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  JE PARLE FRANÇAİS
  12-Je Tchatche,Tu Tchatches,IlTchatche
 

 

JE TCHATCHE, TU TCHATCHES, IL TCHATCHE

 

Tchatcher molièreman, c’est la laserie grave ! ". Vous n’avez rien compris ? Traduction du "céfran" en français standard : "Parler français (la langue de Molière), c’est nul ! ".

Cette nouvelle forme du "tchatcher" contemporain évolue si vite que les dictionnaires et les études linguistiques peinent à suivre le mouvement. Le "français des jeunes", qui naît très souvent dans les banlieues, plaît à l’évidence, et pas seulement aux jeunes. Beaucoup d’expressions sont récupérées par les médias, les publicitaires, les marques commerciales, et aussi par les autres générations (phénomène nouveau).

Mais attention, si vous dites encore "nase" pour "nul", vous êtes "ouf" (fou). On ne fume plus une "clope" mais une "nuigrave" (de l’inscription "nuit gravement à la santé" qui figure sur les paquets de cigarettes). Cette inventivité passionne les linguistes, adeptes ou détracteurs, même si beaucoup de ces mots "branchés" ne s’utiliseront plus dans quelques années, voire quelques mois.

Le "verlan" est un langage codé qui consiste à inverser les syllabes (à l’envers, c’est donc verlan). Mais, à peine digéré le fameux "laisse béton !", cette technique a été une nouvelle fois "verlanisée" : la femme est d’abord devenue une "meuf", pour être aujourd’hui une "feume" ; la mère, qui s’appelait une "reum", est maintenant une "meure".

Dans le parler jeune (en verlan ou non, car les autres formes de langage sont pléthoriques), les emprunts ne se comptent plus : citons l’arabe dans "zarma", pour "ma parole !" ; les parlers régionaux, comme dans "un mia", pour "un beau gars, à la mode" de Marseille ; et même l’argot classique, avec "oseille" pour "argent". Les métaphores sont souvent criantes de vérité : un "findus" ou un "fax" est une fille maigre et sans poitrine …

Depuis peu, un métalangage fait des ravages … Loin du jargon des banlieues, ce langage des centres villes branchés s’appuie sur le verlan, mais fait surtout appel aux anglicismes (l’anglais est "hyperin") et à une prononciation anglaise approximative, où le "y" se prononce "aille" : "no soucy !" [no souçaille] pour "pas de problème !". Il faut absolument être "fashion", "hypercool" et même "flashy" !

Quoi qu’il en soit, ces formes de langage permettent d’afficher une appartenance à un groupe, à un milieu, et d’affirmer sa différence (surtout ne pas faire partie de "la masse" !). Création collective, signe de reconnaissance et de connivence communautaire, mais aussi jeu avec et sur la langue. Ce "céfran" au caractère éphémère laissera tout de même des traces qui s’intégreront, avec le temps, dans notre français standard.

 

Questions

 

Essayez de trouver la signification des termes qui suivent :

 

1.Un " keuf ", c’est :

a-un phoque

b-un flic (un gendarme, en argot)

c-une clef (ou clé)

 

2." Tromé " veut dire :

a-le métro

b-mettre

c-une montre

 

3.Un " rebeu ", c’est :

a-du beurre

b-un beur (un arabe, en verlan)

c-un petit beurre (un biscuit)

 

4.Un " relou ", c’est :

a-un lourd (une personne sans finesse, en langage familier)

b-un achat d’occasion

c-un véhicule sur roues

 

5.Un " bouffon ", c’est :

a-un clown de cirque

b-un crétin

c-une " bonne bouffe " (un bon repas, en langage familier)

 

6." Ca tape " veut dire :

a-il y a une bagarre

b-c’est douloureux

c-c’est vraiment bien

 

7." Être super upset " signifie :

a-être à la mode

b-être en haut

c-être en colère

 

8." Cette belette est limite criminelle " veut dire :

a-cette belette (petit animal carnivore) est dangereuse et agressive

b-cette fille est superbe

c-cette personne mérite la prison

 

9." Je le truste pas, il m’a pas caré de la résoi " signifie :

a-je ne le trouve pas, il ne m’a pas vu dans le réseau

b-je ne veux plus le voir, il ne m’a pas remboursé

c-je ne lui fais pas confiance, il ne m’a pas prêté attention de la soirée.

 

10." T’as rien dans le disque dur " veut dire :

a-tu n’as plus d’argent

b-tu es nul

c-tu souffres des premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer



1.b,2.a,3.b,4.a,5.b,6.c,7.c,8.b,9.c,10.b 

 

La définition ou l'indication grammaticale des mots

Peiner à : avoir des difficultés à, avoir du mal à.

A l’évidence : (français soutenu) de façon évidente, évidemment.

Branché : (français familier) à la mode, moderne.

Laisse béton ! : (verlan) "laisse tomber ! n’insiste pas !"

Pléthorique : (français soutenu) en grande abondance.

Criant de vérité : très clair, très visible, qui ne trompe pas.

Un métalangage : un langage utilisé pour décrire une langue naturelle ou un autre langage.

La masse : ici, la grande majorité de la population ou les couches populaires.

Tchatcher : (français familier) parler, discuter. Les verbes qui apparaissent dans le français
moderne adoptent les formes du 1er groupe.

Sont récupérées : verbe " récupérer " au présent de la forme passive, 3ème
personne du pluriel. A ne pas confondre avec un passé composé –
qui serait ici : ont été récupérées.

A été "verlanisée" : verbe "verlaniser" au passé composé de la forme passive,
3ème personne du singulier.

Le parler : la façon de parler. Nominalisation de l’infinitif.

Quoi qu’il en soit : " quoi que " s’écrit en deux mots lorsqu’il est immédiatement
suivi d’un verbe, généralement un verbe d’état (être, paraître, devoir être, pouvoir être …) ;
il s’emploie avec le subjonctif.

S’intégreront : verbe " s’intégrer " ; les verbes dont l’avant-dernière syllabe contient un / e / muet ou un / é / fermé changent le / e / muet ou le / é / en / è / ouvert quand la syllabe suivante contient un / e / muet, sauf au futur et au conditionnel pour les verbes dont l’avant-dernière syllabe contient un / é /. Ex. : ils s’intègrent, ils s’intégreront, ils s’intégreraient.

 
 
   
 
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