« Dis Monsieur, est-ce que les ballons noirs volent aussi haut que les autres ? » 
L'homme ridé et ému par une telle innocence. 
Il s'accroupit et prit le garçonnet dans ses bras pour l'installer sur un muret juste derrière lui. 
Il répliqua : 
« Regarde » 
Il ouvrit la main pour laisser échapper tous ses ballons qui s'envolèrent en grappe pour se disperser dans le ciel au gré  
du vent. 
Et les ballons montèrent, montèrent,... tellement haut et tellement loin qu'ils ne les virent plus. 
« Tu as vu ? », lui demanda le vieillard. 
« Oui », acquiesça le garçonnet émerveillé. 
« Est-ce que les ballons noirs sont montés aussi haut que les autres ? » 
« Oui Monsieur ! » répondit l'enfant dont les yeux brillaient de mille feux. 
« Tu vois, mon garçon, les ballons, c'est comme les hommes. L'important ce n'est pas leur couleur, ce n'est pas  
l'extérieur. Non, l'important, c'est CE QU'IL Y A EN EUX. C'est ce qu'il y a en toi qui fera toute la différence dans ta  
vie. » 
Le garçonnet devenu adulte n'oublia jamais cette leçon de vie incroyable : il était comme les autres, il était capable des  
mêmes exploits que les autres ! 
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Recette de cuisine : Couscous au poisson.
 
Ingrédients  
1kg de couscous fin 
1kg de petites daurades ou de petits mulets préparés par le poissonnier 
1 oignon 4 tomates 
15 cl d’huile d’olive 
1 c. à soupe de piment doux 
2 c. à soupe de concentré de tomates 
3 poivrons 
1 piment vert fort 
3 pommes terre 
1 courgette 
2 navets 
150g de beurre 
Sel, poivre  
Préparation : 
Préparer le bouillon : Pelez l'oignon et les couper en rondelles. Plonger les tomates 1 min dans l'eau bouillante, les peler, les épépiner et les concasser. Dans une marmite, faire revenir dans l'huile l'oignon avec le piment, le concentré et la purée de tomates et couvrir de 10cl d'eau. Laisser mijoter 10 min. 
Laver les poissons, les essuyer avec un papier absorbant et les saler légèrement. Mettre les poissons dans la marmite. Couvrir d'eau aux trois quarts et porter à ébullition. Ensuite, laver les poivrons et le piment, les fendre sur le côté et ôter pédoncules, filaments et graines. 
Baisser le feu, ajouter les poivrons et le piment vert. Prolonger la cuisson à feu doux pendant 15 min. Eplucher les pommes de terre et les laver. Les couper en morceaux. Laver la courgette et la couper en tronçons. Eplucher les navets et les couper en 4. Mettre ces légumes dans le bas du couscoussier avec 1 c. à café de sel. Remplir le couscoussier d'eau aux trois quarts. 
Préparer la semoule : La verser dans un plat creux et l'arroser de 30cl d'eau, mélanger et laisser reposer 10 min, puis remuer de nouveau et arroser de 15cl d'eau, laisser reposer 10 min. Mettre le panier du couscoussier au-dessus de la marmite et laisser la vapeur pénétrer les grains durant 30 min. Retirer le bouillon et ses légumes du feu.  
Verser ensuite la semoule dans un plat creux, émietter les mottes, ajouter 1 c. à café de poivre noir, le beurre, mélanger et arroser avec la moitié du bouillon. Couvrir, laisser reposer 10 min puis mélanger de nouveau.  
Servir la semoule dans des assiettes creuses. Garnir avec les légumes et les petits poissons. Arroser chaque assiette de bouillon. Servir ce qui reste de bouillon à part, dans une soupière. 
 
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Plages propres, mais pas trop !
 
 
Retirer les déchets laissés sur la plage par les vacanciers, c’est préférable. Mais il faut veiller à ce que ce nettoyage des plages ne soit pas excessif. Enlever les sacs plastiques qui traînent, d’accord. Mais pas les algues séchées ! 
Les plages sont régulièrement recouvertes de déchets, car les 35 millions de personnes qui viennent s’y prélasser les prennent souvent pour une poubelle. Les villes des bords de mer s’organisent donc pour faire ramasser tous ces détritus. Le retrait des bouteilles, des sacs, des canettes, des mégots, est indispensable, pour maintenir l’équilibre de la nature. Mais l’excès de nettoyage peut aussi détruire le bon équilibre de la plage. Une association écologiste veut mieux informer sur le rôle tenu par les laisses de mer, c’est-à-dire ce que l’eau dépose sur les plages. Même si les algues séchées paraissent sales, elles sont importantes pour préserver la vie biologique des plages. En effet, elles se décomposent sur place, laissant du sel dans le sable, et servant d’engrais à d’autres plantes. Elles abritent aussi de nombreuses espèces d’insectes, et permettent l’installation de certains oiseaux. Elles sont donc primordiales pour les plages. Et, même si leur aspect n’est pas très joli, il faut les laisser sur place. 
Alors, continuons à ramasser nos petits déchets, mais ne devenons pas des fous de la propreté. Ce qui nous semble dégoûtant peut être vital pour les plages. 
Camille Lamouche 
 
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Opération " Nettoyonsla nature ! "
 
 
Tout ce week-end, l’opération " Nettoyons la nature " encourage les jeunes à se munir de gants et de poubelles pour un grand nettoyage…d’automne. Alors à vos sacs plastiques ! 
 
Quoi de mieux pour passer le week-end que de se rendre utile et prendre un grand bol d’air frais. C’est en effet, le programme que te propose l’opération " Nettoyons la nature ". Organisée par la " Fédération des jeunes pour la Nature " et coordonnée par les centres E. Leclerc qui te fournissent les kits de nettoyage, tu peux aujourd’hui et demain, toute la journée, ramasser les déchets qui traînent dans les forêts, sur les plages ou dans les rivières. L’an dernier cette opération a mobilisé près de 140 000 personnes, 3 300 sites de France ont été nettoyés et 420 tonnes de déchets collectés. Un véritable succès ! Espérons que cette année, les résultats seront encore plus spectaculaires. Si aujourd’hui 43 millions de Français, soit plus de deux sur trois, trient leurs déchets d’emballages ménagers et que 25 000 communes pratiquent le tri sélectif, quelques mauvaises habitudes demeurent en France.Comme, par exemple, abandonner ses déchets en pleine nature. D’où l’intérêt de cette opération qui permet d’éliminer un maximum d’éléments polluants en un minimum de temps. Alors si ça te tente, n’hésite pas ce week-end a enfiler tes gants et ton poncho pour participer activement à la bonne santé de l’environnement ! 
Renseignements : 
Contacte la Fédération des jeunes pour la nature de ta région. 
Vanessa Dufour 
 
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Internet 
Blogueurs en colère !
 
 
Un code de bonne conduite des blogs pourrait voir le jour. Les blogueurs y voient un danger pour la liberté d’expression. 
Les blogs sont des espaces où chacun peut s’exprimer librement. Toutes les opinions peuvent y être publiées. Cela entraîne parfois des dérives. On peut par exemple rencontrer des propos racistes, des injures, etc. C’est pourquoi 2 américains veulent imposer des règles aux blogueurs. Par exemple, ils proposent que les blogs ne soient plus anonymes. Ils prévoient également de supprimer certains contenus menaçants, faux ou qui portent atteinte à la vie privée d’une personne. Pour certains blogueurs, ces règles ne sont pas compatibles avec la liberté d’expression. Si l’anonymat est interdit, ces blogueurs ne pourraient plus exprimer leur opinion. 
En France, il existe une charte Nethique qui impose certaines règles aux blogueurs. 
Coline Arbouet 
 
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Internet 
Et toi, tu blogues ?
 
Sur Internet, de plus en plus de personnes créent des blogs : des journaux intimes, des photos ou des articles visibles par tous les internautes. 
Le mot blog est la contraction du mot anglais "weblog" qui signifie connecté (log) sur la toile (web). 
Un blogueur écrit régulièrement des messages sur son blog. Il y parle de sa vie, ses amis ses passions et invite les internautes à réagir en lui répondant. 
Les photos ont toujours été présentes dans les blogs mais depuis peu de temps, on découvre des radioblogs ou des vidéos à regarder… Personne ne sait à quand remonte le premier blog, mais ils ont commencé à être connus et à se multiplier en 1999. Depuis, il ne se passe pas un jour sans qu’un blog soit créé sur Internet. Aujourd’hui il est très simple de créer un blog. Sans aucune connaissance en informatique, il est possible de créer un blog gratuitement.Selon Skyblog, qui héberge les blogs des ados, près de 12 000 weblogs sont créés chaque jour. 
En avril 2005, le moteur de recherche Technorati, spécialiste des blogs, en comptait plus de 8,7 millions dans le monde…Les blogueurs seraient plus de 5 millions aux Etats-Unis et environ 500 000 en France. Et leur nombre augmente chaque jour. 
Blogueur : le créateur d’un blog. 
Blogosphère : association des mots blog et biosphère. C’est la communauté des blogueurs, reliés entre eux par des liens présents sur leurs blogs et renvoyant à d’autres blogs. 
Igor Davin 
 
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Environnement 
Des enfants et des arbres
 
 
Une classe de CM2 de Saint-Maurice (94) replante aujourd’hui une partie du bois de Vincennes abîmée par la tempête de décembre 1999. 
Tu te souviens sûrement de la tempête qui a touché la France à la fin du mois de décembre 1999. Des vents ont soufflé jusqu’à 180 km/h et ont endommagé des maisons, des monuments. Les routes, les chemins de fer, les fils électriques et téléphoniques ont aussi été abîmés. Mais surtout, les forêts ont beaucoup souffert ! 300 millions d'arbres ont été détruits ou renversés. Par exemple, dans les bois de Boulogne et de Vincennes, près de la moitié des arbres ont été abattus par la tempête. Aujourd’hui, certains s’activent pour tout reconstruire ! Une classe de CM2 de l’école primaire du Centre, à Saint-Maurice (94), a décidé de participer au reboisement d’une portion du bois de Vincennes. Ils seront les premiers artisans de la replantation organisée par leur ville. La zone à replanter est une ancienne pinède (une forêt de pins) de 4000 m2 abritant 350 pins dont aucun n’a résisté à la violence des vents de la tempête. En fait, les enfants connaissent bien ce bois puisqu’ils y vont avec la classe, ou pour se promener avec leurs parents le week-end. Ils veulent donc entretenir la forêt qu’ils connaissent et qu’ils aiment. De plus, comme l’environnement fait partie des matières enseignées à l’école, ils peuvent réfléchir mais aussi agir. Ainsi, la plantation s’accompagnera de discussions avec des forestiers : sur le bilan de la tempête, le milieu de la forêt, et la vie de l’arbre. La forêt pourrait repousser toute seule. Mais sans l'intervention de l'homme, elle mettrait beaucoup plus de temps à se reconstituer. Sans lui, les bois abattus pourriraient tous sur place et les jeunes arbres auraient du mal à pousser. De plus, des branches cassées ou des arbres en équilibre peuvent tomber à tout moment. Nettoyer la forêt est aussi une question de sécurité. D'ici à 5 ans, dans beaucoup de forêts, tu ne verras plus les conséquences de la tempête. Mais il faudra, c'est sûr, plusieurs dizaines d’années pour que l'on retrouve des grands arbres et que les vieilles forêts se reconstituent. 
Audrey Guiller 
 
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Bientôt des policiers à l’école ?
 
 
Des policiers pourraient effectuer des permanences dans les établissements scolaires qui le demanderaient afin de lutter contre les violences à l’école. 
Le 16 décembre dernier, un professeur d’arts plastiques d’un lycée à Étampes a reçu des coups de couteau d’un élève. Ce fait, très rare, a provoqué l’inquiétude des enseignants et des parents. Face à la violence à l'école, chacun se demande quelles solutions apporter. Le ministre de l’éducation nationale, a proposé que des policiers fassent des permanences dans les lycées et les collèges qui le souhaiteraient. 2 ou 3 fois par semaine, un policier, en civil, serait donc présent à l’école pour écouter les enseignants… Ces derniers sont partagés à l’annonce de cette idée. Certains trouvent que l’idée n’est pas éducative et provoquerait de nouvelles tensions. D’autres se sentiraient soulagés par la présence des policiers. Mais la plupart sont d’accord pour dire qu’il doit y avoir plus d’adultes à l’école. Or le ministre a annoncé qu’il supprimerait 7500 nouveaux postes d’enseignants car le nombre d’élèves aurait baissé 
Agnès Mérel 
 
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Nature 
Laissons repousser les arbres à leur façon.
 
 
Selon les spécialistes, les forêts françaises mettront 15 ans avant de retrouver leur aspect d’avant la tempête de 1999. Car il vaut mieux laisser les arbres repousser à leur rythme, plutôt que de procéder à des plantations en série. 
Il y a exactement 2 ans, une tempête s’abattait sur la France, faisant 92 morts et environ 2000 blessés. 350 millions d’arbres ont également été touchés. Depuis, une partie du bois tombé à terre a été évacuée. Mais 30ontinuent de pourrir sur place. De même, certains arbres ont été replantés. Mais la plupart devront repousser tout seuls.  
Selon les spécialistes, il est en effet préférable de laisser la nature se débrouiller. Car si l’on replante les arbres de façon systématique, alignés en rang d’oignons, les paysages auront l’air très artificiels. De plus, on risque de planter des espèces qui ne sont pas adaptées au milieu, et qui peuvent menacer l’équilibre naturel de la forêt. L’ONF, l’organisme qui s’occupe des forêts en France, va donc laisser rentrer dans le sol les graines des arbres qui sont restés debout. Ces graines vont germer, et produiront une forêt toute neuve, toute naturelle, sans l’aide de personne. Seules les espèces les plus fragiles seront réinstallées par l’homme.  
À ce rythme-là, il faudra compter 15 ans avant que la forêt se régénère complètement. Mais c’est le prix à payer pour avoir des paysages qui ressemblent à de vraies forêts, et non pas à des jardins publics. 
Sébastien Porte 
 
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Ecole 
Comment combattre les violences scolaires ?
 
 
Ces dernières années, les violences à l’école se sont multipliées et aggravées. Dans certains collèges, 1 élève sur 4 affirme ainsi avoir été frappé dans son établissement. Pour tenter de freiner cette dangereuse progression, et de rassurer les parents qui sont 7 sur 10 à de dire préoccupés par ce problème (*), le Gouvernement met en place une nouvelle série de mesures. Voici les principales. 
- Pour éviter que la violence ne franchisse les murs des établissements scolaires, chaque école et collège disposera d’un manuel énumérant diverses recommandations. Plusieurs formules qui ont fait leur preuve sont proposées comme la nomination d’un élève pour régler les mini-conflits, ou le développement d’activités sportives.  
- Un guide " mode d’emploi" pour aider les chefs d’établissement à agir et à réagir dans des cas de violences va être adressé à tous les établissements. 
- Un texte contre la violence à l’école, rédigé par les élèves d’un collège de Choisy-le-Roi, sera adressé à tous les élèves de 6e.  
- Une campagne d’information sur les droits et les devoirs des élèves et des enseignants débutera fin septembre. 
- Enfin, et c’est la mesure la plus importante, les violences commises dans les établissements scolaires seront chaque jour enregistrés sur ordinateur, de façon systématique et obligatoire. Un programme informatique, unique au monde, permettra ainsi de dénombrer ces actes avec précision. De mieux connaître leur nature (vol, racket, dégradation de matériels…). De mieux savoir dans quel établissement et quelle région ils se produisent. D’en savoir plus sur leurs auteurs, etc.  
(*)Enquête de la Fédération d’élèves de l’enseignement public. 
Cette semaine, les Clésjunior.com consacre une série à l’école. Tu peux lire l’article d’hier consacré à la cantine. 
Catherine Ganet 
 
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Pas de violence dans nos lycées
 
À la rentrée, chaque lycée de la région Ile-de-France comptera un " correspondant contre la violence ". Il s’agit d’un lycéen chargé notamment d’organiser une semaine d’action contre la violence dans leur établissement. 
Le Gouvernement estime que les lycéens doivent eux-mêmes jouer un rôle important pour lutter contre la violence à l’école. Il vient d’annoncer le lancement d’un plan dans la région Ile-de-France, " Pas de violence dans nos lycées ", qui prévoit dès la rentrée la désignation d’un élève dans chaque lycée. Appelé " correspondant contre la violence ", cet élève est désigné par ses camarades. Il devra informer les autres lycéens sur les problèmes liés à la violence en animant par exemple une semaine d’action dans son établissement. La région Ile-de-France compte 670 lycées. Depuis le début de l’année, les élèves disposent d’un numéro de téléphone spécial : le 0 800 20 22 23. Ils peuvent confier leurs problèmes et recevoir des conseils s’ils ont été victimes d’agression ou de racket, à l’école mais aussi ailleurs (dans leur quartier, les transports en commun…).  
Au printemps 2001, des rencontres entre lycéens seront organisées sur ce thème pour échanger des idées et des expériences. Et peut-être étendre ce nouveau plan à l’ensemble des collèges et lycées de France. 
Frédéric Fontaine 
 
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Ecole 
Moins de violences !
 
 
Depuis le début de l’année scolaire, le gouvernement observe minutieusement les actes de violence commis dans les établissements scolaires. Les 1ers résultats indiquent que ces violences diminuent. 
En octobre 2001, le gouvernement lançait une grande campagne de publicité pour inciter au respect dans les écoles. Ces messages sur le thème, “le respect, ça change l’école”, ont-ils été entendus ? Il semble en tout cas que les actes de violences et d’irrespect ont diminué au 1er trimestre. 1 incident pour 10000 élèves en primaire et 3,5 incidents pour 1000 élèves dans les collèges ont été recensés grâce à un nouveau système informatique appelé “Signa”. Les chefs d’établissement enregistrent ainsi tous les actes, du tag aux attaques physiques, en passant par les insultes, le racket et le vol. C’est la 1re fois que cet outil est utilisé. Il est donc difficile de dire s’il reflète vraiment la réalité. 
Mais la diminution des violences enregistrées peut aussi être liée à une meilleure information et participation des élèves, de leurs parents et des enseignants. Dans certains établissements, ceux-ci s’associent en effet pour rendre la vie à l’école plus intéressante, plus respectueuse de chacun ou plus proche de leur quartier. 
 
 
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Sécurité à l’école 
Le mot du jour : sécurité.
 
Face aux agressions qui ont eu lieu ces dernières semaines dans deux lycées de la banlieue parisienne, la question de la sécurité à l’école revient à la une de l’actualité. Les enseignants demandent davantage de surveillants dans les établissements. Le gouvernement répond en annonçant une série de réunions…en avril. Des manifestations sont prévues ce jeudi. 
 
D’où ça vient ? 
Le terme « sécurité » vient du latin « securitas ». On dit d’une personne qu’elle est en sécurité lorsqu’elle n’est exposée à aucun danger et à aucun risque. Assurer la sécurité des citoyens est une des priorités de l’État. 
Que dit l’actu ? 
« Moins de flics, plus de surveillants », « Plus de moyens pour nos lycées », « Stop à la violence » : voilà le genre de slogans que l’on pouvait lire sur les banderoles des élèves et des enseignants, qui manifestaient cette semaine contre les violences à l’école. 
La violence à l’école ne date pas d’hier. Mais la mort d’un élève tué à coups de couteau en janvier et l’agression au cutter d’un jeune ont relancé le débat de la sécurisation des établissements scolaires. 
Comment assurer la sécurité des élèves ? C’est la question que se posent les enseignants, les parents et les politiques. Plusieurs solutions sont envisagées. D’un côté, le gouvernement propose d’augmenter les moyens matériels : portiques d’entrée, détecteur de métaux, caméras de surveillance, policiers à l’entrée des établissements, etc. 
De l’autre, les enseignants et les parents d’élèves demandent davantage d’effectif humain : augmentation du nombre de surveillants et d’enseignants et amélioration de leur formation pour faire face aux violences et aux incivilités. 
Depuis 2007, 40 000 postes ont été supprimés dans l’Éducation nationale. Pour les parents et les enseignants, cette réduction d’effectif nuit à la sécurité des enfants et, par ricochet, à la qualité de leur travail. 
Pour calmer les contestations, le ministre de l’Éducation Luc Chatel a annoncé que des états généraux de la sécurité à l’école se tiendraient en avril prochain. Des experts de la violence à l’école, des politiques et des sociologues se réuniront pour trouver ensemble des solutions. 
Pour les enseignants ce n’est pas une réponse, ce n’est qu’une façon de déplacer le problème et de le reporter. De nouvelles manifestations sont prévues ce jeudi. 
Et toi, qu’en penses-tu ? 
http://www.lesclesjunior.com/rubriques/france/securite-a-l2019ecole/le-mot-du-jour-securite (18 fevrier 2010) 
- Bénédicte Boucays  
 
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Société
 
D’après une *enquête menée par les chercheurs de l’hôpital pour enfants de Seattle (États-Unis), les images violentes diffusées à la télévision rendent les petits garçons plus agressifs et désobéissants. 
Les petits garçons, âgés de deux à cinq ans, qui regardent des dessins animés et des sports violents à la télévision, ont plus de risques de devenir agressifs et désobéissants quelques années plus tard. C’est la conclusion d’une enquête menée auprès de 184 garçons et 146 filles par les chercheurs d’un hôpital américain. Selon eux, les dessins animés sont les principaux responsables de cette violence. En effet, ils estiment que la capacité des héros à être blessés et à se relever la seconde suivante donne aux enfants une fausse image de la réalité. Ils soulignent également que les garçons seraient plus influencés par ces programmes que les filles. En effet, même si celles-ci ont été confrontées aux mêmes images, elles ne développent pas les mêmes comportements une fois entrées à l’école. 
* Enquête de Dimitri Christakis et Frederick Zimmerman, chercheurs en pédiatrie à l’hôpital pour enfants de Seattle (États-Unis), publiée le 5 novembre dans la revue américaine Pédiatrics. 
 
Agnès Barber  
Le 10 novembre 2007 
 
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École 
T’es qui toi ?
 
 
Un nouveau fichier informatique, bientôt présent dans toutes les écoles, inquiète des directeurs. Ils craignent que soient dévoilées des informations confidentielles sur les élèves. 
BE1D. C’est le nom de ce nouveau fichier informatique. Il renferme des informations sur le parcours scolaire de chaque élève depuis son entrée en maternelle jusqu’au CM2. Si par exemple un élève change d’école, le directeur de son nouvel établissement saura, grâce à ce fichier, si l’enfant a redoublé, s’il a rencontré de graves problèmes de discipline, etc. 
Ce fichier peut être précieux : un directeur, informé des difficultés d’un élève, pourra le mettre dans une classe adaptée ou lui proposer un suivi particulier. Mais certains directeurs s’inquiètent des dérives possibles. Car ce fichier ne comporte pas seulement des informations sur le parcours scolaire. Y figurent aussi des informations sur la famille de l’élève, en particulier si celle-ci a des difficultés financières. Il est prévu que ces données soient effacées en fin d’année. Mais, le seront-elle vraiment ? Surtout, des informations sur la nationalité de l’enfant, la date d’arrivée en France des parents, la langue parlée à la maison figurent aussi dans le fichier informatique. Sont-elles destinées à traquer les enfants illégalement présents en France ? Les opposants au BE1D demandent que soient retirées ces informations confidentielles. Pour l’instant, le gouvernement n’a pas donné de réponse. Testé depuis 2 ans dans un petit nombre d’écoles, le BE1D sera généralisé partout en France à la rentrée. 
Catherine Ganet 
http://www.lesclesjunior.com/ 
 
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Environnement 
Non aux sacs plastiques !
 
 
Une étude* montre que 83 Français sur 100 sont pour la suppression des sacs plastiques utilisés pour faire les courses. En France, 15 milliards de sacs plastiques sont distribués chaque année. 
En 2003, les Corses ont été les premiers à supprimer les sacs plastiques en France. Car ils ont compris la gravité de cette pollution : les sacs plastiques souillent le paysage et ils mettent entre 150 ans et 200 ans avant de se dégrader et de disparaître. De plus, les sacs plastiques sont dangereux pour les animaux, notamment les tortues de mer qui les confondent avec de la nourriture et s’étouffent. Désormais, les habitants de la Corse utilisent des sacs en nylon très résistant ou en papier kraft, un papier épais de couleur marron qui se dégrade rapidement sans danger pour la nature. Des chaînes d’hypermarchés comme Leclerc ou Carrefour encouragent l’utilisation de sacs plastiques « réutilisables à vie ». Fabriqués avec un plastique épais, ces sacs sont plus résistants. Et ils sont échangés gratuitement quand ils sont abîmés. Mais l’étude* affirme aussi qu’un quart des hypermarchés français continuent de ne proposer que des sacs plastiques jetables à leurs clients.  
*Étude réalisée par WWF, le Fonds mondial pour la nature en avril 2005. 
Frédéric Fontaine 
 
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Environnement 
La fin des sacs en plastique ?
 
 
Les sacs en plastique que tu trouves au supermarché polluent énormément. C'est pourquoi certains voudraient les interdire. 
Un sac en plastique, cela ne prend que 20 secondes à fabriquer. Après, on s’en sert pour faire ses courses, puis on le jette. A partir de là, il faut 4 siècles pour qu’il soit complètement détruit. C’est pourquoi il pollue l’environnement et il dégrade les paysages. 
Chaque année, en France, 15 milliards de sacs sont distribués dans les magasins. On en retrouve 125 millions sur les côtes du pays. Un député a proposé une loi pour interdire l’utilisation de ces sacs non-biodégradables. Il voudrait obliger les supermarchés à choisir d’autres modes d’emballage, d’ici 6 ans. S’ils persistaient à utiliser des sacs en plastique non-biodégradables, ils pourraient devoir payer 100 euros d’amende, par sac. Certains magasins ont déjà renoncé aux sacs en plastique. En particulier, ceux qui se trouvent au bord de la mer, car c’est là que le sac en plastique cause le plus de dégâts. Ainsi, on n’en trouve plus en Corse, ni sur l’île de Ré. Il existe d’autres solutions adoptées par plusieurs magasins. Certains proposent à leurs clients un sac à la mode, en tissu plastifié, pour 1 euro. D'autres vendent des sacs, dans des matériaux moins polluants et échangeables à vie, pour quelques centimes d’euro. Ainsi, les clients consomment moins de sacs. 
Député : élu qui discute et vote les lois à l’Assemblée nationale. 
Non-biodégradable : qui ne peut pas être détruit dans la nature. 
Perrine Coste 
 
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Des sacs en riz.
 
 
Plutôt que de gaspiller le riz qu’il a en trop, le Japon veut l’utiliser pour fabriquer des sacs en plastique. Ces sacs 100aturels aideront à lutter contre la pollution.  
Tous les jours, tu utilises des sacs en plastique, pour porter des courses, envelopper des aliments… Mais ces sacs se retrouvent trop souvent dans la nature : on les voit flotter sur les rivières, s’accrocher aux branches des arbres, voler dans la campagne. Même si tu prends soin de les jeter à la poubelle, ils sont ensuite brûlés dans des déchetteries. Et cela produit des gaz polluants qui finissent dans notre atmosphère. Alors, pourquoi l’homme s’obstine-t-il à toujours fabriquer ces sacs en plastique? Pourquoi ne les remplace t-il pas par des sacs en fibre végétale ? Cela est tout à fait possible. Et le Japon s’apprête à montrer l’exemple. Ce pays envisage en effet de fabriquer des sacs avec du riz. Il utiliserait pour cela les millions de tonnes de riz qu’il a en stock, et qui ne sont pas consommées. 
Ces sacs seraient biodégradables. Ils ne viendraient donc plus polluer l’environnement. Dans l’eau, ils seraient décomposés par les organismes vivants. Dans l’air, ils brûleraient sans dégager de gaz toxiques. De plus, les sacs en fibre végétale sont très agréables à toucher. 
Sébastien Porte 
 
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Technologie 
L’éolien, une énergie dans le vent.
 
 
Produire de l’électricité avec du vent plutôt qu’avec du nucléaire, c’est le défi que vient de lancer le groupe pétrolier Total. Il vient d’inaugurer sa 1re centrale éolienne dans le nord de la France. Mais est-ce pour protéger l’environnement ou son image de marque ? 
En France, les 3 quarts de l’électricité que nous consommons est fabriquée par des centrales nucléaires. Le reste est produit par des barrages ou des centrales fonctionnant au pétrole ou au charbon. L’énergie solaire et les éoliennes ne couvrent que 1e notre consommation. 
Mais, sur la planète, les réserves de pétrole ne sont pas inépuisables. De plus, le nucléaire représente une menace sur nos vies et sur l’environnement: un accident dans une centrale nucléaire pourrait être catastrophique et les déchets de ces centrales sont très toxiques et difficiles à éliminer. Aussi, les pays européens sont encouragés à utiliser le plus possible les énergies propres et renouvelables, comme l’énergie éolienne. 
L’entreprise Total, dont l’activité est d’extraire, de raffiner et de vendre du pétrole dans le monde, a décidé de montrer le bon exemple. Elle vient de mettre en service 5 éoliennes près de Dunkerque (Nord), dont la plus haute mesure 150m. À elles 5, elles fourniront de l’électricité pour 15000 habitants. Cette centrale donne de Total l’image d’une entreprise soucieuse d’écologie, mais elle n’est pas que symbolique. Elle servira de test en vue d’autres projets. Total prévoit en effet installer d’autres éoliennes en pleine mer. 
Sébastien Porte 
 
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Technologie 
L’éolien, une énergie dans le vent.
 
 
Produire de l’électricité avec du vent plutôt qu’avec du nucléaire, c’est le défi que vient de lancer le groupe pétrolier Total. Il vient d’inaugurer sa 1re centrale éolienne dans le nord de la France. Mais est-ce pour protéger l’environnement ou son image de marque ? 
 
En France, les 3 quarts de l’électricité que nous consommons est fabriquée par des centrales nucléaires. Le reste est produit par des barrages ou des centrales fonctionnant au pétrole ou au charbon. L’énergie solaire et les éoliennes ne couvrent que 1e notre consommation. 
Mais, sur la planète, les réserves de pétrole ne sont pas inépuisables. De plus, le nucléaire représente une menace sur nos vies et sur l’environnement: un accident dans une centrale nucléaire pourrait être catastrophique et les déchets de ces centrales sont très toxiques et difficiles à éliminer. Aussi, les pays européens sont encouragés à utiliser le plus possible les énergies propres et renouvelables, comme l’énergie éolienne. 
L’entreprise Total, dont l’activité est d’extraire, de raffiner et de vendre du pétrole dans le monde, a décidé de montrer le bon exemple. Elle vient de mettre en service 5 éoliennes près de Dunkerque (Nord), dont la plus haute mesure 150m. À elles 5, elles fourniront de l’électricité pour 15000 habitants. Cette centrale donne de Total l’image d’une entreprise soucieuse d’écologie, mais elle n’est pas que symbolique. Elle servira de test en vue d’autres projets. Total prévoit en effet installer d’autres éoliennes en pleine mer. 
Sébastien Porte 
 
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Environnement 
Le vent fait des merveilles.
 
 
Les éoliennes produisent chaque année un peu plus d’énergie propre dans le monde. Comment fonctionnent-elles ? 
 
Pour qu’une éolienne fonctionne le mieux possible, il faut d'abord qu’elle soit suffisamment haute pour profiter au maximum des vents. La hauteur de la tour augmente selon la grandeur des pales. Ainsi, une petite éolienne sera installée à 18 mètres de hauteur. Une éolienne moyenne peut s’élever à plus de 30 mètres et les plus modernes, comme celles construites à Ally, mesurent 122 mètres ! Leurs pales pèsent jusqu’à 5000 kilos et sont aussi longues qu’un camion remorque… Le nombre de pales n’est pas important. Il faut juste que l’hélice tourne bien. En effet, le centre de l’hélice est relié à un appareil utilisant la force tournante de l’hélice pour fabriquer de l’électricité. Cette énergie transformée en électricité est ensuite stockée dans de grosses piles, puis récupérée par EDF. 
L'efficacité maximum d’une éolienne est obtenue lorsque le vent souffle face à l'hélice. Sur les petites éoliennes, une girouette tourne les pales pour être dans l'axe du vent. Sur les plus grosses, l’hélice est positionnée comme il faut grâce à un moteur la faisant pivoter Ainsi une seule éolienne, de taille moyenne, produit en une année assez d’électricité pour la consommation annuelle de 1000 personnes. 
Pales : les bras de l’hélice. 
EDF : Electricité de France est l’entreprise fournissant l’électricité partout dans notre pays. 
Coline Arbouet 
 
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Environnement 
Une éolienne au bout de son champ.
 
 
Un agriculteur de la Marne, Hervé Huet, a construit sur sa propriété la plus grande éolienne de France. Raccordée au réseau d’EDF aujourd’hui, elle devrait alimenter en électricité plus de 600 foyers. 
 
L’éolienne d’Hervé Huet mesure, à la pointe de ses pales, 125 mètres de haut ! Installée sur une crête, son hélice est visible à des km à la ronde. L’éolienne est munie d’un système qui lui permet de se mettre face au vent, pour capter la moindre brise. Elle peut résister à des rafales de vent allant à plus de 250 km/h !  
Un particulier peut donc se lancer dans la production d’électricité. En effet, EDF, l’entreprise nationale qui gère l’électricité en France est obligée de racheter le surplus de courant produit de cette manière. Produire de l’électricité avec une éolienne respecte l’environnement : c’est utiliser une ressource de notre planète qui ne s’épuisera jamais : le vent. Les différents états européens ont signé un accord pour développer l’utilisation de ce type de ressources, appelé aussi énergie renouvelable. Hervé Huet a donc bénéficié d’une aide pour réaliser son projet : 560 000 euros de subventions pour un coût total de 1,9 million d’euros : l’agriculteur a quand même dû emprunter à la banque ! Ceci dit, l’électricité qu’Hervé Huet va produire lui sera achetée à très bon prix par EDF : son éolienne devrait donc lui rapporter beaucoup d’argent.  
http://www.lesclesjunior.com 
 
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Environnement 
Les éoliennes et les oiseaux font-ils mauvais ménage ?
 
 
Une étude a été engagée pour mesurer les effets négatifs des éoliennes sur les oiseaux. 
 
Les éoliennes sont des outils largement défendus par les défenseurs de l’environnement. Elles permettent, en effet, de produire de l’électricité grâce à la seule force du vent. Il s’agit donc d’une énergie non polluante que les écologistes veulent encourager. Or, les éoliennes n’ont pas toutes les qualités. D’une part, elles sont bruyantes. D’autre part, elles perturbent les oiseaux au point parfois de les tuer. En moyenne, une éolienne provoquerait la mort d’un oiseau par an. C’est peu, surtout en comparaison des dégâts causés par les lignes électriques ou les baies vitrées. Mais c’est encore trop surtout lorsqu’on veut respecter la nature dans son ensemble. C’est pourquoi, l’une des plus grandes entreprises allemandes d’éoliennes a commandé une étude sur le comportement des oiseaux : quelle route empruntent-t-ils pour migrer ? Où nichent-ils pour pondre et couver ? Ces informations, fournies par un système de radars, permettront d’installer les machines là où elles gênent le moins les oiseaux. Par exemple, sur un couloir parallèle à un couloir de migration ou à l’écart d’un site de nidification importante.  
 
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Energie
 
Du vent et des déchets pour notre électricité. 
 
 
Selon un accord européen, 21 e notre électricité devrait être produite, d’ici 2010, par des énergies renouvelables comme celle issue de la force du vent. Mais un rapport indique que nous sommes loin du compte… 
 
La force du vent, du courant des rivières ou des mers, la chaleur et la lumière du soleil, ou encore les gaz dégagés par la fermentation de déchets végétaux ou animaux sont autant d’énergies qui peuvent être transformées en électricité. On les appelle énergies renouvelables. Car, au contraire du pétrole ou du charbon, dont la Terre ne contient qu’une quantité limitée, ces énergies sont constamment disponibles et renouvelées. De plus, elles ne dégagent pas ou peu de gaz nocifs pour l’environnement. C’est pourquoi les pays de l’Union européenne ont décidé de les développer. Ainsi la France, qui en 1997 produisait 15 e son électricité grâce aux énergies renouvelables, doit en produire 21 ’ici 2010. Or, une étude de l’Institut français de l’environnement (Ifen), affirme qu’il nous sera impossible d’atteindre cet objectif dans les conditions actuelles. En particulier parce que nous continuons à consommer toujours plus d’électricité. Pourtant, l’Ifen affirme que notre pays possède tous les atouts pour parvenir à ce taux de 21 Et que si nous réussissons à consommer moins et à développer l’énergie éolienne (qui utilise le vent) et les biogaz (qui utilise les gaz issus des déchets), cet objectif pourrait être atteint.  
 
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Energie 
La guerre des éoliennes.
 
 
Dans le sud de la France, les habitants sont divisés à propos des projets de constructions d’éoliennes. Les éoliennes permettent de produire de l’électricité de façon écologique… mais on leur reproche aussi de gâcher les paysages.  
 
Qu’est-ce qui est plus beau ? Une centrale nucléaire ou une éolienne ? Cette comparaison dépend des goûts de chacun. En revanche, concernant les risques pour la population et la nature, les centrales nucléaires paraissent les plus effrayantes. En France, l’énergie nucléaire est en effet largement utilisée pour produire l’électricité que nous consommons, mais ses déchets polluent gravement l’environnement. De plus, les dégâts en cas d’accident dans une centrale pourraient être catastrophiques, même si ce risque est très contrôlé. De nombreuses associations voudraient donc que la France choisisse des techniques plus sûres… comme les éoliennes. 600 projets d’éoliennes sont ainsi en préparation en Languedoc-Roussilon, région du sud où soufflent des vents puissants. Certaines communes sont très favorables à ces projets, car ils créent des emplois et rapportent des taxes aux mairies.  
Mais d’autres y sont vivement opposés, pour diverses raisons. Les éoliennes sont accusées de nuire aux paysages, ce qui pourrait faire fuir les touristes et décourager les acheteurs de maisons. On leur reproche aussi de produire trop peu d’électricité, de perturber la circulation des avions, de tuer les oiseaux... Dans un village du Gard, les habitants se sont même prononcés contre les éoliennes par un vote.  
Toutes ces protestations retardent le programme d’implantation d’éoliennes en France, qui est pourtant encore bien loin des objectifs fixés. 
Taxe : somme d’argent prélevée sur la vente des marchandises ou les bénéfices des entreprises et reversée à l’État, aux régions, aux communes….  
 
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Les organisateurs de la journée nationale de l'audition aimeraient que le 11 mars soit une journée sans baladeur.  
D'après une enquête réalisée auprès des 12-25 ans, les jeunes passent en moyenne plus d'une heure et demie par jour avec les écouteurs sur les oreilles. De plus, ceux qui écoutent la musique le plus longtemps sont ceux qui l'écoutent le plus fort. En Europe, ce sont 50 à 100 millions de personnes qui utilisent chaque jour un baladeur. D'après les responsables de la journée nationale de l'audition, près de 10 millions de jeunes Européens risquent une perte conséquente de l'audition à force d'écouter de la musique trop forte. Jeudi, dans plus de 850 villes de France, il sera possible de faire contrôler son audition et de mieux comprendre les risques liés au baladeur. Beaucoup de jeunes ne connaissent ni ces risques, ni la réglementation sur le niveau sonore, d'où l'intérêt de cette campagne. Nombre de ces jeunes ont déjà ressenti des bourdonnements ou des sifflements dans les oreilles après une écoute prolongée du baladeur ou après être allés en discothèque. Près de 250 millions de baladeurs et 165 millions de lecteurs MP3 ont été commercialisés ces quatre dernières années dans les pays de l'Union européenne dont 11 millions vendus en France. Un phénomène qui ne cesse de s'accroître d'année en année. 
http://www.jde.fr/article/les-baladeurs-cassent-les-oreilles---1750 
 
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Des routes en pneus recyclés.
 
 
Une société anglaise propose de faire des routes en caoutchouc en recyclant des pneus usés. 
Utiliser les pneus usés pour en faire des routes ! Telle est l'idée de la société britannique HolldFast Level Crossing, l'un des principaux fournisseurs mondiaux de passage à niveau. L'entreprise a déjà recyclé environ 10 millions de pneus pour fabriquer les systèmes de passage à niveau qu'elle commercialise. Mais elle souhaite à présent aller plus loin en proposant des « routes en caoutchouc ». 
L'idée consiste à transformer des voies ferrées abandonnées en routes pour les tramways ou les voitures. Pour ce faire, l'entreprise anglaise a conçu des panneaux en caoutchouc issu de pneus usés. Ces panneaux s'insèrent entre les rails ainsi que sur les côtés, de façon à obtenir une surface plane. 
220 000 pneus usés permettent de couvrir 1 km de route pour un coût de 1,24 millions d'euros, alors qu'il faut compter 18 millions d'euros pour une route classique. Mais le nouveau procédé n'est pas seulement économique. Ses promoteurs mettent en avant d'autres avantages. Comme par exemple les qualités acoustiques du caoutchouc : en roulant sur ces routes, les véhicules feraient moins de bruit que sur l'asphalte. 
D'un point de vue environnemental, le recyclage des pneus en revêtement routier est une solution intéressante en matière de traitement des déchets. De plus, l'utilisation de voies ferroviaires abandonnées permettrait une décongestion du trafic et pourrait ainsi contribuer à réduire la pollution liée aux embouteillages. 
Reste à savoir comment se comportent les véhicules sur ce type de route. Au mois de juin des tests ont été entrepris en condition de conduite normale, c'est-à-dire impliquant des accélérations et des freinages soudains. Si les résultats s'avèrent positifs, les vieux pneus pourraient bientôt refaire un bout de route... 
 
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Moins de blabla
 
 
Jusqu’à demain sont organisées les 7e Journées mondiales « moins de blabla, plus de SMS dans les lieux publics ». Avis aux propriétaires de portables. 
 
Le 1er février, les lieux publics se sont débarrassés de la cigarette. Et si demain, il fallait en faire autant pour les portables ? Les Français se montrent en effet de plus en plus incommodés par le téléphone mobile. 8’entre eux ne lui voyaient que des défauts en 2005. 1 an plus tard, ils étaient 16 Principal inconvénient : la sonnerie, souvent bruyante, suivie de la conversation, souvent au moins aussi bruyante et… si peu passionnante, du propriétaire de l’appareil. Phil Marso, un écrivain, développe une allergie au portable depuis toujours. Il a donc eu l’idée de lancer les Journées mondiale « moins de blabla, plus de SMS dans les lieux publics ». Contre la pollution sonore du portable, dans les trains, les gares, les Postes…, Phil Marso propose d’adresser des SMS. C’est plus discret, plus rapide et, plus moderne ! 
SMS : Texte court que l’on s’envoie d’un téléphone à un autre. 
Catherine Ganet 
 
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École 
Filles et garçons séparés ?
 
 
L’école, sauf rares exceptions, est mixte : les filles et les garçons sont mélangés. Mais un nouveau texte de loi inquiète car il vient d’autoriser les cours séparés. 
 
Les filles et les garçons ensemble : voilà l’un des grands principes de l’école publique depuis les années 1960. Il n’y a plus de cours de couture réservés aux filles, ni de cours de mécanique réservés aux garçons comme du temps de tes grands-parents ! Certaines écoles privées séparent encore les filles et les garçons mais elles sont plutôt rares. On estime ainsi que 90 es établissements scolaires français sont mixtes. Cette mixité est vraiment établie en France, pourtant il y a une inquiétude à son sujet. Comme la France fait partie de l’Europe, elle doit adopter certaines lois européennes. Dans cette logique, le 15 mai dernier, le parlement a inscrit dans les textes de loi la possibilité «d’organiser des enseignements par regroupement des élèves en fonction de leur sexe ».  
Ce nouveau texte fait craindre que des parents d’élèves évoquent la loi pour demander des cours séparés pour différents motifs. Exemple, un cours de maths réservé aux garçons pour qu’ils ne soient pas déconcentrés par les filles, un cours de piscine uniquement pour les filles afin que les garçons ne les voient pas en maillot de bains ! 
L’Éducation nationale garantie que les filles et les garçons resteront mélangés. Il va donc falloir continuer à vous supporter ! 
Agnès Barber  
http://www.lesclesjunior.com/ (Le 23 mai 2008) 
 
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Télévision 
Jusqu’où ira la télé réalité ?
 
 
En Grande-Bretagne, une nouvelle émission de télé-réalité fait scandale. Le principe : 20 enfants vivent sans adultes pendant deux semaines. 
 
« Imaginez un monde gouverné par les enfants où toutes les décisions sont prises par des enfants de 10 ans » voilà ce que dit le générique de l’émission « Boys and girls alone » (garçons et filles seuls) diffusée en Grande-Bretagne.  
Pendant deux semaines, 10 garçons et 10 filles âgés entre 8 et 11 ans, vont expérimenter la vie sans adulte sous l’œil des caméras. Filles et garçons sont séparés. Chaque groupe vivant dans une maison différente.  
Les concepteurs de l’émission affirment que l’expérience est positive pour les enfants, qu’elle leur permet d’apprendre à devenir responsable et indépendant, et à vivre en groupe. Mais de nombreuses voix s’élèvent contre ce programme. Depuis les premiers épisodes, tout ne se passe pas si bien que ça… : les enfants se disputent, certains ne savent pas s’habiller, ils n’arrivent pas à se faire à manger, ils se mettent à pleurer, et. 
De quoi inquiéter les services de défense des enfants et les psychologues. Ils estiment qu’il s’agit de maltraitance et craignent que ces enfants gardent des séquelles de cette expérience. Ils demandent à ce que le programme s’arrête. 
Coline Arbouet 
Le 18 février 2009 
 
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Royaume-Uni 
Obésité : les pubs virées de la télé.
 
 
Au Royaume-Uni, les publicités pour les boissons et aliments, trop riches en graisse, sucre et sel, viennent d’être interdites dans les émissions jeunesse de télé. 
La décision britannique est plus forte que ce qui se fait chez nous en France ! Dans notre pays, où 1,5 million d’enfants souffrent d’obésité, seul un message de prévention est mis sous les pubs vantant des boissons et des aliments trop sucrés, trop salés et trop gras. Du genre : « pour votre santé, mangez au moins cinq fruits et légumes par jour », « pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière », « pour votre santé, évitez de grignoter entre les repas »…  
Au Royaume-Uni, ces publicités viennent donc d’être carrément interdites dans les émissions de télé pour les moins de 16 ans. Une mesure pour tenter de lutter contre l’augmentation de l’obésité ! Selon une récente étude*, la moitié des Britanniques seraient obèses d’ici à 25 ans 
Isabelle Desprez 
*Commandée par le gouvernement anglais et publiée en octobre 2007. 
Le 05 janvier 2008  
http://www.lesclesjunior.com/ 
 
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Pauvreté
 
 
1 enfant sur 4 ne mange pas assez
 
 
Dans le monde, un enfant sur 4 de moins de 5 ans n’a pas assez à manger et ne grossit pas suffisamment. 
146 millions d’enfants de moins de 5 ans sont malnutris * : ils ont un poids inférieur à celui recommandé pour être en bonne santé. Plus de la moitié d’entre eux vit dans 3 pays d’Asie : le Bangladesh, le Pakistan et L’Inde. Ailleurs, en Amérique latine et en Asie de l’Est, la malnutrition des enfants recule très légèrement, et en Afrique, la situation n’est ni pire ni meilleure qu’avant. Plus globalement, les progrès sont très faibles en ce qui concerne l’alimentation des enfants dans les pays pauvres. Selon l’Unicef, l’Objectif du millénaire pour le développement (OMD) qui vise à supprimer l’extrême pauvreté d’ici à 2015 est très loin d’être atteint. Pour l’organisation, les pays du monde ne respectent pas leurs engagements vis-à-vis des enfants. Il faudrait ainsi veiller tout particulièrement à l’alimentation des moins de 2 ans. Car à cet âge, être sous-alimenté peut provoquer des lésions dans le cerveau qui ne guériront jamais : l’enfant est alors freiné dans son développement pour toujours. Par ailleurs, un autre problème d’alimentation touche les pays riches : l’obésité des enfants devient inquiétante.  
* Rapport de l’Unicef 
Agnès Mérel 
 
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Santé 
Du sport et des fruits au programme.
 
 
Le gouvernement remonte au créneau pour convaincre les Français de mieux se nourrir. Plus de 2 milliards d’euros seront consacrés à ce programme national de santé. 
Tu te souviens sans doute des pubs « Mangez au moins cinq fruits et légumes par jour ». Le gouvernement a décidé de programmer à nouveau ces spots sur les chaînes de radio et télé, assortis d’autres recommandations : « pratiquez une activité régulière », « évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé », etc. 
Les maladies du cœur liées à une mauvaise alimentation font 170000 morts par an en France. Et l’obésité touche désormais 1 enfant sur 6 contre 1 sur 20 en 1980. Il faut donc agir, et vite pour modifier les habitudes alimentaires des Français. Dans son « plan d’attaque », le gouvernement veut aussi associer les professionnels de la restauration collective : les cantines, les hôpitaux de sorte que les enfants des écoles et les malades soient mieux nourris. Les élèves seront aussi davantage suivis par la médecine scolaire. Dès leur plus âge, les enfants trop gros seront repérés et pris en main pour retrouver au plus vite un poids conforme à leur taille. 
Catherine Ganet 
 
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Santé 
Tu manges quoi, toi ?
 
 
C’est aujourd’hui la Journée mondiale de l’alimentation. Cette manifestation veut faire prendre conscience au public des problèmes de l’alimentation dans le monde. 
Plus de 840 millions de personnes dans le monde souffrent de la faim. Lancée en 1979, la Journée mondiale de l’alimentation tente, chaque année, de renforcer la solidarité dans la lutte contre la faim et la pauvreté. Cette année, le thème choisi est la biodiversité. Ce mot compliqué désigne l’ensemble des espèces vivant sur la Terre. La biodiversité entretient un lien très étroit avec l’alimentation. En effet, pour bien fonctionner, le corps a besoin d’aliments variés. La biodiversité avec ses 250000 plantes consommables et ses milliers d’espèces animales nous offre tout pour notre équilibre. Or, l’homme exerce une pression de plus en plus forte sur l’environnement. En peu de temps, des milliers d’espèces animales et végétales ont ainsi disparu. Sais-tu, par exemple, que seuls quatre végétaux (le blé, le maïs, le riz et la pomme de terre) fournissent plus de la moitié de la consommation d’énergie que les hommes tirent des plantes ? 
Pourtant, les agriculteurs des pays pauvres ont besoin d’une variété de cultures qui poussent bien dans des climats extrêmes ou d’animaux résistant aux maladies. Cette diversité biologique représente la meilleure protection contre la famine. La biodiversité assure aussi un régime alimentaire varié très important dans les zones de campagne, éloignées des villes, où l’accès au marché est limité. 
Plus d’informations sur www.fao.org. 
Catherine Ganet 
 
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Alimentation 
N’oublions pas les victimes de la faim…
 
 
C’est aujourd’hui la Journée mondiale de l’alimentation. Cette célébration annuelle doit nous sensibiliser au problème de la faim dans le monde. Et rappeler la responsabilité des pays riches dans la persistance des famines. 
" Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation ". Voilà ce qui est écrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948. Or, à la fin du 20e siècle, 800 millions de personnes sont victimes d’une alimentation insuffisante. Et, en Afrique, seul continent où la faim progresse encore, 4 personnes sur 10 souffrent de malnutrition. 
Les personnes qui souffrent de la faim sont généralement des gens pauvres. Mais ce sont aussi, très souvent, des personnes vivant dans un pays en guerre. Il en est ainsi en Tchétchénie, en Sierra Leone, en Angola… Dans ces pays en proie à une très grande violence, les récoltes sont pillées, les agriculteurs n’ont plus le droit de cultiver leurs terres. De plus, des milliers d’hommes et d’enfants, habituellement affectés au travail de la terre, sont enrôlés comme combattants. 
Or, il est frappant de constater que les pays riches tolèrent la violence et les guerres qui ravagent ces États. Parfois même, par des interventions inappropriées, les grandes puissances aggravent encore des situations déjà catastrophiques. À l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, le Comité français pour la solidarité nationale veut rappeler la responsabilité des grandes puissances dans la persistance des famines. 
Ces pays, dont la France, doivent aider à régler durablement et efficacement les conflits dans lesquels s’enlisent les pays pauvres Cette journée doit aussi attirer notre attention sur des initiatives locales qui, en Afrique et en Asie, contribuent à nourrir des petits groupes de population. Ici et là, des représentants d’associations humanitaires informeront le public sur leurs actions : construction de puits, d’usines alimentaires, vente de tracteurs… 
Tu peux t’informer sur cette journée en visitant le site de Comité français pour la solidarité internationale. Tu saurastout sur les événements organisés à Paris et dans les autres villes de France. Et sur les façons de t’impliquer, à ton échelle. Car la faim dans le monde est une réalité qui nous concerne tous. 
Catherine Ganet 
 
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Santé  
Attention aux tatouages.
 
 
Évitez les tatouages au henné noir. C’est le conseil des professionnels de la santé. 
Un petit tatouage sur la cheville ou le bras… On peut se laisser tenter l’été lorsqu’on nous le propose si gentiment sur notre lieu de vacances. D’autant plus que cette petite fantaisie est provisoire : après 3 semaines, le dessin aura disparu. 
Le henné est une plante qui pousse dans les régions désertiques d’Afrique. Mais, si le produit est naturel et bénéfique (notamment pour les cheveux), il peut être dangereux lorsqu’on s’en sert pour un tatouage. En effet, les professionnels rajoutent souvent de la paraphénylènediamine, un produit qui donne sa couleur noire au tatouage et augmente sa longévité. Or, ce produit provoque souvent une réaction violente au soleil et déclenche des allergies …Il est donc conseillé d’éviter les tatouages au henné noir. 
Catherine Ganet 
http://www.lesclesjunior.com/ 
 
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La mangouste et le cobra.
 
Malgré sa petite taille (moins de 50 cm), la mangouste grise de l’Inde ose s’attaquer à de grands serpents venimeux. Elle n’est pourtant pas immunisée contre le venin des serpents. Elle peut résister à une petite dose de poison, mais mourrait si son adversaire arrivait à la mordre sérieusement. Sa technique consiste à harceler son adversaire et à esquiver ses attaques. D’une brusque détente, le cobra tente de frapper le petit mammifère pour le mordre et lui inoculer son venin. La mangouste évite le coup, bondit vers le serpent, le mord et tout aussitôt saute dans une autre direction pour échapper à une nouvelle attaque. Ce manège se répète plusieurs fois, jusqu’au moment où la mangouste parvient à planter ses dents à l’arrière de la tête du cobra. Une fois tué, il sera tout simplement mangé. Mais la mangouste ne se nourrit pas que de reptiles : elle s’attaque aussi aux rats et autres petits rongeurs.  
Il n’existe pas moins de 37 espèces de mangoustes. 
 
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Environnement 
Attention à l’environnement !
 
 
C’est le printemps pour l’environnement ! Depuis 1999, le Ministère de l’écologie soutient différentes opérations de sensibilisation à l’environnement dans toutes les régions de France. 
Se soucier de l’environnement est une préoccupation de tous les jours et de toute l’année. Mais au printemps, on agit. Ainsi, les habitants d’une région prennent conscience de la fragilité de la nature qui les entoure. C’est pourquoi est organisée une journée “ nettoyage de Printemps ” où les habitants ramassent toutes les saletés qui se sont accumulées pendant l’hiver sur les plages ou dans les forêts. Car c’est au moment où il fait beau qu’on profite de la nature et que l’on constate les dégâts. Ainsi les écoliers qui vivent au bord de la mer vont ramasser avec leur classe les déchets qui jonchent la plage, afin qu’elle soit propre pour l’été. De plus, des citoyens, des associations, des mairies, des départements organisent des débats sur la pollution, propose des solutions pour améliorer la situation, et font également découvrir au grand public les richesses de la faune et de la flore de leur région. 
Agnès Mérel 
 
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Transport 
 
Aller à l’école à pied.
 
 
"Marchons vers l’école" invite aujourd’hui les enfants à se rendre à l’école à pied au lieu d’y aller en voiture, un moyen de transport devenu un peu trop systématique… 
Demande à tes parents quel était leur moyen de transport pour se rendre à l’école. Ils te répondront à coup sûr la bicyclette ou tout simplement la marche. Mais, aujourd’hui, ils utilisent systématiquement la voiture pour emmener leurs enfants dans les établissements scolaires. Et ce réflexe engendre quelques soucis tels que les embouteillages matinaux devant les grilles de l’école, la pollution, la hausse de l’insécurité routière. Avec également des risques d’obésité pour les enfants dont certains ne font presque jamais d’exercice physique, même une simple marche ! Pour faire réfléchir les parents à ces problèmes, les Etats-Unis ont inventé en 1997 la journée " Marchons vers l’école ". Cette manifestation invitant les enfants à se rendre à pied à l’école est reprise aujourd’hui par la France. 
Outre cette journée de mobilisation, certaines régions en France commencent à prendre des initiatives pendant l’année scolaire. Dans le Val-de-Marne, par exemple, la circulation automobile est interdite près d’une école test, et dans l’Hérault et l’Isère les accès des établissements sont sécurisés et on y construit des garages à vélos. Aussi, partout en France des parents organisent des voyages collectifs à pied ou à bicyclette. Toi aussi tu peux participer à cette initiative. Profites-en pour prendre un grand bol d’air avant de rejoindre ta classe ! 
Vanessa Dufour 
 
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Portable 
Moins de blabla
 
 
Jusqu’à demain sont organisées les 7e Journées mondiales « moins de blabla, plus de SMS dans les lieux publics ». Avis aux propriétaires de portables. 
Le 1er février, les lieux publics se sont débarrassés de la cigarette. Et si demain, il fallait en faire autant pour les portables ? Les Français se montrent en effet de plus en plus incommodés par le téléphone mobile. 8’entre eux ne lui voyaient que des défauts en 2005. 1 an plus tard, ils étaient 16 Principal inconvénient : la sonnerie, souvent bruyante, suivie de la conversation, souvent au moins aussi bruyante et… si peu passionnante, du propriétaire de l’appareil. Phil Marso, un écrivain, développe une allergie au portable depuis toujours. Il a donc eu l’idée de lancer les Journées mondiale « moins de blabla, plus de SMS dans les lieux publics ». Contre la pollution sonore du portable, dans les trains, les gares, les Postes…, Phil Marso propose d’adresser des SMS. C’est plus discret, plus rapide et, plus moderne ! 
SMS : Texte court que l’on s’envoie d’un téléphone à un autre. 
Catherine Ganet 
 
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Le calvaire des petites bonnes.
 
 
Environ 600 000 enfants, âgés de six à quinze ans, travaillent au Maroc, dont environ 66 000 petites domestiques. 
Elles triment entre 14 et 18 heures par jour durant toute la semaine et sans aucun repos. 
Les parents des petites bonnes sont les responsables de ce fléau, ils viennent après des mois d’absence encaisser pour aussitôt repartir. Ils sont les premiers à exploiter leur progéniture. Les petites innocentes ne reçoivent pas d’affection de la part des leurs, des employeurs ni des intermédiaires .Elles sont traitées comme une marchandise à bas prix, subissent la loi de ceux qu’elles servent… 
Travail précoce des enfants : L¹arsenal juridique se renforce  
Dans le cadre de la protection de l¹enfance en général et de l¹enfant en particulier, le ministère de l¹Emploi et de la Formation professionnelle ne cesse d¹entreprendre diverses actions visant l¹amélioration de la mise précoce des enfants au travail, l¹amélioration des conditions des enfants en âge de travailler et l¹élimination des travaux dangereux auxquels sont exposés les enfants travailleurs.  
Plusieurs actions ont été concrétisées notamment aux niveaux législatifs et de contrôle, aussi bien sur le plan national qu¹international, indique un communiqué du ministère de l¹emploi.  
Ainsi, au niveau législatif, le Maroc a ratifié les deux conventions fondamentales de l¹Organisation  
Internationale du Travail (OIT), en l¹occurrence la convention relative à l¹âge minimum d¹admission à l¹emploi et la convention sur les pires formes du travail des enfants, respectivement le 6 janvier 2000 et le 26 janvier 2001. Les principes de ces deux conventions ont été incorporés parmi les dispositions du Code du travail marocain, entré en vigueur en juin 2004, dans le but d¹harmoniser la législation nationale avec les normes internationales. Par conséquent, l¹âge minimum d¹admission à l¹emploi a été relevé de 12 à 15 ans et l¹interdiction des travaux dangereux pour les enfants de 15 à 18 ans réglementée, outre le renforcement des sanctions pénales en cas d¹inobservation des dispositions légales.  
Sur le plan du contrôle, ajoute la même source, des actions de sensibilisation des inspecteurs du travail sur le phénomène du travail des enfants ont été menées, des campagnes de contrôle spécifiques au travail des enfants organisées et réalisées par les inspecteurs du travail et ceux des lois sociales en agriculture, les hygiénistes et les médecins inspecteurs du travail.  
Dans le domaine de la coopération, le ministère de l¹Emploi développe et renforce la coopération technique dans ce domaine, en particulier avec l¹UNICEF et le Bureau International du Travail (BIT). 
 
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École 
Leçon de mots.
 
 
Apprendre 1 mot nouveau par jour ! C’est l’objectif annoncé de la nouvelle réforme de l’enseignement du vocabulaire, pour les élèves de la maternelle au CM2. 
Une « leçon de mots » deux fois par semaine, dès la maternelle, et un ensemble de mots nouveaux à acquérir jusqu’au CM2. Voilà la réforme de l’enseignement du vocabulaire, proposée par le ministre de l’Education. 
Pourquoi ? Parce qu’il y a des différences importantes de niveau entre les élèves ! À la fin du CE1, les meilleurs élèves connaissent 8 000 mots contre 3 000 pour les plus faibles. Si, en moyenne, un élève apprend 1 000 mots par an, il peut y avoir une différence de cinq ans de vocabulaire entre des élèves d’une même classe ! Les élèves apprendraient donc une dizaine de mots nouveaux par semaine, soit 365 mots par an. Un cahier de mots devrait aussi faire le lien entre les mots appris de l’école et ceux de la famille. 
Isabelle Bonnet-Desprez 
 
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Solidarité
 
Dire "non" à la pauvreté.
 
 
Chaque 17 octobre, c’est la journée de lutte contre la misère. Les victimes de la pauvreté se comptent par millions dans le monde. Et parmi elles, les enfants sont les premières victimes. 
En France, dans le monde, des millions d’enfants de ton page vivent dans le plus grand dénuement. Leurs parents, trop peu payés ou sans emploi, manquent d’argent pour leur permettre de grandir correctement. Souvent, ces enfants sont obligés de travailler très jeunes, et durement pour rapporter un peu d’argent au foyer. Ils ne peuvent alors étudier normalement, manquent de sommeil et sont privés de distraction. Aujourd’hui, on estime ainsi que 250 millions d’enfants dans le monde sont obligés de travailler.  
Le 20 novembre 1989, 187 pays ont pourtant signé la Déclaration des droits de l’enfant. Un texte qui reconnaît à chaque enfant le droit de manger à sa faim, d’aller à l’école, d’être soignés, de s’amuser… Aujourd’hui, 17 octobre, tu es invité à montrer ta solidarité envers les plus démunis. Tu peux discuter de ce problème autour de toi, t’informer auprès des stands dressés dans les lieux publics un peu partout en France. À partir d’un conte africain, tu peux également, avec ta classe, participer à une activité pédagogique proposée sur le site Internet oct17.org 
Catherine Ganet 
 
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Solidarité 
Dire "non" à la pauvreté !
 
 
Chaque 17 octobre, c’est la journée de lutte contre la misère. Les victimes de la pauvreté se comptent par millions dans le monde. Et parmi elles, les enfants sont les premières victimes. 
En France, dans le monde, des millions d’enfants de ton page vivent dans le plus grand dénuement. Leurs parents, trop peu payés ou sans emploi, manquent d’argent pour leur permettre de grandir correctement. Souvent, ces enfants sont obligés de travailler très jeunes, et durement pour rapporter un peu d’argent au foyer. Ils ne peuvent alors étudier normalement, manquent de sommeil et sont privés de distraction. Aujourd’hui, on estime ainsi que 250 millions d’enfants dans le monde sont obligés de travailler.  
Le 20 novembre 1989, 187 pays ont pourtant signé la Déclaration des droits de l’enfant. Un texte qui reconnaît à chaque enfant le droit de manger à sa faim, d’aller à l’école, d’être soignés, de s’amuser… Aujourd’hui, 17 octobre, tu es invité à montrer ta solidarité envers les plus démunis. Tu peux discuter de ce problème autour de toi, t’informer auprès des stands dressés dans les lieux publics un peu partout en France. À partir d’un conte africain, tu peux également, avec ta classe, participer à une activité pédagogique proposée sur le site Internet oct17.org 
Catherine Ganet 
 
 
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Solidarité. Tu manges quoi, toi ? Dire "non" à la pauvreté !
 
 
Chaque 17 octobre, c’est la journée de lutte contre la misère. Les victimes de la pauvreté se comptent par millions dans le monde. Et parmi elles, les enfants sont les premières victimes. 
En France, dans le monde, des millions d’enfants de ton page vivent dans le plus grand dénuement. Leurs parents, trop peu payés ou sans emploi, manquent d’argent pour leur permettre de grandir correctement. Souvent, ces enfants sont obligés de travailler très jeunes, et durement pour rapporter un peu d’argent au foyer. Ils ne peuvent alors étudier normalement, manquent de sommeil et sont privés de distraction. Aujourd’hui, on estime ainsi que 250 millions d’enfants dans le monde sont obligés de travailler.  
Le 20 novembre 1989, 187 pays ont pourtant signé la Déclaration des droits de l’enfant. Un texte qui reconnaît à chaque enfant le droit de manger à sa faim, d’aller à l’école, d’être soignés, de s’amuser… Aujourd’hui, 17 octobre, tu es invité à montrer ta solidarité envers les plus démunis. Tu peux discuter de ce problème autour de toi, t’informer auprès des stands dressés dans les lieux publics un peu partout en France. À partir d’un conte africain, tu peux également, avec ta classe, participer à une activité pédagogique proposée sur le site Internet oct17.org 
Catherine Ganet 
 
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C’est aujourd’hui la Journée mondiale de l’alimentation. Cette manifestation veut faire prendre conscience au public des problèmes de l’alimentation dans le monde. 
Plus de 840 millions de personnes dans le monde souffrent de la faim. Lancée en 1979, la Journée mondiale de l’alimentation tente, chaque année, de renforcer la solidarité dans la lutte contre la faim et la pauvreté. Cette année, le thème choisi est la biodiversité. Ce mot compliqué désigne l’ensemble des espèces vivant sur la Terre. La biodiversité entretient un lien très étroit avec l’alimentation. En effet, pour bien fonctionner, le corps a besoin d’aliments variés. La biodiversité avec ses 250000 plantes consommables et ses milliers d’espèces animales nous offre tout pour notre équilibre. Or, l’homme exerce une pression de plus en plus forte sur l’environnement. En peu de temps, des milliers d’espèces animales et végétales ont ainsi disparu. Sais-tu, par exemple, que seuls quatre végétaux (le blé, le maïs, le riz et la pomme de terre) fournissent plus de la moitié de la consommation d’énergie que les hommes tirent des plantes ? 
Pourtant, les agriculteurs des pays pauvres ont besoin d’une variété de cultures qui poussent bien dans des climats extrêmes ou d’animaux résistant aux maladies. Cette diversité biologique représente la meilleure protection contre la famine. La biodiversité assure aussi un régime alimentaire varié très important dans les zones de campagne, éloignées des villes, où l’accès au marché est limité. 
Plus d’informations sur www.fao.org. 
Catherine Ganet 
 
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Cette pratique est vieille comme l'humanité. Avant l'apparition des transports à cheval, en calèche, en voiture, en bateau ou en avion, l'homme a marché et marche toujours. Si on habite près de son école ou de son travail, pourquoi ne pas adopter systématiquement ce moyen pour s'y rendre ? 
Pour la forme physique, cela permettra de faire des exercices au moins deux fois par jour, pour l'aller et le retour. Tout le corps en profite. C'est un excellent moyen de prévenir les petites et grandes maladies, de prendre l'air et de se donner des moments de liberté pour ne penser qu'à des choses agréables. Savez-vous que beaucoup de poètes et d’écrivains trouvent leur inspiration en marchant ? 
Pour l'environnement, on lui fait le plus grand des biens en ne polluant pas et en libérant de l'espace dans la ville puisqu'on n'a pas de voiture qui pollue, qui provoque des embouteillages et ralentit la circulation ou qui occupe de la place dans les stationnements et dans la rue. 
Dans l'avenir, lorsque les gens seront de plus en plus conscients des bienfaits qu'on peut apporter à la société en utilisant le moins de voitures possible, peut-être pourra-t-on remplacer une partie des stationnements du centre-ville en parcs et jardins. 
 
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Huile d'argan : va-t-on épuiser le filon ? 
(www.topsanté.fr)
 
 
L'huile d'argan est à la mode en cosmétique. Elle a commencé dans des circuits variés pour débarquer ensuite en pharmacie et aujourd'hui en grande surface. 
Tant mieux pour les consommateurs, car cette huile est excellente pour la peau. Excellente mais rare. Elle est issue de l'arganier, un arbre qui pousse exclusivement dans le Sud marocain. Le rendement est faible : les bonnes années, huit arganiers donnent à peine un litre d'huile. Le filon pourrait-il s'épuiser ? Ce précieux arbre pourrait-il disparaître ? Nous avons demandé à Pierre-Emmanuel Saubade, directeur de la Maison de l'Argan, à Bordeaux. 
Pensez-vous que les réserves d'huile d'argan puissent s'épuiser ? 
Je ne pense pas. C'est un composant à la mode en ce moment, c'est sûr. Mais quand on parle d'huile d'argan pour un soin, on ne précise pas la concentration. Les fabricants n'en emploient parfois qu'une infime quantité. À ce rythme, on ne risque pas d'épuiser les stocks ! La production annuelle répond amplement aux besoins de l'industrie cosmétique, aussi friande qu'elle puisse être... 
 
Comment choisir une huile d'argan cosmétique ?
 
 
Avant toute chose, précisons qu’une huile d’argan cosmétique digne de ce nom n’a pas d’odeur. 
Pour avoir l’assurance d’acheter un produit d’excellente qualité, une seule solution : avoir l’assurance que toute la chaîne de production est contrôlée : 
- Les noix ramassées ne doivent pas avoir été ingérées par les chèvres qui se nourrissent de la pulpe et rejettent le noyau. Si l’utilisation de ces noix n’est pas interdite, elles donnent une odeur “animale” à l’huile, que certains laboratoires désodorisent à la vapeur. L’élévation de température détruit une partie des principes actifs (acides gras, vitamine E). 
- Les amandons ne doivent pas être torréfiés. Cette opération confère à l’huile d’argan un arôme de noisette caractéristique, apprécié pour un usage alimentaire, mais peu prisé en cosmétologie. 
- L’extraction de l’huile argane doit être faite avec des presses mécaniques à faible rotation afin que la température n’excède pas 60°C. C’est à cette condition que l’huile d’argan conserve toutes ses vertus. 
Certaines huileries utilisent des meules modernes dans lesquelles l’huile peut atteindre plus de 100°C tout en indiquant qu’il s’agit d’une “première pression à froid“ !!! 
- L’extraction artisanale au moyen de meules en pierre est à éviter. Cette technique nécessite la torréfaction préalable des amandons afin de diminuer le taux d’humidité et rendre possible l’extraction de l’huile. Par ailleurs, la pâte obtenue est pétrie avec de l’eau tiède. Il s’agit essentiellement d’eau de pluie, stockée dans des citernes et dont l’absence de germes et de bactéries est loin d’être une réalité. L’huile d’argan obtenue par cette technique artisanale a une faible durée de conservation (3 mois) .../...  
 
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Alimentation 
Comprendre pourquoi on est obèse.
 
 
Des scientifiques ont découvert une des causes de l’obésité sévère : il s’agirait d’un gène qui empêcherait les personnes concernées de se sentir rassasiées par la nourriture. 
Dans le monde, 300 millions de personnes sont obèses, dont 5,3 millions en France. Il y a plusieurs causes à ces cas d’obésité qui augmentent chaque année. Nous avons notamment accès à une nourriture de plus en plus riche et abondante, notre mode de vie nous pousse à faire de moins en moins d’efforts physiques. Mais il existe aussi pour certaines formes d’obésité, un gène qui ne fonctionne pas comme les autres. En effet, des scientifiques ont découvert que le gène GAD 2, qui est un gène avec une forme inhabituelle, pouvait agir sur les personnes très obèses en leur enlevant la sensation de satiété. Ces personnes ne se sentent donc jamais rassasiées et continuent de manger. Ce gêne GAD 2 agit sur une région du cerveau qui contrôle l’appétit : l’hypothalamus ainsi que sur une hormone qui a la même fonction, l’insuline. Mais l’équipe qui a fait cette découverte doit poursuivre ces recherches : elle doit maintenant déterminer la part de responsabilité de ce gène pas comme les autres, et celle des mauvaises habitudes alimentaires d’aujourd’hui. 
Gène : élément présent dans le noyau d’une cellule et qui porte les informations nécessaires au développement de l’organisme. Un gène porteur d’un défaut peut provoquer des maladies. 
Agnès Mérel 
 
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Les atouts de l'Arganier : ''Un arbre à tout faire''
 
 
L'Arganier est, en effet ''un arbre multi-usages'', chaque partie ou production de l'arbre est utilisable et est une source de revenu ou de nourriture pour l'usager. 
Cet arbre a des propriétés écologiques et physiologiques telles, qu'il est pratiquement le seul adapté aux régions arides et semi-arides où il pousse.  
Dans ces zones, l'Arganier est pratiquement irremplaçable pour la conservation des sols et des pâturages et pour la lutte contre l'érosion et la désertification. Et il n'est ni erroné, ni exagéré de dire qu'en maints endroits de son aire actuelle, il constitue le dernier rempart contre la désertification. 
Grâce à ses racines, qui peuvent atteindre plusieurs mètres de long, cet arbre très rustique participe à la fixation des sols qu'il enrichit par ailleurs en matières organiques issues de ses feuilles mortes. Sous un arganier des chercheurs ont recensé, jusqu'à cent variétés végétales, qui - cela a été prouvé - ne doivent leur survie, qu'à son abri protecteur.  
En effet, la nature a tout donné, ou presque à cet arbre :  
Le bois : Extrêmement dur, le bois de l'Arganier est fort apprécié comme matériau de charpente et pour la fabrication de toutes sortes d'outils agricoles. 
Parce qu'il est dense, et se consume lentement, il est massivement utilisé en tant que combustible, sous forme de charbon. 
Le Fourrage : Les feuilles d'Arganier sont consommées par les camelins et les caprins. La pulpe des fruits de l'arbre, représente également une source de nouriture pour les animaux.  
Enfin le tourteau, résidu d'extraction d'huile, est utilisé comme complément énergétique pour l'engraissement des bovins. 
L'Huile : L'huile extraite de l'amande (Fruit de l'Arganier) est non seulement comestible et d'un goût agréable, mais elle possède des propriétés diététiques très intéressantes, car constituée à 80 'acides gras insaturés (dont une bonne proportion d'acide linoléique).  
Ces qualités diététiques en font une huile très recherchée, vendue nettement plus chère que l'huile d'olive, en raison notamment de sa rareté et des nombreuses heures de travail nécessaires à sa production. En effet, celle-ci est entièrement manuelle depuis le concassage des fruits, le grillage et le broyage des amandes, jusqu'au malaxage de la pâte pour en extraire l'huile. 
Autres usages : Dans la pharmacopée traditionnelle, l'huile d'Argan et divers produits dérivés de l'arbre ont été de tout temps utilisés pour leurs propriétés réelles ou supposées.  
De fait, plusieurs composés biochimiques tirés du fruit de l'Arganier, possèdent des propriétés biologiques qui peuvent justifier leur utilisation en pharmacie et en cosmétologie. 
 
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NRJ Music Awards 
Leslie, une chanteuse multi couleurs.
 
 
Ce week-end, c’est la grande fête des NRJ Music Awards ! Entretien avec Leslie, nommée dans la catégorie « Duo francophone de l’année ». 
 
Comment vis-tu ta nomination aux NRJ Music Awards ? Je suis très contente. Surtout que mon dernier album "Mes couleurs" est multi couleurs, entre raï, R&B, hip-hop et même électro. C’est un album qui prône la tolérance ! 
Ce duo avec Amine, ça s’est fait comment ? 
Moi, j’adore son timbre de voix. Je trouve qu’il est assez proche du mien et que nos deux voix s’accordent très bien. On avait déjà fait un duo ensemble. Alors, oui, on se connaît bien. C’est une histoire d’amitié.  
Enfant, tu chantais déjà… 
Oui, je chantais au mariage des amis, au carnaval de fin d’année de l’école… Petit, Maman écoutait pas mal de black musique, comme Michael Jackson ou Diana Ross. Quand j’étais au Togo, j’ai eu un prof de chant qui m’a vraiment donné le goût de la musique. Et puis, j’ai aussi un grand frère, auteur compositeur, qui m’a beaucoup influencée.  
C’est toi qui composes tes chansons ! 
Je suis avant tout une mélodiste. Je compose d’abord la musique, ensuite viennent les mots. C’est toute la différence entre le R&B et la variété française. J’ai commencé à composer quand je suis revenue en France à l’âge de 13 ans. Je m’étais inscrite dans un atelier de musique de la MJC de mon quartier. J’y allais le mercredi et le samedi, au lieu de faire du shopping… 
Isabelle Bonnet-Desprez 
 
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On touchait aux derniers jours de novembre : le Jardin impérial de Vienne était désert, une bise aiguë faisait tourbillonner les feuilles couleur de safran et grillées par les premiers froids; les rosiers des parterres, tourmentés et rompus par le vent, laissaient traîner leurs branchages dans la boue. Cependant la grande allée, grâce au sable qui la recouvre, était sèche et praticable. Quoique dévasté par les approches de l'hiver, le Jardin impérial ne manquait pas d'un certain charme mélancolique. La longue allée prolongeait fort loin ses arcades rousses, laissant deviner confusément à son extrémité un horizon de collines déjà noyées dans les vapeurs bleuâtres et le brouillard du soir; au delà la vue s'étendait sur le Prater et le Danube : c'était une promenade faite à souhait pour un poète. Un jeune homme arpentait cette allée avec des signes visibles d'impatience; son costume, d'une élégance un peu théâtrale, consistait en une redingote de velours noir à brandebourgs d'or bordée de fourrure, un pantalon de tricot gris, des bottes molles à glands montant jusqu'à mi-jambes. Il pouvait avoir de vingt-sept à vingt-huit ans; ses traits pâles et réguliers étaient pleins de finesse. Le très court espace dans lequel il circonscrivait sa promenade montrait qu'il attendait quelqu'un ou plutôt quelqu'une, car le Jardin impérial de Vienne, au mois de novembre, n'est guère propice aux rendez-vous d'affaires. En effet, une jeune fille ne tarda pas à paraître au bout de l'allée : une coiffe de soie noire couvrait ses riches cheveux blonds, dont l'humidité du soir avait légèrement défrisé les longues boucles; son teint, ordinairement d'une blancheur de cire vierge, avait pris sous les morsures du froid des nuances de roses de Bengale. Groupée et pelotonnée comme elle était dans sa mante garnie de martre, elle ressemblait à ravir à la statuette de la Frileuse. 
 
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Transport 
Aller à l’école à pied.
 
 
"Marchons vers l’école" invite aujourd’hui les enfants à se rendre à l’école à pied au lieu d’y aller en voiture, un moyen de transport devenu un peu trop systématique… 
 
Demande à tes parents quel était leur moyen de transport pour se rendre à l’école. Ils te répondront à coup sûr la bicyclette ou tout simplement la marche. Mais, aujourd’hui, ils utilisent systématiquement la voiture pour emmener leurs enfants dans les établissements scolaires. Et ce réflexe engendre quelques soucis tels que les embouteillages matinaux devant les grilles de l’école, la pollution, la hausse de l’insécurité routière. Avec également des risques d’obésité pour les enfants dont certains ne font presque jamais d’exercice physique, même une simple marche ! Pour faire réfléchir les parents à ces problèmes, les Etats-Unis ont inventé en 1997 la journée " Marchons vers l’école ". Cette manifestation invitant les enfants à se rendre à pied à l’école est reprise aujourd’hui par la France. 
Outre cette journée de mobilisation, certaines régions en France commencent à prendre des initiatives pendant l’année scolaire. Dans le Val-de-Marne, par exemple, la circulation automobile est interdite près d’une école test, et dans l’Hérault et l’Isère les accès des établissements sont sécurisés et on y construit des garages à vélos. Aussi, partout en France des parents organisent des voyages collectifs à pied ou à bicyclette. Toi aussi tu peux participer à cette initiative. Profites-en pour prendre un grand bol d’air avant de rejoindre ta classe ! 
Vanessa Dufour 
 
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Le chocolat rendrait le sang du cerveau plus fluide, un atout pour la santé des personnes 
On savait depuis longtemps que le chocolat était bon pour la santé : les Mayas et les Aztèques, de très anciennes civilisations d’Amérique centrale, l’utilisait déjà il y a 2000 ans pour soigner les malades. Il a ainsi déjà été prouvé que le chocolat permettait de lutter contre certaines maladies du cœur et des vaisseaux. Mais des chercheurs américains ont réussi à prouver qu'‘une substance contenue dans le cacao, les flavonoïdes, permettait aussi de rendre plus fluide le sang qui circule dans le cerveau. 
Cela peut-être un atout pour les personnes qui ont des risques de développer des caillots, sorte d’amas de sang qui durcit et peut faire perdre certaines facultés intellectuelles. Toutefois, les chercheurs doivent étendre encore leurs recherches et préviennent : la plupart des fabricants de chocolat enlèvent les flavonoïdes de leur cacao, car c’est ce qui rend le chocolat amer ! 
Tiphanie Truffaut  
http://www.lesclesjunior.com/ 
 
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Santé 
Trop de plomb dans l’eau du robinet
 
 
D après une enquête, une famille sur 2 boit de l’eau trop chargée en plomb. Et risque d’être touchée par une grave maladie : le saturnisme.’ 
Le saturnisme est l’intoxication de l’organisme par le plomb. Cette maladie touche l’estomac, le cerveau, les reins… Elle retarde aussi le développement des jeunes enfants. Aujourd’hui, près de 100000 Français seraient ainsi intoxiqués. Certains sont des peintres en bâtiment utilisant des peintures au plomb. D’autres sont simplement des personnes dont l’eau du robinet est trop chargée en plomb. Ainsi dans les immeubles et les maisons vieux de plus de 30 ans, les canalisations sont en plomb. Des particules minuscules de ce métal se déposent dans l’eau et finissent dans… nos verres. Et aujourd’hui, 1 famille sur 2 boit une eau trop chargée en plomb D’ici l’année 2013, les pays de l’Union européenne ont décidé de limiter à 10 micro-grammes par litre la quantité de plomb dans l’eau du robinet. Pour cela, il faut remplacer des milliers de kilomètres de tuyaux. À Bordeaux par exemple, 60es canalisations sont en plomb. Au total, le changement des canalisations devrait coûter 15 milliards de francs. Mais cette somme ne comprend pas les travaux de plomberie des maisons anciennes qui doivent être payés par les propriétaires eux-mêmes. Or, remplacer toutes les canalisations d’une maison coûte cher : les propriétaires en auront-ils tous les moyens ? 
Frédéric Fontaine 
 
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Qu'est-ce que c'est ?
 
 
La peau est comme une grande couverture qui recouvre et maintient les différentes parties de ton corps. Tel un mille-feuille qui comprend de nombreuses tranches, la peau est composée de plusieurs fines couches superposées :  
l'épiderme, le derme et l'hypoderme. D'une grande douceur et d'une grande souplesse à la naissance, la peau vieillit au fil des années. Elle devient ridée.  
Selon les personnes, la peau est plus ou moins claire ou foncée. Cette différence de couleur est due à la présence d'un pigment qui fonce au soleil. La peau correspond à l'un de tes cinq sens : le toucher.  
A quoi sert-elle ?  
Elle fait barrière aux poussières, au sable, aux saletés pour qu'ils ne pénètrent pas dans ton corps. Elle te protège des  
changements de température extérieure.  
Quand il fait froid, tu as la chair de poule et tu grelottes. Quand il fait chaud, tu transpires par les pores de ta peau. Les pores sont de minuscules orifices que tu ne peux voir qu'au microscope.  
Comment la garder en bonne santé ?  
Tu dois prendre un bain tous les jours et bien savonner toutes les parties de ton corps.  
Quand tu vas au soleil, n'oublie pas non plus de te protéger avec une crème. Sinon, tu attraperas des coups de soleil qui abîmeront ta peau et la rideront rapidement.  
Quelques chiffres pour tes exposés  
A l'âge adulte, le poids de ta peau sera d'environ 5 kilos.  
Ta peau représentera alors une surface de deux mètres carrés. 
 
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Exposition 
« Changer d’ère » : des gestes pour la nature
 
 
Est-il possible de respecter l’environnement tout en continuant à améliorer nos conditions de vie ? Oui ! L’exposition « Changer d’ère » à la Cité des sciences à Paris propose plein de petits gestes pour réduire son empreinte écologique. 
Fermer le robinet pendant que l’on se brosse les dents, acheter des produits sans trop d’emballage, prendre des sacs réutilisables pour les courses : il existe plein de petits gestes pour protéger l’environnement. Des gestes simples à réaliser qui ne font pas perdre de temps et qui ne perturbent pas nos conditions de vie. 
L’objectif de l’exposition « Changer d’ère » est de montrer que l’activité humaine peut être compatible avec la préservation de la nature. Pour cela, il faut que les manières de produire et de consommer changent. 
En suivant le parcours de l’exposition, tu pourras découvrir l’histoire des changements environnementaux, les impacts de l’activité humaine sur la nature, etc. À chaque étape, tu peux tester tes connaissances et trouver des petites astuces écolos. Des animations et des ateliers sont également organisés. Renseigne-toi sur le site de la Cité des Sciences : www.cite-sciences.fr 
Jusqu’au 7 avril, c’est la Semaine du développement durable, cette exposition tombe à pic ! 
L’empreinte écologique est un outil permettant de mesurer l’impact des activités de l’homme sur la nature.  
Un dossier est consacré au développement durable dans le n°557 des Clés de l’Actualité junior. 
Coline Arbouet 
 
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Les plantes qui calment.
 
 
L'aubépine est efficace contre l'hypertension et la nervosité (1 cuillère à café de feuilles et fleurs pour 1 tasse, 2 ou 3 fois par jour).  
La valériane peut être utilisée contre la nervosité, l'irritation, les insomnies (1 cuillère à soupe de racines infusée pendant 30 minutes dans 1 tasse d'eau, plusieurs fois par jour).  
Les parties aériennes de la passiflore sont utiles contre l'anxiété et l'insomnie (en infusion légère 3 à 4 fois par jour).  
Les fleurs de tilleul ont un léger effet sédatif (1 cuillérée à soupe par tasse d'eau bouillante, laissez infuser 20 à 30 minutes, plusieurs fois par jour),  
La camomille calme la nervosité (1 cuillère à café par tasse, 3 à 5 fois par jour)  
L'aubépine, la valériane et la passiflore peuvent être associées en cas de troubles du sommeil ou de nervosité liée à un servage tabagique.  
Pour retrouver un peu de calme, vous pouvez aussi prendre de l'Euphytose®, une spécialité à base de plantes (1 à 2 comprimés par prise, 3 fois par jour). 
 
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La cafetière est sur la table.
 
 
1. Le décor autour de l'objet 
C'est une table ronde à quatre pieds, recouverte d'une toile cirée à quadrillage rouge et gris sur un fond de teinte neutre, un blanc jaunâtre qui peut-être était autrefois de l'ivoire- ou de blanc. Au centre, un carreau de céramique tient lieu de dessous de plat; le dessin en est entièrement masqué, du moins rendu méconnaissable, par la cafetière qui est posée dessus, 
2. L'objet par lui-même. 
La cafetière est en faïence brune. Elle est formée d'une boule, que surmonte un filtre cylindrique muni d'un couvercle à champignon. Le bec est en S aux courbes atténuées, légèrement ventru à la base. L'anse a, si l'on veut la forme d'une oreille, ou plutôt de l'ourlet extérieur d'une oreille; mais ce serait une oreille mal faite, trop arrondie en son lobe, qui aurait ainsi la forme d'une "anse de pot". Le bec, l'anse et le champignon du couvercle sont de couleur crème. Tout le reste est d'un brun clair très uni, et brillant. 
Alain Robbe-Grillet, Instantanés. 
 
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Description d'une charcuterie 
Elle riait toute claire, avec des pointes de couleurs vives qui chantaient au milieu de la blancheur de ses marbres. L'enseigne où le nom de Quenu-Gradelle luisait en grosses lettres d'or, dans un encadrement de branches et de feuilles, dessiné sur un fond tendre, était faite d'une peinture recouverte d'une glace. Les deux panneaux latéraux de la devanture, également peints et sous verre, représentaient de petits Amours joufflus, jouant au milieu de hures, de côtelettes de porc, de guirlandes de saucisses; et ces natures mortes ornées d'enroulements et de rosaces, avaient une telle tendresse d'aquarelle, que les viandes crues y prenaient des tons roses de confiture. 
Emile Zola, Le ventre de Paris. 
 
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Été 
Youpi, c’est les vacances !
 
 
De la neige dans les Alpes, de la pluie et du vent dans toute la France : non, tu ne t’es pas trompé, ce sont bien les vacances d’été qui débutent aujourd’hui ! 
Le moment tant attendu est arrivé ! Comme toi, plus de 12 millions d’élèves et étudiants sont en vacances aujourd’hui. C’est parti pour deux mois de vacances. Des vacances bien souvent prévues à l’avance. 
En effet, seuls 5es Français partent à l’aventure sans avoir rien prévu. Les autres ont organisé leurs vacances depuis plusieurs semaines. La plupart des vacanciers partent en séjour dans leur famille ou chez des amis. Les séjours sous la tente rencontrent également un grand succès. Le camping est notamment privilégié par les jeunes. Ces habitudes vacancières des Français n’évoluent pas d’année en année. 
Coline Arbouet 
http://www.lesclesjunior.com/Actualites/  
 
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Santé 
Le chocolat c'est bon pour le cerveau.
 
 
Prenez un orphelin de 10 ans nommé Harry. Faites le vivre avec son oncle et sa tante aussi méchants qu’ennuyeux. Dotez-le d’une existence malheureuse, persécuté et humilié par son cousin, le gros Dudley. Vous obtenez Harry Potter, une star chez les moldus, une célébrité chez les sorciers.  
Quand il a eu ses 11ans il reçoit une première lettre étonnante. Elle est suivie d’une centaine d’autres que sa famille lui interdit de lire. Qu’importe, Hagrid un géant force le barrage et lui annonce la nouvelle. Dès septembre, il entrera à l’école de sorcellerie faire son éducation. L’heure de son destin a sonné, il a pour nom le collège de Poudlard. Le 1er septembre, Harry prend le Poudlard Express à la gare de King’s Cross. Poudlard est un monde magique, où les hiboux se chargent de transporter lettres et paquets, où l’on rencontre des fantômes farceurs dans les toilettes des filles…  
Sorciers, géants, dragons…la famille Fantastique se retrouve ici au grand complet. A l’école de sorcellerie, on apprend à faire des potions, à combattre les forces du mal, à manier la baguette magique. 
Les parents pourront bien s’amuser, eux aussi… si les enfants veulent bien leur prêter Harry !  
 
D’après J.J. Fresko – Les Clés de l’Actualité junior du mois de novembre 2007. 
 
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Santé 
Du sport et des fruits au programme.
 
 
Le gouvernement remonte au créneau pour convaincre les Français de mieux se nourrir. Plus de 2 milliards d’euros seront consacrés à ce programme national de santé. 
 
Tu te souviens sans doute des pubs « Mangez au moins cinq fruits et légumes par jour ». Le gouvernement a décidé de programmer à nouveau ces spots sur les chaînes de radio et télé, assortis d’autres recommandations : « pratiquez une activité régulière », « évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé », etc. 
Les maladies du cœur liées à une mauvaise alimentation font 170000 morts par an en France. Et l’obésité touche désormais 1 enfant sur 6 contre 1 sur 20 en 1980. Il faut donc agir, et vite pour modifier les habitudes alimentaires des Français. Dans son « plan d’attaque », le gouvernement veut aussi associer les professionnels de la restauration collective : les cantines, les hôpitaux de sorte que les enfants des écoles et les malades soient mieux nourris. Les élèves seront aussi davantage suivis par la médecine scolaire. Dès leur plus âge, les enfants trop gros seront repérés et pris en main pour retrouver au plus vite un poids conforme à leur taille. 
Catherine Ganet 
 
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Les jeunes qui utilisent fréquemment des baladeurs numériques font courir un grand risque à leurs oreilles. C'est pourquoi jeudi 11 mars 2010 se déroulera la 13ème journée nationale de l'audition. 
 
Les organisateurs de la journée nationale de l'audition aimeraient que le 11 mars soit une journée sans baladeur.  
D'après une enquête réalisée auprès des 12-25 ans, les jeunes passent en moyenne plus d'une heure et demie par jour avec les écouteurs sur les oreilles. De plus, ceux qui écoutent la musique le plus longtemps sont ceux qui l'écoutent le plus fort. En Europe, ce sont 50 à 100 millions de personnes qui utilisent chaque jour un baladeur. D'après les responsables de la journée nationale de l'audition, près de 10 millions de jeunes Européens risquent une perte de l'audition à force d'écouter de la musique trop forte.  
Jeudi, dans plus de 850 villes de France, il sera possible de faire contrôler son audition et de mieux comprendre les risques liés au baladeur. Beaucoup de jeunes ne connaissent ni ces risques, ni la réglementation sur le niveau sonore, d'où l'intérêt de cette campagne. Nombre de ces jeunes ont déjà ressenti des bourdonnements ou des sifflements dans les oreilles après une écoute prolongée du baladeur ou après être allés en discothèque. 
Si l’on ne fait rien pour remédier à la situation les jeunes risqueraient d’avoir des problèmes d’audition qui pourraient nuire à leur développement. 
Près de 250 millions de baladeurs et 165 millions de lecteurs MP3 ont été commercialisés ces quatre dernières années dans les pays de l'Union européenne dont 11 millions vendus en France. Un phénomène qui ne cesse de s'accroître d'année en année. 
Tiphanie Truffaut  
http://www.lesclesjunior.com/ 
 
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Le prospectus médical.
 
 
DOLIPRANE 500 mg Gélule Boîte de 16 
Classe thérapeutique : Antalgiques 
Principes actifs : Paracétamol 
Statut : Médicament non soumis à prescription médicale 
Prix de vente TTC : 1,74 € 
Taux de remboursement SS : 65 D 
Laboratoire : Sanofi-Aventis France 
 
Indications 
Traitement symptomatique des douleurs d'intensité légère à modérée et/ou des états fébriles. 
Posologie 
Mode d'administration : 
Voie orale. 
Les gélules sont à avaler telles quelles avec une boisson (par exemple : eau, lait, jus de fruit). 
La prise de comprimé ou de gélule est contre-indiquée chez l'enfant de moins de 6 ans car elle peut entraîner une fausse route. Utiliser une autre forme. 
Posologie : 
Cette présentation est réservée à l'adulte et à l'enfant à partir de 27 kg (soit environ à partir de 8 ans). 
- Chez l'enfant, il est impératif de respecter les posologies définies en fonction du poids de l'enfant et donc de choisir une présentation adaptée. Les âges approximatifs en fonction du poids sont donnés à titre d'information. 
La dose quotidienne de paracétamol recommandée est d'environ de 60 mg/kg/jour, à répartir en 4 ou 6 prises, soit environ 15 mg/kg toutes les 6 heures ou 10 mg/kg toutes les 4 heures. 
. Pour les enfants ayant un poids de 27 à 40 kg (environ 8 à 13 ans), la posologie est de 1 gélule par prise, à renouveler si besoin au bout de 6 heures, sans dépasser 4 gélules par jour. 
. Pour les enfants ayant un poids de 41 à 50 kg (environ 12 à 15 ans), la posologie est de 1 gélule par prise, à renouveler si besoin au bout de 4 heures, sans dépasser 6 gélules par jour. 
- Pour les adultes et les enfants dont le poids est supérieur à 50 kg (à partir d'environ 15 ans) ; 
La posologie unitaire usuelle est de 1 à 2 gélules à 500 mg par prise, à renouveler en cas de besoin au bout de 4 h minimum. 
Il n'est généralement pas nécessaire de dépasser 3 g de paracétamol par jour, soit 6 gélules par jour. Cependant, en cas de douleurs plus intenses, la posologie maximale peut être augmentée jusqu'à 4 g par jour, soit 8 gélules par jour.  
Toujours respecter un intervalle de 4 h entre les prises. 
- Doses maximales recommandées : Voir mises en garde. 
Fréquence d'administration : 
Les prises systématiques permettent d'éviter les oscillations de douleur ou de fièvre : 
- chez l'enfant, elles doivent être régulièrement espacées, y compris la nuit, de préférence de 6 heures, et d'au moins 4 heures. - chez l'adulte, elles doivent être espacées de 4 heures minimum. 
Insuffisance rénale : 
En cas d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure à 10 ml/min), l'intervalle entre deux prises sera au minimum de 8 heures. La dose de paracétamol ne devra pas dépasser 3 g par jour, soit 6 gélules.  
Contre indications 
- Hypersensibilité au paracétamol ou à l'un des autres constituants de la gélule. 
- Insuffisance hépatocellulaire. 
- La prise de comprimé et de gélule est contre-indiquée chez l'enfant de moins de 6 ans car elle peut entraîner une fausse route.  
Effets indésirables 
- Quelques rares cas de réactions d'hypersensibilité à type de choc anaphylactique, oedème de Quincke, érythème, urticaire, rash cutané ont été rapportées. Leur survenue impose l'arrêt définitif de ce médicament et des médicaments apparentés. 
- De très exceptionnels cas de thrombopénie, leucopénie et neutropénie ont été signalés. 
 
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REGLEMENT INTERIEUR DU TERRAIN DE CAMPING 
"AU MANOIR" ** (SURZUR, MOBIHAN, FRANCE).
 
 
CONDITIONS D'ADMISSION 
Pour être admis à pénétrer, à s'installer et à séjourner dans l'enceinte du camping "Au Manoir", il faut y avoir été autorisé par le propriétaire ou son représentant, exploitant, délégué, gestionnaire, remplaçant.  
Il a pour obligation de veiller à l'observation des règles de politesse réciproque, à la bonne tenue et au bon ordre du terrain de camping ainsi qu'au respect de l'application du présent règlement intérieur.  
Le fait de séjourner sur le camping implique la pleine acceptation des dispositions du présent règlement intérieur et l'engagement de s'y conformer. 
FORMALITES DE POLICE 
Toute personne devant séjourner au moins une nuit sur le terrain de camping doit au préalable présenter au propriétaire ou son représentant ses pièces d’identité officielles et remplir les formalités exigées par le Code Pénal. Cette personne doit indiquer la durée de son séjour, le nombre de personnes et d'animaux séjournant sur l'emplacement affecté.  
Les mineurs (- 16 ans) non accompagnés de leurs parents ne seront admis qu'avec une autorisation écrite de ceux-ci. 
INSTALLATION 
La tente, la caravane ou le camping car et le matériel y afférent doivent être installés à l'emplacement indiqué (et conformément aux directives données par le propriétaire du camping. Le campeur n'a le droit d'occuper que la surface qui lui est attribuée.  
Il est formellement interdit de dormir "à la belle étoile". Toute nuitée effectuée dans une voiture classique, dans un fourgon ou dans un utilitaire sera considérée comme ayant été effectuée dans un camping-car. Les caravanes, tentes et camping-cars doivent être occupées par leur propriétaire, la location n'est pas autorisée. 
BUREAU D'ACCUEIL 
Les horaires d'ouverture sont de 9h à 12.30h et de 13.30h à 19h. 
Hors saison de 9h à12h et de 14h à 18h. Toute modification des horaires sera affichée à la porte d'entrée du bureau d'accueil.  
On trouvera au bureau d'accueil tous les renseignements sur les services du terrain de camping, les informations sur les possibilités de ravitaillement, les installations sportives, les richesses touristiques des environs et diverses adresses et numéros de téléphone qui peuvent s'avérer utiles.  
Le courrier destiné aux hôtes est affiché dans le bureau d'accueil. Le propriétaire remet au campeur le courrier qui lui est personnellement destiné. Le téléphone n'est disponible qu'en cas d'extrême urgence. 
RECLAMATIONS 
Un livre de réclamations ou une boîte spéciale destinée à recevoir les réclamations est tenue à la disposition des usagers. Les réclamations ne seront prises en considération que si elles sont nominatives, signées, datées, aussi précises que possible et se rapportant à des faits relativement récents. L'endroit de l'emplacement ou de l'installation doit être précisé. 
REDEVANCES 
Les redevances, dont les montants sont affichés à l'entrée du terrain de camping, sont payées au bureau d’accueil. Elles sont dues selon le nombre de nuits passées sur le terrain. La journée-camping est décomptée de midi à midi, l'emplacement devra donc être libéré avant 12h. Pour les départs après 12h, une nuitée supplémentaire sera facturée.  
Les usagers du terrain de camping sont invités à prévenir le bureau d'accueil de leur départ dès la veille de celui-ci, même si le séjour est réglé d'avance. Les campeurs - surtout ceux qui ont l'intention de partir avant l'heure d'ouverture du bureau d'accueil - doivent effectuer la veille le paiement de leurs redevances. 
BRUIT ET SILENCE 
Les campeurs sont instamment priés d'éviter tout bruit, activité bruyante, chant et discussion qui pourrait perturber la tranquillité de leurs voisins. L'usage des appareils sonores (radios, téléviseurs, etc.) ne doit pas être perçu au-delà du périmètre de chaque emplacement. Les fermetures de portières et coffres doivent être aussi discrètes que possible.  
le silence doit être total entre 22h30 et 7h30.Pendant ce créneau horaire, il est obligatoire que chacun respecte le droit au sommeil et au calme de ses voisins. 
ANIMAUX 
Les carnivores domestiques sont admis si leur maître peut fournir un certificat de vaccination antirabique en cours de validité. Les propriétaires d'animaux sont responsables des dégâts ou accidents causés par ceux-ci. Les races de chiens dites dangereuses ne sont pas acceptées.  
Les chiens et autres animaux doivent être obligatoirement tenus en laisse (aussi près de la tente/caravane) et amenés régulièrement à l'extérieur de l'enceinte du camping pour satisfaire leurs besoins naturels. Ils ne peuvent jamais être laissés en liberté ou laissés seuls au terrain de camping, même attachés ou enfermés dans une voiture, mobil home, ou caravane, en absence des personnes qui en sont civilement responsables. Il est interdit de prendre les animaux avec soi sur les places de jeux et dans les installations sanitaires. 
VISITEURS 
Les visiteurs doivent signaler leur présence à l'accueil. Ils sont admis dans le camping sous la responsabilité des campeurs ou locataires qui les reçoivent. Ceux-ci sont tenus d'acquitter une redevance par invité, selon le tarif en vigueur qui est affiché à l'entrée du camping et au bureau d'accueil. Dans tous les cas les véhicules des visiteurs doivent être garés sur le parking extérieur du camping. Aucun permis de visite n'est accordé avant 8h du matin et après 22h du soir. 
CIRCULATION ET STATIONNEMENT DES VEHICULES 
A l’intérieur du terrain de camping, la vitesse de véhicules à moteur est limitée à 10 km/h.  
Ne peuvent circuler dans le camping que les véhicules qui appartiennent aux campeurs y séjournant. Le stationnement, strictement interdit sur les emplacements voisins, ne doit pas, en outre, entraver la circulation, ni empêcher l’installation de nouveaux arrivants.  
Les campeurs sont vivement conseillés de suivre le sens unique et direct de la rotation pour entrer et quitter le terrain. 
BRANCHEMENT ELECTRIQUE 
La demande de branchement doit être faite à l'accueil. Il est strictement interdit de manipuler les bornes électriques et de modifier le système de sécurité des prises.  
Les branchements ont une capacité satisfaisante pour les petits appareils électroménagers inférieurs à 1300 Watts (frigidaire) et l'éclairage. Un branchement de machine à laver le linge ou la vaisselle et de toute autre matériel electrique puissant est strictement interdit.  
Le matériel de liaison électrique (câbles, prises multiples) doit être compatible avec une alimentation de section 2,5 mm, les câbles devront être d'une seule longueur entre le point de distribution et le lieu d'utilisation. Le branchement doit avoir les caractéristiques de sûreté définies par la loi (liaison de terre!). Les campeurs contrevenants à ces règles de branchement seront déplacés vers un emplacement sans branchement électrique. 
TENUE ET ASPECT DES INSTALLATIONS 
Chacun est tenu de s'abstenir de toute action qui pourrait nuire à la propreté, à l'hygiène, à l'aspect du camping. Les installations sanitaires, les douches en particulier, sont à laisser aussi propres que vous désirez les trouver en entrant. Tout mauvais fonctionnement doit être immédiatement signalé à l'accueil. Les enfants de moins de 6 ans doivent y être toujours sous la surveillance de leurs parents.  
. Il est interdit de jeter des eaux hygiéniques, chimiques et usées sur le sol ou dans les caniveaux. Les "caravaniers" doivent impérativement vider leurs eaux usées et les WC chimiques dans les installations prévues à cet effet. Les ordures ménagères, les déchets de toute nature, les papiers doivent être emballés dans un sac plastique avant d'être déposés dans les conteneurs qui se trouvent près de l'entrée de l'allée. Les campeurs sont priés d'utiliser le container prévu pour le verre.  
Le lavage de la vaisselle et du linge est strictement interdit en dehors des bacs prévus à cet usage. L’étendage du linge doit être le plus discret possible (étendoir) et se fera le cas échéant au séchoir commun. Cependant, il est toléré jusqu’à 22h à proximité des abris, à la condition qu’il ne gêne pas les voisins. Il ne devra jamais être fait à partir des arbres.  
Les plantations et les décorations florales doivent être respectées. Il est interdit au campeur de planter des clous dans les arbres, de couper des branches ou des bambous, de faire des plantations. Il n’est pas permis non plus de délimiter l’emplacement d’une installation par des moyens personnels, ni de creuser le sol.  
Toute dégradation commise à la végétation, aux clôtures, au terrain ou aux installations du camp sera à la charge de son auteur.  
L'emplacement qui aura été utilisé durant le séjour devra être nettoyé lors du départ et remis dans son état initial. 
SECURITE 
I. INCENDIE. Le camping se trouve en zone risque d'incendie feu de forêt. Les feux de camp (de bois, charbon, etc.) sont rigoureusement interdits. L'utilisation d'un grill ou barbecue sur pieds ne doit pas déranger les voisins. Les réchauds (à gaz) doivent être tenus en bon état de fonctionnement et ne pas être utilisés trop près d'une tente, d'une voiture, d'un arbre ou au ras du sol. En cas d'incendie, aviser immédiatement le propriétaire. Un extincteur et une trousse de secours de première urgence sont à la disposition de tous au bureau d’accueil.  
II.VOL. Le propriétaire a une obligation générale de surveillance (gardiennage?) mais décline toute responsabilité en cas de panne, d'accident, de vol, de perte ou de dommage, de quelque nature qu'il soit, pendant ou suite à un séjour sur le terrain du camping. C'est le campeur qui est responsable de sa propre installation et qui doit signaler tout de suite au propriétaire la présence dans le camping de toute personne suspecte.  
Bien que le gardiennage soit assuré, les usagers du camping sont invités à prendre les précautions habituelles (pas d'affaires ni d'objets: vélo, nourriture, vêtements... à l'extérieur) pour la sauvegarde de leur matériel et de leurs installations contre le vol et les intempéries. Il appartient aux campeurs de s'assurer en matière de responsabilité civile ainsi que de souscrire à une assurance pour leur équipement ou matériel respectif (tente, caravane, remorque,...) Les tribunaux de Vannes sont seuls compétents en cas de litige. 
JEUX ET ENFANTS 
Le propriétaire du camping décline toute responsabilité en cas d'accident pouvant survenir aux enfants. Les enfants sont toujours placés sous la surveillance exclusive de leurs parents, qui sont civilement et pénalement responsables, notamment lorsqu'ils utilisent les jeux mis à leur disposition. Les enfants de moins de 7 ans doivent être accompagnés de leurs parents dans les installations sanitaires.  
Aucun jeu violent ou gênant ne peut être organisé à proximité des installations ou d'une tente, caravane ou mobil home. 
GARAGE MORT - MATERIEL INOCCUPE 
Il ne pourra être laissé "en hivernage" de matériel non occupé sur le terrain, qu'après accord du propriétaire et seulement à l'emplacement indiqué. Par contre, le camping n'est pas responsable de ce matériel en absence du propriétaire. Une redevance de 320 € sera due pour le "garage mort". Cette prestation est possible hors saison (1/9 - 31/6).  
Pour toute installation vide d'occupants pendant la saison des vacances d'été (juillet/août) il sera tout de même perçu la redevance journalière pour les personnes inscrites dans l'installation. 
INFRACTIONS AU REGLEMENT INTERIEUR 
Le propriétaire peut prendre toutes les mesures nécessaires pour maintenir l'ordre, la tranquillité, la propreté et la bonne tenue du camping. Il a le devoir de sanctionner les manquements graves au règlement interieur et si nécessaires d'éloigner les perturbateurs.  
Dans le cas où un résidant provoquerait des dégâts, perturberait le séjour des autres usagers, dérangerait l'harmonie et le bon déroulement de la vie communautaire du terrain, bref ne respecterait pas les dispositions du présent règlement intérieur, le propriétaire peut oralement ou par écrit, s’il le juge nécessaire, mettre en demeure ce dernier de cesser les troubles.  
En cas d’infraction grave (emploi de stupéfiants!) ou répétée au règlement intérieur et après mise en demeure par le propriétaire de s’y conformer, celui-ci se réserve le droit de résilier immédiatement le contrat et d'expulser le malfaiteur du terrain de camping comme hôte indésirable, sans préavis et sans indemnité. En cas d’infraction pénale, le propriétaire peut faire appel aux forces de l’ordre. 
Ce règlement intérieur est relatif à la réglementation de camping conforme aux types généraux agrées par le Ministère chargé du Tourisme.  
Il est affiché à l’entrée du terrain de camping et au bureau d’accueil. Un exemplaire est remis au client, à sa demande. La signature sur la déclaration d'arrivée en constitue l'entière acceptation. Nous nous réservons le droit de modifier le texte à tout moment. ICHAGE 
Fait à Surzur, le 1 janvier 2006.  
Le propriétaire,  
Patrick Garaby de Pierrepont  
 
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Un voleur s’effondre sous le poids de l’âge et de son butin.
 
Lundi 19 décembre 2005 (Reuters - 06:58) TOKYO - Un septuagénaire japonais, qui avait réussi à se faire remettre 250 000 yens (2 000 dollars) en menaçant de faire sauter un bureau de poste, s’est effondré sous le poids de son butin. 
L’homme, qui s’était muni d’un sac en papier, a contraint vendredi un postier de Kawagoe, au nord de Tokyo, à le remplir de pièces de monnaie pesant quelque 10 kilos. Mais dans sa fuite, le sac s’est déchiré et le voleur a trébuché en tentant de ramasser l’argent. Tsugio Chigira, commissaire de police adjoint à Kawagoe, a expliqué que l’homme avait besoin d’argent pour payer ses dettes. « Il n’avait pas vraiment envie de voler, mais il avait le sentiment de n’avoir pas d’autre choix ». 
 
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Un cœur brisé abandonne des diamants dans une voiture.
 
Jeudi 15 décembre 2005 (Reuters - 22:45) BOSTON - Un Américain de 37 ans a retrouvé sur le siège de sa voiture une bague sertie de diamants estimée à 15 000 dollars, accompagnée d’un message du donateur anonyme.  
« Joyeux Noël. Merci d’avoir laissé votre voiture ouverte. Au lieu de la voler, je vous fais ce cadeau. J’espère qu’il finira au doigt de la personne que vous aimez. Celle que j’aime m’a quittée. Joyeux Noël à vous », peut-on lire sur le message. L’anneau en or blanc et serti de trois diamants était posé sur le siège du véhicule, garé devant la gare de Westborough, à une cinquantaine de km de Boston, a déclaré la police. L’heureux propriétaire a signalé les faits à la police quatre jours après avoir découvert la bague. 
 
 
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Sauvetage d’un bébé lancé du troisième étage d’un immeuble.
 
Jeudi 15 décembre 2005 (Reuters - 20:28) NEW YORK - Une New-Yorkaise a jeté du troisième étage d’un immeuble en feu son bébé d’un mois qui a été attrapé au vol et sauvé par un joueur amateur de baseball, rapportent des médias.  
Des chaînes locales de télévision ont diffusé la vidéo d’une caméra de surveillance montrant ce sauvetage miraculeux, mercredi, dans le quartier du Bronx, à New York. On y voit un bébé, enveloppé dans une linge blanc, tomber de près de neuf mètres de haut dans les bras de Felix Vazquez, 39 ans, un employé des services du logement, qui se trouvait dans la foule attroupée au bas de l’immeuble. La mère de l’enfant, Tracinda Foxe, a été secourue peu après par les pompiers, rapporte le Daily News. Le bébé et sa mère ne souffrent pas de blessures sérieuses et sont sortis de l’hôpital. 
 
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Des insultes au lycée qui peuvent coûter cher.
 
Jeudi 15 décembre 2005 (Reuters - 15:51) NEW YORK - Deux lycées du Connecticut font payer de fortes amendes aux élèves qui injurient les enseignants ou les éducateurs. 
Des policiers présents sur place ont déjà infligé à des élèves grossiers une amende de 103 dollars (85 euros) pour désordre public, a expliqué Miriam Morales-Taylor, principale du lycée Bulkeley, à Hartford. Ces amendes s’apparentent à celles infligées aux automobilistes pour excès de vitesse. Si elles ne sont pas payées, l’élève comparaît devant un juge. [...] Une vingtaine d’amendes ont été infligées depuis l’entrée en vigueur de cette mesure, en novembre, à Bulkeley, qui compte plus de 1.600 élèves, ajoute la principale 
 
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Une Allemande poursuit sa mère pour récupérer ses petits animaux.
 
Mercredi 14 décembre 2005 (Reuters - 13:28) BERLIN - Une Allemande de 19 ans poursuit sa mère en justice pour lui avoir confisqué deux cochons d’Inde, un chien et une portée de chiots et les avoir confiés à un refuge animalier. 
La naissance des petits chiens ayant agacé sa mère, la jeune fille avait pris soin d’enfermer à clé tous les animaux dans sa chambre. Mais en revenant passer le week-end au domicile familial, elle a constaté que ses petits amis à quatre pattes avaient disparu, a expliqué la police d’Aix-la-Chapelle. La mère a signé avec le refuge un accord stipulant que les animaux ne pouvaient pas être récupérés. 
 
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Un Britannique de 91 ans perd un pari en restant en vie.
 
Samedi 10 décembre 2005 (Reuters - 20:27) LONDRES - Un Britannique de 91 ans, qui avait parié 500 livres qu’il mourrait avant la fin de la première semaine de décembre, a perdu sa mise en restant en vie, déclare un bookmaker. 
Arthur King-Robinson a expliqué qu’il avait côté son pari à six contre un au début de l’année pour que sa femme puisse payer les 3.000 livres d’impôts lors de l’héritage, s’il était décédé dans l’intervalle. [...] King-Robinson craignait que sa femme Cynthia, âgée de 85 ans, soit contrainte au moment de l’héritage de vendre la maison du sud-ouest de l’Angleterre dans laquelle ils habitent depuis cinquante ans. 
 
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Un supermarché britannique lance un sandwich musical.
 
Mercredi 07 décembre 2005 (Reuters - 11:29) LONDRES - La chaîne de supermarchés britannique Tesco lance cette semaine un sandwich musical doté d’une puce électronique. 
En ouvrant le couvercle de la boîte à sandwich, on déclenche un appareil miniature qui joue une sélection de musique, en l’occurrence des chansons de Noël. « C’est fait pour détendre des employés qui mangent à leur bureau », explique Jonathan Church, porte-parole de Tesco, qui juge le concept facilement adaptable pour Pâques, la Saint-Valentin ou la fête des mères. Il ajoute que les maisons de disques pourraient en profiter pour lancer de nouveaux artistes. Le premier sandwich de ce type est à la dinde, avec une farce à la sauce d’airelles. 
 
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Les jeunes Japonais s’ennuient au travail.
 
Mardi 06 décembre 2005 (Reuters - 14:10) TOKYO - Près des trois quarts des Japonais âgés de 20 à 30 ans se rendent sans enthousiasme à leur travail et la moitié d’entre eux le quitteraient si l’occasion s’en présentait, selon une étude publiée cette semaine. 
L’Institut de recherche Nomura met en évidence les changements d’attitude face au travail au Japon, où les salariés semblaient jusqu’à présent prêts à sacrifier leur vie privée sur l’autel de l’intérêt général. Les jeunes gens peu motivés estiment que leur activité manque d’une « dimension sociale » et ne permet pas suffisamment le développement personnel. Ils affirment qu’un meilleur salaire et une chance d’exprimer leur personnalité les inciteraient à en changer, selon cette étude qui a concerné un millier de jeunes salariés travaillant pour des sociétés cotées. 
 
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Un vieil homme conduit par erreur à la fourrière avec sa voiture.
 
Vendredi 02 décembre 2005 (Reuters - 10:30) TORONTO - Un Canadien de 85 ans a passé mardi plusieurs heures à la fourrière enfermé dans sa voiture par des températures glaciales, après que celle-ci eut été enlevée pour stationnement illégal. 
La police d’Edmonton, dans l’état d’Alberta, a expliqué jeudi que le givre recouvrait les fenêtres de la voiture et que le dépanneur l’avait emmenée au dépôt, persuadée qu’elle était vide. « Sur place, l’agent de police et le dépanneur ont remarqué que quelque chose bougeait à l’intérieur de la voiture » a dit la porte-parole de la police d’Edmonton, Lisa Lammi. « Ils y ont trouvé une personne âgée, désorientée mais consciente », a-t-elle précisé. L’homme de 85 ans a été conduit à l’hôpital pour observation. [...] La police ignore pourquoi son conducteur ne s’est pas manifesté ou n’a pas démarré. 
 
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Les adolescents turbulents vont avoir les oreilles qui sifflent.
 
Jeudi 01 décembre 2005 (Reuters - 14:22) LONDRES - Un inventeur gallois affirme avoir trouvé la solution parfaite pour ceux qui souhaitent faire fuir les adolescents jugés trop turbulents: le bruit. 
Howard Stapleton a mis au point un appareil appelé « Le Moustique » qui émet un ultra-son désagréable qui ne peut pas être entendu par les plus de 30 ans. Le système a permis de faire déguerpir une bande d’adolescents jugés trop bruyants par les propriétaires d’une épicerie de Barry, au Pays de Galles, autour de laquelle ils avaient l’habitude de se retrouver. [...] La capacité à entendre des sons à haute fréquence baisse avec l’âge mais cela intervient de manière progressive et certains adultes pourraient donc être eux aussi incommodés par « Le Moustique ». 
 
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- Remplacez les mots soulignés par des pronoms de façon à éviter la répétition. 
La rhubarbe est consommée comme fruit mais il s'agit d'un légume. Seules sont comestibles ses tiges. Elle se congèle facilement, simplement coupée en morceaux. On mange la rhubarbe crue, trempée dans du sucre ou du sel; on fait de la rhubarbe de la compote et de la marmelade, on met la rhubarbe dans les muffins, les sorbets, les tartes. Elle est délicieuse combinée aux fraises ou aux pommes et elle se marie bien avec la cannelle, le citron et le gingembre. La rhubarbe crue est riche en potassium et contient de la vitamine C et du calcium. 
 
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Elle est devenue un moyen de transport grandement apprécié des Montréalais. Il existe plus de 140 kilomètres de voies cyclables à travers la ville, permettant ainsi une circulation et des promenades agréables d'un bout à l'autre de l'île durant la belle saison, d'avril à novembre ou jusqu'aux premières neiges. 
La bicyclette est une activité accessible à presque tout le monde. En la pratiquant, on améliore sa condition physique sans les contraintes des sports qui exigent un emplacement particulier et un équipement coûteux.  
De plus, c'est un moyen de transport qui ne demande que des frais d'entretien minimes et une mise au point au début de la saison. Tout cela est bien moins cher que les frais d'essence et de réparation d'une voiture. 
Un autre avantage est qu'elle occupe peu de place dans la rue et à la maison, on peut la ranger dans le garage, le cabanon, le sous-sol ou même... dans son salon. 
En dernier lieu, elle ne pollue pas puisque pour la faire marcher, il faut pédaler et non mettre de l'essence et allumer un moteur.  
Voyager à bicyclette a donc plusieurs avantages: c'est sain, pratique et économique. Voilà une façon bien pensée de joindre l'utile à l'agréable. 
 
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Pour se réveiller de bonne humeur.
 
 
Quoi de pire que (de) se réveiller le matin avec la furieuse envie de rester au lit ? Franchement, à part une bière servie tiède, je ne vois pas. Alors, puisqu’il faut bien se lever chaque jour, autant le faire de bonne humeur. Voici donc quelques conseils pour vous permettre d’être opérationnel de bon matin. 
Tout d’abord, réveillez-vous en musique ; choisissez-la bien, car vous risquez de l’avoir toute la journée dans la tête. Mais n’est-ce pas agréable d’arriver au travail ou à l’école en chantant ? 
Ensuite, relativisez vos ennuis. S’il est vrai qu’il est fort désagréable de trouver l’ascenseur en panne dès le matin quand on habite au quinzième étage et que l’on est en retard, dites-vous bien que vous n’y êtes pour rien et que prendre l’escalier vous fera faire un peu de sport. 
Enfin, mettez le réveil un quart d’heure plus tôt que votre heure habituelle. Cela vous permettra de vous réveiller en douceur. Et pour ne pas vous rendormir pendant ce laps de temps, essayez de chercher quelles sont les raisons qui rendent notre vie si belle. Le temps que vous les trouviez, vous serez complètement réveillé(e). 
 
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Je tchatche, tu tchatches, il tchatche.
 
 
"Tchatcher molièreman, c’est la laserie grave ! ". Vous n’avez rien compris ? Traduction du "céfran" en français standard : "Parler français (la langue de Molière), c’est nul ! ". 
Cette nouvelle forme du "tchatcher" contemporain évolue si vite que les dictionnaires et les études linguistiques peinent à suivre le mouvement. Le "français des jeunes", qui naît très souvent dans les banlieues, plaît à l’évidence, et pas seulement aux jeunes. Beaucoup d’expressions sont récupérées par les médias, les publicitaires, les marques commerciales, et aussi par les autres générations (phénomène nouveau). 
Mais attention, si vous dites encore "nase" pour "nul", vous êtes "ouf" (fou). On ne fume plus une "clope" mais une "nuigrave" (de l’inscription "nuit gravement à la santé" qui figure sur les paquets de cigarettes). Cette inventivité passionne les linguistes, adeptes ou détracteurs, même si beaucoup de ces mots "branchés" ne s’utiliseront plus dans quelques années, voire quelques mois. 
Le "verlan" est un langage codé qui consiste à inverser les syllabes (à l’envers, c’est donc verlan). Mais, à peine digéré le fameux "laisse béton !", cette technique a été une nouvelle fois "verlanisée" : la femme est d’abord devenue une "meuf", pour être aujourd’hui une "feume" ; la mère, qui s’appelait une "reum", est maintenant une "meure". 
Dans le parler jeune (en verlan ou non, car les autres formes de langage sont pléthoriques), les emprunts ne se comptent plus : citons l’arabe dans "zarma", pour "ma parole !" ; les parlers régionaux, comme dans "un mia", pour "un beau gars, à la mode" de Marseille ; et même l’argot classique, avec "oseille" pour "argent". Les métaphores sont souvent criantes de vérité : un "findus" ou un "fax" est une fille maigre et sans poitrine … 
Depuis peu, un métalangage fait des ravages … Loin du jargon des banlieues, ce langage des centres villes branchés s’appuie sur le verlan, mais fait surtout appel aux anglicismes (l’anglais est "hyperin") et à une prononciation anglaise approximative, où le "y" se prononce "aille" : "no soucy !" [no souçaille] pour "pas de problème !". Il faut absolument être "fashion", "hypercool" et même "flashy" ! 
Quoi qu’il en soit, ces formes de langage permettent d’afficher une appartenance à un groupe, à un milieu, et d’affirmer sa différence (surtout ne pas faire partie de "la masse" !). Création collective, signe de reconnaissance et de connivence communautaire, mais aussi jeu avec et sur la langue. Ce "céfran" au caractère éphémère laissera tout de même des traces qui s’intégreront, avec le temps, dans notre français standard. 
Références : " Le dico du français qui se cause " Pierre Merle (éditions Milan) 
" Comment tu tchatches ! " Jean Pierre Guadailler (Maisonneuve et Larose) 
 
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Les (In)supportables portables.
 
La France n'aura pas longtemps résisté à l'engouement provoqué par les téléphones portables, dont plus de six millions de personnes sont les heureux ou dépendants propriétaires.  
Les points positifs relevés par les utilisateurs sont surtout liés à des facteurs économiques et temporels. Le portable plaît parce qu'il est pratique, peu encombrant et permet de gagner du temps. Nous vivons tous de plus en plus dans l'urgence et les habitudes contractées dans la vie professionnelle finissent par déteindre sur notre vie privée. D'autre part, le portable rassure en tant que potentiel lien permanent avec les autres, quels qu'ils soient quels qu'ils soient . Grâce à lui, nous sommes en communication immédiate avec la famille, les amis, le garage le plus proche, le poste de police joignable en cas d'accident…  
Bien utilisé, le portable rend d'incontestables services. Mal géré, il risque de nous transformer en esclaves électroniques, jusqu'à nous pousser à une dépendance à cette nouvelle drogue. On peut voir partout ces " accros " du boîtier téléphonique qu'ils utilisent en toutes circonstances.  
Si la vague déferlante du portable persiste, il nous faudra mettre en place de nouvelles règles de politesse et de savoir-vivre, afin d'épargner à l'entourage les sonneries intempestives suivies de conversations sinon privées du moins personnelles ou professionnelles.  
Sachant que les Français s'emballent pour le portable, n'oublions pas que 58'entre eux restent malgré tout favorables à son interdiction dans les lieux publics.  
 
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Pour pratiquer la langue de Molière, il faut de la patience, un peu d’imagination, beaucoup d’humour, une bonne oreille et surtout des joues musclées. Si vous débutez, il faut commencer par prononcer chaque son lentement et articuler clairement. Vous trouvez cela difficile ? N’oubliez pas que soixante millions de personnes y arrivent dans l’Hexagone, alors pourquoi pas vous ! De toutes façons, il ne sert à rien de parler vite pour parler bien. A la gare, quand vous demandez un billet de train pour Bordeaux et qu’on vous répond que les trains français ne vont pas jusqu’au Portugal (parce que vous avez prononcé " Porto "), dites seulement à l’employé : " Ah bon, mais pourquoi ? ". Il vous dira alors certainement : " Je ne sais pas ". Si un Français vous parle trop rapidement et que vous ne comprenez rien, demandez-lui gentiment de répéter. S’il refuse, dites-lui franchement que vous ne parlez pas encore couramment sa langue et qu’il doit être compréhensif. S’il continue de parler à la vitesse de la lumière, alors n’hésitez pas à lui tourner le dos, c'est uniquement parce qu'il fait la sourde oreille et ne veut pas vous comprendre ! Ne vous énervez pas et écoutez fréquemment des chansons françaises, elles vous calmeront et vous aideront à mémoriser la mélodie de la langue. Si vous pensez que votre français est encore mauvais après des années d'études, gardez le sourire, car généralement, les Français parlent assez mal les langues étrangères. Puis, lorsque vous vous sentirez plus à l’aise, vous pourrez vous exprimer plus passionnément, mais toujours poliment bien entendu ! Vous pourrez également vous exercer à prononcer des phrases du type " je veux et j’exige d’exquises excuses " en faisant les liaisons nécessaires. Si vous aimez les défis, vous pouvez également réciter l’alphabet à l’envers (de Z à A). Si vous y arrivez sans problème, vous avez dépassé le Français moyen et pouvez être très fier de vous. Si vous échouez après plusieurs tentatives, essayez avec une gorgée de vin car cette boisson libère les langues. 
 
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Dimanche dernier, ma fille et moi avons décidé de ranger sa garde-robe . En fait de robe, ma fille porte surtout des pantalons... Bref, cette activité nous occupe environ deux fois par an : une fois au printemps et une fois en été. Il est vrai qu'à douze ans, une jeune fille grandit très vite. Mais ce dont j'ai pu m'apercevoir, c'est que, non seulement, elle grandit très vite, mais ses goûts changent aussi à la même allure. C'est donc une conversation fort intéressante que nous avons eue ce jour-là.  
" Bon, ma chérie. Est-ce que tu gardes ce chemisier ou non ? lui ai-je demandé. - Celui-ci ? Avec les grosses fleurs ? Ah non, il craint ! m'a- t -elle répondu.  
- Tu m'as pourtant presque suppliée de te l'acheter l'année dernière !  
- Moi ? Absolument pas.  
D'ailleurs , je ne l'ai mis qu'une fois. "  
Devant tant de mauvaise foi , je suis restée sans voix . Nous continuions notre rangement quand ma fille s'est écriée : 
" Ouahhhhhhhhh ! Il est trop nul ce pantalon. Décidément, tu n'as pas de goût, maman ! "  
Pour le coup, j'ai préféré me taire. Je n'ai pas osé lui avouer que, comme pour le chemisier, c'est elle qui l'avait choisi.  
Finalement, je me demande si, l'année prochaine, je ne vais pas tout simplement la laisser faire seule. Après tout, a-t-elle encore besoin de moi pour ce genre d'activité ? 
 
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Au début du siècle, des immigrés italiens traversent la frontière avec, dans leurs bagages, un accordéon, instrument inventé en Autriche et, à l'époque, peu connu en France.  
Le " piano du pauvre ", comme on le surnomme affectueusement , devient très vite à la mode et accompagne les chansons populaires, mais aussi les valses, tangos et javas que l'on danse dans les bals et les bistrots , partout dans le pays.  
A partir des années trente, le " piano à bretelles ", autre appellation de cet instrument, se teinte d'une coloration plus moderne, sous l'influence du jazz, mais cette évolution sera contrariée brusquement par la formidable vague de la musique rock des années cinquante, qui balaie tout sur son passage.  
L'accordéon devient ainsi le symbole d'une musique vieillotte et franchouillarde , à tel point que , parfois au cours d'une soirée, l'accordéoniste se voit contraint de ranger son instrument sous les sifflets du public.  
Le purgatoire durera plus de vingt ans, mais aujourd'hui, on redécouvre ce fabuleux instrument qui entend bien retrouver ses lettres de noblesse ; on l'entend à nouveau à la radio et à la télévision, mais aussi dans la rue et le métro de Paris, notamment grâce aux Roumains qui le pratiquent merveilleusement.  
Il semblerait qu' en cette fin de siècle, l'accordéon ait retrouvé la place importante qu'il avait perdue,… à moins qu’ 'une autre déferlante musicale peu probable le plonge à nouveau dans un relatif anonymat.  
 
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Et si on se faisait un petit dîner entre voisins ?
 
 
Recherche d’une nouvelle convivialité, d’un mode de vie citadin qui renoue avec celui des campagnes ou des petites villes de province, réputé plus solidaire, plus amical, les fêtes de quartier ont le vent en poupe. 
C’est à Toulouse que l’idée est née, en 1991. Dans le quartier Arnaud-Bernard, des " petites bouffes " hebdomadaires étaient organisées, le but étant de faire asseoir à la même table des voisins qui ne se connaissent pas, des générations différentes et de lutter ainsi contre la solitude. 
Après Bordeaux et Montpellier, la capitale se prête au jeu, le 10 mai 1996, à Montmartre. Depuis les Montmartrois investissent régulièrement les rues et places de la Butte pour participer à des repas de quartier. " Les gens apportent à manger et à boire, une table et des couverts, explique une jeune femme. On installe des tables et on partage. C’est très convivial. " 
Mais c’est dans le XVIIe que le phénomène a pris sa dimension la plus spectaculaire. Le 1er juin dernier, l’opération " immeubles en fête " a réuni les 10 000 habitants de quelque 800 immeubles. Planches, tréteaux et victuailles ont envahi les cours intérieures et les trottoirs. Les citadins sont ravis. Ils recommenceront, c’est certain, pour le simple plaisir de se retrouver " entre voisins ". 
Chaque année, de plus en plus de villes ont imité Toulouse. Une vingtaine de grandes villes et plusieurs dizaines d’autres dînaient dans la rue ou dans une cour d’immeuble en 1999. 
 
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Le printemps pointe son nez, l’air s’adoucit, les jours rallongent et s’éclairent, la nature reprend des couleurs, et l’envie vous prend de révolutionner votre garde-robe. 
Ca tombe bien : les couturiers sont au diapason, au rendez-vous des collections printemps-été 2000. Au tournant du millénaire, c’est un changement à vue : la mode abandonne le noir et hisse les couleurs, vives, acidulées. Toutes les griffes s’y mettent, les grandes maisons de couture comme les jeunes talents. Dans les défilés de saison, les mannequins aux yeux très faits et cheveux un peu fous portent de ravissants modèles aux imprimés éclatants, turquoise, orange … Le prêt-à-porter adopte un style fruité. La Haute Couture fait la fête. Laetitia Casta, mannequin-vedette, égérie de Yves Saint-Laurent (et dernier modèle du buste de Marianne, symbole de la République française), éclate de jeunesse et de fantaisie dans la robe de mariée qui clôture traditionnellement le défilé de collection ; chez ce grand couturier, le style libre et coloré de la gitane trouve sa place dans les boutiques Rive Gauche comme sur la Rive Droite. 
Les accessoires ponctuent la gaieté ambiante : strass et démesure en sont des éléments importants. Mais, au fait, ces sympathiques grosses lunettes rondes, ça ne vous rappelle rien ?… Vous y êtes : les années 60 ! D’ailleurs, regardez mieux : bien des détails ont ce petit air " rétro " qui confirme votre impression, à commencer par les broderies d’inspiration indienne. La mode n’est-elle donc qu’un perpétuel recommencement ? Cette fois, il n’y a vraiment pas lieu de s’en plaindre puisque, après la grisaille et le " minimalisme " des dernières années, c’est le soleil et l’exubérance qui nous atteignent d’un bond de quelque trente années. 
 
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Relevez le champ lexical dominant dans les extraits suivants :  
 
Document 1 :  
Elle songeait aux antichambres nettes, capitonnées avec des tentures orientales, éclairées par de hautes torchères de bronze, et aux deux grands valets en culotte courte qui dorment dans les larges fauteuils, assoupis par la chaleur lourde du calorifère. Elle songeait aux grands salons vêtus de soie ancienne, aux meubles fins portant des bibelots inestimables, et aux petits salons coquets parfumés […]  
[…] elle songeait aux dîners fins, aux argenteries reluisantes, aux tapisseries peuplant les murailles de personnages anciens et d'oiseaux étranges au milieu d'une forêt de féerie ; elle songeait aux plats exquis servis en des vaisselles merveilleuses, aux galanteries chuchotées et écoutées avec un sourire de sphinx, tout en mangeant la chair rose d'une truite ou des ailes de gélinotte.  
 
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Document 2 :  
Rien n'était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu'il n'y en eut jamais en enfer. Les canons renversèrent d'abord à peu près six mille hommes de chaque côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface. La baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers d'hommes. Le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes. Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux qu'il put pendant cette boucherie héroïque. 
 
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Document 3 : 
Il y eut la lessive, le linge qui sèche, le repassage. Le gaz, l'électricité, le téléphone. Les enfants. Les vêtements et les sous-vêtements. La moutarde. Les soupes en sachets, les soupes en boîtes. Les cheveux : comment les laver, comment les teindre, comment les faire tenir, comment les faire briller. Les étudiants, les ongles, les sirops pour la toux, les machines à écrire, les engrais, les tracteurs, les loisirs, les cadeaux, la papeterie, le blanc, la politique, les autoroutes, les boissons alcoolisées, les eaux minérales, les fromages et les conserves, les lampes et les rideaux, les assurances le jardinage. Rien de ce qui était humain ne leur fut étranger. 
 
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Document 4 :  
"A six ans, j'étais seul, peut-être malheureux, mais je n'avais aucun point de repère qui me permît d'appeler mon existence solitude ou malheur.  
Je n'étais ni heureux ni malheureux. J'étais un enfant seul. Cela, je le savais. Point farouche de nature, j'ébauchai de timides amitiés avec les bambins de l'école coranique, mais leur durée fut brève. Nous habitions des univers différents. J'avais un penchant pour le rêve. Le monde me paraissait un domaine fabuleux, une féerie grandiose où les sorcières entretenaient un commerce familier avec les puissances invisibles. Je désirais que l'Invisible m'admît à participer à ses mystères. Mes petits camarades de l'école se contentaient du visible, surtout quand ce visible se concrétisait en sucreries d'un bleu céleste ou d'un rose du soleil couchant. Ils aimaient à grignoter, sucer, mordre à pleines dents. Ils aimaient aussi à jouer la bataille, se prendre à la gorge avec des airs d'assassins, pour imiter la voix de leur père, d'insulter pour imiter les voisins, commander pour imiter le maître d'école. 
 
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Document 5 :  
Les nuages abaissés entrent sous l'ombrage des bois. La nue se déchire, et l'éclair trace un rapide losange de feu, un vent impétueux, sorti du couchant, roule les nuages sur les nuages ; les forêts plient, le ciel s'ouvre coup sur coup, et à travers ses crevasses on aperçoit de nouveaux cieux et des campagnes ardentes. Quel affreux, quel magnifique spectacle ! La foudre met le feu dans les bois ; l'incendie s'étend comme une chevelure de flammes ; des colonnes d'étincelles et de fumée assiègent les nues, qui vomissent leurs foudres dans le vaste embrasement. 
 
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Document 6 :  
[Description de la grande parade du blanc dans un grand magasin - Émile Zola, Au bonheur des dames, 1883.]  
Les comptoirs disparaissaient sous le blanc des soies et des rubans, des gants et des fichus. Autour des colonnettes de fer, s'élevaient des bouillonnés de mousseline blanche, noués de place en place par des foulards blancs. Les escaliers étaient garnis de draperies blanches, des draperies de piqué et de basin alternées, qui filaient le long des rampes, entouraient les halls, jusqu'au second étage ; et cette montée du blanc prenait des ailes, se pressait et se perdait, comme une envolée de cygnes. Puis, le blanc retombait des voûtes, une tombée de duvet, une nappe neigeuse en larges flocons : des couvertures blanches, des couvre-pieds blancs, battaient l'air, accrochés, pareils à des bannières d'église ; de longs jets de guipure traversaient, semblaient suspendre des essaims de papillons blancs, au bourdonnement immobile ; des dentelles frissonnaient de toutes parts, flottaient comme des fils de la Vierge par un ciel d'été, emplissaient l'air de leur haleine blanche. Et la merveille, l'autel de cette religion du blanc, était au-dessus du comptoir des soieries, dans le grand hall, une tente faite de rideaux blancs, qui descendaient du vitrage. Les mousselines, les gazes, les guipures d'art, coulaient à flots légers, pendant que des tulles brodés, très riches, et des pièces de soie orientale, lamées d'argent, servaient de fond à cette décoration géante, qui tenait du tabernacle et de l'alcôve. On aurait dit un grand lit blanc, dont l'énormité virginale attendait, comme dans les légendes, la princesse blanche, celle qui devait venir un jour, toute-puissante, avec le voile blanc des épousées. 
 
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Document 7 :  
Le maire sortit à son tour, prit son chapeau, un grand chapeau mou, de feutre gris, à bords très larges, et s'arrêta quelques secondes sur le seuil de sa demeure. Devant lui s'étendait un vaste gazon où éclataient trois grandes taches, rouge, bleue et blanche, trois larges corbeilles de fleurs épanouies, l'une en face de la maison et les autres sur les côtés. Plus loin se dressaient jusqu'au ciel les premiers arbres de la futaie, tandis qu'à gauche, par-dessus la Brindille élargie en étang, on apercevait de longues prairies, tout un pays vert et plat, coupé par des rigoles et des haies de saules pareils à des monstres, nains trapus, toujours ébranchés, et portant sur un tronc énorme et court un plumeau frémissant de branches minces. A droite, derrière les écuries, les remises, tous les bâtiments qui dépendaient de la propriété, commençait le village, riche, peuplé d'éleveurs de bœufs.  
(Guy de Maupassant : La petite Roque.)  
 
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Document 8 :  
C'était un gros et grand homme, lourd et rouge, fort comme un bœuf, et très aimé dans le pays, bien que violent à l'excès. Agé à peu près de quarante ans et veuf depuis six mois, il vivait sur ses terres en gentilhomme des champs. Son tempérament fougueux lui avait souvent attiré des affaires pénibles dont le tiraient toujours les magistrats de Roüy-le-Tors, en amis indulgents et discrets. N'avait-il pas, un jour, jeté du haut de son siège le conducteur de la diligence parce qu'il avait failli écraser son chien d'arrêt Micmac ? N'avait-il pas enfoncé les côtes d'un garde-chasse qui verbalisait contre lui parce qu'il traversait, fusil au bras, une terre appartenant au voisin ? N'avait-il pas même pris au collet le sous-préfet qui s'arrêtait dans le village au cours d'une tournée administrative qualifiée par M. Renardet de tournée électorale ; car il faisait de l'opposition au gouvernement par tradition de famille.  
(Guy de Maupassant : La petite Roque) 
 
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Le chocolat c'est bon pour le cerveau.
 
 
Le chocolat rendrait le sang du cerveau plus fluide, un atout pour la santé des personnes.  
On savait depuis longtemps que le chocolat était bon pour la santé : les Mayas et les Aztèques, de très anciennes civilisations d’Amérique centrale, l’utilisait déjà il y a 2000 ans pour soigner les malades. Il a ainsi déjà été prouvé que le chocolat permettait de lutter contre certaines maladies du cœur et des vaisseaux. Mais des chercheurs américains ont réussi a prouvé qu'‘une substance contenue dans le cacao, les flavonoïdes, permettait aussi de rendre plus fluide le sang qui circule dans le cerveau. Cela peut-être un atout pour les personnes qui ont des risques de développer des caillots, sorte d’amas de sang qui durcit et peut faire perdre certaines facultés intellectuelles. Toutefois, les chercheurs doivent étendre encore leurs recherches et préviennent : la plupart des fabricants de chocolat enlève les flavonoïdes de leur cacao, car c’est ce qui rend le chocolat amer !  
Le 26 fevrier 2007 
La rédac  
 
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Les Aztèques, premiers gourmands.
 
 
Avec l’été, revoici les belles histoires à découvrir toute la semaine. Aujourd’hui, le chocolat. Ses origines sont très anciennes. 
On buvait déjà du chocolat il y a 2600 ans ! Le peuple Maya, qui vivait en Amérique Centrale, appelaient cette boisson, le Chacauhaa. Les Aztèques, habitant aussi la région, dominent les Mayas et leur volent la fève de cacao. Le goût du chocolat aztèque est très éloigné du chocolat que nous connaissons aujourd’hui.C’est une boisson épaisse, amère et épicée. Elle était très appréciée mais aussi très chère : seules les personnes riches pouvaient l’acheter. La fève de cacao était aussi utilisée comme une monnaie d’échange. Les Aztèques associaient le chocolat à la déesse de la fertilité ( faire des bébés). Ils disaient aussi qu’on était moins fatigués après avoir bu du chocolat. Au 16e siècle, après la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, les Espagnols découvrent le chocolat. Le goût est étrange. La boisson est imbuvable, mais les Conquistadors la boivent par politesse. Ils prennent des sacs de fèves de cacao et les ramènent, en Europe, sur leurs bateaux. La grande histoire du chocolat vient de commencer. 
Le 01 juillet 2000 
La rédac  
 
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L’ancêtre du chocolat au lait.
 
 
Il y a 3 000 ans, des peuples d’Amérique Centrale se régalaient déjà avec des boissons à base de cacao.  
La fabrication de boisson à partit du fruit des cacaoyers est plus ancienne de 500 ans qu’on ne le pensait! Des chercheurs ont trouvé des traces de cacao sur des restes de poteries vieilles de 3 000. Ils les avaient découverts sur un site de fouille au cœur de l’Amérique Centrale, dans la région du Honduras. 
D’après les chercheurs, cette boisson antique était alcoolisée. Rien à voir avec le doux nectar du chocolat chaud que tu connais. Cela ressemblait plus à de la bière et proviendrait de la fermentation de la pulpe du fruit du cacaoyer plutôt que des fèves qui se trouvent à l'intérieur du fruit. 
Ce n’est qu’il y a 1 000 ans, que les Mayas eurent l’idée d’utiliser les fèves pour fabriquer le chocolat que tu manges aujourd’hui. 
Céline Bousquet 
Le 16 novembre 2007 
 
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Le rendez-vous des gourmands. 
Alimentation
 
Le salon du chocolat fête ses 10 ans. Il y a de quoi avoir l’eau à la bouche… 
 
En France, chaque personne mange à peu près 7 kilos de chocolat (sous toutes ses formes) par an. Mais les champions sont les Suisses qui peuvent en avaler chaque année presque 12 kilos ! Il n’y a pas un chocolat mais des chocolats : l’éclair au chocolat, les smarties ou la plaquette de chocolat au lait… 
Ce dixième salon européen du chocolat permet aux 150 fabricants présents de faire découvrir aux visiteurs leurs dernières inventions. Le mini chocolat, par exemple, est une petite plaque de chocolat noir de 3 millimètres d’épaisseur. Impossible à croquer, on le laisse fondre sur la langue… De nouvelles tablettes aux goûts étonnants comme le chocolat au crumble à la pomme ou au tiramisu… Les bouchées, que l’on trouve dans des boites, ont aussi été renouvelées notamment par des chocolatiers japonais qui allient thé vert et chocolat blanc, soja et chocolat au lait ou gingembre et chocolat noir ! 
Cette passion pour le chocolat est à l’origine du salon du chocolat qui fête cette année ses 10 ans. 
Le salon du chocolat, c’est jusqu’au 1er novembre au parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris.  
Le 28 octobre 2004 
La rédac  
 
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Le chocolat a la pêche
 
 
Avec l’été, revoici les belles histoires à découvrir toute la semaine. Aujourd’hui, le chocolat et ses vertus pour la santé et le moral. 
 
Le chocolat, simple gourmandise ou médicament? Depuis les Aztèques, on sait que le chocolat est idéal pour lutter contre les petits coups de fatigue.'Lorsqu'on l'a bu, on peut voyager toute une journée sans fatigue et sans avoir besoin de nourriture', disait un aventurier espagnol du 16e siècle. 4 carrés d'une tablette donnent par exemple, autant d'énergie qu'un café. Le chocolat contient aussi du magnésium. Cette substance a le pouvoir de détendre les muscles. Autrement dit, le chocolat est un formidable anti-stress. Il relaxe aussi bien le corps que l'esprit. Si tu as un petit coup de blues ou que tu vois tout en noir, hop, prends un petit morceau de chocolat pour te remonter le moral. Croquer du chocolat, c'est se faire plaisir. Le chocolat est aussi riche en phosphore, en potassium et en fer. On dit également que le chocolat est bon pour le cœur. Et avis aux amoureux, il donnerait un certain pouvoir de séduction. Mais le chocolat est un produit calorique. Il contient beaucoup de matières grasses (les lipides) et de sucre (les glucides). Si on abuse du chocolat, on peut donc grossir.  
Le 06 juillet 2006 
 
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Les secrets de fabrication.
 
 
Avec l’été, revoici les belles histoires à découvrir toute la semaine. Aujourd’hui, la fabrication du chocolat. 
 
Le chocolat se fabrique à partir des fèves de cacao, fruit du cacaoyer. Séchées au soleil, les fèves sont ensuite triées : on enlève les poussières, les pierres, les fèves abîmées… La torréfaction est la deuxième étape. Comme les grains de café, les fèves sont grillées. Une fois refroidies, elles sont broyées dans un moulin, puis nettoyées. Sort alors une pâte très grasse : le beurre de cacao. Avec cette pâte, on fabrique le cacao en poudre et le chocolat. Pour faire du cacao en poudre, on fait chauffer la pâte de cacao. Le beurre de cacao se sépare alors de la pâte. Ce qui reste de la pâte, s’appelle le « tourteau ». Il est broyé, puis mixé. Le chocolat, lui, est un mélange de pâte de cacao, de beurre de cacao et de sucre... A la fin, on le met dans des moules en forme de tablettes. Parfois, on rajoute du lait, des amandes, noisettes… Mais attention ! Ne s’appelle pas chocolat qui veut. Longtemps, les règles ont très strictes. Le produit devait contenir un minimum de cacao. Mais sous la pression de grandes entreprises, la recette a changé. La loi dit qu’on peut maintenant ajouter à la pâte de cacao, 5e matière grasse végétale. C’est moins cher mais ce n’est pas du cacao. Les amoureux du chocolat ne sont pas contents. Certains disent que ce nouveau chocolat, même s’il est plus onctueux, a moins de goût. Le consommateur peut choisir entre chocolat classique et chocolat moderne : la liste des ingrédients est affichée sur le paquet.  
Le 04 juillet 2006 
Catherine Ganet 
 
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Tisser l'amitié.
 
 
Le sentiment de communauté qui est au cœur de l'amitié se retrouve également dans le lien familial. Pour un Grec, il y a dans l'amitié civique quelque chose d'assez semblable à la famille. Les membres d'une même famille se disputent, se font les pires coups, mais ils sont unis en même temps par une sorte de solidarité fondamentale. J'ai souvent dit que, dans la Résistance aussi, il y avait quelque chose de ce type. Quand je rencontre quelqu'un que je ne connais pas et dont je sais qu'il a été un résistant actif, même si c'est un adversaire politique, j'éprouve un sentiment d'appartenance analogue à celui que je peux avoir en retrouvant un arrière-cousin: «Il est des nôtres...». Dans une famille, les histoires qui circulent, les traditions qu'on a entendu raconter, les souvenirs d'enfance forment une espèce d'horizon commun que l'on partage. Quand quelqu’un s’y inscrit, cela ne signifie pas que ce soit un ami ou un copain, ni qu'on ait envie de se précipiter dans ses bras, mais on l'embrasse quand même sur les deux joues, ce qui est une façon de le reconnaître comme proche. Les racines communes, les liens familiaux viennent tout d'un coup renforcer votre identité et on se reconstruit soi-même en retrouvant des membres de la famille à laquelle on appartient. Les sentiments qu'on éprouve à l'égard de soi et à l'égard des autres sont liés à ce qu'on a ressenti autrefois. C'est, au fond, le problème du temps: on n'est plus le même, les choses se défont, et on refait son tissu personnel avec la présence de ceux qu'on n'a pas vus depuis longtemps, quand on peut évoquer avec eux toute une série de souvenirs auxquels on ne pense jamais. Le passé revient, et revient partagé. Si on y pense tout seul, on ne sait même pas s'il est vrai, mais, à partir du moment où il est intégré au folklore familial, il devient une partie de votre histoire.  
D'un autre côté, la solidarité familiale évoque aussi l'idée de clan, et le clan suppose l’exclusion, le secret; les parties rapportées ne sont pas dans le coup. Dans l'amitié, c'est autre chose, puisqu'il ne s'agit pas d'un rapport généalogique, mais d'un choix. Certes, il y a toujours dans le choix un élément qui ne dépend pas de soi, mais des hasards de la vie ou de pressions de toutes sortes; malgré tout, on a quand même le sentiment de choisir ses amis. Les parents, au contraire, on ne les a pas choisis, on les a reçus. Il est vrai que les amis peuvent constituer une espèce de famille et qu'on peut faire avec eux ce qu'on ne ferait pas avec d'autres, y compris, parfois, des choses qu'on n'approuve pas. Mais l'amitié implique toujours des affinités relatives aux choses essentielles. [...]  
L'amitié a aussi ceci de particulier qu'elle nous change. Pour revenir à la Résistance, c'est une expérience qui a changé ceux qui l’ont vécue. Avant-guerre, j'avais mes groupes d’amis qui pensaient comme moi. Pendant la guerre, je me suis trouvé proche de gens qui étaient des militants catholiques, ou même qui avaient été membres de l’Action française1. Le fait d'avoir pris ensemble, avec passion, des risques très grands m'a conduit à ne plus les voir de la même façon, et moi, je ne suis plus exactement le même depuis. Je n'ai plus porté le même regard sur les chrétiens ni même sur les nationalistes, à certains égards, dès lors qu'ils sont devenus presque automatiquement mes amis, c'est-à-dire mes proches de par notre engagement commun dans des choses d'une importance affective considérable. De même, ceux qui étaient communistes et qui ont participé activement à la Résistance à côté de non-communistes ont été profondément modifiés dans leur façon d'être communistes; ils ont, à mes yeux, cessé de croire qu'il s'agissait soit de conquérir les autres, soit de les éliminer. Ils ont été amenés à penser qu'il devait exister un moyen de s'entendre avec les autres pour créer quelque chose ensemble. Et l'amitié, c'est aussi cela: s'accorder avec quelqu'un qui est différent de soi pour construire quelque chose de commun. C'est la raison pour laquelle la plupart des communistes qui ont été dans la Résistance, spécialement dans la Résistance non communiste, se sont trouvés exclus assez rapidement dans les années qui ont suivi: ils ne pouvaient plus voir les choses comme auparavant. Mais ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas changer, qu'il s'agisse d'individus ou de groupes politiques ou sociaux, ceux qui n'acceptent pas l'idée que le changement est une manière de constituer sa propre identité édifient autour d'eux des murs de Berlin.  
 
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Au 16e siècle, les conquérants espagnols découvrent le chocolat 
Avec l’été, revoici les belles histoires à découvrir toute la semaine. Aujourd’hui, le chocolat et son arrivée en Europe. 
Le chocolat a fait un long voyage. Il a quitté les côtes d’Amérique Centrale et l’empire Aztèque, a traversé l’océan Atlantique et débarqué en Espagne. Le commerce du cacao coûte cher. Seules les personnes riches peuvent consommer ce produit de luxe. Le chocolat aztèque était froid et amer. Les Espagnols, eux, vont le boire, chaud, sucré et accompagné de petits gâteaux. Ils fabriquent les premières tablettes de chocolat, non pour les manger, mais pour mieux stocker et conserver le chocolat. Dans un premier temps, le succès du chocolat se limite à la cour d’Espagne et à l’Amérique du Sud. Puis, le reste de l’Europe, dont la France, se laisse séduire à leur tour. En France, des princesses espagnoles introduisent le chocolat. D’abord Anne d’Autriche, fille du roi d’Espagne et épouse du roi Louis 13, puis Marie-thérèse d’Autriche, femme du roi Louis 14. Au 18e siècle, naît la première entreprise de cacao. Et au début du 19e siècle, apparaissent les premières chocolateries. La plupart sont en Suisse qui devient « le » pays du chocolat. La Belgique est l’autre pays du chocolat. Au cours du 19e siècle, les techniques de fabrication du chocolat ne cessent de s’améliorer. Van Houten, un Hollandais, crée le chocolat en poudre. Puis, on invente le chocolat au lait et l’incontournable tablette de chocolat.  
Le 03 juillet 2006 
La rédac  
 
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Voici des actes de parole ; trouvez les situations de communication correspondantes. 
 
1) « Je te conseille de réviser tes leçons si tu veux avoir de bonnes notes » 
2) « Pourriez-vous me dire où se trouve la poste, s’il vous plaît ? » 
3) « Bonjour, je voudrais deux baguettes et quatre croissants, s’il vous plaît » 
4) « Je m’appelle Nadia, et toi ? » 
5) « Avec les notes que tu as eues ne compte plus sur moi pour t’envoyer en colonie de vacances ». 
6) « Et si on prenait quelque chose chez Mac Do ? » 
7) « Allô, bonjour Angélique ! Devine qui est à l’appareil ?... Oui ! C’est moi, Stella ! Comment vas-tu ?... Dis, je te téléphone parce que je serai à Paris pendant les vacances de Noël... On pourrait se voir ? Déjeuner ensemble ou aller à une expo... Qu’en penses-tu ?... Tu serais libre entre le 22 et le 30 décembre ?... Très bien !... Bon alors, téléphone-moi une semaine avant pour qu’ ‘on fixe la date exacte, d’accord ?... Je t’embrasse... À bientôt ! » 
Dijon, le 4 novembre 2007  
Chère Angélique  
Un tout petit mot pour te demander si nous pourrions nous voir à Paris pendant les vacances de Noël. J’y serai du 22 au 30 décembre. 
Crois-tu que tu pourrais te libérer pour passer un moment avec moi ? On pourrait déjeuner ensemble ou voir une exposition ? J’ai beaucoup de choses à te raconter... 
Réponds-moi vite ! J’ai hâte d’avoir de tes nouvelles. 
Je t’embrasse. 
Stella 
9) « Excuse-moi, finalement je ne pourrai pas te voir après-demain parce que... [raison]... mais je te rappellerai plus tard pour qu’‘on décide d’un autre jour. » 
10) « Excusez-moi,... je ne pourrai pas vous voir..., mais je vous rappellerai. » 
11) « Le docteur pourrait vous recevoir le 13 ! Cela vous convient-il ? » 
12) « Je voudrais annuler le rendez-vous que j’avais pris pour le 14 janvier. Auriez-vous une autre date disponible ? » 
13) « Est-ce que je pourrais prendre rendez-vous pour une coupe-brushing ? » 
14) J’avais rendez-vous à votre cabinet le 3 janvier à 16 heures. En effet, je devais revenir à Paris pour le Nouvel An, mais, pour des raisons familiales, j’ai été contraint(e) de prolonger mon séjour de deux semaines. Je vous avoue que j’avais complètement oublié mon rendez-vous et m’en suis souvenu seulement aujourd’hui. N’ayant pu vous joindre au téléphone, je vous adresse ce fax et vous prie de bien vouloir m’excuser pour ce contretemps regrettable. Dès mon retour à Paris, je reprendrai contact avec vous. Avec encore toutes mes excuses, je vous prie d’agréer, docteur, l’expression de mes meilleurs sentiments. 
15) Chère Armelle. Tu as dû m’attendre l’autre jour devant le musée... et te demander pourquoi je ne suis pas venu(e). Je sais que j’aurais dû te prévenir pour te dire que je devais repartir pour Dijon deux jours plus tôt que prévu et que je ne pourrais finalement pas te voir... mais j’ai complètement oublié de le faire. Je suis vraiment désolé(e) et j’espère que tu me pardonneras. Impossible de te joindre au téléphone depuis mon retour. Je te rappellerai. Sans rancune, j’espère ? Bises. 
 
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Que dites-vous et que faites-vous dans ces circonstances ? 
1. Vous aviez un rendez-vous. Vous arrivez en retard. 
2. Au bureau, vous êtes en pleine conversation téléphonique. Un collègue entre et vous demande un dossier important. 
3. Une amie vous offre un cadeau pour votre anniversaire. 
4. Vous aviez dit à un ami de passer vous voir chez vous. Un quart d’heure avant son arrivée, vous devez vous absenter pour une affaire urgente et imprévue. Vous lui laissez un petit mot sur votre porte. 
 
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Exprimer son opinion sur les jeux vidéo.
 
 
Exprimer son opinion.
 
1- Commentez le contenu des jeux vidéo que vous n’avez pas aimés (que vous avez aimés) 
2- Encouragez les fabricants à produire de meilleurs jeux pour les filles (en leur proposant des sujets) 
 
Les inquiétudes.
 
 
Dans l'industrie du divertissement, c'est le secteur des jeux vidéo qui connaît la croissance la plus rapide et la plus profitable. Selon Screen Digest, le marché du jeu vidéo prévoit pour 2003 des ventes mondiales dépassant 18 milliards de dollars américains. L'avenir de cette industrie semble même plus florissant grâce aux percées technologiques qui font des jeux de la dernière génération les plus réalistes jamais créés, avec des images s'approchant de la qualité retrouvée dans les films. 
Malgré l'influence indéniable des jeux vidéo sur la culture des jeunes, il existe peu de recherches sur le sujet. Ce manque d'analyse fait en sorte que nous en savons très peu sur l'effet potentiel des jeux vidéo sur le développement et la socialisation des enfants. Même si les jeux vidéo présentent plusieurs bons côtés, les parents devraient être sensibilisés aux enjeux suivants reliés à ce divertissement interactif : la dépendance, la violence, les stéréotypes sexuels et les stéréotypes raciaux. 
 
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Les bons côtés des jeux vidéo.
 
 
En jouant aux jeux vidéo, l'enfant développe certaines compétences qui lui permettent de mieux fonctionner en société. Parmi les avantages des jeux vidéo de bonne qualité, on peut souligner qu'ils : 
fournissent une forme sociale et amusante de divertissement ; encouragent le travail d'équipe et la coopération lorsqu'ils sont joués en groupe ; initient les enfants à la technologie (ceci est particulièrement important pour les filles qui n'utilisent pas autant la technologie que les garçons) ; accroissent l'estime et la confiance en soi des enfants lorsqu'ils maîtrisent un jeu donné ; développent des habiletés scolaires comme la lecture et les mathématiques ; améliorent leur capacité à résoudre des problèmes, leur coordination, leur rapidité d'exécution et leur mémoire.  
 
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Le portable
 
 
 
Qu'ils soient adultes ou bien ados attaché-case ou bien cartables en costard ou en "perfecto" tous se promènent avec portable. Ce petit bout de bakélite, prend place dans un monde qui s'effrite, on en devient très vite "accro", on s'inquiète quand il fait dodo. Soit elles travaillent à la maison, soit dans la communication, en "survêt'" ou en vison, elles ont toutes leur "p'tit téléphon", ce petit bout de bakélite, prend place dans un monde qui s'effrite, on en devient très vite "accro" on s'inquiète quand il fait dodo. Qu'on fasse du sport ou qu'on travaille, on est pris comme par une tenaille on en devient très dépendant. Il ne nous laisse plus un moment ce petit bout de bakélite prend place dans un monde qui s'agite, on en devient très vite "accro" on s'inquiète quand il fait dodo. Qu'on soit heureux ou en attente lorsqu'on traverse une tourmente on réagit comme un drogué si on ne l'entend pas sonner ce petit bout de bakélite prend place dans un monde qui s'effrite on en devient très vite "accro" on s'inquiète quand il fait dodo. Forfait voyelles, forfait consonnes. On répond toujours quand il sonne. Très souvent on ne comprend rien, mais malgré tout ça il nous tient, ce petit bout de bakélite, prend place dans un monde qui s'effrite on en devient très vite "accro" on s'inquiète quand il fait dodo. 
 
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1) Un conducteur distrait 
En Suisse, un conducteur de locomotive a oublié d’arrêter son train à la petite gare de Düdingen, à 8 km de Fribourg. Trois passagers, qui comptaient descendre là, sont donc restés coincés dans le train jusqu’à l’arrivée au terminus, à Fribourg. Le conducteur les a reconduits chez eux avec sa propre voiture. 
2) Il vole 40 fois dans une maison 
Un Autrichien a volé 40 fois dans la même maison avant d’être arrêté. Le cambrioleur avait fait un double des clés de la maison de son propriétaire (celui à qui appartient la maison dans laquelle il vit.) Il a ainsi pu entrer 40 fois chez son propriétaire, très facilement, et y voler ce qu’il voulait.  
Lors de sa quarantième visite, la police l’a surpris. 
3) Chassés par des guêpes 
Un Allemand s’est réveillé dans la nuit du 21 au 22 août, à cause de drôles de bruits. Des cambrioleurs avaient essayé d’entrer dans sa maison par le balcon. Mais des guêpes avaient installé leur nid à cet endroit. Les voleurs ont marché sur le nid de guêpes, et se sont enfuis bruyamment, poursuivis par les insectes. 
 
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UNE TRES COURTE HISTOIRE.  
Par une soirée brûlante, à Padoue, on le transporta sur le toit d'où il pouvait découvrir toute la ville. Des martinets rayaient le ciel. La nuit tomba et les projecteurs s'allumèrent. Les autres descendirent et emportèrent les bouteilles. Luz et lui les entendaient en dessous, sur le balcon. Luz s'assit sur le lit. Elle était fraîche et douce dans la nuit chaude.  
Luz avait pris le service de nuit depuis trois mois à la satisfaction generale. Quand on l'opéra, elle lui fit sa toilette pour la table d'opération. Ils plaisantèrent à propos de mystère et de clystère. Quand on l'endormit, il se concentra pour ne rien dire au moment ridicule où on raconte des histoires. Quand il put marcher avec des béquilles, il prit les températures pour éviter à Luz de se lever. II n'y avait que quelques malades; tous étaient au courant et tous aimaient bien Luz. Quand i1 revenait, en longeant les couloirs, il pensait à Luz dans son lit.  
Avant son retour au front, ils allèrent prier au Duomo. Dans l'église sombre et paisible, d'autres personnes etaient agenouillées. Ils voulaient se marier, mais i1 n'y avait pas assez de temps pour la publication des bans, et ni l'un ni l'autre n'avaient d'extrait de naissance. Ils se considéraient eux-mêmes comme mariés, mais ils voulaient que tout le monde le sache, pour être plus sûrs de ne pas se perdre.  
Luz lui écrivit beaucoup de lettres qu'il ne reçut qu'après l'armistice. Quinze arrivèrent en paquet au front; il les classa d'après les dates et les lut à la file. Elles parlaient toutes de l'hôpital, disaient combien elle l'aimait, comme c'était impossible de vivre sans lui et comme il lui manquait affreusement la nuit.  
Après l'armistice, ils décidèrent qu'il devait rentrer en Amérique et trouver du travail pour qu'ils puissent se marier. Luz ne le rejoindrait que lorsqu'il aurait une bonne situation et pourrait venir la chercher à New York. Il était entendu qu'il ne boirait pas et ne verrait ni ses amis ni personne aux Etats-Unis. Trouver une situation et se marier. Rien d'autre. Dans le train, de Padoue à Milan, ils se chamaillèrent parce qu'elle refusait de partir pour l'Amérique sans attendre. Au moment de se séparer à la gare de Milan, ils s'embrassèrent mais leur querelle n'était pas éteinte. II était malade de la quitter comme ça.  
Il embarqua pour l'Amérique à Gênes. Luz retourna à Padoue où allait s'ouvrir un hôpital. C'était un endroit isolé et pluvieux. Un bataillon s'y trouvait cantonné. L'hiver, dans la petite ville bourbeuse et humide, le major fit la cour à Luz; elle n'avait encore jamais connu d'Italiens. Finalement, elle écrivit aux Etats-Unis que leur liaison n'avait été qu'une aventure de gamins. Elle était désolée, elle savait qu' il ne comprendrait probablement pas, mais peut-être un jour lui pardonnerait-il et lui serait-il reconnaissant... Contre toute attente, elle allait se marier au printemps. Elle l'aimait toujours, mais elle s'était rendu compte que ça n'avait été qu'une amourette. Elle espérait qu'il ferait une brillante carrière et lui faisait entière confiance. Elle savait que c'était très bien ainsi.  
Le major ne l'épousa ni au printemps ni à aucune autre saison. Luz ne reçut jamais de réponse de Chicago. Peu de temps après, il attrapa la chaude-pisse avec une vendeuse du rayon de mercerie d'un grand magasin en traversant Lincoln Park en taxi.  
Paradis Perdu - Ernest Hemingway (1898-1961), nouvelle écrite en 1939  
 
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LES CHATS  
On s'était si souvent demandé, et depuis longtemps, à quoi les chats pouvaient bien penser.  
Tapis au plus profond de leur solitude, enroulés autour de leur chaleur, comme rejetés dans une autre dimension, distants, méprisants, ils avaient l'air de penser, certes.  
Mais à quoi ?  
Les hommes ne l'apprirent qu'assez tard. Au XXIe siècle seulement.  
Au début de ce siècle, en effet, on constata avec quelque étonnement que plus aucun chat ne miaulait. Les chats s'étaient tus. On n'en fit pas un drame. En fin de compte, les chats n'avaient jamais été tellement bavards : sans doute ne trouvaient-ils vraiment plus rien à dire à présent.  
Puis, plus tard, on releva un autre fait.  
Plus singulier celui-là beaucoup plus singulier : les chats ne mouraient plus.  
Quelques-uns mouraient évidemment par accident, écrasés par un véhicule, le plus souvent; ou emportés en bas âge par quelque maladie purement pernicieuse. Mais les autres évitaient la mort, lui échappaient, comme si cette fatale échéance n'avait plus existé pour eux.  
Cette énigme, personne ne la perça jamais.  
Leur secret était simple, pourtant. Les chats depuis qu'ils vivaient sur terre, n'étaient jamais sortis de leur indolence native pour accomplir, comme les hommes, mille petits tours savants. Ils avaient toujours laissé les hommes s'occuper de leur sort, leur procurer la nourriture, le confort et la chaleur artificielle. Eux, libérés de tout, avaient toujours vécu dans une sorte d'hibernation idéale, bien dosée, parfaitement mise au point, ne songeant qu'à mieux se concentrer, douillettement lovés dans leur bien-être.  
Les chats avaient eu beaucoup de temps pour penser. Ils avaient beaucoup pensé. Mais alors que les hommes pensaient à tort et à travers, au superflu de préférence, les chats, eux, n'avaient pensé qu'à l'essentiel, sans cesse, sans se laisser distraire. Ils n'avaient médité, inlassablement, au cours des siècles, qu'un seul problème.  
Et à force d'y penser, ils l'avaient résolu.  
Jacques Sternberg, publié en 1974 dans Contes glacés, Marabout, épuisé.  
 
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Comment voyager avec un saumon - Umberto Eco  
COMMENT NE PAS PARLER DE FOOT  
Je n'ai rien contre le foot. Je ne vais pas au stade pour les mêmes raisons qui font que je n'irais jamais dormir la nuit dans les passages souterrains de la Gare Centrale de Milan (ou me balader à Central Park àNew York après six heures du soir), mais il m'arrive de regarder un beau match à la télé, avec intérêt et plaisir car je reconnais et apprécie tous les mérites de ce noble jeu. Je ne hais pas le foot. Je hais les passionnés de foot.  
Comprenez-moi bien. Je nourris envers les tifosi un sentiment identique à celui des partisans de la Ligue Lombarde envers les immigrés extra-communautaires : "Je ne suis pas raciste, à condition qu'ils restent chez eux." Par chez eux, j'entends leur lieu de réunion en semaine (bar, famille, club) et les stades le dimanche où je me fiche de ce qu'il peut arriver, où ce n'est pas plus mal si les hooligans déboulent, car la lecture de ces faits divers me divertit, et puisque ce sont des jeux du cirque, autant que le sang coule.  
Je n'aime pas le tifoso parce qu'il a une caractéristique étrange : il ne comprend pas pourquoi vous ne l'êtes pas, et s'obstine à vous parler comme si vous l'étiez. Pour bien faire comprendre ce que je veux dire, je vous donne un exemple. Je joue de la flûte à bec (de plus en plus mal, à en croire une déclaration publique de Luciano Berio, et je suis ravi de me savoir suivi avec tant d'attention par un Grand Maître). Supposons maintenant que je sois dans un train et que, pour engager la conversation, je demande au voyageur assis en face de moi :  
- "Avez-vous écouté le dernier C.D. de Frans Brüggen ?  
- Pardon ?  
- La Pavane Lachryme. À mon avis, le début est trop lent.  
- Excusez-moi, je ne comprends pas.  
- Je parle de Van Eyck, voyons ! (en articulant) le Blockflöte.  
- Oh, vous savez, moi... Ça se joue avec un archet ?  
- Ah, je vois, vous ne...  
- Je ne...  
- Comme c'est curieux. Mais savez-vous que pour une Coolsma faite à la main il faut attendre trois ans ? À ce compte-là, mieux vaut une Moeck en ébène. C'est la meilleure de toutes celles qu'on trouve dans le commerce. C'est Rampal lui-même qui me l'a dit. Au fait, vous êtes déjà allé jusqu'à la cinquième variation de Derdre Doen Daphne d 'Over ?  
- J'en sais rien, moi je vais à Parme...  
- Ah, j'y suis, vous ne jouez que de l'alto. C'est en effet plus satisfaisant. À propos, j'ai découvert une sonate de Loeillet qui...  
- L'œil quoi ?  
- Je voudrais bien vous y voir dans les fantaisies de Telemann. Vous vous en sortez ? Vous n'allez pas me dire que vous utilisez le doigté allemand ?  
- Vous savez, moi, les Allemands... Leur BMW est sans doute une grande voiture et je la respecte, mais...  
- J'ai compris. Vous pratiquez le doigté baroque. Très juste. Prenez ceux de Saint Martin in the Fields... "  
Voilà. Je ne sais si j'ai bien rendu l'idée, mais je crois que vous approuveriez mon malheureux compagnon de voyage s'il se suspendait au signal d'alarme. Eh bien, ça se passe exactement comme ça avec les tifosi. Le pire, ce sont les chauffeurs de taxi :  
- "Vous avez vu Vialli ?  
- Non, il a dû passer pendant que je n'étais pas là."  
- "Vous regardez le match, ce soir ?  
- Non, je dois travailler sur le livre Z de la Métaphysique, vous savez, le Stagirite.  
- Bon. Regardez et vous m'en direz des nouvelles. Pour moi, Van Basten pourrait être le Maradona des années 90, vous croyez pas ? Mais enfin bon, faut pas non plus perdre de vue Hagi."  
Inutile d’essayer de l’interrompre, autant parler à un mur. Ce n'est pas qu'il se fiche complètement du fait que je m'en fiche complètement. C'est qu'il ne peut concevoir que quelqu'un puisse s'en ficher complètement. I1 ne le concevrait même pas si j'avais trois yeux et deux antennes plantées sur les écailles vertes de mon occiput. Il n'a aucune notion de la diversité, de la variété et de l'incomparabilité des Mondes Possibles.  
J'ai donné l'exemple du chauffeur de taxi, mais c'est pareil avec un interlocuteur appartenant aux classes dominantes. À l'instar de l'ulcère, ça frappe aussi bien le riche que le pauvre. Il est toutefois curieux que des êtres si clairement convaincus de l'égalité des hommes soient prêts à aller casser la gueule au premier tifoso de la province voisine. Ce chauvinisme œcuménique m'arrache des cris d'admiration. C'est comme si les partisans de la Ligue s'écriaient: "Laissez venir à nous les Africains. On va pouvoir leur régler leur compte."  
Umberto Eco (1932-), paru en 1992  
 
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Les secrets du charmeur de serpents.  
 
Le charmeur de serpents indien qui tire de sa flûte des mélodies captivantes utilise une astuce innocente pour tromper les spectateurs.  
Un cobra se dresse de son panier et se balance au rythme de la musique, comme hypnotisé.  
En réalité, la musique n'a aucun effet sur le reptile, puisqu'il ne peut entendre le moindre son. Le charmeur le sait bien, qui utilise avec ingéniosité les tendances naturelles du cobra.  
Lorsqu'il se retrouve soudain en pleine lumière, émergeant du panier, le serpent se dresse et étend la peau de son cou en capuchon, attitude caractéristique de cette espèce quand elle se sent menacée. Il voit la flûte qui ondule et la prend pour un congénère. Dès lors, le voici captivé. Il dodeline de la tête en battant le rythme de la mélodie. En effet, c'est le seul moyen pour le cobra de suivre les mouvements de la flûte, car il ne peut pas tourner les yeux.  
http://www.francaisfacile.com/exercices/exercice-francais-2/exercice-francais-29576.php  
 
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BEAUTÉ / SANTÉ  
Les bienfaits du citron, de A à Z  
 
Riche en sels minéraux et en vitamine C, faible en calories (35 calories par 100 grammes) le citron est non seulement apprécié en cuisine, mais il possède aussi de nombreuses propriétés.  
Rafraîchissant, antiseptique, astringent, tonifiant, cicatrisant, le citron peut servir à plusieurs usages. Heureusement, on en trouve sur le marché toute l’année. Voici quelques trucs pour en profiter jusqu’à la dernière goutte.  
Pour les soins du corps  
La peau  
Il possède une action adoucissante sur la peau. Vous avez les coudes, les genoux ou les talons rugueux? Coupez un citron en deux, frottez doucement le citron sur les parties rugueuses pendant quelques minutes.  
Un morceau de citron appliqué sur des piqûres d'insectes calmera la douleur et la démangeaison en quelques minutes.  
Pour la peau grasse, ou pour se débarrasser plus rapidement des comédons, pressez un citron sur une boule d’ouate que vous passez ensuite sur les endroits affectés. Astringent, le citron a également la propriété de resserrer les pores de la peau.  
Les dents  
Une recette de grand-mère: pour des dents plus blanches, brossez-les deux fois par semaine avec un mélange de jus de citron, de citron vert (lime) et de pamplemousse non dilué. Cette solution permet aussi de réduire le tartre. Il faut cependant éviter de sucer une rondelle de citron à cause de sa concentration en acide citrique dommageable pour l'émail des dents.  
Les cheveux  
Pour donner de l'éclat aux cheveux, rincez-les avec un peu de jus de citron après le shampooing.  
La migraine  
La prochaine fois que vous aurez la migraine, essayez des compresses de jus de citron ou appliquez quelques tranches de citron sur vos tempes.  
Les pieds  
Pieds endoloris ? Pour soulager la douleur, frottez la voûte plantaire avec du jus de citron.  
Le citron dans la cuisine  
Antiseptique naturel, le citron est reconnu pour sa teneur élevée en vitamine C. C’est une façon bien naturelle de relever la saveur des aliments et de parfumer soupes, sauces, légumes, gâteaux et sorbets. Il remplace avantageusement le vinaigre dans la vinaigrette. Enfin, on l'utilise pour mariner et attendrir la viande blanche, la volaille, le poisson.  
Achat et conservation  
Achetez toujours des citrons bien ronds, plus juteux que les ovales. Choisissez-les jaune vif qui contiennent plus de vitamines. Les citrons entiers se conservent dans le bac du réfrigérateur pendant environ deux semaines.  
Enveloppez les citrons entamés dans du plastique et consommez-les le plus vite possible. Le citron doit être à température ambiante pour donner son maximum de jus. Roulez-le sur une planche ou entre vos mains pendant quelques minutes avant de le presser. Il donnera encore plus de jus si vous le chauffez préalablement aux micro-ondes pendant 30 secondes.  
Utiliser le zeste  
Grossièrement râpé, le zeste s’emploie dans certaines soupes et plats exotiques, et parfume délicatement les desserts. On l’utilise aussi dans les currys et dans certains ragoûts classiques. Pour râper le zeste, servez-vous d’une râpe à fromage fine, frottez doucement en évitant de gratter la peau blanche qui donnera un goût amer.  
Un bon truc !  
Si vous n’avez besoins que de quelques gouttes, percez un petit trou dans le fruit. Vous pouvez reboucher avec un cure-dents ou envelopper le citron dans du plastique.  
Un citronnier dans la maison  
Si vous voulez tenter l’expérience d’en faire pousser un chez vous, voici comment faire à partir des citrons du marché : gardez les pépins humides pendant 24 h. Remplissez un pot de 10-15 cm et plantez les pépins à 2 cm de profondeur. Gardez les graines humides pendant la germination. Elles mettront environ un mois à germer et pousseront bien sous une lumière fluorescente ou sur le rebord d’une fenêtre ensoleillée. Mais ne vous faites pas d'illusion sur sa capacité de produire autre chose que des feuilles. Pour voir fleurir un citronnier, il faut l’acheter en pépinière.  
Les soins  
Préparez un mélange drainant, riche, neutre, arrosez sans excès. Pendant la croissance, utilisez un engrais spécial agrumes, un arrosage sur 2; taillez légèrement en mars et surveillez araignées, cochenilles et pucerons.  
 
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Il arriva chez nous un dimanche de novembre 189...  
Je continue à dire "chez nous", bien que la maison ne nous appartienne plus. Nous avons quitté le pays depuis bientôt quinze ans et nous n'y reviendrons certainement jamais.  
Nous habitions les bâtiments du Cour Supérieur de Sainte-Agathe. Mon père, que j'appelais M. Seurel, comme les autres élèves, y dirigeait à la fois le Cours supérieur, où l'on préparait le brevet d'instituteur, et le Cours moyen. Ma mère faisait la petite classe. Une longue maison rouge, avec cinq portes vitrées, sous des vignes vierges, à l'extrémité du bourg ; une cour immense avec préaux et buanderie, qui ouvrait en avant sur le village par un grand portail ; sur le côté nord, la route où donnait une petite grille et qui menait vers La Gare, à trois kilomètres ; au sud et par derrière, des champs, des jardins et des prés qui rejoignaient les faubourgs... tel est le plan sommaire de cette demeure où s'écoulèrent les jours les plus tourmentés et les plus chers de ma vie ― demeure d'où partirent et où revinrent se briser, comme des vagues sur un rocher désert, nos aventures. Le hasard des "changements", une décision d'inspecteur ou de préfet nous avaient conduits là. Vers la fin des vacances, il y a bien longtemps, une voiture de paysan, qui précédait notre ménage, nous avait déposés, ma mère et moi, devant la petite grille rouillée. Des gamins qui volaient des pêches dans le jardin s'étaient enfuis silencieusement par les trous de la haie... Ma mère, que nous appelions Millie, et qui était bien la ménagère la plus méthodique que j'aie jamais connue, était entrée aussitôt dans les pièces remplies de paille poussiéreuse, et tout de suite elle avait constaté avec désespoir, comma à chaque "déplacement", que nos meubles ne tiendraient jamais dans une maison si mal construite... Elle était sortie pour me confier sa détresse. Tout en me parlant, elle avait essuyé doucement avec son mouchoir ma figure d'enfant noircie par le voyage. Puis elle était rentrée faire le compte de toutes les ouvertures qu'il allait falloir condamner pour rendre le logement habitable... Quant à moi, coiffé d'un grand chapeau de paille à rubans, j'étais resté là, sur le gravier de cette cour étrangère, à attendre, à fureter petitement autour du puits et sous le hangar.  
C'est ainsi, du moins, que j'imagine aujourd'hui notre arrivée. Car aussitôt que je veux retrouver le lointain souvenir de cette première soirée d'attente dans notre cour de Sainte-Agathe, déjà ce sont d'autres attentes que je me rappelle ; déjà, les deux mains appuyées aux barreaux du portail, je me vois épiant avec anxiété quelqu'un qui va descendre la grand'rue. Et si j'essaie d'imaginer la première nuit que je dus passer dans ma mansarde, au milieu des greniers du premier étage, déjà ce sont d'autres nuits que je me rappelle ; je ne suis plus seul dans cette chambre ; une grande ombre inquiète et amie passe le long des murs et se promène. Tout ce paysage paisible ― l'école, le champ du père Martin, avec ses trois noyers, le jardin dès quatre heures envahi chaque jour par des femmes en visite ― est à jamais, dans ma mémoire, agité, transformé par la présence de celui qui bouleversa toute notre adolescence et dont la fuite même ne nous a pas laissé de repos. Nous étions pourtant depuis dix ans dans ce pays lorsque Meaulnes arriva.  
Alain Fournier, « Le Grand Meaulnes »  
 
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Inutile d’essayer de l’interrompre, autant parler à un mur. Ce n'est pas qu'il se fiche complètement du fait que je m'en fiche complètement. C'est qu'il ne peut concevoir que quelqu'un puisse s'en ficher complètement. I1 ne le concevrait même pas si j'avais trois yeux et deux antennes plantées sur les écailles vertes de mon occiput. Il n'a aucune notion de la diversité, de la variété et de l'incomparabilité des Mondes Possibles.  
J'ai donné l'exemple du chauffeur de taxi, mais c'est pareil avec un interlocuteur appartenant aux classes dominantes. À l'instar de l'ulcère, ça frappe aussi bien le riche que le pauvre. Il est toutefois curieux que des êtres si clairement convaincus de l'égalité des hommes soient prêts à aller casser la gueule au premier tifoso de la province voisine. Ce chauvinisme œcuménique m'arrache des cris d'admiration. C'est comme si les partisans de la Ligue s'écriaient: "Laissez venir à nous les Africains. On va pouvoir leur régler leur compte."  
Umberto Eco (1932-), paru en 1992  
 
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Extraits descriptifs 
 
 
Lucile, la quatrième de mes sœurs, avait deux ans de plus que moi. Cadette délaissée, sa parure ne se composait que de la dépouille de ses sœurs. Qu'on se figure une petite fille maigre, trop grande pour son âge, bras dégingandés, air timide, parlant avec difficulté et ne pouvant rien apprendre ; qu'on lui mette une robe empruntée à une autre taille que la sienne ; renfermez sa poitrine dans un corps-piqué dont les pointes lui faisaient des plaies aux côtés, soutenez son cou par un collier de fer garni de velours brun ; retroussez ses cheveux sur le haut de sa tête, rattachez-les avec une toque d'étoffe noire ; et vous verrez la misérable créature qui me frappa en rentrant sous le toit paternel. Personne n'aurait soupçonné dans la chétive Lucile les talents et la beauté qui devaient un jour briller en elle.  
Elle me fut livrée comme un jouet ; je n'abusai point de mon pouvoir ; au lieu de la soumettre à mes volontés, je devins son défenseur.  
On me conduisait tous les matins avec elle chez les sœurs Couppart, deux vieilles bossues habillées de noir, qui montraient à lire aux enfants. Lucile lisait fort mal ; je lisais encore plus mal. On la grondait ; je griffais les sœurs : grandes plaintes portées à ma mère. Je commençais à passer pour un vaurien, un révolté, un paresseux, un âne enfin.  
(François de Chateaubriand - Mémoires d'outre-tombe)  
 
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Le maire sortit à son tour, prit son chapeau, un grand chapeau mou, de feutre gris, à bords très larges, et s'arrêta quelques secondes sur le seuil de sa demeure. Devant lui s'étendait un vaste gazon où éclataient trois grandes taches, rouge, bleue et blanche, trois larges corbeilles de fleurs épanouies, l'une en face de la maison et les autres sur les côtés. Plus loin se dressaient jusqu'au ciel les premiers arbres de la futaie, tandis qu'à gauche, par-dessus la Brindille élargie en étang, on apercevait de longues prairies, tout un pays vert et plat, coupé par des rigoles et des haies de saules pareils à des monstres, nains trapus, toujours ébranchés, et portant sur un tronc énorme et court un plumeau frémissant de branches minces. A droite, derrière les écuries, les remises, tous les bâtiments qui dépendaient de la propriété, commençait le village, riche, peuplé d'éleveurs de bœufs.  
(Guy de Maupassant : La petite Roque.)  
 
 
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C'était un gros et grand homme, lourd et rouge, fort comme un bœuf, et très aimé dans le pays, bien que violent à l'excès. Agé à peu près de quarante ans et veuf depuis six mois, il vivait sur ses terres en gentilhomme des champs. Son tempérament fougueux lui avait souvent attiré des affaires pénibles dont le tiraient toujours les magistrats de Roüy-le-Tors, en amis indulgents et discrets. N'avait-il pas, un jour, jeté du haut de son siège le conducteur de la diligence parce qu'il avait failli écraser son chien d'arrêt Micmac ? N'avait-il pas enfoncé les côtes d'un garde-chasse qui verbalisait contre lui parce qu'il traversait, fusil au bras, une terre appartenant au voisin ? N'avait-il pas même pris au collet le sous-préfet qui s'arrêtait dans le village au cours d'une tournée administrative qualifiée par M. Renardet de tournée électorale ; car il faisait de l'opposition au gouvernement par tradition de famille.  
(Guy de Maupassant : La petite Roque)  
 
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Bientôt la veuve se montre, attifée de son bonnet de tulle sous lequel pend un tour de faux cheveux mal mis ; elle marche en traînassant ses pantoufles grimacées. Sa face vieillotte, grassouillette, du milieu de laquelle sort un nez à bec de perroquet ; ses petites mains potelées, sa personne dodue comme un rat d'église, son corsage trop plein et qui flotte, sont en harmonie avec cette salle où suinte le malheur, où s'est blottie la spéculation et dont madame Vauquer respire l'air chaudement fétide sans en être écœurée. Sa figure fraîche comme une première gelée d'automne, ses yeux ridés, dont l'expression passe du sourire prescrit aux danseuses à l'amer renfrognement de l’escompteur, enfin toute sa personne explique la pension, comme la pension implique sa personne. Le bagne ne va pas sans l’argousin, vous n'imagineriez pas l'un sans l'autre. L'embonpoint blafard de cette petite femme est le produit de cette vie, comme le typhus est la conséquence des exhalaisons d'un hôpital. Son jupon de laine tricotée, qui dépasse sa première jupe faite avec une vieille robe, et dont la ouate s'échappe par les fentes de l'étoffe lézardée, résume le salon, la salle à manger, le jardinet, annonce la cuisine et fait pressentir les pensionnaires. Quand elle est là, ce spectacle est complet.  
(Honoré de Balzac, "Le Père Goriot, I- 1835".)  
 
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Les pieds de l’héritière étaient larges et plats ; sa jambe, qu’elle laissait souvent voir par la manière dont, sans y entendre malice, elle relevait sa robe quand il avait plu et qu’elle sortait de chez elle ou de Saint - Léonard, ne pouvait être prise pour la jambe d’une femme. C’était une jambe nerveuse, à petit mollet saillant et dru, comme celui d’un matelot. Une bonne grosse taille, un embonpoint de nourrice, des bras forts et potelés, des mains rouges, tout en elle s' harmoniait aux formes bombées, à la grasse blancheur des beautés normandes.  
Des yeux d' une couleur indécise et à fleur de tête donnaient au visage , dont les contours arrondis n' avaient aucune noblesse , un air d' étonnement et de simplicité moutonnière qui seyait d' ailleurs à une vieille fille : si Rose n' avait pas été innocente , elle eût semblé l' être .  
Son nez aquilin contrastait avec la petitesse de son front , car il est rare que cette forme de nez n' implique pas un beau front .  
Malgré de grosses lèvres rouges, l' indice d' une grande bonté , ce front annonçait trop peu d' idées pour que le coeur fût dirigé par l' intelligence : elle devait être bienfaisante sans grâce .  
Or , l' on reproche sévèrement à la Vertu ses défauts , tandis qu' on est plein d' indulgence pour les qualités du Vice .  
Des cheveux châtains et d' une longueur extraordinaire prêtaient à la figure de Rose Cormon cette beauté qui résulte de la force et de l' abondance , les deux caractères principaux de sa personne .  
Au temps de ses prétentions , Rose affectait de mettre sa figure de trois quarts pour montrer une très jolie oreille qui se détachait bien au milieu du blanc azuré de son col et de ses tempes , rehaussé par son énorme chevelure .  
Vue ainsi , en habit de bal , elle pouvait paraître belle . Ses formes protubérantes, sa taille, sa santé vigoureuse arrachaient aux officiers de l' Empire cette exclamation : " Quel beau brin de fille ! " Mais avec les années , l' embonpoint élaboré par une vie tranquille et sage s' était insensiblement si mal réparti sur ce corps , qu' il en avait détruit les primitives proportions .  
En ce moment , aucun corset ne pouvait faire retrouver de hanches à la pauvre fille , qui semblait fondue d' une seule pièce .  
La jeune harmonie de son corsage n’existait plus, et son ampleur excessive faisait craindre qu' en se baissant elle ne fût emportée par ces masses supérieures ; mais la nature l' avait douée d' un contrepoids naturel qui rendait inutile la mensongère précaution d' une tournure .  
Chez elle tout était bien vrai .  
(LA VIEILLE FILLE - Balzac (IV, provinc)  
 
 
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Séverine : Elle est au centre du drame. Son portrait physique la présente comme séduisante : « Dans l’éclat de ses vingt-cinq ans, elle semblait grande, mince et très souple, grasse pourtant avec de petits os. Elle n’était point jolie d’abord, la face longue, la bouche forte, éclairée de dents admirables. Mais à la regarder, elle séduisait par le charme, l’étrangeté de ses larges yeux bleus, sous son épaisse chevelure noire » (p.33).  
Cette femme-enfant, qui est également femme fatale, sans vraiment l’avoir voulu, déchaîne sur son passage les instincts de sexualité et de violence. Elle est un « instrument d’amour, instrument de mort » (p.58). Mais rien ne semble la marquer : « De l’affreux drame, elle avait simplement l’étonnement d’y avoir été mêlée ; de même qu’elle semblait être restée vierge et candide, au sortir des souillures de sa jeunesse » (p.328 ; même idée page 418).  
(Zola - La Bête humaine)  
 
 
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Chez madame Vanzade, en cette demeure somnolente où Christine meurt d'ennui, elle a éprouvé une véritable obsession au souvenir de Claude, si respectueux, si timide, sons son air brutal, et après six semaines d'hésitation, elle s'est décidée à venir le remercier. Grande et belle, avec ses lourds cheveux noirs, elle a un air de tranquille décision ; le haut du visage est d'une grande bonté, d'une grande douceur, le front limpide, uni comme un clair miroir, le nez petit aux fines ailes nerveuses ; le sourire des yeux illumine toute la face ; le bas du visage gâte ce rayonnement de tendresse, la mâchoire avance, les lèvres trop fortes saignent, montrant des dents solides et blanches ; c'est un coup de passion, la puberté grondante et qui s'ignore, dans ces traits noyés, d'une délicatesse enfantine . (Zola – L’œuvre)  
 
 
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La baleine a l'énormité, la pieuvre est petite ; l'hippopotame a une cuirasse, la pieuvre est nue ; la jararaca a un sifflement, la pieuvre est muette ; le rhinocéros a une corne, la pieuvre n'a pas de corne ; le scorpion a un dard, la pieuvre n'a pas de dard ; le buthus a des pinces, la pieuvre n'a pas de pinces ; l'alouate a une queue prenante, la pieuvre n'a pas de queue ; le requin a des nageoires tranchantes, la pieuvre n'a pas de nageoires ; le vespertilio vampire a des ailes onglées, la pieuvre n'a pas d'ailes ; le hérisson a des épines, la pieuvre n'a pas d'épines ; l'espadon a un glaive, la pieuvre n'a pas de glaive ; la torpille a une foudre, la pieuvre n'a pas d'effluve ; le crapaud a un virus, la pieuvre n'a pas de virus ; la vipère a un venin, la pieuvre n'a pas de venin ; le lion a des griffes, la pieuvre n'a pas de griffes ; le gypaète a un bec, la pieuvre n'a pas de bec ; le crocodile a une gueule, la pieuvre n'a pas de dents. La pieuvre n'a pas de masse musculaire, pas de cri menaçant, pas de cuirasse, pas de corne, pas de dard, pas de pince, pas de queue prenante ou contondante, pas d'ailerons tranchants, pas d'ailerons onglés, pas d'épines, pas d'épée, pas de décharge électrique, pas de virus, pas de venin, pas de griffes, pas de bec, pas de dents. La pieuvre est de toutes les bêtes la plus formidablement armée.  
(Victor Hugo - Les travailleurs de la mer : la pieuvre)  
 
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"Feu agile, cendres inertes. Feu grimaçant, cendres sereines. Feu simiesque, cendres félines. Feu qui grimpe de branche en branche, cendres qui descendent et s’amoncellent. Feu qui s’élève, cendres qui se tassent. Feu brillant, cendres mates. Feu sifflant, cendres muettes. Feu chaud, cendres froides. Feu coutagieux, cendres préservatrices. Feu rouge, cendres grises. Feu coupable, cendres victimes. Feu grégois, cendres sabines. Feu vainqueur, cendres vaincues..."  
(Francis Ponge "Feu et cendres")  
 
 
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Exemples de textes descriptifs  
 
De temps à autre un braconnier passait chez nous. Un grand, sec, la figure en lame de couteau. Et avec ça, l'oeil vif rusé. Tout en lui décelait la souplesse et la force : les bras noueux, le pied corné, les doigts agiles. Il apparaissait comme une ombre, sans bruit.  
Bosco, Henri ; 20ème siècle ; L'enfant et la rivière ; P02  
 
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Petite, ronde de partout, grasse à lard, avec des doigts bouffis, étranglés aux phalanges, pareils à des chapelets de courtes saucisses, avec une peau luisante et tendue, une gorge énorme qui saillait sous sa robe, elle restait cependant appétissante et courue, tant sa fraîcheur faisait plaisir à voir. Sa figure était une pomme rouge, un bouton de pivoine prêt à fleurir, et là dedans s'ouvraient, en haut, deux yeux noirs magnifiques, ombragés de grands cils épais qui mettaient une ombre dedans ; en bas, une bouche charmante, étroite, humide pour le baiser, meublée de quenottes luisantes et microscopiques.  
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; Boule de Suif ; P03  
 
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Lui, brun, les yeux verts, la peau dorée, ni trop blanche ni trop mate, les cheveux flottant sur la nuque et au ras des épaules. Il porte un jean délavé, une ceinture, des bottes de cavalier, une chemise blanche à manches longues, ouverte sur la poitrine par trois ou quatre boutons. Une chaîne de baptême autour du cou, et un foulard bleu, noué sur le côté, qui se balance avec le vent.  
Sanson, Barbara ; 20ème siècle ; On est pas sérieux quand on a 17 ans ; P04  
 
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Galéas prit le bras de sa mère. Il avait des épaules étroites et tombantes sous un vieux chandail marron, une grosse tête disproportionnée, très chevelue, des yeux enfantins assez beaux, mais une bouche terrible aux lèvres mouillées, toujours ouverte sur une langue épaisse. Le fond de son pantalon pendait. L'étoffe faisait de gros plis sur des cuisses de squelette.  
Mauriac, François ; 20ème siècle ; Le Sagouin ; P05  
 
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Il avait commis l'erreur de se gratter, et la chair s'était détachée avec une écoeurante facilité. Un mélange de sang et de pus jaunâtre s'était infiltré dans les sillons laissés par ses ongles, et l'ulcère avait dégagé une épouvantable odeur de gaz. Ce n'était pourtant pas une infection. Il l'aurait juré. Cela faisait davantage penser à... de la putréfaction. [...] Le pire, c'était son sourire : sa lèvre supérieure ne paraissait pas simplement en décomposition, mais comme dévorée. Elle voyait se découvrir les dents noirâtres et les trous dans la mâchoire qui avait perdu les leurs. [...] Les chairs, en dessous de l'oeil gauche, pendaient et s'effilochaient comme une bouche morte, laissant voir tout le globe oculaire injecté de sang.  
King, Stephen ; 20ème siècle ; La part des ténèbres ; P06  
 
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Voilà donc le personnage qui m'interpellait avec tant d'impatience. Représentez-vous un homme grand, maigre, d'une santé de fer, et d'un blond juvénile qui lui ôtait dix bonnes années de sa cinquantaine. Ses gros yeux roulaient sans cesse derrière des lunettes considérables; son nez, long et mince, ressemblait à une lame affilée; les méchants prétendaient même qu'il était aimanté et qu'il attirait la limaille de fer.  
Verne, Jules ; 20ème siècle ; Voyage au centre de la terre ; P07  
 
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Il était petit et d'extérieur chétif. Sa figure, que je vis bien car il se retournait et parlait à ses voisins, était très formée, mais assez laide, avec des pommettes saillantes et un menton aigu. Le teint était pâle, tirant sur le jaune; les yeux et les sourcils étaient noirs, les lèvres charnues et d'une couleur fraîche. Ses gestes étaient très vifs et captivaient l'attention.  
Lacretelle, Jacques de ; 20ème siècle ; Silbermann ; P08  
 
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Ce que Paule voyait quand elle pensait à son fils, c'étaient des genoux cagneux, des cuisses étiques, des chaussettes rabattues sur les souliers. A ce petit être sorti d'elle, la mère ne tenait aucun compte de ses larges yeux couleur de mûres, mais en revanche elle haïssait cette bouche toujours ouverte d'enfant qui respire mal, cette lèvre inférieure un peu pendante, beaucoup moins que ne l'était celle de son père.  
Mauriac, François ; 20ème siècle ; Le Sagouin ; P09  
 
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À vingt-trois ans, le prince Ramsès était un athlète d'un mètre quatre-vingts, à la magnifique chevelure blond vénitien, au visage allongé, à la musculature fine et puissante; le front large et dégagé, les arcades sourcilières saillantes, les sourcils fournis, les yeux petits et vifs, le nez long et un peu busqué, les oreilles rondes et délicatement ourlées, les lèvres assez épaisses, la mâchoire affirmée composaient un visage autoritaire et séducteur.  
Jacq, Christian ; 20ème siècle ; Ramsès 2, Le temple des millions d'années ; P10  
 
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Elle semblait un portrait de Véronèse avec ses cheveux d'un blond luisant qu'on aurait dit avoir déteint sur sa chair, une chair d'aristocrate à peine nuancée de rose, ombrée d'un léger duvet, d'une sorte de velours pâle qu'on apercevait un peu quand le soleil la caressait. Ses yeux étaient bleus, de ce bleu opaque qu'ont ceux des bonshommes en faïence de Hollande.  
Elle avait, sur l'aile gauche de la narine, un petit grain de beauté, un autre à droite, sur le menton, où frisaient quelques poils si semblables à sa peau qu'on les distinguait à peine. Elle était grande, mûre de poitrine, ondoyante de la taille. Sa voix nette semblait parfois trop aiguë; mais son rire franc jetait de la joie autour d'elle.  
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; Une vie ; P11  
 
 
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Peter Wessel était l'image même de la beauté, grand, mince, avec un visage sérieux, calme, et intelligent. Il avait des cheveux noirs et des yeux bruns magnifiques, un teint mat, les joues arrondies et le nez pointu. J'étais surtout folle de son rire, qui lui donnait un air espiègle d'enfant terrible.  
Franck, Anne ; 20ème siècle ; Journal de Anne Franck ; P12  
 
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L'homme qui marchait en tête était petit et vif, brun de visage, avec des yeux inquiets et perçants, des traits marqués. Tout en lui était défini : des mains petites et fortes, des bras minces, un nez fin et osseux. Il était suivi par son contraire, un homme énorme, à visage informe, avec de grands yeux pâles et de larges épaules tombantes. Il marchait lourdement, en traînant un peu les pieds comme un ours traîne les pattes. Ses bras, sans osciller, pendaient ballants à ses côtés.  
Steinbeck, John ; 20ème siècle ; Des souris et des hommes ; P13  
 
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Carpenter dévisagea la séduisante jeune femme vêtue d'un simple tailleur bleu. Sa silhouette mince et sportive se déplaçait avec grâce. Elle ne portait aucun maquillage et son nez était constellé de taches de rousseur. Des sourcils et des cils noirs soulignaient la tristesse de ses yeux gris. Un étroit bandeau bleu retenait en arrière un flot de cheveux auburn qui ondulaient sur sa nuque.  
Clark, Mary Higgins ; 20ème siècle ; Nous n'irons plus au bois ; P14  
 
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Il avait vu des photos d'elle dans la presse mais ne s'attendait pourtant pas à la trouver si belle. Les magnifiques yeux bleus, la cascade de cheveux dorés tombant sur ses épaules évoquaient l'image d'une princesse de conte de fées. Elle était vêtue simplement d'un pantalon bleu sombre, d'un chemisier de soie blanche à col montant et d'une veste bleu et blanc. Elle avait une élégance innée malgré la peur que l'on sentait sourdre en elle.  
Clark, Mary Higgins ; 20ème siècle ; Nous n'irons plus au bois ; P15  
 
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Elle est un peu trop mince, avec des épaules larges, de grands yeux bleus bordés de cils noirs, et des cheveux couleur de miel qui tombent en vagues sur ses épaules. Elle a de belles dents, et la seule fois où elle a souri, son expression révélait une grande gentillesse. Elle est très grande - un mètre soixante-dix-huit, je suppose. Je parie qu'elle chante. Elle a une voix très agréable, non ce ton étudié que prennent toutes les jeunes starlettes.  
Clark, Mary Higgins ; 20ème siècle ; Ne pleure pas ma belle ; P16  
 
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Duroy n'écoutait plus. Une de ces femmes, s'étant accoudée à leur loge, le regardait. C'était une grosse brune à la chair blanchie par la pâte, à l'oeil noir, allongé, souligné par le crayon, encadré sous des sourcils énormes et factices. Sa poitrine, trop forte, tendait la soie sombre de sa robe ; et ses lèvres peintes, rouges comme une plaie, lui donnaient quelque chose de bestial, d'ardent, d'outré, mais qui allumait le désir cependant.  
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; Bel-Ami ; P17  
 
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Nous n'essaierons pas de donner au lecteur une idée de ce nez tétraèdre, de cette bouche en fer à cheval, de ce petit oeil gauche obstrué d'un sourcil roux en broussailles tandis que l'oeil droit disparaissait entièrement sous une énorme verrue, de ces dents désordonnées, ébréchées çà et là, comme les créneaux d'une forteresse, de cette lèvre calleuse sur laquelle une de ces dents empiétait comme la défense d'un éléphant, de ce menton fourchu, et surtout de la physionomie répandue sur tout cela, de ce mélange de malice, d'étonnement et de tristesse. Qu'on rêve, si l'on peut, cet ensemble.  
Hugo, Victor ; 19ème siècle ; Notre-Dame de Paris ; P18  
 
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Grand, plutôt maigre, mais bien droit, le Directeur s'avança dans la pièce. Il avait le menton allongé et les dents fortes, un peu proéminentes, que parvenaient tout juste à recouvrir, lorsqu'il ne parlait pas, ses lèvres pleines à la courbe fleurie. Vieux, jeune ? Trente ans ? Cinquante ? Cinquante-cinq ? C'était difficile à dire.  
Huxley, Aldous ; 20ème siècle ; Le meilleur des mondes ; P19  
 
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Henri a le corps et les traits délicats et subtilement pervers du Saint Sébastien de Sodoma : encore imberbe, les yeux noirs et profonds, il se meut avec une élégance naturelle et languide - bien qu'il sache à l'occasion bondir et courir comme un chat, et que la capacité de son estomac soit à peine inférieure à celle d'Elias.  
Levi, Primo ; 20ème siècle ; Si c'est un homme ; P20  
 
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Ma fille est (j'ai envie de dire “ était ”, pourtant elle n'est pas morte) très jolie. Une magnifique petite brune. De grands yeux sombres qui lui mangent le visage, des cheveux noirs ondulés d'Espagnole. C'est à son père qu'elle doit ces deux splendeurs. Mais de moi elle tient un ovale pur, un nez et une bouche petits mais gracieux, un corps ni trop grand ni trop fluet que j'aime assez, aussi bien chez elle que chez moi. Je la trouvais superbe quand je la regardais partir chez son père en m'envoyant de loin des baisers. Je m'estimais la plus heureuse des mères et je n'imaginais pas que cela puisse changer.  
Tranoy, Hélène ; 20ème siècle ; La trahison de Stéphanie ; P21  
 
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[...] un vieux berger, dont on ne voit jamais la tête couverte de son manteau, et qui conduit, en marchant devant eux, un bouc à figure d'homme et une chèvre à figure de femme, tous deux avec de longs cheveux blancs et parlant sans cesse, se querellant dans une langue inconnue, puis cessant soudain de crier pour bêler de toute leur force.  
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; Le Horla ; P22  
 
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Un homme, en effet, venait de s'y embarquer, qui avait tout l'air d'entrer dans une aventure. C'était un haut vieillard, droit et robuste, à figure sévère, dont il eût été difficile de préciser l'âge : quarante ans pour la vigueur et quatre-vingts ans pour l'autorité. Au moment où il était monté sur la corvette, son manteau de mer s'était entrouvert, et l'on avait pu le voir vêtu de larges braies dites bragoubras, de bottes-jambières, et d'une veste en peau de chèvre montrant en-dessus le cuir passementé de soie, et en-dessous le poil hérissé et sauvage, costume complet du paysan breton. Ce vieillard avait sur la tête le chapeau rond du temps, à haute forme et à large bord, qui, rabattu, a l'aspect campagnard, et, relevé d'un côté par une ganse à cocarde, a l'aspect militaire.  
Hugo, Victor ; 19ème siècle ; Quatre-vingt-treize ; P23  
 
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[...] le nouveau était un gars de la campagne, d'une quinzaine d'années environ, et plus haut de taille qu'aucun de nous tous. Il avait les cheveux coupés droit sur le front, comme un chantre de village, l'air raisonnable et fort embarrassé. Quoiqu'il ne fût pas large des épaules, son habit-veste de drap vert à boutons noirs devait le gêner aux entournures et laissait voir, par la fente des parements, des poignets rouges habitués à être nus. Ses jambes, en bas bleus, sortaient d'un pantalon jaunâtre très tiré par les bretelles. Il était chaussé de souliers forts, mal cirés, garnis de clous.  
Flaubert, Gustave ; 19ème siècle ; Madame Bovary ; P24  
 
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Elle avait les yeux gris, d'un gris azuré qui en rendait étrange l'expression, le nez mince, les lèvres fortes, le menton un peu charnu, une figure irrégulière et séduisante, pleine de gentillesse et de malice. C'était un de ces visages de femme dont chaque ligne révèle une grâce particulière, semble avoir une signification, dont chaque mouvement parait dire ou cacher quelque chose.  
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; Bel-Ami ; P25  
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Son sourire me remplissait d'une béatitude infinie ; la vibration de sa voix si douce et cependant fortement timbrée me faisait tressaillir de joie et d'amour. Elle avait pour moi toutes les perfections, elle répondait à tous mes enthousiasmes, à tous mes caprices, - belle comme le jour aux feux de la rampe qui l'éclairait d'en bas, pâle comme la nuit, quand la rampe baissée la laissait éclairée d'en haut sous les rayons du lustre et la montrait plus naturelle, brillant dans l'ombre de sa seule beauté, comme les Heures divines qui se découpent, avec une étoile au front, sur les fonds bruns des fresques d'Herculanum.  
Nerval, Gérard de ; 19ème siècle ; Les filles du feu : Sylvie ; P26  
 
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C'était un garçon d'une dizaine d'années, avec un visage tout rond et tranquille, et de beaux yeux noirs un peu obliques. Mais c'était surtout ses cheveux qu'on remarquait, des cheveux brun cendré qui changeaient de couleur selon la lumière, et qui paraissaient presque gris à la tombée de la nuit.  
Le Clézio, J.M.G. ; 20ème siècle ; Mondo et autres histoires ; P27  
 
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C'était un, jeune homme avec une petite valise noire (ou un gros cartable, je ne sais plus). Bien habillé. Une chemise bleue. Une cravate grise. Il fumait des cigarettes du Pays et parlait en souriant. Ou plutôt il avait des tics. Un rictus peut-être.  
Ben Jelloun, Tahar ; 20ème siècle ; La réclusion solitaire ; P28  
 
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Ludovic était un garçonnet longiligne au visage émacié. Il avait les épaules tombantes, les bras musclés, les cheveux châtain clair taillés au bol par Madame Blanchard qui craignait les poux. Les yeux étaient verts, démesurément. Le regard s'y mouvait, craintif, comme une bête forcée.  
Queffélec, Yann ; 20ème siècle ; Les noces barbares ; P29  
 
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Je levai les yeux et me trouvai face à face avec le plus beau garçon du monde. Des cheveux blond de lin, comme les miens, épais et ondulés mais pas trop : juste ce qu'il fallait. Un nez droit, ni trop long, ni trop court, ni trop fin. Le nouveau venu était à peine plus grand que Jimmy, mais plus carré, l'air assuré, plein de confiance en lui. En l'observant d'un peu plus près, je découvris qu'il avait un léger semis de taches de rousseur sous les yeux, lui aussi.  
Andrews, Virginia C. ; 20ème siècle ; Aurore ; P30  
 
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En effet, à la porte de la salle à manger - la plus rapprochée des cinq portes vitrées qui donnaient sur la cour - une femme aux cheveux gris, penchée, cherchait à voir au travers des rideaux. Elle était petite, coiffée dune capote de velours noir à l'ancienne mode. Elle avait un visage maigre et fin, mais ravagé par l'inquiétude ; et je ne sais quelle appréhension, à sa vue, m'arrêta sur la première marche, devant la grille.  
Alain-Fournier ; 20ème siècle ; Le Grand Meaulnes ; P31  
 
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L'homme qu'elle avait en face d'elle était très grand, les cheveux bruns soigneusement coiffés, les yeux bleus insolents, qu'un visage fortement bronzé, plutôt laid, aux traits accusés, faisait ressortir, une bouche aux lèvres épaisses qui s'ouvraient sur de belles dents. Il mâchonnait un cigare tordu, qui dégageait une odeur épouvantable. Le costume gris très pâle à fines rayures blanches, admirablement coupé, contrastait violemment avec le teint boucané et l'affreux cigare.  
Desforges, Régine ; 20ème siècle ; La bicyclette bleue ; P32  
 
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Madame Grandet était une femme sèche et maigre, jaune comme un coing, gauche, lente ; une de ces femmes qui semblent faites pour être tyrannisées. Elle avait de gros os, un gros nez, un gros front, de gros yeux, et offrait, au premier aspect, une vague ressemblance avec ces fruits cotonneux qui n'ont plus ni saveur ni suc. Ces dents étaient noires et rares, sa bouche était ridée et son menton affectait la forme dite en galoche.  
Balzac, Honoré de ; 19ème siècle ; Eugénie Grandet ; P33  
 
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Colin regardait Alise. Elle portait, par un hasard étrange, un sweat-shirt blanc et une jupe jaune. Elle avait des souliers blancs et jaunes et des patins de hockey. Elle avait des bas de soie fumée et des socquettes blanches repliées sur le haut des chaussures à peine montantes et lacées de coton blanc, faisant trois fois le tour de la cheville. Elle comportait, en outre, un foulard de soie vert vif et des cheveux blonds extraordinairement touffus, encadrant son visage d'une masse frisée serrée. Elle regardait au moyen d'yeux bleus ouverts et son volume était limité par une peau fraîche et dorée. Elle possédait des bras et des mollets ronds, une taille fine et un buste si bien dessiné que l'on eût dit une photographie.  
Vian, Boris ; 20ème siècle ; L'écume des jours ; P34  
 
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“ Il faut qu'il y ait autre chose, se répéta-t-il tout en marchant. Sans doute quelque élément inconnu de moi jusqu'ici et auquel, naturellement, je suis encore incapable de donner un nom. Dieu me pardonne, ce Hyde semble à peine humain ! Il a quelque chose... oui, c'est cela... d'un habitant des cavernes. A moins qu'il ne s'agisse simplement du rayonnement d'une âme impure à la surface d'un corps disgracié. Oui, ce doit être cela. Mon pauvre Jekyll ! Sur le visage de ton nouvel ami, je viens de déchiffrer la marque de Satan ! ”  
Stevenson, Robert-Louis ; 20ème siècle ; Dr Jeckyll et Mr Hyde ; P35  
 
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En outre, si certains témoins pouvaient le décrire tant bien que mal, ils ne tombaient pas d'accord sur quelques détails, comme cela se produit quand on doit faire appel à des mémoires souvent défaillantes et à des regards qui voient les mêmes êtres ou les mêmes objets dans des lumières toujours différentes. Ces témoins ne s'entendaient que sur un point : l'obsédante impression de difformité que le fugitif donnait à ceux qui l'avaient vu. Mais, cette difformité, aucun n'était capable de la décrire.  
Stevenson, Robert-Louis ; 20ème siècle ; Dr Jeckyll et Mr Hyde ; P36  
 
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Neil était assis, jambes croisées, sur le tapis, des magazines épars autour de lui, une paire de ciseaux à bouts ronds à la main. Ses cheveux, du même blond cendré que ceux de son père, lui retombaient sur le front, dégageant son cou mince et vulnérable. Ses maigres épaules pointaient sous la chemise de flanelle marron et blanche. Il était très pâle, excepté les traces rouges autour des immenses yeux bruns pleins de larmes.  
Clark, Mary Higgins ; 20ème siècle ; La nuit du renard ; P37  
 
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Tiens, celui-là y était. Il s'appelle Silbermann.  
En disant ces mots, il m'avait désigné un garçon qui se tenait à la porte de la classe, en tête des rangs, et que je ne me rappelais pas avoir aperçu l'année précédente dans aucune division de quatrième. Il était petit et d'extérieur chétif. Sa figure, que je vis bien car il se retournait et parlait à ses voisins, était très formée, mais assez laide, avec des pommettes saillantes et un menton aigu. Le teint était pâle, tirant sur le jaune ; les yeux et les sourcils étaient noirs, les lèvres charnues et d'une couleur fraîche. Ses gestes étaient très vifs et captivaient l'attention.  
Lacretelle, Jacques de ; 20ème siècle ; Silbermann ; P38  
 
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Les Borenstein me paraissaient très vieux, lui avec un visage sillonné de rides, elle, effacée, l'air malade et frileux.  
On aurait dit qu'elle était toujours sur le point de pleurer.  
Muller, Annette ; 20ème siècle ; La petite fille du Vel' d'Hiv'; P39  
 
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Il était habillé avec cette rectitude caractéristique des Anglais, qui arpentent les sables du désert dans la même tenue qu'ils auraient sur les larges trottoirs du West-End. Un paletot, un gilet et un pantalon de coutil blanc composaient son costume, que complétaient une étroite cravate bleue à pois blancs, et un chapeau de Panama d'une extrême finesse garni d'un voile de gaze.  
Rumphius, l'égyptologue, conservait, même sous ce brûlant climat, l'habit noir traditionnel du savant avec ses pans flasques, son collet recroquevillé, ses boutons éraillés. Son pantalon noir luisait par places et laissait voir la trame ; près du genou droit, l'observateur attentif eût remarqué sur le fond grisâtre de l'étoffe un travail régulier de hachures d'un ton plus vigoureux, qui témoignait chez le savant de l'habitude d'essuyer sa plume trop chargée d'encre sur cette partie de son vêtement. Son crâne, entièrement dénudé, brillait comme un os et surplombait un nez d'une prodigieuse longueur, spongieux et bulbeux du bout, configuration qui, jointe aux disques bleuâtres formés par les lunettes, lui donnait une vague apparence d'ibis, encore augmentée par l'enfoncement des épaules ; aspect tout à fait convenable d'ailleurs et presque providentiel pour un déchiffreur d'inscriptions et de cartouches hiéroglyphiques.  
Gautier, Théophile ; 19ème siècle ; Le roman de la momie ; P40  
 
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C'est alors qu'apparut une jeune-fille qui n'était pas habillée de vêtements noirs. Elle portait une jarre qui reposait sur son épaule, et avait un voile autour de la tête ; mais son visage était découvert. Le jeune homme s'avança vers elle pour l'interroger au sujet de l'Alchimiste.  
Et ce fut comme si le temps s'arrêtait, comme si l'Âme du Monde surgissait de toute sa force devant le jeune homme.  
Quand il vit ses yeux noirs, ses lèvres qui hésitaient entre le sourire et le silence, il comprit la partie la plus essentielle et la plus savante du Langage que parlait le monde, et que tous les êtres de la terre étaient capables d'entendre en leur coeur.  
Coelho, Paulo ; 20ème siècle ; L'Alchimiste ; P41  
 
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Puis il continua :  
“ Combien en as-tu pris, toi, docteur ? ”  
Son fils aîné, Pierre, un homme de trente ans à favoris noirs, coupés comme ceux des magistrats, moustaches et menton rasés, répondit  
“ Oh ! pas grand-chose, trois ou quatre. ”  
Le père se tourna vers le cadet :  
“ Et toi, jean ? ”  
Jean, un grand garçon blond, très barbu, beaucoup plus jeune que son frère, sourit et murmura :  
“ A peu près comme Pierre, quatre ou cinq. ”  
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; Pierre et Jean ; P42  
 
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Penché au-dessus d'une valise étalée sur le lit, Brad y empilait quelques effets personnels. Un sourire éclaira le visage de Page. Après tant d'années, le charme irrésistible de son mari opérait sur elle comme au premier jour. Grand, brun, élancé, Brad Clarke avait toute la séduction d'une vedette de cinéma. Un mètre quatre-vingt-dix, des cheveux aile-de-corbeau coupés court, l'oeil velouté, les épaules larges. Des hanches étroites, de longues jambes musclées, un sourire à vous faire perdre la tête. Il se redressa quand Page entra dans la pièce.  
Steel, Daniel ; 20ème siècle ; Accident ; P43  
 
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Le Dr Simon, les mains dans les poches, le front appuyé au mur de verre de sa chambre, regarde Paris, sur lequel le jour se lève. C'est un homme de trente-deux ans, grand, mince, brun. Il est vêtu d'un gros pull à col roulé, couleur pain brûlé, peu déformé, usé aux coudes, et d'un pantalon de velours noir. Sur la moquette, ses pieds sont nus. Son visage est mangé part les boucles d'une courte barbe brune, la barbe de quelqu'un qui l'a laissée pousser par nécessité. A cause des lunettes qu'il a portées pendant l'été polaire, le creux de ses yeux apparaît clair et fragile, vulnérable comme la peau cicatrisée d'une blessure. Son front est large, un peu caché par les premières boucles des cheveux courts, un peu bombé au-dessus des yeux, traversé par une profonde ride de soleil. Ses paupières sont gonflées, le blanc de ses yeux est strié de rouge. Il ne peut plus dormir, il ne peut plus pleurer, il ne peut pas oublier, c'est impossible…  
Barjavel, René ; 20ème siècle ; La nuit des temps ; P44  
 
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Les mains, les pieds, la figure ronde : tout était menu chez ce petit bonhomme. Son visage était de surcroît brun et ridé comme une pomme ratatinée. Chaque fois que je le voyais, je me disais qu'il faisait penser à une sorte de lutin d'autrefois avec ses cheveux blancs en bataille et ses lunettes cerclées d'acier ; un petit lutin alerte et facétieux, à l'oeil vif, au sourire éclatant et à la parole rapide. Il n'intimidait personne.  
Dahl, Roald ; 20ème siècle ; Danny, le champion du monde; P45  
 
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Ces gardes du corps, on leur aurait vite donné le bon Dieu sans confession, tellement ils avaient des sales têtes et faisaient peur. Il y avait un qui était boxeur et qui avait pris tant de coups sur la gueule que tout avait perdu sa place et il avait un oeil qui n'était pas à la hauteur, un nez écrasant et des sourcils arrachés par des interruptions du combat de l'arbitre à l'arcade sourcilière, et un autre oeil qui n'était pas tellement chez lui non plus, comme si le coup qu'on avait donné à l'un avait fait sortir l'autre. Mais il avait du poing et ça ne s'arrêtait pas là, il avait aussi des bras qu'on ne rencontre pas ailleurs. Madame Rosa m'avait dit que quand on rêve beaucoup on grandit plus vite, et les poings de ce Monsieur Boro avaient dû rêver toute leur vie, tellement ils étaient énormes.  
Ajar, Émile ; 20ème siècle ; La vie devant soi ; P46  
 
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Au milieu se détachait une femme nue, immobile, d'une beauté parfaite. Son corps était blanc comme l'ivoire sculpté, mais ses yeux étaient noirs et ses sombres cheveux tombaient en une nappe ondée. Son visage était impassible, sans expression. Pareille aux statues de l'ancienne Égypte, elle se dressait à l'intérieur des murs de la salle. Walter, ensorcelé, avança lentement vers elle, mais elle reculait à mesure, et la distance qui les séparait ne diminuait pas. Elle s'enfonça dans la dernière salle.  
Knittel, John ; 20ème siècle ; Le basalte bleu ; P47  
 
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Elle était courtaude, épaisse ; avec la nuque, les épaules et les fesses constellées de tâches de son et ses cheveux trempés, dépourvus de couleur. Ses mèches plates collées au visage, dégoulinantes, maussades, elle restait plantée là, tête penchée, ruisselante, inerte sous la douche. Elle avait tout de la victime expiatoire, du souffre-douleur, du canard boiteux, de la fille qu'on met en boîte à chaque instant, qui croit aux tasses à anses pour gauchers, et la réalité correspondait aux apparences.  
King, Stephen ; 20ème siècle ; Carrie ; P48  
 
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Derrière un tronc, un homme nous fit un signe, mais nous voyant pétrifiés au bord de la route il sourit, gravit un court talus et s'avança vers nous.  
A ses vêtements, à son visage, je compris que ce n'était pas quelqu'un du pays, c'était un fuyard comme nous. Ses yeux traqués, ses mains agitées, tout en lui désignait le candidat au passage en zone.  
C'était un homme trapu, un physique de boxeur, son front était dégarni. Il nous regarda un court moment.  
Joffo, Joseph ; 20ème siècle ; Un sac de bille ; P49  
 
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C'est parce qu'elle avait les joues rondes qu'on l'appelait Pomme. Elles étaient aussi très lisses, ses joues, et quand on en parlait devant elle, de ses joues, tellement elles étaient lisses et rondes, ça les faisait même reluire un peu.  
Elle avait encore d'autres rondeurs maintenant, où les garçons du village, à défaut du poète malheureusement étranger à toute cette histoire, commençaient d'apercevoir un panier de fruits.  
Mais elle n'avait pas besoin du poète, Pomme, pour être bien harmonieuse à sa manière. Peut-être pas vraiment belle. Elle n'avait pas cette intéressante fragilité des toutes déliées jeunes filles dont l'épiderme ferait frais et limpide un gentil rince-doigts si on pouvait quand on les regarde seulement. Au contraire la main était non grossièrement mais solidement attachée à l'avant-bras, celui-ci au bras et ainsi de suite selon toute vraisemblance.  
Lainé, Pascal ; 20ème siècle ; La dentellière ; P50  
 
 
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Il avait les joues pourpres et les yeux baissés. C'était un petit jeune homme de dix-huit à dix-neuf ans, faible en apparence, avec des traits irréguliers, mais délicats, et un nez aquilin. De grands yeux noirs, qui, dans les moments tranquilles, annonçaient de la réflexion et du feu, étaient animés en cet instant de l'expression de la haine la plus féroce. Des cheveux châtain foncé, plantés fort bas, lui donnaient un petit front, et, dans les moments de colère, un air méchant. Parmi les innombrables variétés de la physionomie humaine, il n'en est peut-être point qui se soit distinguée par une spécialité plus saisissante. Une taille svelte et bien prise annonçait plus de légèreté que de vigueur.  
Stendhal ; 19ème siècle ; Le rouge et le noir ; P51  
 
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Ce fut une transfiguration. Elle restait rose, et le sourire, sur sa bouche un peu grande, était comme un épanouissement du visage entier. Ses yeux gris prirent une flamme tendre, ses joues se creusèrent d'adorables fossettes, ses pâles cheveux eux-mêmes semblèrent voler, dans la gaieté bonne et courageuse de tout son être.  
Zola, Émile ; 19ème siècle ; Au bonheur des dames ; P52  
 
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C'était un grand garçon de dix-sept ans environ. Je ne vis d'abord de lui, dans la nuit tombante, que son chapeau de feutre paysan coiffé en arrière et sa blouse noire sanglée d'une ceinture comme en portent les écoliers. Je pus distinguer aussi qu'il souriait...  
Alain-Fournier ; 20ème siècle ; Le Grand Meaulnes ; P53  
 
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Les cheveux de la jeune fille, d'un noir brillant tressés en fines nattes, se massaient de chaque côté de ses joues rondes et lisses, dont ils accusaient le contour, et s'allongeaient jusqu'aux épaules ; dans leur ombre luisaient de grands disques d'or en façon de boucles d'oreilles.  
La robe, quadrillée de larges carreaux, se nouait sous le sein au moyen d'une ceinture à bouts flottants, et se terminait par une large bordure à raies transversales garnie de franges.  
Gautier, Théophile ; 19ème siècle ; Le roman de la momie ; P54  
 
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Tout autour, les gens parlent. Assise sur la grande valise de carton, une mémé nous regarde, elle a l'air gentille, elle ressemble aux grand-mères des illustrations de mon livre de lecture, tout y est : les cheveux blancs épinglés en chignon, les yeux bleus, les rides, les dentelles du col, les bas gris.  
Joffo, Joseph ; 20ème siècle ; Un sac de bille ; P55  
 
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Mme Silbermann avait un assez joli visage aux traits fins, ainsi qu'il m'avait paru au premier abord. Toutefois, son sourire était si charmant, si jeune et si répété qu'il communiquait à la longue un peu de fausseté à sa physionomie. Ses gestes étaient menus et vifs ; mais une sorte de renflement charnu au-dessous de la nuque la privait de grâce dans beaucoup de ses attitudes.  
Lacretelle, Jacques de ; 20ème siècle ; Silbermann ; P56  
 
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L'homme à droite avait une trentaine d'années. Ses cheveux cendrés, parsemés de fils gris, étaient un peu décoiffés. Il avait les mains jointes, doigts écartés et pointés vers le haut. Son menton posé sur le bout des doigts lui donnait une attitude de prière qu'accentuaient des sourcils sombres, arqués sur des yeux d'un bleu hivernal.  
Clark, Mary Higgins ; 20ème siècle ; La nuit du renard ; P57  
 
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Il était assis sur son tabouret, ses maigres épaules voûtées, mains jointes sur le bar devant lui, comme s'il disait son bénédicité avant de prendre son verre. Ses cheveux étaient coupés en brosse et grisonnants. Son visage était dur et buriné, tout en angles. Il portait un treillis usé et taché, trop large à la taille, une veste de combat déchirée à l'épaule et des bottes de randonnée au cuir éraflé dont la semelle était si fine qu'il sentait les graviers à travers.  
Grand, Charles ; 20ème siècle ; Aux frontières du réel. 1, les gobelins ; P58  
 
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Figurez-vous un petit vieillard sec et maigre, vêtu d'une robe en velours noir serrée autour de ses reins par un gros cordon de soie. Sur sa tête, une calotte en velours également noir laissait passer, de chaque côté de la figure, les longues mèches de ses cheveux blancs et s'appliquait sur le crâne de manière à rigidement encadrer le front. La robe ensevelissait le corps comme dans un vaste linceul, et ne permettait de voir d'autre forme humaine qu'un visage étroit et pâle. Sans le bras décharné, qui ressemblait à un bâton sur lequel on aurait posé une étoffe et que le vieillard tenait en l'air pour faire porter sur le jeune homme toute la clarté de la lampe, ce visage aurait paru suspendu dans les airs. Une barbe grise et taillée en pointe cachait le menton de cet être bizarre, et lui donnait l'apparence de ces têtes judaïques qui servent de types aux artistes quand ils veulent représenter Moïse.  
Balzac, Honoré de ; 19ème siècle ; La peau de chagrin ; P59  
 
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Quant au comédien, c'était le corps le plus lamentable qu'on puisse imaginer. Grand, maigre, grelottant, ses yeux glauques et louches, sa moustache retombant sur sa bouche édentée faisaient songer à la face d'un noyé qui ruisselle sur une dalle. Il était en manches de chemise, et ses dents claquaient. Il montrait dans ses paroles et ses gestes le mépris le plus parfait pour sa propre personne.  
Alain-Fournier ; 20ème siècle ; Le Grand Meaulnes ; P60  
 
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Meaulnes le temps d'apercevoir, sous une lourde chevelure blonde, un visage aux traits un peu courts, mais dessinés avec une finesse presque douloureuse. Et comme déjà elle était passée devant lui, il regarda sa toilette qui était bien la plus simple et la plus sage des toilettes... [...]  
Alain-Fournier ; 20ème siècle ; Le Grand Meaulnes ; P61  
 
 
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A faire le portrait de l'oncle Samuel, je ferai aussi bien le mien. Il a une taille au-dessus de la moyenne, très trapu mais les hanches minces, le visage carré, le teint cuit, le sourcil charbonneux et l'œil bleu.  
Merle, Robert ; 20ème siècle ; Malevil ; P62  
 
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La porte s'était ouverte encore une fois et un jeune homme de petite taille, portant des favoris d'officier de marine ou d'avocat, un col droit très haut qui précipitait ses paroles comme s'il n'eût jamais pu trouver le temps de terminer tout ce qu'il avait à dire, entra vivement d'un air préoccupé.  
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; L'héritage ; P63  
 
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Et il se remit à manger son pain et son fromage en accotant son épaule sur le montant de la fenêtre, car il se reposait debout, ainsi que les chevaux de coucou, l'une de ses jambes relevée et appuyée contre l'autre, sur le bout du soulier.  
Balzac, Honoré de ; 19ème siècle ; Le colonel Chabert ; P64  
 
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Il était remarquablement beau. Il avait six pieds de haut et son corps, de proportions parfaites, avait une souple grâce athlétique. Il tenait de sa mère ses cheveux noirs et son visage régulier était toujours souriant. Ralph Paton était un de ces êtres nés pour charmer. [...] La gouvernante d'Ackroyd est une femme grande, assez belle, mais d'aspect rébarbatif. Elle a des yeux sévères, une bouche pincée, et il me semble que, si j'étais domestique sous ses ordres, je tremblerais du matin au soir.  
Christie, Agatha ; 20ème siècle ; Le meurtre de Roger Ackroyd ; P65  
 
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Il avait le visage ovale de sa mère, avec une ossature plus forte. Ses cheveux étaient noirs, très noirs, comme ceux du Duc, son père. Ses sourcils étaient ceux de ce grand-père du côté maternel dont on ne pouvait dire le nom. Il avait un nez fin, plein de dédain, et ses yeux verts avaient le regard direct du vieux Duc, son grand-père paternel qui était mort.  
Herbert, Franck ; 20ème siècle ; Dune ; P66  
 
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Dans un fauteuil, sur la terrasse, était assis un vieux monsieur dont l'aspect était vaguement familier au Dr Armstrong. Où donc avait-il déjà vu cette face de grenouille, ce cou de tortue, ce dos voûté, et ces petits yeux pâles et rusés ? Ah ! oui... c'était le vieux juge Wargrave.  
Christie, Agatha ; 20ème siècle ; Dix petits nègres ; P67  
 
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Le docteur Rubincondo Loachamin inclina la tête pour mettre de l'ordre dans ses souvenirs et retrouva l'image d'un homme plus très jeune, vêtu à la mode mantuvienne. Tout en blanc, pieds nus mais portant des éperons d'argent.  
Sepulveda, Luis ; 20ème siècle ; Le vieux qui lisait des romans d'amour ; P68  
 
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Le maire, unique fonctionnaire, autorité suprême et représentant d'un pouvoir trop lointain pour inspirer la crainte, était un personnage obèse qui transpirait continuellement.  
Les habitants disaient qu'il avait commencé à transpirer à la minute où il avait posé le pied sur la terre ferme en débarquant du Sucre et que, depuis, il n'avait cessé de s'éponger et de tordre ses mouchoirs, ce qui lui avait valu le surnom de Limace.  
Sepulveda, Luis ; 20ème siècle ; Le vieux qui lisait des romans d'amour ; P69  
 
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Le visage était celui d'un extraterrestre qui aurait cherché à prendre des traits humains sans grand succès: d'abord, il était trop étroit - étroit comme jamais Jessie n'en avait vu de toute sa vie; le nez paraissait aussi effilé qu'une lame de couteau; le front haut était proéminent comme un bulbe de plante grotesque ; les yeux étaient de simples cercles noirs sous le V renversé de ses sourcils ; et les lèvres, renflées, brunâtres, semblaient à la fois faire la lippe et fondre.  
King, Stephen ; 20ème siècle ; Jessie ; P70  
 
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Et lui, debout en face d'elle, la contemplait. Maintenant, il la voyait bien, sous la vive clarté de l'abat-jour. Comme elle était vieillie et dégommée ! La chaleur fondait la neige sur ses cheveux et ses vêtements, elle ruisselait. Sa pauvre tête branlante était toute grise, des mèches grises que le vent avait envolées, le cou engoncé dans les épaules, elle se tassait, laide et grosse à donner envie de pleurer.  
Zola, Émile ; 20ème siècle ; L’assommoir ; P71  
 
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Un vagabond des rues, un être immense de plus de deux mètres, ignoble, vêtu de loques, se dressait devant lui, à moins d'un mètre. Son visage était atrocement défiguré par des cicatrices et des plaies suppurantes. Ses yeux étroits n'étaient que deux fentes, et des grumeaux blanchâtres fermaient les coins de ses paupières.  
Koontz, Dean ; 20ème siècle ; Les larmes du dragon ; P72  
 
 
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Lui, avait levé la tête. Il venait d'avoir vingt-six ans, également de grande taille, très brun, beau garçon au visage rond et régulier, mais que gâtaient des mâchoires trop fortes. Ses cheveux, plantés drus, frisaient, ainsi que ses moustaches, si épaisses, si noires, qu'elles augmentaient la pâleur de son teint. On aurait dit un monsieur, à sa peau fine, bien rasée sur les joues, si l'on n'eût pas trouvé d'autre part l'empreinte indélébile du métier, les graisses qui jaunissaient déjà ses mains de mécanicien, des mains pourtant restées petites et souples.  
Zola, Émile ; 19ème siècle ; La bête humaine ; P73  
 
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L'humanoïde faisait bien deux mètres trente de hauteur. Ses bras et ses jambes étaient segmentés, annelés et il les tenait écartés comme s'il était maladroit et gourd. Son thorax était énorme et le métal dont il était fait brillait de reflets roux. La tête était une sorte d'hémicoupole, sans yeux, sans antennes, sans “ organes des sens ” ; la face absolument lisse, sans expression. Les mains étaient des sortes de crochets articulés au nombre de quatre. Les pieds massifs, comme ceux des éléphants.  
Cette monstrueuse apparition restait immobile. Un bourdonnement en provenait, avec quelques déclics irréguliers par moments. Il y avait une odeur d'ozone dans l'air.  
Clauzel, Robert ; 20ème siècle ; L’œuf d’antimatière ; P74  
 
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Kenny venait d'entrer, ou plutôt de se glisser dans la pièce, légèrement voûté, les bras ballants, les mains enfoncées dans les poches de son pardessus trois-quarts. Le tissu de ce pardessus imitait les motifs des couvertures indiennes : zigzags verts et orange sur fond gris-vert. Ses souliers flambant neuf, cuir vert et daim gris, n'étaient pas moins voyants. Son goût pour le vert s'exprimait encore dans sa chemise de velours épinard, et même dans son teint.  
Il devait probablement souffrir du foie, car sa peau semblait recouverte d'une légère couche verdâtre : on eût dit qu'il avait été enduit d'un liquide gris-vert qui, en séchant, avait déposé sur sa figure un fine et tenace pellicule.  
Goodiss, David ; 20ème siècle ; L’allumette facile ; P75  
 
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Les cheveux châtains de Gemma Brondi, réunis sur la nuque en un chignon volumineux, découvraient un front bombé, trop massif, un front fort, osseux de paysanne, qui contrastait peut-être point désagréablement avec la mollesse de la bouche. Dans ses yeux, de la même couleur que ses cheveux, où l'éclat de la jeunesse ne brillait que rarement et comme à la dérobée, se lisait surtout une expression apeurée, mélancolique, guère différente de celle, pleine de patience et de douceur, de certains animaux domestiques. En réalité, sa blouse grise elle-même, une sorte de grossier tablier qui, serré à la taille, faisait par contre ressortir la grosseur et la proéminence de la poitrine, sa blouse grise, donc, ne la défendait même pas suffisamment, ne réussissait pas à l'effacer comme peut-être elle l'eût désiré.  
Bassani ; 20éme siècle ; La promenade avant dîner ; P76  
 
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La Rose Sépulcre, on pouvait la connaître depuis toujours, chaque fois elle vous éblouissait. Son visage en triangle s'élargissait par le haut en un front buté, rétréci par les bandeaux de la chevelure couleur queue de pie - bleu acier à la lumière du jour plutôt que noire, sauf à la nuit tombante. On se demandait où elle avait pris ses yeux dessinés comme des amandes. Ses deux petits seins appelaient à être emprisonnés sous la main. On osait à peine se retourner sur son passage afin de ne pas remarquer combien elle balançait ses fesses avec une perverse ingénuités.  
Magnan, Pierre ; 20ème siècle ; La maison assassinée ; P77  
 
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L'homme qui marchait en tête était petit et vif, brun de visage, avec des yeux inquiets et perçants, des traits marqués. Tout en lui était défini : des mains petites et fortes, des bras minces, un nez fin et osseux. Il était suivi par son contraire, un homme énorme, à visage informe, avec de grands yeux pâles et de larges épaules tombantes. Il marchait lourdement, en traînant un peu les pieds comme un ours traîne les pattes. Ses bras, sans osciller pendaient ballants à ses côtés.  
Steinbeck, John ; 20ème siècle ; Des souris et des hommes ; P78  
 
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Tout à coup la barrière de bois qui donnait sur le chemin s'ouvrit, et une étrange personne se dirigea vers la maison. Elle était très maigre, très grande, tellement serrée dans un châle écossais à carreaux rouges, qu'on l'eût crue privée de bras si on n'avait vu une longue main paraître à la hauteur des hanches, tenant une ombrelle blanche de touriste. Sa figure de momie, encadrée de boudins de cheveux gris roulés, qui sautillaient à chacun de ses pas, me fit penser, je ne sais pourquoi, à un hareng saur qui aurait porté des papillotes. Elle passa devant moi vivement, en baissant les yeux, et s'enfonça dans la chaumière.  
Cette singulière apparition m'égaya; c'était ma voisine assurément, l'Anglaise d'âge dont avait parlé notre hôtesse.  
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; Miss Harriet ; P79  
 
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Son sourire de composition n'arrive pas à cacher, dans l'entortillement des paupières, une lueur verte, moins agressive qu'amusée. Riche de fanons, craquelée comme une poterie, elle a beaucoup vieilli, mais elle n'a pas changé. Au contraire ! L'oreille champignon parmi la mousse blanchâtre des cheveux rares, le nez en train de crocheter, le menton en galoche accusé par deux plis creux. descendus de la commissure des lèvres, tout concourt à proposer d'elle une caricature, renforcée par une négligence superbe, un manteau d'un noir verdâtre, un sac à main à bride rafistolée - que contredit le diamant, flambant sur une main sale, mais en soi, suffisant pour rappeler les rieurs au respect des familles où l'avarice fait partie des rigueurs honorables.  
Bazin, Hervé ; ; Cri de la Chouette ; P80  
 
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Elle était maigre, ridée, timide, et saluait coup sur coup les quatre hussards effarés qui la regardaient entrer. Derrière elle, un bruit de bâtons martelait le pavé du vestibule, et dès qu'elle eut pénétré dans le salon, j'aperçus, l'une suivant l'autre, trois vieilles têtes en bonnet blanc, qui s'en venaient en se balançant avec des mouvements différents, l'une chavirant à droite, tandis que l'autre chavirait à gauche. Et, trois bonnes femmes se présentèrent, boitant, traînant la jambe, estropiées par les maladies et déformées par la vieillesse, trois infirmes hors de service, les trois seules pensionnaires capables de marcher encore de l'établissement hospitalier que dirigeait la soeur Saint -Benoît.  
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; Le Horla ; P81  
 
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Dans son secret, Olivier l'admirait : pour lui, cette dame, dont le prénom, Madeleine, s'était raccourci en Mado, correspondait vraiment à une idée princière. Avec ses robes à la mode, collées aux hanches et aux cuisses, ne s'évasant que sous le genou par des godets de tissu, elle allait à pas menus sur ses hauts talons, un pied se plaçant rapidement devant l'autre comme si elle suivait une ligne droite tracée sur le sol, sans que cette démarche entravée lui fît rien perdre des mouvements de Ric le chien blanc et de Rac la chienne noire tirant sur leur double laisse de cuir.  
Sabatier, Robert ; 20ème siècle ; Les allumettes suédoises ; P82  
 
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Vue maintenant en plein jour, elle paraissait grande, belle, bien faite ; ses yeux bruns dont l'iris brillait d'un doux éclat étaient entourés de longs cils d'un pur dessin, ils rehaussaient la blancheur de son grand front. Ses cheveux, enfin brun très foncé, formaient sur ses tempes des boucles rondes, à la mode de cette époque où les bandeaux plats, les anglaises, n'étaient pas en vogue. Sa robe, également à la mode du jour, était en drap pourpre agrémentée d'une sorte de garniture en velours noir, à l'espagnole ; une montre en or - les montres n'étaient pas alors si communes qu'aujourd'hui -, brillait à sa ceinture. Que le lecteur, pour compléter le portrait, y ajoute des traits délicats, un teint pâle mais clair, un air et un port majestueux, et il aura, aussi nettement que les mots peuvent l'exprimer, une idée exacte de l'extérieur de Miss Temple : Maria Temple, je pus en effet voir par la suite son nom inscrit sur un livre de prières confié à mes soins pour le porter à l'église.  
Bronté , Charlotte ; Jane Eyre ; P83  
 
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Des haillons, qui ont dû être autrefois des vêtements, couvrent encore sa peau, et ses six membres osseux sont recroquevillés sous son corps. Une traînée de substance verdâtre indique qu'elle a certainement franchi l'écoutille de droite avant de venir mourir ici. Vous retournez le cadavre du pied, et vous remarquez que l'une des mains est crispée sur un appareil électronique. Un doigt semble encore en presser le bouton, et des fils métalliques en sortent pour disparaître dans un restant de manche de la créature.  
Jackson, Steve / Livingstone, Ian ; 20ème siècle ; Le mercenaire de l’espace ; P84  
 
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Qu'est-ce donc que cette femme ? des traits réguliers si vous voulez, mais nulle expression : passablement faite, mais sans grâces : toujours mise à faire rire ! avec ses paquets de fichus sur la gorge, et son corps qui remonte au menton ! je vous le dis en amie, il ne vous faudrait pas deux femmes comme celle-là, pour vous faire perdre toute votre considération. Rappelez-vous donc ce jour où elle quêtait à Saint-Roch, et où vous me remerciâtes tant de vous avoir procuré ce spectacle. Je crois la voir encore, donnant la main à ce grand échalas en cheveux longs, prête à tomber à chaque pas, ayant toujours son panier de quatre aunes sur la tète de quelqu'un, et rougissant à chaque révérence.  
Laclos, Pierre Choderlos de ; ; Les liaisons dangereuses ; P85  
 
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C'est l'Amiral qui vient m'ouvrir. Il est grand, large. Son visage se perd dans des triple et quadruple mentons, dans des bajoues flasques qui tremblent un peu quand il parle. Les cheveux sont ras.  
- Monsieur Hiret ?  
Il tend la main :  
- Bonsoir, inspecteur  
Je le sens débonnaire et condescendant : il a la manière avec la gent policière.  
Bachellerie ; 20ème siècle ; L’île aux muettes ; P86  
 
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CARACTERE  
Le fils aîné de Séthi était un homme petit, trapu et enveloppé, au visage rond et aux joues rebondies ; ses lèvres épaisses et gourmandes traduisaient son goût pour la bonne chère, ses petits yeux marron une perpétuelle agitation. Lourd, massif, il détestait le soleil et l'exercice physique ; sa voix onctueuse et flottante voulait manifester une distinction et un calme dont il était souvent dépourvu.  
Chénar était pacifiste par intérêt. Défendre son pays en l'isolant des courants d'affaires lui paraissait une absurdité ; le terme de “ trahison ” n'était utilisé que par des moralistes incapables de faire fortune. Ramsès, élevé à l'ancienne, ne méritait pas de régner et en serait incapable. Aussi Chénar n'éprouvait-il aucun remords en fomentant le complot qui lui offrirait le pouvoir : l'Égypte lui en serait reconnaissante.  
Jacq, Christian ; 20ème siècle ; Ramsès. 2, Le temple des millions d'années ; CA01  
 
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Agée, à la même époque, de trente-cinq ans, madame mère avait dix ans de moins que son mari et deux centimètres de plus. Née Pluvignec, .je vous le rappelle, de cette riche, mais récente maison Pluvignec, elle était devenue totalement Rezeau et ne manquait pas d'allure. On m'a dit cent fois qu'elle avait été belle. Je vous autorise à le croire, malgré ses grandes oreilles, ses cheveux secs, sa bouche serrée et ce bas de visage agressif qui faisait dire à Frédie, toujours fertile en mots : "Dès qu'elle ouvre la bouche, j'ai l'impression de recevoir un coup de pied au cul. Ce n'est pas étonnant, avec ce menton en galoche."  
Outre notre éducation, Mme Rezeau aura une grande passion : les timbres. Outre ses enfants, je ne lui connaîtrai que deux ennemis : les mites et les épinards. Je ne crois rien pouvoir ajouter à ce tableau, sinon qu'elle avait de larges mains et de larges pieds, dont elle savait se servir. Le nombre de kilogrammètres dépensés par ces extrémités en direction de mes joues et de mes fesses pose un intéressant problème de gaspillage de l'énergie.  
Bazin, Hervé ; 20ème siècle ; Vipère au poing ; CA02  
 
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A quarante-cinq ans, Lewis Dodgson avait le teint blafard et les cheveux clairsemés. Ses traits avaient conservé un air de jeunesse et ses manières étaient douces. Mais les apparences étaient trompeuses : ce visage poupin était celui d'un des généticiens les plus agressifs et dangereux de sa génération, à la carrière jalonnée de controverses. Etudiant de troisième cycle, Dodgson s'était fait virer de l'université JohnsHopkins pour avoir utilisé une thérapie génique sans les autorisations de la Food and Drug Administration.  
Crichton, Mickaël ; 20ème siècle ; The lost world ; CA03  
 
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Et là, à quelque cinquante centimètres de moi, était assis un membre de cette illustre famille de Souabe, partageant la même salle que moi, sous mes yeux observateurs et fascinés. Le moindre de ses mouvements m'intéressait : sa façon d'ouvrir son cartable ciré, celle dont il disposait, de ses mains blanches et d'une irréprochable propreté (si différentes des miennes, courtes, maladroites et tachées d'encre), son stylo et ses crayons bien taillés, celle dont il ouvrait et fermait son cahier. Tout en lui éveillait ma curiosité : le soin avec lequel il choisissait son crayon, sa manière de s'asseoir - bien droit, comme si, à tout moment, il dût avoir à se lever pour donner un ordre à une armée invisible - et celle de passer sa main dans ses cheveux blonds. Je ne relâchais mon attention que lorsque, comme tous les autres, il commençait à s'ennuyer et s'agitait en attendant la cloche de la récréation entre les cours. J'observais son fier visage aux traits joliment ciselés et, en vérité, nul orateur n'eût pu contempler Hélène de Troie plus intensément ou être plus convaincu de sa propre infériorité.  
Uhlman, Fred ; 20ème siècle ; L'ami retrouvé ; CA04  
 
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A la sortie du collège, l'aîné, Pierre, de cinq ans plus âgé que Jean, s'étant senti successivement de la vocation pour des professions variées, en avait essayé, l'une après l'autre, une demi-douzaine, et, vite dégoûté de chacune, se lançait aussitôt dans de nouvelles espérances.  
En dernier lieu la médecine l'avait tenté, et il s'était mis au travail avec tant d'ardeur qu'il venait d'être reçu docteur après d'assez courtes études et des dispenses de temps obtenues du ministre Il était exalté, intelligent, changeant et tenace, plein d'utopies et d'idées philosophiques.[...]  
Jean, aussi blond que son frère était noir, aussi calme que son frère était emporté, aussi doux que son frère était rancunier, avait fait tranquillement son droit et venait d'obtenir son diplôme de licencié en même temps que Pierre obtenait celui de docteur.  
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; Pierre et Jean ; CA05  
 
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C'étaient bien là trois glorieuses journées du début de ce XXIème siècle, qui, sa cinquantième année dépassée, semblait mériter définitivement le nom, qu'on lui donnait souvent, de siècle 1er de l'Ère de Raison. Pourtant, entraîné à une grande vitesse, sans secousses, sans autre bruit que le ronflement des hélices et le froissement de l'air sur les murs du wagon, François Deschamps ne se sentait pas tout à fait à son aise. De tempérament actif, il aimait se servir de ses muscles, possédait le goût d'intervenir partout, chaque fois qu'il pouvait le faire de façon utile, et nourrissait l'ambition de diriger sa vie, au lieu de se laisser entraîner par les . Enfermé dans ce bolide, il s'estimait réduit à un rôle trop ridiculement passif. Chaque fois qu'il prenait le train ou l'avion, il éprouvait la même impression d'abdiquer une partie de sa volonté et de sa force d'homme.  
Barjavel, René ; 20ème siècle ; Ravage ; CA06  
 
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Qu'est-ce que j'ai dans le crâne? Solitude, beaucoup ; désespoir, un peu. Je fais tout ce que je peux pour plaire et quand je n'y arrive pas ou, pire, que quelqu'un d'autre peut prendre ma place, ou que l'on m'abandonne... les mauvaises idées reviennent, rien ne va plus. Paradoxalement, j'ai du mal à recevoir l'amour des autres.  
Sanson, Barbara ; 20ème siècle ; On est pas sérieux quand on a 17 ans ; CA07  
 
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Le petit était à mille lieues de juger son père, n'imaginant pas qu'il pût être différent. Papa appartenait à une espèce de grandes personnes qui ne présentent aucun danger. Voilà ce qu'eût été le jugement de Guillaume s'il avait été capable d'en émettre un.  
Mauriac, François ; 20ème siècle ; Le Sagouin ; CA08  
 
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En raison de mon caractère volontiers secret ou d'une éducation un peu puritaine, j'avais toujours considéré la libre expansion de la joie comme une manifestation choquante et niaise.  
Lacretelle, Jacques de ; 20ème siècle ; Silbermann ; CA09  
 
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IZQUIERDO : Tu es courageux, Ricardo ! J'aime le courage. Il me vient l'envie d'éprouver le tien davantage. (Ricardo le regarde.) Oui, une petite séance dans la cave de notre talentueux bourreau ! Que dis-tu ? Ne t'imagine pas qu'il s'agisse d'un vulgaire rôtisseur d'orteils ! C'est un véritable artiste et qui aime son art ! Un virtuose de la tenaille ! Pas un illettré, non plus ! Il étudie l'anatomie pour se perfectionner !... Parle donc !  
Roblès, Emmanuel ; 20ème siècle ; Montserrat ; CA10  
 
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Lorsque je le vois étendu, la tête sur ses bras et les yeux fermés, il n'est qu'un enfant, lorsqu'il joue avec Mouschi, il est un amour, lorsqu'il est chargé de pommes de terre ou d'autres choses lourdes, il est plein de force, lorsqu'il va regarder les bombardements ou guetter les voleurs dans le noir, il est courageux, et lorsqu'il est gauche et maladroit, il est tout simplement gentil.  
Franck, Anne ; 20ème siècle ; Journal d'Anne Franck ; CA11  
 
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Par quelque aberration génétique, les traits de Bernie faisaient de lui le portrait du bon vivant. Des joues rondes, un petit menton et une bouche menue, de grands yeux innocents, des cheveux épais et ébouriffés, un corps vigoureux, pour ne pas dire replet. A trente-cinq ans, la première impression qu'il donnait aux observateurs était celle du type qui même vêtu de son plus beau complet, n'hésite pas à vous changer votre roue.  
Clark, Mary Higgins ; 20ème siècle ; Un jour tu verras ; CA12  
 
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Ce n'était pas une fille comme il faut, mais ça, je ne m'en suis avisée que trop tard. Je m'étais laissé abuser par son apparence. Elle avait de bonnes manières, elle était très propre et pleine de bonne volonté. J'étais très contente d'elle. En réalité, tout cela n'était que pure hypocrisie! C'était une fille perdue, sans aucune moralité. Écoeurant! Au bout de quelque temps, j'ai découvert qu'elle était “ dans une situation intéressante”, comme on dit. (Elle s'interrompit, fronçant avec dégoût son nez délicat.) Ce fut pour moi un choc. D'autant que ses parents étaient des gens bien, qui lui avaient donné une éducation très stricte. Je suis heureuse de pouvoir dire qu'ils ne lui ont pas pardonné sa conduite.  
Sans la quitter des yeux, Vera lui demanda :  
- Comment cela s'est-il terminé ?  
- Vous pensez bien que je ne l'ai pas gardée une heure de plus sous mon toit. Jamais on ne pourra me taxer d'indulgence pour ce qui contrevient à la morale.  
Christie, Agatha ; 20ème siècle ; Dix petits nègres ; CA13  
 
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Oui, Jef était gentil, rêveur, il voyait sa vie comme un long voyage à travers le monde pour y rencontrer ceux qui ne voulaient plus ni guerres, ni de révolutions, sinon pacifiques. Il était déjà condamné, mais ni lui, ni moi évidemment ne nous en doutions. Il avait vingt ans, recevait de petits chèques d'un tuteur riche, habitant le Sussex : ses parents avaient disparu dans un accident d'avion, au cours d'un voyage aux Etats-Unis, je ne sais même pas quelle année : Jef devenait nerveux quand il évoquait son enfance.  
Julie ; 20ème siècle ; Confession d'une droguée de 15 ans ; CA14  
 
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O'Brien était un homme grand et corpulent, au cou épais, au visage rude, brutal et caustique. En dépit de cette formidable apparence, il avait un certain charme dans les manières. Il avait une façon d'assurer ses lunettes sur son nez qui était curieusement désarmante et, d'une manière indéfinissable, curieusement civilisée. C'était un geste qui, si quelqu'un pouvait encore penser en termes semblables, aurait rappelé celui d'un homme du XVIIIe, offrant sa tabatière.  
Orwell, George ; 20ème siècle ; 1984 ; CA15  
 
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À quelques jours de ses vingt ans, elle était encore aussi cruche qu'à douze ans. Toujours à se cacher, à se terrer pour ne pas faire face, à se tapir au fond de ses rêves et de ses chansons...  
Mais c'était plus fort qu'elle : Jeanne ne pouvait pas vivre tout le temps comme les autres, ni même avec eux. Elle avait besoin de se retrancher, de se mettre à l'écart, d'entendre ses petites voix intérieures [...].  
Azoulay, Nathalie ; 20ème siècle ; Héroïnes ; CA16  
 
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CLÉANTHIS : Madame se tait, Madame parle ; elle regarde, elle est triste, elle est gaie : silence, discours, regards, tristesse et joie, c'est tout un, il n'y a que la couleur de différente ; c'est vanité muette, contente ou fâchée ; c'est coquetterie babillarde, jalouse ou curieuse ; c'est Madame, toujours vaine ou coquette, l'un après l'autre, ou tous les deux à la fois : voilà ce que c'est [...].  
Marivaux, Pierre Carlet de Chamblain de ; 18ème siècle ; L'Ile des esclaves ; CA17  
 
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Henri est au contraire éminemment civilisé et conscient de soi, et possède une théorie complète et articulée sur les façons de survivre au Lager. Il n'a que vingt-deux ans est très intelligent, parle le français, l'allemand, l'anglais et le russe, et a une excellente culture scientifique et classique. Son frère est mort à la Buna l'hiver dernier, et depuis lors Henri a tronqué tout lien d'affection; il s'est renfermé en lui-même comme dans une carapace, et il lutte pour vivre sans se laisser distraire de son but, avec toutes les ressources qu'il peut tirer de son cerveau rapide et de son éducation raffinée. Selon sa théorie, pour échapper à la destruction tout en restant digne du nom d'homme, il n'y a trois méthodes possibles : l'organisation, la pitié et le vol. Lui-même les pratique toutes les trois.  
Levi, Primo ; 20ème siècle ; Si c'est un homme ; CA18  
 
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Je me tus devant ce simple raisonnement. Cet homme était un sage ou peut-être un sot. Je ne l'aurais pas pu affirmer au juste ; mais je me tus. Ce qu'il disait là, je l'avais pensé souvent.  
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; Le Horla ; CA19  
 
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Elle ne montrait plus tout à fait la même assurance, regardait mes mains, se demandant sans doute si de telles mains pouvaient appartenir à un marchand de bois, et j'éprouvais une inquiétude qui n'était pas sans charme, devant cette femme à laquelle j'avais si souvent pensé, dans l'odieux vacarme de la baraque. Non, elle n'était pas belle; ni même jolie, ni bien coiffée, ni, en somme, très féminine; mais ses yeux gris, si directs, si impérieux, me plaisaient. Il faudrait les mater, ces yeux-là !  
Boileau-Narcejac ; 20ème siècle ; Les louves ; CA20  
 
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Ses cheveux châtains commençaient seulement à blanchir. Elle avait un air calme et raisonnable, un air heureux et bon qui plaisait à voir. Selon le mot de son fils Pierre, elle savait le prix de l'argent, ce qui ne l'empêchait point de goûter le charme du rêve. Elle aimait les lectures, les romans et les poésies, non pour leur valeur d'art, mais pour la songerie mélancolique et tendre qu'ils éveillaient en elle. Un vers, souvent banal, souvent mauvais, faisait vibrer la petite corde, comme elle disait, lui donnait la sensation d'un désir mystérieux presque réalisé. Et elle se complaisait à ces émotions légères qui troublaient un peu son âme bien tenue comme un livre de comptes.  
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; Pierre et Jean ; CA21  
 
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Sa femme avait été folle de lui autrefois; elle l'avait aimé avec mille servilités qui l'avaient détaché d'elle encore davantage. Enjouée jadis, expansive et toute aimante, elle était, en vieillissant, devenue (à la façon du vin éventé qui se tourne en vinaigre) d'humeur difficile, piaillarde, nerveuse. Elle avait tant souffert, sans se plaindre, d'abord, quand elle le voyait courir après toutes les gotons de village et que vingt mauvais lieux le lui renvoyaient le soir, blasé et puant l'ivresse! Puis l'orgueil s'était révolté. Alors elle s'était tue, avalant sa rage dans un stoïcisme muet, qu'elle garda jusqu'à sa mort.  
Flaubert, Gustave ; 19ème siècle ; Madame Bovary ; CA22  
 
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Cet homme habile n'avait reçu qu'une instruction sommaire. Il savait lire et signer, mais rien de plus. Il en souffrit secrètement toute sa vie, finit par croire que l'instruction était le Souverain Bien, et il s'imagina que les gens les plus instruits étaient ceux qui enseignaient les autres. Il se “ saigna ” donc “ aux quatre veines ”, pour établir ses six enfants dans l'enseignement, et c'est ainsi que mon père, à vingt ans, sortit de l'École Normale d'Aix-en-Provence, et devint instituteur public.  
Pagnol, Marcel ; 20ème siècle ; La gloire de mon père ; CA23  
 
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Elle parlait vite, en grattant d'un ongle aigu, aux coins de sa bouche, deux petites bavures de fard rouge. Alain l'écoutait sans ennui et sans indulgence. Il la connaissait depuis plusieurs années, et la cotait à son prix de jeune fille d'aujourd'hui. Il savait comme elle menait une voiture, un peu trop vite, un peu trop bien, l'oeil à tout et dans sa bouche fleurie une grosse injure toute prête à l'adresse des taxis. Il savait qu'elle mentait sans rougir à la manière des enfants et des adolescents ; qu'elle était capable de tromper ses parents [...]  
Colette ; 20ème siècle ; La chatte ; CA24  
 
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Ce Zorme, c'était un homme à ne pas voir. Il était silencieux comme un corbeau. Il se trouvait à votre gauche sans que rien ne vous prévienne. Vous vous tourniez, il était là. On faisait bonne contenance en sa présence. Il fallait maîtriser son appréhension. Qu'on ait peur de lui le rendait sourcilleux. C'était un homme qui vivait sans rien faire et qui vivait bien. L'herbe croissait sans contrainte sur le chemin qui commandait sa maison. Il pouvait laisser la clé sur la porte, le portefeuille sur la table, la daube sur le feu, le litre de vin entamé.  
Magnan, Pierre ; 20ème siècle ; La maison assassinée ; CA25  
 
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[...] et il savait d'avance que sa mère essuierait la place de ce rapide baiser et qu'elle dirait avec dégoût : “ Tu me mouilles toujours... ”  
Elle ne luttait plus contre ce dégoût. Était-ce sa faute si elle n'obtenait rien de ce pauvre être ? Que faire d'un enfant borné, sournois, qui se sent soutenu par sa grand-mère et par sa vieille Fräulein.  
Mauriac, François ; 20ème siècle ; Le Sagouin ; CA26  
 
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Elle était grande, charnue, avenante. Son teint, pâli dans l'obscurité de ce logis toujours clos, luisait comme sous un vernis gras. Une mince garniture de cheveux follets, faux et frisés, entourait son front, et lui donnait un aspect juvénile qui jurait avec la maturité de ses formes. Invariablement gaie et la figure ouverte, elle plaisantait volontiers, avec une nuance de retenue que ses occupations nouvelles n'avaient pas encore pu lui faire perdre. Les gros mots la choquaient toujours un peu et quand un garçon mal élevé appelait de son nom propre l'établissement qu'elle dirigeait, elle fâchait, révoltée. Enfin elle avait l'âme délicate, et bien que traitant ses femmes en amies, elle répétait volontiers qu'elles "n'étaient point du même panier".  
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; La maison Tellier ; CA27  
 
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Quand le capitaine Épivent passait dans la rue, toutes les femmes se retournaient. Il présentait vraiment le type du bel officier de hussards. Aussi paradait-il toujours et se pavanait-il sans cesse, fier et préoccupé de sa cuisse, de sa taille et de sa moustache. Il les avait superbes, d'ailleurs, la moustache, la taille et la cuisse. La première était blonde, très forte, tombant martialement sur la lèvre en un beau bourrelet couleur de blé mûr, mais fin, soigneusement roulé, et qui descendait ensuite des côtés de la bouche en deux puissants jets de poils tout à crânes. La taille était mince comme s'il eût porté un corset, tandis qu'une vigoureuse poitrine de mâle, bombée et cambrée s'élargissait au-dessus. Sa cuisse était admirable, une cuisse de gymnaste, de danseur, dont la chair musclée dessinait tous mouvements sous le drap collant du pantalon rouge.  
Il marchait en tendant le jarret et en écartant les pieds et les bras, de ce pas un peu balancé des cavaliers, qui sied bien pour faire valoir les jambes et le torse, qui semble vainqueur sous l'uniforme, mais commun sous la redingote.  
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; Boule de Suif ; CA28  
 
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La terre, la pluie, les bêtes, moi, c'était la même choses la même argile primordiale où la vie, en rêvant, pétrissait des formes. Éliane se serait gentiment moquée de moi si je m'étais laissé aller à parler. Elle n'est pas sotte. Mais c'est une fille de l'Est ; je voyais bien qu'elle était dépaysée. Déjà, mon métier ne lui plaisait pas trop. Si je l'avais écoutée, je me serais installé à Strasbourg et j'aurais soigné au prix fort des chats et des chiens. J'aurais été une sorte de médecin raté. Non. je cherchais mieux.  
Boileau-Narcejac ; 20ème siècle ; Maléfices ; CA29  
 
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[...] l'idée me vint et l'envie me prit de naviguer quelque peu et de m'en aller visitant les étendues marines de ce monde. C'est un remède à moi ; c'est une manière que j'ai de me sortir du noir et de redonner du tonus à la circulation de mon sang. Oui, chaque fois que me sens la lèvre amère et dure ; chaque fois qu'il bruine et vente dans mon âme et qu'il y fait un novembre glacial, chaque fois que, sans préméditation aucune, je me trouve planté devant la vitrine des marchands de cercueils ou emboîtant le pas aux funèbres convois que je rencontre ; et surtout, oui, surtout chaque fois que je sens en moi les mauvaises humeurs l'emporter à ce point qu'il me faille le puissant secours des principes moraux pour me retenir d'aller courir les rues à seule fin de jeter bas, fort méthodiquement, le chapeau des gens, alors, oui, je considère qu'il est grand temps pour moi de filer en mer au plus vite. C'est ce qui me tient lieu de pistolet et de plomb. Caton se jette sur son glaive, non sans emphase et sans grandiloquence philosophiques ; je gagne moi, bien plus discrètement, le bord de quelque voilier. Et il n'y a rien là qui soit fait pour surprendre : tous les hommes, ou presque, à un moment ou à un autre de leur existence, nourrissent ou ont nourri, à un degré quelconque, des sentiments fort voisins des miens à l'égard de la mer.  
Melville, Herman ; 19ème siècle ; Moby Dick ; CA30  
 
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Il n'avait pas peur du noir mais un rien violentait son sommeil. Un filet de salive au coin des lèvres le faisait pleurer. Sa main touchant son bras par hasard lui tirait des cris d'épouvante aussitôt punis d'une volée de coups au plafond. Les brûlures d'estomac le livraient aux chimères de l'insomnie. Il pouvait grincer des dents si fort en dormant que Monsieur Blanchard croyait ses murs dévastés par les charançons.  
Ludovic savait moins parler que chuchoter le timbre naturel de sa voix l'effarouchant. Mais la nuit dans sa tête, les voix des autres battaient la chamade et les mots tempêtaient comme des grêlons : [...]  
Queffélec, Yann ; 20ème siècle ; Les noces barbares ; CA31  
 
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Quelques comédons saillaient aux alentours des ailes du nez. En se voyant si laids dans le miroir grossissant, ils rentrèrent prestement sous la peau et, satisfait, Colin éteignit la lampe. Il détacha la serviette qui lui ceignait les reins et passa l'un des coins entre ses doigts de pied pour absorber les dernières traces d'humidité. Dans la glace, on pouvait voir à qui il ressemblait, le blond qui joue le rôle de Slim dans Hollywood Canteen. Sa tête était ronde, ses oreilles petites, son nez droit, son teint doré. Il souriait souvent d'un sourire de bébé, et, à force, cela lui avait fait venir une fossette au menton. Il était assez grand, mince avec de longues jambes, et très gentil. Le nom de Colin lui convenait à peu près. Il parlait doucement aux filles et joyeusement aux garçons. Il était presque toujours de bonne humeur, le reste du temps il dormait.  
Vian, Boris ; 20ème siècle ; L'écume des jours ; CA32  
 
 
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Son visage fin, très pâle, un peu piqué de rousseur, était penché et tourné vers nous avec une sorte de curiosité méprisante et amusée. Il avait la tête et tout un côté de la figure bandés de linge blanc. Je reconnaissais le chef de bande, le jeune bohémien qui nous avait volés la nuit précédente.  
Alain-Fournier ; 20ème siècle ; Le Grand Meaulnes ; CA33  
 
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Madame Lefèvre était une dame de campagne, une veuve, une de ces demi-paysannes à rubans et à chapeaux falbalas, de ces personnes qui parlent avec des cuirs, prennent en public des airs grandioses, et cachent une âme de brute prétentieuse sous des dehors comiques et chamarrés, comme elles dissimulent leurs grosses mains rouges sous des gants de soie écrue.  
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; Les contes de la bécasse ; CA34  
 
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J'était très crédule. On pouvait me faire croire n'importe quoi. Les fées, les magiciens, les poupées qui parlent un langage secret, je croyais tout.  
Muller, Annette ; 20ème siècle ; La petite fille du Vel' d'Hiv' ; CA35  
 
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Mme de Rênal, fort timide, et d'un caractère en apparence fort inégal, était surtout choquée du mouvement continuel et des éclats de voix de M. Valenod. L'éloignement qu'elle avait pour ce qu'à Verrières on appelle de la joie, lui avait valu la réputation d'être très fière de sa naissance. Elle n'y songeait pas, mais avait été fort contente de voir les habitants de la ville venir moins chez elle. Nous ne dissimulerons pas qu'elle passait pour sotte aux yeux de leurs dames, parce que, sans nulle politique à l'égard de son mari, elle laissait échapper les plus belles occasions de se faire acheter de beaux chapeaux de Paris ou de Besançon. Pourvu qu'on la laissât seule errer dans son beau jardin, elle ne se plaignait jamais. C'était une âme naïve, qui jamais ne s'était élevée même jusqu'à juger son mari, et à s'avouer qu'il l'ennuyait. Elle supposait, sans se le dire, qu'entre mari et femme il n'y avait pas de plus douces relations. Elle aimait surtout M. de Rênal quand il lui parlait de ses projets sur leurs enfants, dont il destinait l'un à l'épée, le second à la magistrature, et le troisième à l'Église. En somme, elle trouvait M. de Rênal beaucoup moins ennuyeux que tous les hommes de sa connaissance.  
Stendhal ; 19ème siècle ; Le rouge et le noir ; CA36  
 
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A partir de ce jour, Denise montra son grand courage. Sous les crises de sa sensibilité, il y avait une raison sans cesse agissante, toute une bravoure d'être faible et seul, s'obstinant gaiement au devoir qu'elle s'imposait. Elle faisait peu de bruit, elle allait devant elle, droit à son but, par-dessus les obstacles ; et cela simplement, naturellement, car sa nature même était dans cette douceur invincible.  
Zola, Émile ; 19ème siècle ; Au bonheur des dames ; CA37  
 
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Thamar releva les manches de sa tunique rapiécée : puis elle se lança sur l'amas de sicles d'or avec une avidité farouche. Elle se plongeait dans les lingots, les brassait, les agitait, les roulait. Enivrée, folle, secouée de rires spasmodiques, elle jetait des poignées d'or dans son sac en disant : "Encore ! encore ! encore !" tant qu'il fut bientôt plein jusqu'à l'ouverture. Timopht, que le spectacle amusait, la laissait faire, n'imaginant pas que ce spectre décharné pût remuer ce poids énorme ; mais Thamar lia d'une corde le sommet de son sac et, à la grande surprise de l'Égyptien, le chargea sur son dos. L'avarice prêtait à cette carcasse délabrée des forces inconnues : Thamar, dont les jambes titubaient, sortit du palais, se heurtant aux murs, marchant presque à quatre pattes ; mais enfin elle sortit, et la charge d'or lui appartenait légitimement.  
Gautier, Théophile ; 19ème siècle ; Le roman de la momie ; CA38  
 
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Sa grande force et sa grande faiblesse, c'était la bonté, une bonté qui n'avait pas assez de bras pour caresser, pour donner, pour étreindre, une bonté de créateur, éparse, sans résistance, comme l'engourdissement d'un nerf de la volonté, une lacune dans l'énergie, presque un vice.  
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; Une vie ; CA39  
 
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A vrai dire, Noel était sympa avec lui. Plus d'une fois, durant ces quinze dernières années, il avait empêché Grady de se mêler à des bagarres qui l'auraient expédié sans problème parmi ses propres fantômes. Grady ne comprenait pas cette attention particulière de sa part : c'était ainsi.  
Grand, Charles ; 20ème siècle ; Aux frontières du réel. 1, les gobelins ; CA40  
 
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Critique hardi, plein de verve et de mordant, il possédait toutes les qualités que comportaient ses défauts. Franc et rieur, il disait en face mille épigrammes à un ami que, absent, il défendait avec courage et loyauté. Il se moquait de tout, même de son avenir. Toujours dépourvu d'argent, il restait, comme tous les hommes de quelque portée, plongé dans une inexprimable paresse, jetant un livre dans un mot au nez de gens qui ne savaient pas mettre un mot dans leurs livres. Prodigue de promesses qu'il ne réalisait jamais, il s'était fait de sa fortune et de sa gloire un coussin pour dormir, courant ainsi la chance de se réveiller vieux à l'hôpital.  
Balzac, Honoré de ; 19ème siècle ; La peau de chagrin ; CA41  
 
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Ma mère, par exemple. Geignarde et prêchi-prêchante, elle a le vice des gens médiocres : elle récrimine. Simple alibi pour l'esprit de routine. Du moment que tout est mauvais, pourquoi bouger le petit doigt ?  
Merle, Robert ; 20ème siècle ; Malevil ; CA42  
 
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Il était paresseux et dépensier et ne respectait pas grand-chose, mais, pourtant, il était sympathique et ses amis lui étaient dévoués.  
Christie, Agatha ; 20ème siècle ; Le meurtre de Roger Ackroyd ; CA43  
 
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Annie faisait penser à un rayon de soleil. C'était une créature minuscule aux cheveux d'or fin, avec un large sourire irrésistible et un rire qui tintait comme une clochette d'argent chaque fois qu’elle se trouvait en compagnie de son grand frère.  
Steel, Danielle ; 20ème siècle ; Le cadeau ; CA44  
 
 
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[...] il y avait tant de charme, de tendresse impériale et moqueuse, de grâce et d'élégance dans les mouvements de la jeune fille [...] j'avais tout oublié et dévorais des yeux cette taille svelte, ce petit cou, ces jolies mains, ces cheveux blonds légèrement ébouriffés sous le fichu blanc, cet oeil intelligent à moitié clos, ces cils et cette joue veloutée...  
Tourgueniev, Ivan ; 19ème siècle ; Premier amour ; CA45  
 
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Il parlait doucement, d'un ton de politesse infinie. C'était un tout jeune homme, très grand et très mince, vêtu d'un pantalon trop court et d'une jaquette trop étroite. Il avait une figure rose de jeune fille, un front large planté de cheveux en brosse et une barbe blonde mal taillée. Ses yeux brillaient d'intelligence. Il ne semblait nullement embarrassé et souriait d'un sourire sympathique où il n'y avait pas trace d'ironie.  
Leblanc, Maurice ; 20ème siècle ; L’aiguille creuse ; CA46  
 
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Depuis que l'homme pense, depuis qu'il sait dire et écrire sa pensée, il se sent frôlé par un mystère impénétrable pour ses sens grossiers et imparfaits, et il tâche de suppléer, par l'effort de son intelligence, à l'impuissance de ses organes.  
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; Le Horla ; C04  
 
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C'est que sa nature est plus parfaite, son corps plus fin et plus fini que le nôtre, que le nôtre si faible, si maladroitement conçu, encombré d'organes toujours fatigués, toujours forcés comme des ressorts trop complexes, que le nôtre, qui vit comme une plante et comme une bête, en se nourrissant péniblement d'air, d'herbe et de viande, machine animale en proie aux maladies, aux déformations, aux putréfactions, poussive, mal réglée, naïve et bizarre, ingénieusement mal faite, œuvre grossière et délicate, ébauche d'être qui pourrait devenir intelligent et superbe.  
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; Le Horla ; C05  
 
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J'ai beaucoup cassé. Toujours dans ma chambre. Des vêtements déchirés. Des petits bibelots qui traînaient, une lampe de chevet. Envoyer valser le radio-réveil, les cassettes vidéo, les bouquins... Ce qui me tombait sous la main, et généralement des bibelots. Je me vengeais sur les objets. Je ne frappais pas. Si, mon frère. je lui ai tapé dessus, et lui me tapait dessus également.  
Sanson, Barbara ; 20ème siècle ; On est pas sérieux quand on a 17 ans ; C06  
 
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Deux longues files de pénitents portant des cierges allumés précédaient une bière couverte de velours noir et portée par plusieurs figures habillées à la mode antique, la barbe blanche et l'épée au côté. La marche était fermée par deux files de pénitents en deuil et portant des cierges comme les premiers. Tout ce convoi s'avançait lentement et gravement. On n'entendait pas le bruit des pas sur le pavé et l'on eût dit que chaque figure glissait plutôt qu'elle ne marchait. Les plis longs et roides des robes et des manteaux semblaient aussi immobiles que les vêtements de marbre des statues.  
Mérimée, Prosper ; 20ème siècle ; Les âmes du purgatoire ; C07  
 
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Cependant elle l'observait, discernait sur cette figure maudite des signes redoutables. Guillaume rentrait la tête dans les épaules parce que sa mère ne le quittait guère des yeux. Lui aussi pressentait le péril et qu'il allait être question de lui. Il avait beau faire bloc avec sa chaise, avec la table, il sentait bien que les propos de Mamie ne remplissaient pas le silence et n'opposaient plus qu'une digue dérisoire à ce qui s'accumulait derrière les lèvres serrées de l'adversaire.  
Mauriac, François ; 20ème siècle ; Le Sagouin ; C08  
 
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Le fantôme ne quittait pas Liz des yeux, mais il n'y avait aucune expression d'étonnement ou de suspicion sur son visage, [...]  
Il n'était pas exactement en transe, ni quoi que ce soit de semblable, mais son attention était indiscutablement tournée ailleurs.  
King, Stephen ; 20ème siècle ; La part des ténèbres ; C09  
 
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En classe d'anglais, je fus placé à côté de Silbermann et pus l'observer à loisir. Attentif à tout ce que disait le professeur, il ne le quitta pas du regard; il resta immobile, le menton en pointe, la lèvre pendante, la physionomie tendue curieusement ; seule, la pomme d'Adam, saillant du cou maigre, bougeait par moments. Comme ce profil un peu animal était éclairé bizarrement par un rayon de soleil, il me fit penser aux lézards qui, sur la terrasse d'Aiguesbelles, à l'heure chaude, sortent d'une fente et, la tête allongée, avec un petit gonflement intermittent de la gorge, surveillent la race des humains. Puis, une grande partie de la classe d'anglais se passant en exercices de conversation avec le professeur, Silbermann, levant vivement la main, demanda la parole à plusieurs reprises. Il s'exprimait en cette langue avec beaucoup plus de facilité qu'aucun d'entre nous. Pendant ces deux heures, nous n'échangeâmes pas un mot. Il ne fit aucune attention à moi, sauf une fois avec un regard.  
Lacretelle, Jacques de ; 20ème siècle ; Silbermann ; C10  
 
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Mon père me citait en exemple ses manières viriles, et ma mère ses attentions courtoises.  
Lacretelle, Jacques de ; 20ème siècle ; Silbermann ; C11  
 
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LA MÈRE : Non ! non ! Arrêtez ! arrêtez ! ne la tuez pas ! Il va parler ! (Au P. Coronil Il est bon. Vous allez voir qu'il va parler ! (A Izquierdo Il dira tout ce que vous voudrez ! tout ! Attendez encore ! (A Montserrat N'est-ce pas que tu vas parler, que tu ne veux pas qu'on tue Eléna que tu ne veux pas qu'on me tue ! Dis-leur d'attendre ! je t'en supplie ! (Les tambours roulent plus vite. La mère se retourne vers Izquierdo.) Vous pouvez dire aux soldats d'attendre ! Qu'ils attendent encore ! Comme vous êtes cruels, les hommes ! Comme il vous est facile de tuer ! Vous ne savez pas ! Vous ne savez pas.  
Roblès, Emmanuel ; 20ème siècle ; Montserrat ; C12  
 
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A table, Madame n'a pas peur de se priver, bien qu'elle se l'imagine plus d'une fois. Les pommes de terre les plus petites, les meilleurs morceaux, le meilleur de tout ; “ choisir ” est la devise de Madame ; les autres auront leur tour, quand elle aura trouvé ce qu'il lui faut.  
Et elle parle. Que l'on écoute ou non, que l'on s'y intéresse ou non, cela n'a apparemment aucune espèce d'importance. Elle pense sûrement : “ Ce que Mme Van Daan a à dire intéresse tout le monde... ”  
Franck, Anne ; 20ème siècle ; Journal d'Anne Franck ; C13  
 
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Les juges, au fond de la salle, avaient l'air satisfait, probablement de la joie d'avoir bientôt fini. Le visage du président, doucement éclairé par le reflet d'une vitre, avait quelque chose de calme et de bon; et un jeune assesseur causait presque gaiement en chiffonnant son rabat avec une jolie dame en chapeau rose, placée par faveur derrière lui.  
Les jurés seuls paraissaient blêmes et abattus, mais c'était apparemment de fatigue d'avoir veillé toute la nuit. Quelques-uns bâillaient. Rien, dans leur contenance, n'annonçait des hommes qui viennent de porter une sentence de mort ; et sur les figures de ces bons bourgeois je ne devinais qu'une grande envie de dormir.  
Hugo, Victor ; 19ème siècle ; Le dernier jour d'un condamné; C14  
 
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Je fais signe à Menou. Elle lui verse un bol, et lui taille une tranche de tourte sensiblement plus grosse que celle qu'elle a lancée au vieux Pougès. Comme je l'ai dit, elle a un faible pour les beaux gars. Et le prisonnier est beau, avec ses yeux noirs, ses cheveux noirs et sa petite barbe en pointe, noire aussi, qui tranche sur sa peau mate. Costaud aussi, tout en étant mince. Car la Menou évalue l'homme, aussi, en termes de travail.  
Elle lui met du beurre sur sa tranche de tourte et la lui donne. Quand la tartine apparaît devant lui, le prisonnier se retourne à demi pour regarder la Menou, lui fait un petit sourire filial et lui dit merci avec émotion. Mon siège est fait, bien que je m'enveloppe encore de froideur et de circonspection. Et au coup d'oeil que me jette Colin, je vois qu'il est bien d'accord, ce qui me fortifie d'autant.  
Merle, Robert ; 20ème siècle ; Malevil ; C15  
 
 
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Maman dévorait des yeux son mari, et nous avec. Nos petites pattes brunes voltigeaient sur la toile cirée, nos sourires jetaient des éclairs d'amour et Père, nous prenant à témoin du bonheur de sa femme, ce bonheur ramené de la chambre d'en haut, disait :  
“ Regardez, amigos, votre mère a l'air d'un petit enfant. ”  
Elle lui tendait les mains à travers la table et répondait :  
“ C'est toi qui me rends si pure, mon soleil. ”  
Et ce devait être là une allusion mystérieuse à quelque grand secret entre eux deux, car il courbait la tête jusqu'à ses paumes pour les mordre ; et nous voyions alors les frisures de sa nuque puissante, et nous entendions le chantonnement heureux de sa voix qui semblait sourdre de sous terre, comme une eau pleine de sable.  
Paysan, Catherine ; 20ème siècle ; Nous autres les Sanchez ; C16  
 
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Bouffie, affaissée, et, parmi ces corps juvéniles et fermes, ces visages que rien ne distordait, monstre étrange et terrifiant d'âge mûr, Linda s'avança dans la pièce, souriant coquettement de son sourire brisé et décoloré, et roulant tout en marchant, d'un geste qu'elle croyait être une ondulation voluptueuse, ses hanches énormes.  
Huxley, Aldous ; 20ème siècle ; Le meilleur des mondes ; C17  
 
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Causer avec Henri est instructif et agréable ; il arrive même parfois qu'on le sente proche et chaleureux ; une communication semble possible, peut-être même un sentiment d'affection ; on croit entrevoir en lui le fond humain, la conscience blessée d'une personnalité peu commune. Mais l'instant d'après, son sourire triste se fige en un rictus de commande ; Henri s'excuse poliment (“ ... J'ai quelque chose à faire ”, “ ... j'ai quelqu'un à voir ”), et le voilà de nouveau tout à sa chasse et à sa lutte de chaque jour : lointain, enfermé dans sa cuirasse, ennemi de tous et de chacun, aussi fuyant et incompréhensible que le Serpent de la Genèse.  
Levi, Primo ; 20ème siècle ; Si c'est un homme ; C18  
 
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Mal à l'aise sur sa chaise trop raide, il croisait et décroisait les jambes. il s'était douché, rasé, et avait mis le costume de tergal vert qu'il portait en arrivant à l'hôtel la veille au soir. La pensée que le jour était enfin arrivé avait fait trembler sa main et il s'était légèrement coupé la lèvre en se rasant. Il saignait encore un peu, le goût salé dans sa bouche lui donna un haut-le-coeur.  
Il avait horreur du sang.  
Clark, Mary Higgins ; 20ème siècle ; La nuit du renard ; C19  
 
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Les habitants éperdus quittent leurs maisons, désertent leurs villages, abandonnent leurs cultures, se disant poursuivis, possédés, gouvernés comme un bétail humain par des êtres invisibles bien que tangibles, des sortes de vampires qui se nourrissent de leur vie, pendant leur sommeil, et qui boivent en outre de l'eau et du lait sans paraître toucher à aucun autre aliment.  
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; Le Horla ; C20  
 
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Vers deux heures, je monte dans ma chambre. A peine entré, je donne deux tours de clef, et je pousse les verrous ; j'ai peur... de quoi?... Je ne redoutais rien jusqu'ici... j'ouvre mes armoires, je regarde sous mon lit ; j'écoute... j'écoute... quoi ?... Est-ce étrange qu'un simple malaise, un trouble de la circulation peut-être, l'irritation d'un filet nerveux, un peu de congestion, une toute petite perturbation dans le fonctionnement si imparfait et si délicat de notre machine vivante, puisse faire un mélancolique du plus joyeux des hommes, et un poltron du plus brave ? Puis, je me couche, et j'attends le sommeil comme on attendrait le bourreau. Je l'attends avec l'épouvante de sa venue et mon coeur bat, et mes jambes frémissent ; et tout mon corps tressaille dans la chaleur des draps, jusqu'au moment où je tombe tout à coup dans le repos comme on tomberait, pour s'y noyer, dans un gouffre d'eau stagnante. Je ne le sens pas venir, comme autrefois, ce sommeil perfide, caché près de moi, qui me guette, qui va me saisir par 1a tête, me fermer les yeux, m'anéantir.  
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; Le Horla ; C21  
 
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Mes doigts effleurèrent sa nuque et Nyété eut un spasme de plaisir. Elle fermait les yeux, la langue entre les dents. Elle était à moi. Je commençai à la pétrir, franchement, les reins d'abord, puis le garrot. Elle se raidit des quatre pattes et lâcha un soupir heureux. Quand je lui parlais, ses paupières, cernées d'un trait roux qui se prolongeait vers les tempes, comme un fil de crayon gras, se relevaient avec effort, accablées de langueur, et un peu de prunelle, dorée comme une liqueur, apparaissait à la dérive. Je palpai, sous la lourde cuisse, la chair moite et grasse du ventre, si fine autour des boutons à peine dessinés des mamelles. Puis, du poing, je lui donnai deux ou trois petits coups sur la tête et me levai. Nyété rouvrit les yeux, déçue, bâilla, se lécha le nez. Je la grattai encore une fois, sous les oreilles.  
Boileau-Narcejac ; 20ème siècle ; Maléfices ; C22  
 
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Ce procédé acheva de désespérer Candide ; il avait à la vérité essuyé des malheurs mille fois plus douloureux ; mais le sang-froid du juge, et celui du patron dont il était volé, alluma sa bile, et le plongea dans une noire mélancolie. La méchanceté des hommes se présentait à son esprit dans toute sa laideur, il ne se nourrissait que d'idées tristes. Enfin un vaisseau français étant sur le point de partir pour Bordeaux, comme il n'avait plus de moutons chargés de diamants à embarquer, il loua une chambre du vaisseau à juste prix, et fit signifier dans la ville qu'il payerait le passage, la nourriture, et donnerait deux mille piastres à un honnête homme qui voudrait faire le voyage avec lui, à condition que cet homme serait le plus dégoûté de son état et le plus malheureux de la province.  
Voltaire ; 18ème siècle ; Candide ; C23  
 
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Ancien commis d'un patron ruiné dans les affaires, Loiseau avait acheté le fonds et fait fortune. Il vendait à très bon marché de très mauvais vins aux petits débitants des campagnes et passait parmi ses connaissances et ses amis pour un fripon madré, un vrai Normand plein de ruses et de jovialité. Sa réputation de filou était si bien établie, qu'un soir, à la préfecture, M. Tournel, auteur de fables et de chansons, esprit mordant et fin, une gloire locale, avait proposé aux dames qu'il voyait un peu somnolentes de faire une partie de “ Loiseau vole ” ; le mot lui-même vola à travers les salons du préfet, puis, gagnant ceux de la ville, avait fait rire pendant un mois toutes les mâchoires de la province.  
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; Boule de Suif ; C24  
 
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Yves était toujours très désenchanté pourtant de n'avoir retrouvé aucune trace de son ancienne demeure ni de son père ; aucun souvenir, pas plus dans la mémoire des autres que dans la sienne. Et il regardait toujours à ses pieds les maisons grises, celles surtout qui étaient le plus près de la base du clocher, attendant quelque intuition du lieu où il était né.  
Loti, Pierre ; 19ème siècle ; Mon frère Yves ; C25  
 
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Cependant, Catherine fit un effort désespéré. Elle s'étirait, elle crispait ses deux mains dans ses cheveux roux, qui lui embroussaillaient le front et la nuque. Fluette pour ses quinze ans, elle ne montrait de ses membres, hors du fourreau étroit de sa chemise, que des pieds bleuis, comme tatoués de charbon, et des bras délicats, dont la blancheur de lait tranchait sur le teint blême du visage, déjà gâté par les continuels lavages au savon noir. Un dernier bâillement ouvrit sa bouche un peu grande, aux dents superbes dans la pâleur chlorotique des gencives ; pendant que ses yeux gris pleuraient de sommeil combattu, avec une expression douloureuse et brisée, qui semblait enfler de fatigue sa nudité entière.  
Zola, Émile ; 19ème siècle ; Germinal ; C26  
 
 
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"Elle est jolie ", raisonnait Alain, " parce qu'aucun de ses traits n'est laid, qu'elle est régulièrement brune, et que le brillant de ses yeux s'accorde avec des cheveux propres, lavés souvent, gommés, et couleur de piano neuf.. " Il n'ignorait pas non plus qu'elle pouvait être brusque, et inégale comme une rivière de montagne.  
Colette ; 20ème siècle ; La chatte ; C27  
 
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Mais ses nerfs avaient lâché. Quand la branche recommença à cogner implacablement, il s'enfuit, sans prendre la peine de refermer la porte de la salle de classe. Il courut le long de l'étroit couloir. Brusquement, il y eut réellement des pas derrière lui, écho de ses propres pieds qui fuyaient. Il dégringola l'escalier et arriva dans le hall le souffle court. Le sang battait à ses tempes. L'air en passant dans sa gorge piquait comme du foin coupé. Il ne vit le gardien nulle part. Il sortit, tira le lourd battant et descendit furtivement les marches du perron en direction de l'allée, comme le fugitif qu'il allait bientôt devenir.  
King, Stephen ; 20ème siècle ; Charlie ; C28  
 
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Elle vint à moi et je lui tendis la main, enviant son air de dignité, mais lorsqu'elle prit ma main je sentis la sienne molle et lourde, d'un froid mortel, posée sur mes doigts comme un objet inanimé.  
"Je te présente Mrs. Danvers "” , dit Maxime, et elle se mit à parler, laissant cette main morte dans la mienne, ses yeux cernés ne quittant pas les miens qui, au bout d'un instant, voulurent fuir, mais alors sa main s'agita dans la mienne, la vie y revint, et j'éprouvais une sensation de malaise et de honte.  
Je ne puis aujourd'hui me rappeler ses paroles, mais je sais qu'elle me souhaita la bienvenue à Manderley en son nom et en celui du personnel. Quand elle eut, fini son petit discours raide et impersonnel prononcé d'une voix froide, elle attendit ma réponse et il me souvient d'être devenue toute rouge et d'avoir, bégayé une espèce de remerciement en laissant tomber mes gants, dans ma confusion".  
Maurier, Daphné du ; 20ème siècle ; Rebecca ; C29  
 
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La crainte de cet homme, nul ne savait sur quoi elle était précisément fondée. Mais si, par hasard, son nom échappait à quiconque, on eût voulu le rattraper comme un papillon pour le faire rentrer en soi. Si un enfant, à son endroit, posait une question innocente, on le rabrouait, on lui intimait l'ordre de manger sa soupe. Même la préposée à l'état civil, lorsqu'il avait besoin d'un extrait de naissance, avalait sa salive, avant de calligraphier les lettres de ce nom.  
Magnan, Pierre ; 20ème siècle ; La maison assassinée ; C30  
 
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Mais elle s'exécuta. Notre mère, satisfaite, découvrit deux dents d'or, ce que, dans notre candeur, nous prîmes immédiatement pour un sourire à notre adresse. Enthousiasmés, nous nous précipitâmes, dans ses jambes, à la portière.  
“ Allez-vous me laisser descendre, oui! ”  
Nous écarter d'elle, à ce moment, nous eût semblé sacrilège. Mme Rezeau dut le comprendre et, pour couper court à toutes effusions, lança rapidement, à droite, puis à gauche, ses mains gantées. Nous nous retrouvâmes par terre, giflés avec une force et une précision qui dénotaient beaucoup d'entraînement.  
“ Oh! fit tante Thérèse.  
- Vous dites, ma chère amie ? ” s'enquit madame notre mère.  
Nul ne broncha. Bien entendu, nous sanglotions. “ Voilà tout le plaisir que vous cause mon retour ! [...] ”  
Bazin, Hervé ; 20ème siècle ; Vipère au poing ; C31  
 
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Deux fois, en 1917 et en 1918 après l'armistice, on avait essayé de mettre Guillaume pensionnaire, d'abord à Sarlat, chez les jésuites, puis dans un petit séminaire des Basses-Pyrénées. Il avait été renvoyé au bout d'un trimestre : ce petit sagouin salissait ses draps ; ces messieurs n'étaient pas outillés, surtout durant ces années-là, pour accueillir des enfants arriérés ou infirmes.  
Mauriac, François ; 20ème siècle ; Le Sagouin ; C32  
 
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Mlle Dufour essayait de se balancer debout, toute seule, sans parvenir à se donner un élan suffisant. C'était une belle fille de dix-huit à vingt ans ; une de ces femmes dont la rencontre dans la rue vous fouette d'un désir subit, et vous laisse jusqu'à la nuit une inquiétude vague et un soulèvement des sens. Grande, mince de taille et large des hanches, elle avait la peau très brune, les yeux très grands, les cheveux très noirs. Sa robe dessinait nettement les plénitudes fermes de sa chair qu'accentuaient encore les efforts des reins qu'elle faisait pour s'enlever. Ses bras tendus tenaient les cordes au-dessus de sa tête, de sorte que sa poitrine se dressait, sans une secousse, à chaque impulsion qu'elle donnait. Son chapeau, emporté par un coup de vent, était tombé derrière elle ; et l'escarpolette peu à peu se lançait, montrant à chaque retour ses jambes fines jusqu'au genou, et jetant à la figure des deux hommes qui la regardaient en riant, l'air de ses jupes, plus capiteux que les vapeurs du vin.  
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; Une partie de campagne ; C33  
 
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On ne savait rien de sa famille, ni de sa maison. Peut-être qu'il n'en avait pas. Toujours, quand on ne s'y attendait pas, quand on ne pensait pas à lui, il apparaissait au coin d'une rue, près de la plage, ou sur la place du marché. Il marchait seul, l'air décidé, en regardant autour de lui. Il était habillé tous les jours de la même façon, un pantalon bleu en denim, des chaussures de tennis, et un T-shirt vert un peu trop grand pour lui .  
Le Clézio, J.M.G. ; 20ème siècle ; Mondo et autres histoires ; C34  
 
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Il avait pour habitude, une fois rentré chez lui, de se détendre en buvant un bourbon devant la télévision et d'écouter les nouvelles avant de décider où aller dîner. Il vivait seul et ne prenait presque jamais ses repas chez lui.  
Ce soir, une nervosité anormale s'empara de lui. De toutes les femmes, Barbara Tompkins était celle qui la reproduisait le plus parfaitement. Le seul fait de la voir l'avait ému au plus haut point. Il avait entendu Barbara bavarder avec Mme Carpenter, lui dire qu'elle invitait un client à dîner à l'Oak Room du Plaza Hotel.  
Il se leva presque à regret. Ce qui allait arriver était inévitable.  
Clark, Mary Higgins ; 20ème siècle ; Ce que vivent les roses ; C35  
 
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Le plancher craquait. Je n'osais pas, par discrétion, me déplacer. J'entendais, au-dessus de moi, un murmure de voix. Je me baissai et ramassai, sous une chaise, une petite touffe de poils roux. Nyété avait rôdé par là. Les poils étaient longs, rêches, blancs à la racine; sans doute des poils de la cuisse. Je regardai l'heure : huit heures moins dix. Elles ne se doutaient pas, là-haut, que j'étais pressé. A ce moment, l'escalier gémit et je sus que c'était elle. Mais quand elle entra, j'éprouvai une nouvelle surprise : j'avais devant moi une femme grande et mince, enveloppée dans une robe de chambre couleur prune. Et ce qui me frappa, ce fut sa distinction froide. Je m'étais attendu, sans raison, à trouver un être frivole et futile ; j'étais en présence d'une dame. Je mesure ce que le mot peut avoir d'excessif et de naïf. Mais il rend exactement mon impression première. Et comme je suis timide, je me montrai tout de suite plus lourd, plus rustique, plus bougon que nature. Je la saluai d'un rapide signe de tête.  
Boileau-Narcejac ; 20ème siècle ; Maléfices ; C36  
 
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18 mai. - Je viens d'aller consulter mon médecin, car je ne pouvais plus dormir. Il m'a trouvé le pouls rapide, l'oeil dilaté, les nerfs vibrants, mais sans aucun symptôme alarmant. Je dois me soumettre aux douches et boire du bromure de potassium.  
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; Le Horla ; C37  
 
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Ma chambre donne sur la rue principale du faubourg.. L'après-midi était beau. Cependant, le pavé était gras, les gens rares et pressés encore. C'étaient d'abord des familles allant en promenade, deux petits garçons en costume marin, la culotte au-dessous du genou, un peu empêtrés dans leurs vêtements raides, et une petite fille avec un gros noeud rose et des souliers noirs vernis. Derrière eux, une mère énorme, en robe de soie marron, et le père, un petit homme assez frêle que je connais de vue. Il avait un canotier, un noeud papillon et une canne à la main. En le voyant avec sa femme, j'ai compris pourquoi dans le quartier on disait de lui qu'il était distingué. Un peu plus tard passèrent les jeunes gens du faubourg, cheveux laqués et cravate rouge, le veston très cintré, avec une pochette brodée et des souliers à bouts carrés. J'ai pensé qu'ils allaient aux cinémas du centre. C'était pourquoi ils partaient si tôt et se dépêchaient vers le tram en riant très fort.  
Camus, Albert ; 20ème siècle ; L'étranger ; C38  
 
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Mon père m'avait dit un jour que le docteur Spencer soignait les gens de notre canton depuis près de quarante-cinq ans. Lui-même en avait soixante-dix bien sonnés et il aurait pu être à la retraite depuis longtemps. Mais il ne souhaitait pas se retirer et ses patients ne souhaitaient pas non plus le voir partir.  
Dahl, Roald ; 20ème siècle ; Danny, le champion du monde; C39  
 
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Il sentit le gros corps velu d'un rat lui effleurer la joue, et le museau fouineur lui renifler la bouche. Grelottant de répulsion, Kounta claqua violemment des mâchoires et la bête fila. Enragé, il se tordit et rua en tous sens pour se débarrasser des fers qui lui retenaient les poignets et les chevilles. Aussitôt montèrent de ceux à qui il était attaché des cris de fureur et de violentes saccades. Alors, fou de rage et de douleur il tenta de se redresser d'un coup, mais son crâne cogna violemment contre du bois. Haletant et grondant, lui et son voisin invisible s'assenèrent mutuellement des coups de leurs bracelets de fer et retombèrent finalement, épuisés.  
Haley, Alex ; 20ème siècle ; Racines ; C40  
 
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Depuis qu'elle écrivait d'une main machinale, au milieu de l'appel régulier des articles, un apaisement se faisait en elle. Toujours elle avait cédé ainsi au premier excès de sa sensibilité : des larmes la suffoquaient, sa passion doublait ses tourments ; puis, elle rentrait dans sa raison, elle retrouvait un beau courage calme, une force de volonté douce et inexorable. Maintenant, les yeux limpides, le teint pâle, elle était sans un frisson, toute à sa besogne, résolue à s'écraser le cœur et à ne faire que son vouloir.  
Zola, Émile ; 19ème siècle ; Au bonheur des dames ; C41  
 
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Meaulnes ne disait rien ; mais c'était pour lui qu'à chaque instant l'un des plus bavards s'avançait au milieu du groupe, et, prenant à témoin tour à tour chacun de ses compagnons, qui l'approuvaient bruyamment, racontait quelque longue histoire de maraude, que tous les autres suivaient, le bec ouvert, en riant silencieusement.  
Assis sur un pupitre, en balançant les jambes, Meaulnes réfléchissait. Aux bons moments, il riait aussi, mais doucement, comme s'il eût réservé ses éclats de rire pour quelque meilleure histoire, connue de lui seul.  
Alain-Fournier ; 20ème siècle ; Le Grand Meaulnes ; C42  
 
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Ah ! je ne sais pas ce que je ferais pour me défoncer, je rêve qu'on me fasse une piqûre de n'importe quoi. Il paraît que l'élixir parégorique, c'est formidable. Ah ! merde, j'aimerais me procurer n'importe quoi pour sortir de ce pétrin dégueulasse.  
J'ai dormi, et je ne sais plus si c'est le même jour, la même semaine ou la même année, mais qu'est-ce que ça peut foutre, après tout ?  
La foutue pluie est encore pire qu'hier. On dirait que tout le ciel nous pisse dessus. J'ai voulu sortir, mais avec mon rhume j'ai été glacée jusqu'à l'os avant même d'arriver au coin de la rue, alors je suis rentrée et je me suis couchée tout habillée, je me suis roulée en boule pour essayer de me réchauffer et de ne pas mourir. Je dois avoir une grosse fièvre parce que de temps en temps je perds les pédales, je perds connaissance et c'est vraiment la seule chose qui m'empêche de la casser. Ah ! si seulement je trouvais une dose ! J'en ai besoin à crier, j'ai envie de hurler et de me taper la tête contre les murs et de grimper aux rideaux. Il faut que je foute le camp d'ici. Il faut que je mette les voiles avant de perdre la tête. J'ai peur, je me sens seule, et je suis vraiment malade. Plus malade que je ne l'ai jamais été de ma vie.  
Anonyme ; 20ème siècle ; L'herbe bleue ; C43  
 
 
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Il semblait à Jeanne que son cœur s'élargissait, plein de murmures comme cette soirée claire, fourmillant soudain de mille désirs rôdeurs, pareils à ces bêtes nocturnes dont le frémissement l'entourait. Une affinité l'unissait à cette poésie vivante ; et dans la molle blancheur de la nuit elle sentait courir des frissons surhumains, palpiter des espoirs insaisissables, quelque chose comme un souffle de bonheur.  
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; Une vie ; C44  
 
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Mais un beau dimanche, je fus péniblement surpris lorsque nous trouvâmes un monsieur assis sur notre banc. Sa figure était vieux-rose ; il avait une épaisse moustache châtain, des sourcils roux et bien fournis, de gros yeux bleus, un peu saillants. Sur ses tempes, quelques fils blancs. Comme de plus, il lisait un journal, je le classai aussitôt parmi les vieillards.  
Ma tante voulait m'entraîner vers un autre campement ; mais je protestai : c'était notre banc, et ce monsieur n'avait qu'à partir.  
Il fut poli et discret. Sans mot dire, il glissa jusqu'au bout du siège, et tira près de lui son chapeau melon, sur lequel était posée une paire de gants de cuir, signe incontestable de richesse, et d'une bonne éducation.  
Pagnol, Marcel ; 20ème siècle ; La gloire de mon père ; C45  
 
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Mes cheveux lui plaisaient, ils s'entendaient bien avec sa main. Moi-même, ça me faisait plaisir de sentir tout le poids de son corps sur mes genoux, ça ressemblait moins à un rêve, ça me donnait vraiment l'impression qu'elle était là et pas ailleurs, j'aurais pu me lever et l'emporter. Mais j'ai rien tenté d'impossible, j'aurais préféré mourir plutôt que d'avoir à bouger, je grimaçais pendant qu'on me coulait du plomb dans la colonne. Par contre, mon âme devenait d'une légèreté étonnante, insouciante et docile comme la plume que soulève le moindre courant d'air ou le plus petit souffle du monde. J'y comprenais rien.  
Djian, Philippe ; 20ème siècle ; 37°2 le matin ; C46  
 
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La figure d'Horace trahissait une peine profonde, un attendrissement plein de tristesse. Il était médecin depuis trop peu de temps pour être insensible devant la douleur et impassible près d'un lit funèbre ; il ne savait pas éteindre dans ses yeux les larmes amies qui empêchent un homme de voir clair et de saisir, comme un général d'armée, le moment propice à la victoire, sans écouter les cris des moribonds.  
Balzac, Honoré de ; 19ème siècle ; La peau de chagrin ; C47  
 
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Elle prononçait chaque mot d'un ton uniforme, en appuyant de la même façon sur chacun, mais en disant plus doucement le dernier... Ensuite elle reprenait son visage immobile, sa bouche un peu mordue, et ses yeux bleus regardaient fixement au loin.  
Alain-Fournier ; 20ème siècle ; Le Grand Meaulnes ; C48  
 
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A la sortie de La Motte, aussitôt après la maison d'école, il hésita entre deux routes et crut se rappeler qu'il fallait tourner à gauche pour aller à Vierzon. Personne n'était là pour le renseigner. Il remit sa jument au trot sur la route désormais plus étroite et mal empierrée. Il longea quelque temps un bois de sapins et rencontra enfin un roulier à qui il demanda, mettant sa main en porte-voix, s'il était bien là sur la route de Vierzon. La jument, tirant sur les guides, continuait à trotter ; l'homme ne dut pas comprendre ce qu'on lui demandait ; il cria quelque chose en faisant un geste vague, et, à tout hasard, Meaulnes poursuivit sa route.  
Alain-Fournier ; 20ème siècle ; Le Grand Meaulnes ; C49  
 
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Il gambadait et sautait d'un massif à l'autre lorsque nous entendîmes une fenêtre s'ouvrir avec fracas. M. Resch, dont la voix était presque méconnaissable, rugit de toutes ses forces :  
- Veux-tu bien laisser mes roses en paix, sale petit Juif !  
Maman eut un mouvement de recul.  
- Éloigne-toi de cette fenêtre, me dit-elle.  
Richter, Hans Peter ; 20ème siècle ; Mon ami Frédéric ; C50  
 
 
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Pendant huit jours, Lesable ne dormit point d'angoisse de ne pas avoir été promu, malgré son zèle. Il faisait pourtant une besogne de chien ; il remplaçait indéfiniment le sous-chef, M. Rabot, malade neuf mois par an à l'hôpital du Val-de-Grâce ; il arrivait tous les matins à huit heures et demie ; il partait tous les soirs à six heures et demie. Que voulait-on de plus ? Si on ne lui savait pas gré d'un pareil travail et d'un semblable effort, il ferait comme les autres, voilà tout. A chacun suivant sa peine. Comment donc M. Torchebeuf, qui le traitait ainsi qu'un fils, avait-il pu le sacrifier ? Il voulait en avoir le cœur net. Il irait trouver le chef et s'expliquerait avec lui.  
Maupassant, Guy de ; 19ème siècle ; L'héritage ; C51  
 
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Lorsqu'elle sort, ce n'est pas pour recueillir des nouvelles, mais au contraire, pour les répandre. En cela, elle est aussi extraordinairement experte.  
Christie, Agatha ; 20ème siècle ; Le meurtre de Roger Ackroyd ; C52  
 
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Il était démesurément grand, brun, avait les cheveux mi-longs, le teint légèrement mat, le front dégagé. La pluie ruisselait encore sur son visage, mais il ne faisait pas même mine d'essuyer les gouttes qui glissaient des cheveux au nez, du nez au sol. Ses vêtements étaient simples ? laine et velours ? trop communs pour être ceux d'un peintre et lorsqu'il abandonna son poste d'observation pour s'approcher du zinc, on sut qu'il n'arborait pas non plus la canne des camelots du roi mais celle des boiteux : l'homme claudiquait de la jambe droite.  
Frank, D. /Vautrin, J. ; 20ème siècle ; La dame de Berlin ; C53  
 
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Il prit la petite silhouette mince dans ses phares. Les cheveux noirs. Les mains menues qui se débattaient avec le cric. Les grands yeux marrons effrayés en le voyant s'approcher lentement et se garer.  
Clark, Mary Higgins ; 20ème siècle ; La nuit du renard ; C54  
 
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Le shérif Tom, il était aussi mauvais qu'il était grand et gros, sauf quand il était saoul, alors il avait un drôle d'air, son chapeau de shérif perché si loin en arrière sur le crâne qu'on se demandait comment qu’y pouvait y bien tenir, et la ceinture tout entortillée de son pistolet qui lui pendait entre les jambes ; [...]  
French, Albert ; 20ème siècle ; Billy ; C55  
 
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Comme nous quittions le bureau, un petit homme dévala l'escalier. Bien qu'il portât un costume élégant, un manteau de voyage et une casquette de velours, ce qui mettait moins en valeur sa silhouette virile que des collants, nous reconnûmes tout de suite l'homme à la photo de Moscou. A voir la pâleur de son visage, et le scintillement hectique de ses yeux sombres, il semblait être dans une rage folle alors qu'il traversait le hall et se jetait dans la rue en appelant un cab.  
Perowne, Barry ; 20ème siècle ; Raffles et legs du gourmet ; C56  
 
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Marc se retourna. Elle avait un blouson en jean une cigarette vissée au coin gauche de la bouche, des yeux lilas au soleil après la pluie, en début de printemps le matin de bonne heure. Elle avait dû se peigner avec les doigts et semblait exténuée.  
Cauvin, Patrick ; 20ème siècle ; Haute-Pierre ; C57  
 
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Elle était assise, au milieu du banc, toute seule; ou du moins il ne distingua personne, dans l'éblouissement que lui envoyèrent ses yeux. En même temps qu'il passait, elle leva la tête ; il fléchit involontairement les épaules ; et, quand il se fut mis plus loin, du même côté, il la regarda.  
Elle avait un large chapeau de paille, avec des rubans roses qui palpitaient au vent derrière elle. Ses bandeaux noirs, contournant la pointe de ses grands sourcils, descendaient très bas et semblaient presser amoureusement l'ovale de sa figure. Sa robe de mousseline claire, tachetée de petits pois, se répandait à plis nombreux. Elle était en train de broder quelque chose; et son nez droit, son menton, toute sa personne se découpait sur le fond de l'air bleu.  
Comme elle gardait la même attitude, il fit plusieurs tours de droite et de gauche pour dissimuler sa manoeuvre ; puis il se planta tout près de son ombrelle, posée contre le banc, et il affectait d'observer une chaloupe sur la rivière.  
Flaubert, Gustave ; 19ème siècle ; L’éducation sentimentale ; C58  
 
Extraits descriptifs ; suite  
 
Lucile, la quatrième de mes soeurs, avait deux ans de plus que moi. Cadette délaissée, sa parure ne se composait que de la dépouille de ses soeurs. Qu'on se figure une petite fille maigre, trop grande pour son âge, bras dégingandés, air timide, parlant avec difficulté et ne pouvant rien apprendre ; qu'on lui mette une robe empruntée à une autre taille que la sienne ; renfermez sa poitrine dans un corps-piqué dont les pointes lui faisaient des plaies aux côtés, soutenez son cou par un collier de fer garni de velours brun ; retroussez ses cheveux sur le haut de sa tête, rattachez-les avec une toque d'étoffe noire ; et vous verrez la misérable créature qui me frappa en rentrant sous le toit paternel. Personne n'aurait soupçonné dans la chétive Lucile les talents et la beauté qui devaient un jour briller en elle.  
Elle me fut livrée comme un jouet ; je n'abusai point de mon pouvoir ; au lieu de la soumettre à mes volontés, je devins son défenseur.  
On me conduisait tous les matins avec elle chez les soeurs Couppart, deux vieilles bossues habillées de noir, qui montraient à lire aux enfants. Lucile lisait fort mal ; je lisais encore plus mal. On la grondait ; je griffais les soeurs : grandes plaintes portées à ma mère. Je commençais à passer pour un vaurien, un révolté, un paresseux, un âne enfin.  
(François de Chateaubriand - Mémoires d'outre-tombe)  
 
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Le maire sortit à son tour, prit son chapeau, un grand chapeau mou, de feutre gris, à bords très larges, et s'arrêta quelques secondes sur le seuil de sa demeure. Devant lui s'étendait un vaste gazon où éclataient trois grandes taches, rouge, bleue et blanche, trois larges corbeilles de fleurs épanouies, l'une en face de la maison et les autres sur les côtés. Plus loin se dressaient jusqu'au ciel les premiers arbres de la futaie, tandis qu'à gauche, par-dessus la Brindille élargie en étang, on apercevait de longues prairies, tout un pays vert et plat, coupé par des rigoles et des haies de saules pareils à des monstres, nains trapus, toujours ébranchés, et portant sur un tronc énorme et court un plumeau frémissant de branches minces. A droite, derrière les écuries, les remises, tous les bâtiments qui dépendaient de la propriété, commençait le village, riche, peuplé d'éleveurs de boeufs.  
(Guy de Maupassant : La petite Roque.)  
 
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C'était un gros et grand homme, lourd et rouge, fort comme un boeuf, et très aimé dans le pays, bien que violent à l'excès. Agé à peu près de quarante ans et veuf depuis six mois, il vivait sur ses terres en gentilhomme des champs. Son tempérament fougueux lui avait souvent attiré des affaires pénibles dont le tiraient toujours les magistrats de Roüy-le-Tors, en amis indulgents et discrets. N'avait-il pas, un jour, jeté du haut de son siège le conducteur de la diligence parce qu'il avait failli écraser son chien d'arrêt Micmac ? N'avait-il pas enfoncé les côtes d'un garde-chasse qui verbalisait contre lui parce qu'il traversait, fusil au bras, une terre appartenant au voisin ? N'avait-il pas même pris au collet le sous-préfet qui s'arrêtait dans le village au cours d'une tournée administrative qualifiée par M. Renardet de tournée électorale ; car il faisait de l'opposition au gouvernement par tradition de famille.  
(Guy de Maupassant : La petite Roque)  
 
 
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Bientôt la veuve se montre, attifée de son bonnet de tulle sous lequel pend un tour de faux cheveux mal mis ; elle marche en traînassant ses pantoufles grimacées. Sa face vieillotte, grassouillette, du milieu de laquelle sort un nez à bec de perroquet ; ses petites mains potelées, sa personne dodue comme un rat d'église, son corsage trop plein et qui flotte, sont en harmonie avec cette salle où suinte le malheur, où s'est blottie la spéculation et dont madame Vauquer respire l'air chaudement fétide sans en être écœurée. Sa figure fraîche comme une première gelée d'automne, ses yeux ridés, dont l'expression passe du sourire prescrit aux danseuses à l'amer renfrognement de l'escompteur , enfin toute sa personne explique la pension, comme la pension implique sa personne. Le bagne ne va pas sans l'argousin , vous n'imagineriez pas l'un sans l'autre. L'embonpoint blafard de cette petite femme est le produit de cette vie, comme le typhus est la conséquence des exhalaisons d'un hôpital. Son jupon de laine tricotée, qui dépasse sa première jupe faite avec une vieille robe, et dont la ouate s'échappe par les fentes de l'étoffe lézardée, résume le salon, la salle à manger, le jardinet, annonce la cuisine et fait pressentir les pensionnaires. Quand elle est là, ce spectacle est complet.  
(Honoré de Balzac, "Le Père Goriot, I- 1835".)  
 
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Les pieds de l' héritière étaient larges et plats ; sa jambe , qu' elle laissait souvent voir par la manière dont , sans y entendre malice , elle relevait sa robe quand il avait plu et qu' elle sortait de chez elle ou de Saint - Léonard , ne pouvait être prise pour la jambe d' une femme . C' était une jambe nerveuse , à petit mollet saillant et dru , comme celui d' un matelot . Une bonne grosse taille , un embonpoint de nourrice , des bras forts et potelés , des mains rouges , tout en elle s' harmoniait aux formes bombées , à la grasse blancheur des beautés normandes .  
Des yeux d' une couleur indécise et à fleur de tête donnaient au visage , dont les contours arrondis n' avaient aucune noblesse , un air d' étonnement et de simplicité moutonnière qui seyait d' ailleurs à une vieille fille : si Rose n' avait pas été innocente , elle eût semblé l' être .  
Son nez aquilin contrastait avec la petitesse de son front , car il est rare que cette forme de nez n' implique pas un beau front .  
Malgré de grosses lèvres rouges, l' indice d' une grande bonté , ce front annonçait trop peu d' idées pour que le coeur fût dirigé par l' intelligence : elle devait être bienfaisante sans grâce .  
Or , l' on reproche sévèrement à la Vertu ses défauts , tandis qu' on est plein d' indulgence pour les qualités du Vice .  
Des cheveux châtains et d' une longueur extraordinaire prêtaient à la figure de Rose Cormon cette beauté qui résulte de la force et de l' abondance , les deux caractères principaux de sa personne .  
Au temps de ses prétentions , Rose affectait de mettre sa figure de trois quarts pour montrer une très jolie oreille qui se détachait bien au milieu du blanc azuré de son col et de ses tempes , rehaussé par son énorme chevelure .  
Vue ainsi , en habit de bal , elle pouvait paraître belle . Ses formes protubérantes , sa taille , sa santé vigoureuse arrachaient aux officiers de l' Empire cette exclamation : " Quel beau brin de fille ! " Mais avec les années , l' embonpoint élaboré par une vie tranquille et sage s' était insensiblement si mal réparti sur ce corps , qu' il en avait détruit les primitives proportions .  
En ce moment , aucun corset ne pouvait faire retrouver de hanches à la pauvre fille , qui semblait fondue d' une seule pièce .  
La jeune harmonie de son corsage n’existait plus, et son ampleur excessive faisait craindre qu' en se baissant elle ne fût emportée par ces masses supérieures ; mais la nature l' avait douée d' un contrepoids naturel qui rendait inutile la mensongère précaution d' une tournure .  
Chez elle tout était bien vrai .  
(LA VIEILLE FILLE - Balzac (IV, provinc)  
 
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Séverine : Elle est au centre du drame. Son portrait physique la présente comme séduisante : « Dans l’éclat de ses vingt-cinq ans, elle semblait grande, mince et très souple, grasse pourtant avec de petits os. Elle n’était point jolie d’abord, la face longue, la bouche forte, éclairée de dents admirables. Mais à la regarder, elle séduisait par le charme, l’étrangeté de ses larges yeux bleus, sous son épaisse chevelure noire » (p.33).  
Cette femme-enfant, qui est également femme fatale, sans vraiment l’avoir voulu, déchaîne sur son passage les instincts de sexualité et de violence. Elle est un « instrument d’amour, instrument de mort » (p.58). Mais rien ne semble la marquer : « De l’affreux drame, elle avait simplement l’étonnement d’y avoir été mêlée ; de même qu’elle semblait être restée vierge et candide, au sortir des souillures de sa jeunesse » (p.328 ; même idée page 418).  
(Zola - La Bête humaine)  
 
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Chez madame Vanzade, en cette demeure somnolente où Christine meurt d'ennui, elle a éprouvé une véritable obsession au souvenir de Claude, si respectueux, si timide, sons son air brutal, et après six semaines d'hésitation, elle s'est décidée à venir le remercier. Grande et belle, avec ses lourds cheveux noirs, elle a un air de tranquille décision ; le haut du visage est d'une grande bonté, d'une grande douceur, le front limpide, uni comme un clair miroir, le nez petit aux fines ailes nerveuses ; le sourire des yeux illumine toute la face ; le bas du visage gâte ce rayonnement de tendresse, la mâchoire avance, les lèvres trop fortes saignent, montrant des dents solides et blanches ; c'est un coup de passion, la puberté grondante et qui s'ignore, dans ces traits noyés, d'une délicatesse enfantine . (Zola – L’œuvre)  
 
 
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La baleine a l'énormité, la pieuvre est petite ; l'hippopotame a une cuirasse, la pieuvre est nue ; la jararaca a un sifflement, la pieuvre est muette ; le rhinocéros a une corne, la pieuvre n'a pas de corne ; le scorpion a un dard, la pieuvre n'a pas de dard ; le buthus a des pinces, la pieuvre n'a pas de pinces ; l'alouate a une queue prenante, la pieuvre n'a pas de queue ; le requin a des nageoires tranchantes, la pieuvre n'a pas de nageoires ; le vespertilio vampire a des ailes onglées, la pieuvre n'a pas d'ailes ; le hérisson a des épines, la pieuvre n'a pas d'épines ; l'espadon a un glaive, la pieuvre n'a pas de glaive ; la torpille a une foudre, la pieuvre n'a pas d'effluve ; le crapaud a un virus, la pieuvre n'a pas de virus ; la vipère a un venin, la pieuvre n'a pas de venin ; le lion a des griffes, la pieuvre n'a pas de griffes ; le gypaète a un bec, la pieuvre n'a pas de bec ; le crocodile a une gueule, la pieuvre n'a pas de dents. La pieuvre n'a pas de masse musculaire, pas de cri menaçant, pas de cuirasse, pas de corne, pas de dard, pas de pince, pas de queue prenante ou contondante, pas d'ailerons tranchants, pas d'ailerons onglés, pas d'épines, pas d'épée, pas de décharge électrique, pas de virus, pas de venin, pas de griffes, pas de bec, pas de dents. La pieuvre est de toutes les bêtes la plus formidablement armée.  
(Victor Hugo - Les travailleurs de la mer : la pieuvre)  
 
 
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"Feu agile, cendres inertes. Feu grimaçant, cendres sereines. Feu simiesque, cendres félines. Feu qui grimpe de branche en branche, cendres qui descendent et s’amoncellent. Feu qui s’élève, cendres qui se tassent. Feu brillant, cendres mates. Feu sifflant, cendres muettes. Feu chaud, cendres froides. Feu coutagieux, cendres préservatrices. Feu rouge, cendres grises. Feu coupable, cendres victimes. Feu grégois, cendres sabines. Feu vainqueur, cendres vaincues..."  
(Francis Ponge "Feu et cendres")  
 
Environnement 
 
 
La tri-attitude à la plage  
Environnement  
 
As-tu la « tri-attitude » ? C’est la question que la station balnéaire de Lacanau (Landes) pose aux vacanciers lors d’une journée d’animations consacrée au tri des déchets.  
Trier les déchets à la maison, c’est bien, trier aussi les déchets en vacances, c’est encore mieux : voici le message que la station balnéaire de Lacanau souhaite faire passer aux vacanciers. Car trier les déchets permet ensuite leur recyclage et donc leur utilisation dans la fabrication de nouveaux produits. Les bouteilles en plastique sont par exemple réutilisées pour faire des pulls synthétiques.  
Désormais le tri des déchets s’est développé dans presque toutes les grandes villes et beaucoup de Français ont maintenant le réflexe de trier. Certaines stations de vacances organisent donc des animations pour que les touristes ne perdent pas leurs réflexes et continuent à trier sur leur lieu de vacances. À Lacanau, plusieurs attractions sont prévues aujourd’hui dont un défilé de mode 100 ecyclable sur la plage ! Les enfants du centre de loisirs vont également parader avec leurs instruments de percussion et leurs déguisements en emballages ménagers et un quizz-géant permettra de savoir qui a vraiment la tri-attitude…  
Le 29 juillet 2005  
 
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Le grand succès du tri sélectif  
Environnement  
 
De plus en plus de Français font attention au tri de leurs ordures : ils séparent les différents déchets et les plaçant dans des poubelles différentes.  
En 1994, 14 millions de Français triaient leurs ordures, en 2001 il y en a 42,5 millions. On pense qu’en 2004 plus de 53 millions de Français trieront leurs ordures. Plus de 69 es Français font attention à leurs déchets et séparent ce qui est recyclable de ce qui ne l’est pas. Les sociétés qui se chargent de ramasser les déchets recyclables disent que 2 communes sur 3 en France ont organisé le tri sélectif. Les Français comprennent de mieux en mieux qu’il est important de trier pour pouvoir transformer les déchets en d’autres objets pouvant de nouveau être utilisés.  
En tout, 100 milliards de papiers, cartons, verres, plastiques et boites de conserve, sont récupérés et recyclés chaque année. En 1994 ces déchets récoltés pesaient 600.000 tonnes en 2001, ils pèsent plus de 3 millions de tonnes.  
Le 18 mars 2002  
 
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Les Français trient leurs déchets  
Environnement  
 
Une enquête* montre que les Français sont de plus en plus écolos.  
Le tri des déchets : séparer le carton, le papier, le verre, les piles usagées des autres déchets : voici le geste écolo le plus répandu chez les Français , environ 7 personnes 10 le pratiquent. Parmi les personnes qui bénéficient du tri sélectif , 9 sur 10 trient effectivement leurs déchets ménagers. Pour les autres, la proportion tombe à 6 sur 10. Trier les déchets est donc devenu une habitude pour de nombreux Français : la précédente enquête montrait qu’en 1998, seules 3 personnes sur 10 le faisaient ! L’enquête précise aussi que plus les personnes ont des revenus importants, plus elles sont « écolos » : par exemple, elles achètent des appareils ménagers économiseurs d’énergie, ou des voitures moins polluantes. En effet, ces produits sont plus chers à l’achat. Mais les personnes plus favorisées possèdent davantage de voitures et sont davantage équipées de climatisation, qui, elles, sont polluantes...  
 
Tri sélectif : un système proposant à chaque foyer une poubelle pour les ordures ordinaires, et une autre poubelle, pour les papiers, cartons, boîtes de conserve…  
* Enquête de l’Insee  
Le 31 janvier 2007  
 
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Les Français font les bons gestes  
Environnement  
 
Les 3/4 des foyers français affirment trier régulièrement leurs déchets. Les Français agissent de plus en plus pour la protection de l’environnement dans leur vie quotidienne.  
 
Le tri du verre semble être entré dans les habitudes depuis longtemps, 77es Français affirmant faire le geste régulièrement. Autre tri effectué bien plus souvent qu’avant : celui des piles usagées. 73es Français le font, contre 24n 1998. Le tri du papier et du plastique est aussi très pratiqué : 71éparent le papier contre 36n 1998, et 71e plastique contre 20 n 1998. De manière générale, le tri des déchets est désormais un geste normal dans la vie quotidienne. Mais d’autres mesures de protection de l’environnement commencent à être prises par les Français.  
Ainsi, éteindre la veille de la télévision (69es Français), prendre un sac ou un cabas pour faire ses courses (63 faire attention à ne pas trop consommer d’eau (84et d’électricité (77 toutes ces actions deviennent de plus en plus courantes.  
En revanche, peu de Français déclarent acheter des produits issus de l’agriculture biologique (21 des ampoules basse consommation (15ou faire attention à la quantité de déchets sur un produit à acheter est peu répandu (17 Ceux qui le font le moins estiment que ces gestes leur coûtent de l’argent ou du temps...  
 
Enquête permanente sur les conditions de vie des ménages, réalisée par l'Insee en janvier 2  
Le 03 mars 2006  
 
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Tu tries ou tu triches ?  
Environnement  
 
Le tri des déchets existe en France depuis 1992. Pourtant, 13 ans après les premières poubelles spéciales, les Français ne trient toujours pas correctement leurs ordures…  
Chaque année, nous jetons un peu plus d’ordures. Parmi elles, on compte environ 600000 tonnes de déchets recyclables en 1994, 3 millions de tonnes en 2001 et près de 4,7 millions de tonnes aujourd’hui.  
En 13 ans, quasiment tous les Français se sont mis à trier leurs déchets, mais 1/4 des ordures atterrissent toujours dans la mauvaise poubelle. Les Français trient moins bien dans les villes et encore moins bien dans les immeubles.  
A Lyon, le mauvais élève du pays, la moitié des ordures est jetée dans de mauvaises poubelles… A Paris, les trieurs retrouvent 35 e déchets non-recyclables dans les poubelles spéciales et la moyenne, en France, est de 25 e  
mauvais tri…  
Résultat, le tri coûte plus cher aux villes : en moyenne, 12,6 euros par personne chaque année. La moitié de cette somme est prise en charge par une entreprise. L’autre partie est payée par les villes, avec l’argent que donnent tes parents.  
A Lyon, le coût du recyclage dépasse les 20 euros par an et par habitant… Pour un prix moins élevé, il faut donc mieux trier.  
Le 02 mai 2005  
 
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Les Recyclades pour trier ses emballages  
Environnement  
 
Jusqu’au 4 juin, pendant la semaine du Développement durable, 'les Recyclades » invitent les Français à faire 3 gestes pour l’environnement.  
«Je trie mes emballages », « Je ne jette rien dans la nature » et « j’utilise un panier pour faire mes courses ». Voilà les 3 principes des Recyclades, une manifestation organisée depuis 3 ans dans le cadre de la Semaine du développement durable . Défilés, pièces de théâtre, ateliers pour enfants, jeux ou visites de centres de tri des déchets : les Recyclades proposent de faire découvrir l’importance du tri sélectif pour la protection de l’environnement. Trier les déchets permet ainsi de recycler et d’économiser des ressources naturelles, et ne rien jeter dans la nature permet d’éviter que certains déchets polluent les sols et l’eau. De plus, une boîte en aluminium met 100 ans à disparaître et le verre 4000 ans ! Enfin en 2004, 4 milliards de sacs plastique jetables ont été économisés grâce à la mise en place des sacs réutilisables dans les supermarchés.  
Pus d’infos sur : www.ecoemballages.fr'  
Le 01 juin 2006  
 
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Le tri des déchets en chantantEnvironnement  
 
Jusqu’au 11 novembre, Eco-Emballages t’invite à créer une chorégraphie inspirée des gestes du tri ou à interpréter une chanson environnementale.  
Tu es inquiet pour la nature ? Tu aimes chanter et danser ? Alors, le concours proposé par Eco-Emballages est fait pour toi ! Le principe ? Inventer une chorégraphie ou une chanson. Commence par visionner le clip sur www.unmondeplusbeau.com, choisis l’une des 7 musiques proposées (eco-mambo, triktonic, breakdance…) et à toi de jouer ! Mets ensuite ta vidéo en ligne sur le site. Aux internautes ensuite de désigner la danse ou la chanson la plus réussie. Le 11 novembre, un jury de professionnels précisera le nom des gagnants qui repartiront avec un cadeau (iPod, MacBook, caméra numérique…). Au passage, tu auras appris en t’amusant quelques gestes essentiels. Malin !  
Séverine Clochard  
Le 04 novembre 2008  
Agnès Barber  
 
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Stop aux déchets !  
Écologie  
 
Du 3 au 11 novembre, le ministère de l’écologie et du développement durable organise la semaine de réduction des déchets. 300 évènements sont organisés dans toute la France pour apprendre des petits gestes simples et comprendre les enjeux du tri sélectif.  
360 kg : c’est le poids de déchets produit par un Français en un an* : c’est environ 10 fois ton poids ! Et ce chiffre ne cesse d’augmenter. En 40 ans, notre production de déchets a doublé ! Il y a donc urgence à agir.  
Le ministère de l’écologie organise la semaine de réduction de déchets pour prouver qu’il n’est pas difficile de réduire ses déchets. En faisant des efforts, on pourrait réduire cette montagne d’ordures de moitié. Par exemple, privilégier les produits réutilisables ou sans emballages, ne pas prendre de sacs plastiques au supermarché, boire l’eau du robinet pour  
éviter les bouteilles en plastique, utiliser des stylos rechargeables, etc.  
Ces efforts, en plus de préserver l’environnement, permettraient de faire des économies.  
*Selon une étude l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).  
Regarde le programme de la semaine de réduction des déchets sur le site www.reduisonsnosdechets.fr  
Le 03 novembre 2007  
Coline Arbouet  
 
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Halte aux déchets !  
Société  
 
C’est la Semaine de la réduction des déchets. Une manifestation qui a pour but de nous faire comprendre que le meilleur des déchets est celui... que l’on ne produit pas !  
360 kilos de déchets : c’est ce que produit un Français chaque année ! Pour une famille de 4 personnes, c’est un sac poubelle de 24 litres par jour, soit presque 1 tonne et demie de déchets par an ! Grâce au tri sélectif, on peut en recycler une partie (le carton, le papier, le verre, les déchets verts...) mais ceux qui restent (les ordures ménagères) posent de sérieux problèmes à l’environnement. La Semaine de la réduction des déchets a ainsi été créée en 2006 pour faire comprendre aux Français que le meilleur déchet est… celui que l’on ne produit pas. L’objectif est celui fixé par le Grenelle de l’environnement : une diminution de 5 kilos par an et par habitant pendant 4 ans ! Il y ainsi plein de petits gestes simples pour réduire nos déchets : en mettant un autocollant « stop pub », sur sa boîte aux lettres, une famille peut éviter de gaspiller jusqu’à 35 kilos de papier en une année !  
Grenelle de L’environnement : la grande consultation menée par le ministère de l’Environnement et du Développement durable. Plusieurs engagements y ont été pris. Par exemple, les fabricants d’aliments se sont engagés à réduire leurs emballages.  
Découvre d’autres petits gestes pour réduire tes déchets dans le dossier du n° 630 des Clés junior.  
Le 26 novembre 2008  
Agnès Barber  
 
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Poubelle, poubelle, dis-moi ton secret.  
Consommation  
 
Depuis 20 ans, des spécialistes étudient le contenu des poubelles en France. Les résultats sont plutôt rassurants : la quantité des déchets a augmenté, mais elle n’est pas démesurée. Autre changement : la place des emballages est en forte augmentation. Voyage au fond de nos poubelles.  
Cartons, plastiques, papiers, boîtes, restes de repas, épluchures… Ce qu’il y a au fond de nos poubelles a fait l’objet d’une étude. Il s’agit de découvrir comment évoluent les habitudes des Français. Et aussi, de vérifier si le nombre de déchets n’est pas inquiétant.  
En 20 ans, le volume total des déchets des Français est passé de 15 à 18 millions de tonnes, ce qui est normal, puisque la population a augmenté. Mais, dans chaque famille, on jette moins de détritus qu'avant : 751 kg de détritus par an, contre 779 kg en 1979. Le poids des emballages joue pour beaucoup dans cette baisse, car ils ne sont plus en métal ou en verre, mais en carton ou en plastique.  
La majorité des déchets est toujours constituée des matières appelées putrescibles : légumes, viandes et poissons, mais leur part diminue. En seconde position arrivent le carton et le papier. Le verre et le plastique, eux, prennent de plus en plus de place.  
Une bonne nouvelle : le tri des déchets. Selon l’étude, la moitié des emballages achetés est triée et recyclée par les Français. Cela permet de réduire la quantité de détritus dans les poubelles.  
Putrescible : qui se détruit tout seul.  
Le 09 août 2001  
 
 
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Que contiennent nos poubelles ?  
Le mot du jour : poubelle  
Du 20 au 28 novembre, c'est la Semaine européenne de la réduction des déchets. Quatre mille événements sont organisés dans toute l'Europe pour comprendre avec des petits gestes simples l'importance du tri sélectif. Un Français produit en moyenne 543 kg de déchets par an, environ 16 fois ton poids !  
Le mot du jour :  
Le mot « poubelle » vient du nom du préfet de la Seine Eugène René Poubelle ! En 1884, il y a plus de cent ans, cet homme politique imposa à tous les habitants l'usage de la boîte à ordure ménagère, l'ancêtre de notre poubelle. Avant, les gens jetaient leurs déchets dans la rue !  
L'@ctu du jour :  
Que contient ta poubelle ?  
Principalement des emballages en carton, en plastique, en verre (même s'ils ont tendance à diminuer depuis 1993), et aussi des couches, lingettes et mouchoirs en papier, qui ont, eux, augmenté.  
D'ailleurs, si tu as envie de savoir ce qu'il y a dans les poubelles du monde entier, regarde le travail de Bruno Mouron et Pascal Rostain, qui ont photographié ce que contenaient les poubelles des stars mais aussi des plus pauvres et des plus riches.  
Pourquoi une semaine consacrée à la réduction des déchets ?  
Parce qu'en faisant des efforts, chacun pourrait participer à réduire cette montagne d'ordures de moitié. Par exemple en privilégiant les produits réutilisables ou sans emballages, en évitant d'utiliser des sacs plastique, en buvant plutôt l'eau du robinet, en utilisant des stylos rechargeables ou en triant correctement les déchets que nous jetons à la poubelle !  
Ces efforts, en plus de préserver l'environnement, permettraient aussi de faire quelques économies.  
La question du jour :  
Combien de déchets produit un Européen en moyenne par an ?  
524 kg  
802 kg  
365 kg  
Les liens du jour :  
SITE : Regarde le programme de la Semaine de réduction des déchets  
VIDÉO : Je dis stop au gaspillage alimentaire !  
Le 23 novembre 2010  
Bénédicte Boucays  
 
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Opération ' Nettoyons la nature '  
Environnement  
 
Tout ce week-end, l’opération ' Nettoyons la nature ' encourage les jeunes à se munir de gants et de poubelles pour un grand nettoyage…d’automne. Alors à vos sacs plastiques !  
Quoi de mieux pour passer le week-end que de se rendre utile et prendre un grand bol d’air frais. C’est en effet, le programme que te propose l’opération ' Nettoyons la nature '. Organisée par la ' Fédération des jeunes pour la Nature ' et coordonnée par les centres E. Leclerc qui te fournissent les kits de nettoyage, tu peux aujourd’hui et demain, toute la journée, ramasser les déchets qui traînent dans les forêts, sur les plages ou dans les rivières.  
L’an dernier cette opération a mobilisé près de 140 000 personnes, 3 300 sites de France ont été nettoyés et 420 tonnes de déchets collectés. Un véritable succès ! Espérons que cette année, les résultats seront encore plus spectaculaires.  
Si aujourd’hui 43 millions de Français, soit plus de deux sur trois, trient leurs déchets d’emballages ménagers et que 25 000 communes pratiquent le tri sélectif, quelques mauvaises habitudes demeurent en France. Comme, par exemple, abandonner ses déchets en pleine nature. D’où l’intérêt de cette opération qui permet d’éliminer un maximum d’éléments polluants en un minimum de temps. Alors si ça te tente, n’hésite pas ce week-end a enfiler tes gants et ton poncho pour participer activement à la bonne santé de l’environnement !  
Renseignements : Contacte la Fédération des jeunes pour la nature de ta région.  
Catherine Ganet  
Le 28 septembre 2002  
 
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Nettoyage de printemps… de la montagne  
Nature  
 
À vos gants, à vos sacs-poubelles, pour une montagne plus propre ! La septième édition de l’opération de nettoyage des stations de ski s’attaque à tous les massifs français jusqu’à la fin de l’été.  
Eh oui, quand la neige fond, ce n’est pas joli joli ! Mégots, papiers, emballages en plastique refont surface. Ils se dégradent et s’infiltrent dans les sols des pâturages pour être ensuite broutés par les vaches et les brebis. Pire encore, certains se retrouvent dans les rivières, les torrents et polluent même l’océan ! C’est pour éviter cela que l’association Mountain Riders organise depuis sept ans des journées de ramassage des déchets dans la montagne.  
L’objectif est, évidemment, de nettoyer les pistes, mais c’est aussi l’occasion de sensibiliser les amoureux de la montagne, les amateurs et les professionnels, aux déchets et à l’état de nos montagnes au moment de la fonte des neiges. La montagne est un milieu très fragile : l’altitude, les températures très basses et les longues périodes de gel prolongent la durée de vie des déchets. Au-dessus de 3 000 mètres, une bouteille met des siècles à se dégrader.  
Alors, enfile tes gants, prévois des sacs de différentes couleurs pour le tri et rendez-vous dans la montagne !  
Pour savoir où et quand ramasser : www.mountain-riders.org  
Céline Bousquet  
Le 31 mai 2008  
 
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Nettoyons les plages !  
Surf  
Les 21, 22 et 23 mars 2008, l’association Surfrider pour la défense du littoral et le respect de l’océan organise une grande opération pour nettoyer les plages et les cours d’eau, un peu partout en Europe.  
Depuis plus de dix ans, l’association Surfrider pour la défense du littoral et le respect de l’océan organise et participe à un grand nettoyage des plages et des cours d’eau ! Chaque printemps, sur le littoral européen et dans les Dom-Tom, des milliers de bénévoles se mobilisent aux côtés des surfeurs. Tu veux, toi aussi, aider à nettoyer une plage ou un cours d’eau ? C’est facile. Les Initiatives Océanes s’occupent de tout : gants, sacs, bennes…  
Ce grand nettoyage est aussi l’occasion de comprendre que le tri des déchets est d’une très grande importance pour la protection de la nature. Sais-tu, par exemple, qu’une bouteille en plastique jetée sur une plage mettra plusieurs siècles à disparaître ? Or, environ 6 400 000 tonnes de déchets sont versées, chaque année, dans les océans.  
Si, toi aussi, tu veux y participer, tu trouveras la liste des nettoyages en ligne sur : www.surfrider.fr ou sur : www.initiativesoceanes.org/  
Le 20 mars 2008  
Isabelle Desprez  
 
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Environnement. Le fléau "Mika kahla"  
 
Chaque année, les Marocains consomment 1,5 milliard de sacs en plastique qui, avant de se décomposer, auront tout le temps de nuire à l’environnement. Un début de prise de conscience et quelques solutions alternatives commencent à se profiler.  
 
 
Tout le monde a déjà eu le loisir d’admirer ces champs de sacs en plastique qui prolifèrent dans le plus beau pays du monde. Certains sont même devenus célèbres, comme celui qui accueille de manière tristement originale les visiteurs sur la très touristique route de Zagora. Bonne nouvelle : cette catastrophe écologique commence enfin à  
déclencher une prise de conscience chez nos concitoyens. Parmi eux, l’athlète Lahcen Ahansal, neuf fois vainqueur du Marathon des sables, qui a ainsi couru la dernière édition de sa course fétiche avec, sur son dossard, une inscription réclamant l'interdiction des sacs honnis. On le comprend : chaque année, le Maroc consomme près de 1,5 milliard de sacs en plastique. Et chacun de ces sacs mettra 300, voire 400 années, à atteindre le stade de la dégradation. Et encore, il ne s'agit pas d'une biodégradation totale (décomposition moléculaire par l'action de micro-organismes), mais seulement d’une dégradation mécanique, qui détruit le sac sans pour autant faire disparaître les molécules de plastique.  
 
Avant cela, le fameux sac aura eu tout le temps de nuire à l'environnement. Il y a bien évidemment la pollution visuelle, que tout le monde peut constater au quotidien, mais aussi le danger que représentent ces sacs pour les animaux, qui risquent l’étouffement en les avalant, et les problèmes d’engorgement que provoque l’amoncellement de ces emballages dans les canalisations d’assainissement. Pire encore, l'incinération des sacs plastiques émet du dioxyde de carbone, qui est un gaz à effet de serre. Et pour compléter cette liste peu réjouissante de nuisances, il faut citer les problèmes d'hygiène occasionnés par l’utilisation des sacs pour stocker des aliments dans le réfrigérateur. Enfermés dans ces emballages hermétiques, les produits frais fermentent et développent des moisissures, qui constituent une menace pour la santé des consommateurs.  
 
Face à de tels dangers, certains pays ont pris des mesures draconiennes. En Irlande, par exemple, les sacs en plastique sont tout simplement interdits. La démarche n’est pas une lubie des pays riches, où la sensibilité écologique est bien enracinée : le voisin algérien, sans aller jusqu'à l'interdiction, vient de réglementer la production de sacs en plastique noirs. Car ce sont ces derniers qui représentent le plus grand danger, non pas en raison de leur composition (à base de polyéthylène, dans tous les cas), mais parce qu'ils sont plus denses, plus lourds et par conséquent plus difficiles à éliminer.  
 
Premier argument : la discrétion  
Paradoxalement, ce sont ces caractéristiques qui font leur succès auprès des consommateurs marocains. Il y a bien sûr les vendeurs d'alcool, qui les utilisent pour des raisons de discrétion. Mais ils ne sont pas les seuls, comme l'explique cet épicier dans un quartier populaire de Casablanca : “Lorsqu'on me demande du pain et une boîte de sardines, par exemple, on réclame un plastique blanc pour le pain, et un noir pour les sardines. C'est comme ça, il ne faut pas que les voisins sachent ce qu'il y a pour le dîner”.  
 
La fameuse “mika kahla” remplit donc une véritable fonction sociale, qui rend très difficile toute action de sensibilisation directe auprès des consommateurs. Chose à laquelle s’est risqué le Parti des verts, qui a récemment lancé à Rabat une campagne visant à encourager le retour au bon vieux panier, la “gouffa” marocaine en osier. Las, le citoyen n'a pas vraiment suivi. Outre le fait que cette évolution est plutôt perçue comme une régression, le panier ne semble pas correspondre aux nouvelles habitudes de consommation : on fait ses emplettes au moment où l’on a envie de les faire, sans forcément les planifier et emporter avec soi un panier en quittant son domicile…  
 
Dans ces conditions, comment s’y prendre pour faire disparaître les plastiques ? Pour Karim Tazi, industriel du plastique, la solution est relativement simple. “Il n’y a pas de secret : il faut rendre ces sacs plus chers, assure-t-il. C’est par la contrainte du prix que les consommateurs s’éduquent le plus sûrement !”. Aujourd'hui, chacun peut s'approvisionner au prix de 20 DH le kilo de sacs à Derb Omar, soit moins de 15 centimes le sac. Et pour le rendre plus cher, il n’y a qu’un moyen : en augmenter la taxation. Et c'est là que le bât blesse : la production de sacs en plastique est un secteur largement dominé par l'informel. Ainsi, dans la région de Aïn Harrouda, plusieurs dizaines d’unités travaillent au noir, produisant des sacs dans une totale illégalité. C’est d’autant plus aisé que les investissements sont minimes : le fabricant récupère des machines en fin de vie et procède à la transformation de rouleaux importés à bas prix de Chine. Sans charges sociales, ni impôts ou taxes d'aucune forme (IR, IS, TVA…), les profits sont aussi importants que les dégâts occasionnés à l'environnement. “C’est ce qui arrive lorsqu'on laisse un pan entier de l'économie basculer dans l'informel : on perd toute forme de contrôle et tout levier d'action”, déplore Karim Tazi.  
 
Des sacs nouvelle génération  
La bataille serait-elle perdue d’avance ? Pas vraiment. La montée en puissance de la grande distribution offre quelques perspectives d’action. À titre d’exemple, l’hypermarché Marjane Californie, à Casablanca, et celui de Hay Riyad, à Rabat, distribuent à eux seuls la bagatelle d’un million de sacs chaque jour. Et c’est au niveau de ces deux hypermarchés qu’une jeune entreprise slaouie, LNA Concept, a placé son produit : des sacs plastiques recyclables et biodégradables, qui se décomposent en trois mois à peine. Une caractéristique obtenue grâce à un procédé de fabrication innovant, importé de France, qui modifie la composition chimique du sac. Cette nouvelle génération de sacs se présente ainsi comme une alternative intéressante, d’autant que son prix de vente n’est pas plus élevé. Pour concurrencer le sac pollueur sur le terrain des tarifs, Amine Berrada, le patron de LNA Concept, a pensé à compenser le différentiel des coûts de production en commercialisant des espaces publicitaires sur ses sacs. L’initiative a obtenu la bénédiction des pouvoirs publics, ainsi que le parrainage de l’association Afak, qui compte en profiter pour sensibiliser les utilisateurs. “J’ai mis plus de deux ans à étudier le projet et j’ai beaucoup voyagé pour voir ce qui se faisait ailleurs dans le monde, raconte Amine Berrada. Mais aujourd’hui, mes efforts sont récompensés, puisque mon produit a été très bien accueilli partout où je l’ai présenté”. Toutefois, le sac propre ne règle pas tous les problèmes. Son principal “défaut” ? Sa texture translucide, qui ne garantit guère la discrétion tant recherchée par les utilisateurs. Mais il a le mérite d’exister. Car les autres alternatives semblent pour le moins difficiles à imposer. Le sac en papier ? Trop coûteux et peu écologique, puisque sa fabrication nécessite beaucoup de bois et d’eau, deux ressources peu abondantes dans notre pays. Résultat : le sac en plastique classique a encore de beaux jours devant lui. Et le plus rageant, c’est qu’il est fabriqué en deux secondes et utilisé par le consommateur durant 20 minutes en moyenne. Tout le reste de sa vie, c'est-à-dire plusieurs siècles, n’est que pure nuisance.  
 
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