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  JE PARLE FRANÇAİS
  textes litteraires audio
 

 
Ecoutez
C'est par la pensée...

Je crois que la pensée enveloppe le monde
elle traverse le monde comme une eau très claire traverse une matière sombre,
sans en être ni ralentie ni obscurcie.

C'est par la pensée que l'on peut éprouver son appartenance à la tribu des vivants et des morts et que cette tribu-là ne fait qu'un seul tout.

C'est par la pensée que vous pouvez atteindre à un amour qui ne serait pas simplement du sentimental, c'est-à-dire promis à s'effilocher et à partir au premier vent venu.

C'est par la pensée que la vraie joie est atteinte

 




 

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Mathilde et Manech

En 1919, Mathilde a 19 ans. Deux ans plus tôt, son fiancé Manech est parti sur le front de la Somme. Comme des millions d'autres, il est "mort au champ d'honneur". C'est écrit noir sur blanc sur l'avis officiel. Pourtant, Mathilde refuse d'admettre cette évidence. Si Manech était mort, elle le saurait ! Elle se raccroche à son intuition comme au dernier fil ténu qui la relierait encore à son amant.

Extrait du synopsis d’Un long dimanche de fiançailles

 

 




 

A. Camus, L' étranger

Aujourd' hui, maman et morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J' ai reçu un télégramme de l'asile: "Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués." Cela ne veut rien dire. C'était peut-être hier
(Chapitre I).



 

J'ai bien travaillé toute la semaine, Raymond est venu et m'a dit qu'il avait envoyé la lettre. Je suis allé au cinéma deux fois avec Emmanuel qui ne commprend pas toujours ce qui se passe sur l'écran. Il faut alors lui donner des explications. Hier, c'était samedi et Marie est venue, comme nous en étions convenus. J'ai eu très envie d'elle parce qu'elle avait une belle robe à raies rouges et blanches et des sandales de cuir. On devinait ses seins durs et le brun du soleil lui faisait un visage de fleur. Nous avons pris un autobus et nous sommes allés à quelques kilomètres d'Alger, sur une plage resserrée entre des rochers et bordée de roseaux du côté de la terre. Le soleil de quatre heures n'était pas trop chaud, mais l'eau était tiède, avec de petites vagues longues et paresseuses (Chapitre IV).

Camus Littérature Audio Vidéo

 




 

A. Daudet, La Chèvre de M. Seguin

M. Seguin n’avait jamais eu de bonheur avec ses chèvres. Il les perdait toutes de la même façon; un beau matin, elles cassaient leur corde, s’en allaient dans la montagne, et là-haut le loup les mangeait. Ni les caresses de leur maître, ni la peur du loup, rien ne les retenait. C’étaient, paraît-il, des chèvres indépendantes, voulant à tout prix le grand air et la liberté. Le brave M. Seguin, qui ne comprenait rien au caractère de ses bêtes, était consterné. Il disait : « C’est fini ; les chèvres s’ennuient chez moi, je n’en garderai pas une. »


 





 

Blanquette se sentit perdue... Un moment, en se rappelant l’histoire de la vieille Renaude, qui s’était battue toute la nuit pour être mangée le matin, elle se dit qu’il vaudrait peut-être mieux se laisser manger tout de suite; puis, s’étant ravisée, elle tomba en garde, la tête basse et la corne en avant, comme une brave chèvre de M. Seguin qu’elle était... Non pas qu’elle eût l’espoir de tuer le loup – les chèvres ne tuent pas le loup – mais seulement pour voir si elle pourrait tenir aussi longtemps que la Renaude... Alors le monstre s’avança, et les petites cornes entrèrent en danse. Ecoutez
 

 






 

C.Perrault, Le Petit Poucet

Il était une fois un Bûcheron et une Bûcheronne qui avaient sept enfants tous Garçons. L'aîné n'avait que dix ans, et le plus jeune n'en avait que sept. On s'étonnera que le Bûcheron ait eu tant d'enfants en si peu de temps; mais c'est que sa femme allait vite en besogne, et n'en faisait pas moins que deux à la fois. Ils étaient fort pauvres, et leurs sept enfants les incommodaient beaucoup, parce qu'aucun d'eux ne pouvait encore gagner sa vie. Ce qui les chagrinait encore, c'est que le plus jeune était fort délicat et ne disait mot. [Tifdict5.mp3]


 

 






 

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Guy de Maupassant, Le Horla


8 mai. - Quelle journée admirable ! J'ai passé toute la matinée étendu sur l'herbe, devant ma maison, sous l'énorme platane qui la couvre, l'abrite et l'ombrage tout entière. J'aime ce pays, et j'aime y vivre parce que j'y ai mes racines, ces profondes et délicates racines, qui attachent un homme à la terre où sont nés et morts ses aïeux, qui l'attachent à ce qu'on pense et à ce qu'on mange, aux usages comme aux nourritures, aux locutions locales, aux intonations des paysans, aux odeurs du sol, des villages et de l'air lui-même.

J'aime ma maison où j'ai grandi. De mes fenêtres, je vois la Seine qui coule, le long de mon jardin, derrière la route, presque chez moi, la grande et large Seine qui va de Rouen au Havre, couverte de bateaux qui passent.

A gauche, là-bas, Rouen, la vaste ville aux toits bleus, sous le peuple pointu des clochers gothiques. Ils sont innombrables, frêles ou larges, dominés par la flèche de fonte de la cathédrale, et pleins de cloches qui sonnent dans l'air bleu des belles matinées, jetant jusqu'à moi leur doux et lointain bourdonnement de fer, leur chant d'airain que la brise m'apporte, tantôt plus fort et tantôt plus affaibli, suivant qu'elle s'éveille ou s'assoupit.

 



 

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Boris Vian, L'écume des jours

Dans la vie, l’essentiel est de porter sur tout des jugements a priori. Il apparâit en effet que les masses ont tort, et les individus toujoours raison. Il faut se garder d’en déduire des règles de conduite: elles ne doivent pas avoir besoin d’être formulées pour qu’n le suive. Il y a seulement deux choses: c’est l’amour, de toutes les façons, avec des jolies filles, et la musique de La nouvelle New Orleans ou de Duke Ellington. Le reste devrait desparaître, car le reste est laid, et les quelques pages de démonstration qui suivent tient toute leur force du fait que l’histoire est entièrement vraie, puisque je l’ai imaginée d’un bout à l’autre.

 

 







 

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La marchande des quatre saisons

La marchande des quatre saisons vend les légumes et les fruits de chaque saison. Marchande des quatre saisons! C'est un joli nom, n'est-ce pas? Au printemps elle nous apporte, sur sa petite voiture, de belles asperges, des cerises roses ou d'un rouge foncé, des petits pois bien tendres; puis en été, c'est le tour des fraises, des prunes, des haricots verts. En automne elle nous apporte surtout des poires, de belles grappes de raisin doré, des pommes rouges, jaunes ou vertes et l'hiver des bananes et ces beaux fruits d'or des pays chauds, les oranges.

marchande4.mp3

 






 

Ecoutez
Stendhal, Le Rouge et le Noir, Chapitre I

La petite ville de Verrières peut passer pour l'une des plus jolies de la Franche-Comté. Ses maisons blanches avec leurs toits pointus de tuiles rouges s'étendent sur la pente d'une colline, dont des touffes de vigoureux châtaigniers marquent les moindres sinuosités. Le Doubs coule à quelques centaines de pieds au-dessous de ses fortifications, bâties jadis par les Espagnols, et maintenant ruinées.
 


 

Ecoutez

Verrières est abritée du côté du nord par une haute montagne, c'est une des branches du Jura. Les cimes brisées du Verra se couvrent de neige dès les premiers froids d'octobre. Un torrent, qui se précipite de la montagne, traverse Verrières avant de se jeter dans le Doubs, et donne le mouvement à un grand nombre de scies à bois; c'est une industrie fort simple et qui procure un certain bien-être à la majeure partie des habitants plus paysans que bourgeois. Ce ne sont pas cependant les scies à bois qui ont enrichi cette petite ville. C'est à la fabrique des toiles peintes, dites de Mulhouse, que l'on doit l'aisance générale qui, depuis la chute de Napoléon, a fait rebâtir les façades de presque toutes les maisons de Verrières.

IreneStendhal2. mp3

 




 

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Emile Zola, Germinal, Prèmière partie- I, I

Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d'une obscurité et d'une épaisseur d'encre, un homme suivait seul la grande route
de Marchiennes à Montsou, dix kilomètres de pavé coupant tout droit, à travers les champs de betteraves. Devant lui, il ne voyait même pas le sol noir, et il n'avait la sensation de l'immense horizon plat que par les souffles du vent de mars, des rafales larges comme sur une mer,
glacées d'avoir balayé des lieues de marais et de terres nues. Aucune ombre d'arbre ne tachait le ciel, le pavé se déroulait
avec la rectitude d'une jetée,au milieu de l'embrun aveuglant des ténèbres.
 

Ecoutez

L'homme était parti de Marchiennes vers deux heures. Il marchait d'un pas allongé, grelottant sous le coton aminci de sa veste et de son pantalon de velours. Un petit paquet, noué dans un mouchoir à carreaux, le gênait beaucoup; et il le serrait contre ses flancs, tantôt d'un coude, tantôt de l'autre, pour glisser au fond de ses poches les deux mains à la fois, des mains gourdes que les lanières du vent d'est faisaient saigner. Une seule idée occupait sa tête vide d'ouvrier sans travail et sans gîte, l'espoir que le froid serait moins vif après le lever du jour. Depuis une heure, il avançait ainsi, lorsque sur la gauche à deux kilomètres de Montsou, il aperçut des feux rouges, trois brasiers brûlant au plein air, et comme suspendus. D'abord, il hésita, pris de crainte; puis, il ne put résister au besoin douloureux de se chauffer un instant les mains."

IreneZola2.mp3

 






 

Ecoutez
Marcel Proust - Du côté de chez Swann

Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n'avais pas le temps de me dire : « Je m'endors. » Et, une demi-heure après, la pensée qu'il était temps de chercher le sommeil m'éveillait ; je voulais poser le volume que je croyais avoir encore dans les mains et souffler ma lumière ; je n'avais pas cessé en dormant de faire des réflexions sur ce que je venais de lire, mais ces réflexions avaient pris un tour un peu particulier ; il me semblait que j'étais moi-même ce dont parlait l'ouvrage : une église, un quatuor, la rivalité de François Ier et de Charles Quint. Cette croyance survivait pendant quelques secondes à mon réveil, elle ne choquait pas ma raison mais pesait comme des écailles sur mes yeux et les empêchait de se rendre compte que le bougeoir n'était plus allumé.
 

 




Ecoutez Chateaubriand, René

Le jour, je m’égarais sur de grandes bruyères terminées par des forêts. Qu’il fallait peu de chose à ma rêverie ! une feuille séchée que le vent chassait devant moi, une cabane dont la fumée s’élevait dans la cime dépouillée des arbres, la mousse qui tremblait au souffle du Nord sur le tronc d’un chêne, une roche écartée, un étang désert où le jonc flétri murmurait ! Le clocher solitaire s’élevant au loin dans la vallée a souvent attiré mes regards ; souvent j’ai suivi des yeux les oiseaux de passage qui volaient au-dessus de ma tête. Je me figurais les bords ignorés, les climats lointains où ils se rendent ; j’aurais voulu être sur leurs ailes.

Renelejour.mp3

 





 

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Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie

Sur ses flancs bruns et humides rayonnaient en étoiles vertes et noires de larges capillaires, et flottaient au gré des vents des touffes de scolopendres suspendues comme de longs rubans d'un vert pourpré. Près de là croissaient des lisières de pervenche, dont les fleurs sont presque semblables à celle de la giroflée rouge, et des piments, dont les gousses couleur de sang sont plus éclatantes que le corail. Aux environs, l'herbe de baume, dont les feuilles sont en cœur, et les basilics à odeur de girofle, exhalaient les plus doux parfums. Du haut de l'escarpement de la montagne pendaient des lianes semblables à des draperies flottantes, qui formaient sur les flancs des rochers de grandes courtines de verdure. Les oiseaux de mer, attirés par ces retraites paisibles, y venaient passer la nuit. Au coucher du soleil on y voyait voler le long des rivages de la mer le corbigeau et l'alouette marine, et au haut des airs la noire frégate, avec l'oiseau blanc du tropique, qui abandonnaient, ainsi que l'astre du jour, les solitudes de l'océan indien. Virginie aimait à se reposer sur les bords de cette fontaine, décorée d'une pompe à la fois magnifique et sauvage.

pauletvirginie.mp3

 




Ecoutez Une feuille David Martin

La dernière feuille est tombée ce matin. Je l'ai vue, par la fenêtre de ma chambre, descendre en tourbillons et se poser aux pieds de l'arbre. Le géant est mort, au moins pour quelques mois, mais ses bras nus exagèrent encore sa carrure. La feuille, elle, ne lui survivra pas. Mais lui, il restera. Et je le verrai, tous les jours, m'imposer sa silhouette froide et insondable, incompréhensible, me regarder au fond des yeux, m'étouffer de sa gloire insolente. Et pourtant, tous les jours, je crois qu'il me fera sourire.

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Insecte par Kyvu Tran - Bonnes Nouvelles

Le cafard sortit de sous la commode et fila le long du couloir. A mi-course, l'insecte s'arrêta, les antennes frétillantes. Aucun danger en vue. Il reprit aussitôt sa progression nerveuse sur le sol poussiéreux, en direction de la chambre de Tommy. Obstacle. La porte était soigneusement fermée, ce qui n'avait rien d'étonnant. Ces derniers temps, Tommy la fermait toujours pour dormir. Il se méfiait. Il devait se douter de quelque chose... Aucune importance. Le cafard entra en se glissant sous la porte. La chambre à coucher baignait dans une lourde chaleur emmagasinée durant toute la nuit. L'air confiné vibrait au rythme d'une respiration traînante. Le cancrelat avança jusqu'au centre de la pièce. Ses antennes pointaient fixement vers le lit. Approcher son occupant. Il se déplaça prudemment sur la moquette cotonneuse, prêt à déguerpir au moindre mouvement suspect. Toujours se méfier des humains. Même pendant leur sommeil. Tant de ses semblables avaient déjà péri, la plupart par pure négligence.

 





Jour de neige L. Ancelet - Bonnes Nouvelles

Le Général de Gaulle m'a demandée en mariage, hier soir.
- Maman, ça doit faire vingt ans qu'il est mort!
- Mais non, je l'ai vu hier soir à la télé. Et il a annoncé qu'il allait m'épouser. D'ailleurs, Mitterrand était jaloux, ça se voyait dans ses yeux. Il est bien conservé pour son âge, celui-là. Il a encore tous ses cheveux.
- Maman, ce sont des images d'archives que vous avez vues. Je vous dis qu'ils sont morts tous les deux!"
Nicole soupira. Elle se leva, alla vers la fenêtre. Le ciel était gris et bas, la pointe de la Tour Eiffel disparaissait dans les nuages. Elle se tourna vers Suzanne.
"Maman, vous ne pouvez plus rester dans cette maison. Il faut quelqu'un pour s'occuper de vous. J'ai trouvé un endroit très bien...
- C'est comme ça que vous traitez votre mère? Vous voulez me faire enfermer? Et d'abord, qu'est-ce qui me prouve que vous êtes bien ma fille? Je ne me souviens pas de vous avoir connue petite.


 




Ecoutez Une inconnue, un balcon Marybé
 

Une pensée me ramène plus tôt, vers ce matin. En effet, sur le trajet que j'emprunte pour m'en venir ici, je passe par une rue au nom que je trouve romantique. C'est la rue de la Nostalgie. Là, au numéro 13 est logée une maison avec, à son premier étage, un petit balcon, ceinturé d'un balustre en fer forgé, partant tout droit du haut et galbant vers le bas. Chaque matin, j'y remarque une silhouette féminine qui s'y tient assise. Quel âge peut-elle avoir ? Elle me paraît jolie. Je ne sais pas vraiment, car vu la distance, je ne la vois pas bien.

inconnue.mp3

 



 


 

Ecoutez
Quoi de neuf Monsieur Edouard? A.Nault

Madame Ly était médium. Les gens du quartier reconnaissaient ses dons ; certains parlaient de pouvoirs. On la consultait pour mille et une raisons. Il y a quelques années, Monsieur Édouard avait décidé d'aller la voir une de ces journées où la déprime vous pend au bout du nez. Il voulait connaître son destin, disait-il. Mal lui en prit. La consultation fut catastrophique. Il en sortit plus déprimé que jamais. Les mots résonnaient encore dans sa tête: «Je ne vois pas d'argent nulle part, ni aujourd'hui, ni demain. Que de l'espoir.»

madameLy.mp3

 




Ecoutez Mon aleph Sadurni Girona

J'ai du mal à percer la brillante écume d'une pupille trop claire, liquide, dont je ne connais pas encore le débit de larmes éthérées ni de larmes joyeuses. Avant de m'engouffrer dans sa tourbillonnante spirale je glisse sur les bords du lac, craignant briser un mystère. Le tourbillon m'attire, me dévore et me rejette enfin dans un monde étrange où des soleils brillent toujours, même la nuit.

monaleph.mp3

 




Ecoutez Lola et Flora Pierre-Alain Gasse
 

Jamais encore cela ne leur était arrivé. Depuis toutes ces années vécues ensemble. Jamais un nuage, jamais une dispute, jamais de brouille. Tout au plus de subtiles variations d’humeur, quasi-imperceptibles aux autres. Mais qui, pour elles, prenaient l’importance d’orages violents, d’ouragans dévastateurs, de cataclysmes démentiels dans le beau fixe de leur existence. Un sourcil interrogateur, une intonation critique, un silence inhabituel et Flora était sens dessus dessous. Une moue songeuse, un pas plus vif, des mains plus mobiles, et Lola était aux cent coups. Mais cela arrivait si rarement...

lolaetflora.mp3

 



Ecoutez Au clair de la lune... ClaudeJego
 

" Pierriiiic ! Monstre de gosse, quand je t'aurai mis la main dessus, tu regretteras d'être né. Pierriiic ! "
Réveillé en sursaut par les cris stridents, le vieil homme se redressa, avec difficulté, et s'assit sur le bord du canapé. L'esprit un peu embrumé - sa sieste venait de s'interrompre de façon brutale - il tenta de recouvrer ses esprits. Apparemment il s'agissait de son petit-fils, Pierric. Qu'est-ce que ce gamin avait encore bien pu faire comme bêtise ? Le vieil homme se dit que la liste était déjà si longue... Il n'eut pas le loisir de se poser plus longtemps la question, une furie pénétra en trombe dans le petit salon.

pierric.mp3

 




Ecoutez Ma chère maman Jose Luis Gonzalez
 

La pluie tombait violemment. Je suis debout face à l'unique fenêtre à barreaux de la pièce, le regard perdu au loin, pendant que la petite radio de poche posée sur la table, distille en sourdine, comme par un fait exprès du hasard, "Don't Explain" par l'inoubliable Billie Holiday. Un frisson me parcourt de la tête aux pieds, cela est dû à sa voix, cette fantastique voix empreinte de tant de souffrances.

pluietombait.mp3

 




Ecoutez La gitane Pierre Gévart
 

J'essaye d'imaginer la scène comme elle se présenta.
Le peintre encore jeune, alors, rempli de ses promesses, et de la vie qui débordait déjà, de sa fureur d'aimer, de séduire, de conquêtes. Et la gitane. Déjà plus une enfant, pas une femme encore, la peau mate, imprégnée d'onguents et de parfums, et qui déjà sans doute avait connu l'amour, sans que ce soit événement, un soir, au campement, dans la lueur vague des flammes

http://flenet.rediris.es/2/doclitterature.htm#AudioLitterature

 

 
   
 


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